Human-Fly a dit:
Je partage certaines critiques formulées par les uns et les autres au sujet de l'église catholique. Bien que n'étant pas toujours d'accord avec les arguments avancés (voir plus haut). Personnellement, j'aurais plutôt commencé par souligner que le célibat des prêtres est à mon sens une aberration. Comme l'impossibilité pour les hommes mariés d'être ordonnés prêtres (ce sont là deux choses différentes, que je ne confonds pas, et elles me semblent insensées l'une et l'autre). De même s'agissant de l'impossibilité, pour une femme, d'être ordonnée prêtre(sse).
Mais ce sont là des spécificités de l'église catholique, qui ne concernent ni les Chrétiens Orthodoxes, ni les Anglicans, ni les Protestants.
Merci pour ta précision. Au risque de paraître chipoteur, je précise encore : seule l'impossibilité d'ordonner des hommes mariés ne concerne pas l'Eglise orthodoxe, dans laquelle un prêtre célibataire ne peut pas se marier après son ordination, ni une femme être ordonnée (comme
chez les catholiques). Quant aux protestants, ils ne sont pas concernés par cette problématique (mariage et
ordination de femmes) puisqu'il n'y a pas de prêtres (
au sens catholique et orthodoxe du terme) chez eux, et qu'il n'y a pas d'ordination sacrée pour un pasteur (c'est une fonction, pas un "état").
Reste les anglicans, qui effectivement permettent tout cela tout en ayant un système sacerdotal et épiscopal. A noter que l'ordination des femmes est une évolution assez récente chez eux, me semble t'il, encore plus l'ordination épiscopale des femmes (femmes évêques), et qu'elles ont provoqué le départ de nombreux fidèles vers l'Eglise catholique (dans des proportions à préciser).
Si la question de l'ordination d'homme mariés n'est pas un dogme mais une discipline écclésiale chez les catholiques (avec
ses raisons y compris bibliques - voir par exemple Matthieu 19,12) qui pourra éventuellement évoluer dans l'avenir (et qui n'est pas "taboue", elle a même
été abordée lors du récent synode des évêques à Rome par le Cardinal Sfeir, patriarche maronite catholique, rite qui ordonnent des hommes mariés), la question de l'ordination de femmes fait, elle, parti de
la foi catholique reçue des apôtres, et que l'Eglise ne peut pas changer.
Le fond de la question est l'identité et le rôle du prêtre, et donc le sens profond de la messe et de l'eucharistie, ainsi que la vision biblique de la complémentarité homme/femme (ce qui nous amènerait très loin).
Pour les Grecs, un beau corps reflétait une belle âme. Et une belle âme ne pouvait être abritée ailleurs que dans un beau corps. Donc, les persones au physique disgracieux ou ingrat étaient systématiquement suspectes, voire socialement marginalisées.
Si les derniers siècles ont en effet été beaucoup trop influencés, sur ce point, par la conception catholique des choses, il me semble que l'époque actuelle aurait tendance à faire la part trop belle aux conceptions grecques. L'anorexie de certaines jeunes filles (les plus touchées), ou le recours de certaines autres à la chirurgie esthétique de façon parfois systématique et répétée me semble procéder des excès d'une conception du corps peut-être un peu trop grecque.
De ce point de vue-là, et bien que je sois athée, force est de reconnaître que les apports du Christianisme n'auront peut-être pas été si négatifs que ça...
Merci pour ces précisions qui vont dans le sens que je pressentais dans mon précédent post.