* Romuald fout une paire de baffes le aCLR
FOUTRE, verbe trans.
Nous pouvons distinguer la forme avec les mains
C.− Vulg. [Accompagné d'un compl. prép. locatif; avec indication de mouvement] Envoyer, mettre (quelque chose, quelqu'un) quelque part; en partic. jeter brusquement, violemment. Foutre qqn à la porte; foutre en l'air, par terre. Synon. flanquer (fam.), fiche/ficher (fam.), jeter.− Voilà le dénoûment, dis-je. Brûlons! Je reste. − On me foutrait en prison, dit Antoine qui sort (Renard, Journal, 1909, p. 1225):
2. − D'abord, toi, n'en faut plus, tu es trop laid. Dans la société future, il n'y aura plus de boscos. On les fout à l'eau en naissant. Rolland, J.-Chr.,Buisson ard., 1911, p. 1306.
− [Avec un datif éthique] Foutez-moi ça au feu. Fouts-moi toutes ces canailles-là à la porte quand ils se présentent (Flaub., Corresp.,1853, p. 241).Mais il recula devant la troisième [assiettée], que le fermier voulait lui faire manger de force, en répétant : « Allons fous-toi ça dans le ventre. T'engraisseras ou tu diras pourquoi, va, mon cochon! » (Maupass., Contes et nouv.,t. 2 St-Antoine, 1883, p. 195).
− Loc. Foutre qqc. plein + compl. locatif avec ou sans prép. Mettre en grande quantité. Foutez-moi des grenades plein vos poches et en bas! (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 243).
Emploi pronom. réfl. indir. S'en foutre plein la panse. − Les officiers ne disaient trop rien quand on chapardait? − I' s'en foutaient eux-mêmes plein la lampe, et comment! (Barbusse, Feu, 1916, p. 37).
♦ Au fig. En foutre plein la vue à qqn. Épater quelqu'un. Foutre (qqn) dedans, se foutre dedans (cf. ce mot I B 3). Foutre (qqn) sur la paille*.
− Emploi pronom. réfl. Synon. de s'envoyer, se flanquer (fam.), se fiche (fam.). Se foutre en bas d'une échelle. Ah, j'aurais donné dix francs pour être là à le surveiller quand il irait se foutre à l'eau, je l'aurais laissé faire, ah oui! (Giono, Baumugnes, 1929, p. 199).
Ou sans les mains
A.− Trivial. Posséder charnellement.
Synon. baiser (vulg.), enculer (trivial).
La femme (...) est en rut et veut être foutue. Le beau mérite! (Baudel., Cur nu,1867, p. 643).
Je suis ce soir, au chemin de fer, à côté d'un ouvrier complètement saoul, qui répète à tout moment : « Non, je ne la foutrais pas, quand on me donnerait tout Paris... oui, tout Paris, non, je ne la foutrais pas! » (Goncourt, Journal, 1872, p. 900).
♦ Emploi abs. Faire l'amour. Synon. baiser (vulg.). Plus l'homme cultive les arts, moins il bande (...). Foutre, c'est aspirer à entrer dans un autre, et l'artiste ne sort jamais de lui-même (Baudel., Cur nu, 1867 p. 663):
1. M. de Lameth, qui avait conservé dans un âge très avancé la puissance ithyphallique, disait que, dans sa jeunesse, il bandait tous les jours, mais ne foutait que le dimanche. Mérimée, , 1870, p. 46.