Une dépêche AFP qui vient de tomber :
BRUXELLES, 14 nov (AFP) - Le géant américain du logiciel Microsoft a fait pression sur des entreprises pour les dissuader de venir témoigner à l'audition à huis-clos organisée cette semaine par la Commission européenne, dans le cadre de son enquête anti-trust, a affirmé vendredi l'un de ses adversaires.
"Microsoft fait pression sur les entreprises avec lesquelles elle est en affaire, et sur ses concurrents, pour qu'elles ne viennent pas (à Bruxelles) et qu'elles n'apportent pas de témoignage", a déclaré Ed Black, président du CCIA, une association qui regroupe des grands groupes informatiques et technologiques.
"Je connais des hauts responsables d'entreprises, avec qui j'ai des contacts réguliers: ils m'ont dit qu'ils souhaiteraient être là, mais que c'était trop dangereux pour eux", a-t-il déclaré aux journalistes au dernier jour de l'audition.
"Quand vous avez dans votre entreprise 5.000 ordinateurs, un jour ou l'autre vous aurez besoin d'aide de Microsoft", a-t-il expliqué aux journalistes, sous le regard d'un représentant du géant américain des logiciels qui prenait en note ses propos.
Ce représentant n'a pas souhaité commenter les propos de M. Black.
L'audition organisée par les services de la concurrence de la Commission européenne avec Microsoft, mettant face à face le groupe américain et ses adversaires, s'achèvera vendredi après-midi.
Bruxelles, qui a ouvert son enquête officielle en 2000, pourrait rendre son verdict au printemps 2004.
Au deuxième jour des auditions jeudi, le directeur juridique de Microsoft Brad Smith, avait souligné la volonté de son groupe de "trouver une solution" avec les services européens de la concurrence.
Mais Ed Black a mis en garde la Commission contre toute tentation de trouver un compromis évitant une condamnation formelle du groupe américain.
Un tel compromis "serait une terrible issue" pour cette affaire et ne pourrait que signifier que "l'Union européenne capitule" devant Microsoft "comme les Etats-Unis et le ministère de la Justice (DoJ)", a-t-il averti jeudi soir devant la presse.
La Commission européenne reproche à Microsoft de chercher à élargir sur le marché des serveurs l'écrasante position dominante acquise sur le marché des ordinateurs personnels.
En ne divulgant pas des codes nécessaires pour permettre aux logiciels rivaux de dialoguer avec un produit Windows, Microsoft handicaperait de manière illégitime ses concurrents, soupçonne la Commission.
L'exécutif européen estime également que le groupe américain affaiblit la concurrence en intégrant d'office son logiciel d'accès aux fichiers audio et vidéo (Windows Media Player) à Windows, dissuadant ainsi les consommateurs de se diriger vers d'autre produits.
BRUXELLES, 14 nov (AFP) - Le géant américain du logiciel Microsoft a fait pression sur des entreprises pour les dissuader de venir témoigner à l'audition à huis-clos organisée cette semaine par la Commission européenne, dans le cadre de son enquête anti-trust, a affirmé vendredi l'un de ses adversaires.
"Microsoft fait pression sur les entreprises avec lesquelles elle est en affaire, et sur ses concurrents, pour qu'elles ne viennent pas (à Bruxelles) et qu'elles n'apportent pas de témoignage", a déclaré Ed Black, président du CCIA, une association qui regroupe des grands groupes informatiques et technologiques.
"Je connais des hauts responsables d'entreprises, avec qui j'ai des contacts réguliers: ils m'ont dit qu'ils souhaiteraient être là, mais que c'était trop dangereux pour eux", a-t-il déclaré aux journalistes au dernier jour de l'audition.
"Quand vous avez dans votre entreprise 5.000 ordinateurs, un jour ou l'autre vous aurez besoin d'aide de Microsoft", a-t-il expliqué aux journalistes, sous le regard d'un représentant du géant américain des logiciels qui prenait en note ses propos.
Ce représentant n'a pas souhaité commenter les propos de M. Black.
L'audition organisée par les services de la concurrence de la Commission européenne avec Microsoft, mettant face à face le groupe américain et ses adversaires, s'achèvera vendredi après-midi.
Bruxelles, qui a ouvert son enquête officielle en 2000, pourrait rendre son verdict au printemps 2004.
Au deuxième jour des auditions jeudi, le directeur juridique de Microsoft Brad Smith, avait souligné la volonté de son groupe de "trouver une solution" avec les services européens de la concurrence.
Mais Ed Black a mis en garde la Commission contre toute tentation de trouver un compromis évitant une condamnation formelle du groupe américain.
Un tel compromis "serait une terrible issue" pour cette affaire et ne pourrait que signifier que "l'Union européenne capitule" devant Microsoft "comme les Etats-Unis et le ministère de la Justice (DoJ)", a-t-il averti jeudi soir devant la presse.
La Commission européenne reproche à Microsoft de chercher à élargir sur le marché des serveurs l'écrasante position dominante acquise sur le marché des ordinateurs personnels.
En ne divulgant pas des codes nécessaires pour permettre aux logiciels rivaux de dialoguer avec un produit Windows, Microsoft handicaperait de manière illégitime ses concurrents, soupçonne la Commission.
L'exécutif européen estime également que le groupe américain affaiblit la concurrence en intégrant d'office son logiciel d'accès aux fichiers audio et vidéo (Windows Media Player) à Windows, dissuadant ainsi les consommateurs de se diriger vers d'autre produits.