Pour les profs

Postée sur le fil des images animées, .

Enjoy, chers collègues.

Et je termine par un coup de gueule, après l'avoir longtemps fermée sur ce sujet que je sais polémique.
Les critiques portées dans ce fil contre les IUFM (c'est pas spécialement lié au post précédent) et les formateurs qui y travaillent sont bien faciles. Certes les IUFM ne sont pas parfaits, mais ils forment les enseignants, dans le temps et avec les moyens qui leur sont dévolus. Certes il y a des tocards parmi les formateurs, mais pas moins qu'ailleurs, dans les collèges, lycées ou écoles de commerces, et il ne faudrait pas qu'ils deviennent l'arbre qui cache la forêt.
Faut-il attendre la fin de toute formation, comme ce qui se prépare et contre lequel nous luttons depuis des semaines, pour regretter une formation qui, même si elle est effectivement à améliorer, a au moins le mérite d'être une formation, professionnelle, en alternance, rémunérée ?
C'était le coming out d'une enseignante-chercheuse en IUFM. C'est un job vachement cool en ce moment.
Je la referme sur ce sujet, quel que soit le déferlement qui s'ensuivra.

Ben à vrai dire, et en tant qu'observateur impartial (tant que faire se peut), je ne me souviens pas avoir vu ici de levée de bouclier contre les formateurs d'IUFM, même s'il a pu pointer telle ou telle critique ici ou là (ce dont je ne suis même pas sûr), donc, j'ai du mal à croire qu'un déferlement quelconque s'en suive ! :nailbiting:
 
Ben à vrai dire, et en tant qu'observateur impartial (tant que faire se peut), je ne me souviens pas avoir vu ici de levée de bouclier contre les formateurs d'IUFM, même s'il a pu pointer telle ou telle critique ici ou là (ce dont je ne suis même pas sûr), donc, j'ai du mal à croire qu'un déferlement quelconque s'en suive ! :nailbiting:

On ne tire pas sur une ambulance... :rolleyes: En tout cas, même si ça me démange de pousser mon coup de gueule moi aussi (pas dans le même sens que Lalis ;)), je crois que je vais m'abstenir car ce n'est pas le lieu. Je ferais juste un petit flash-back...

je me souviens comme si c'était hier des deux zozos "spécialistes" TICE lors de mon année de stage. Un gars, une fille :rolleyes:, tous deux très dubitatifs sur l'intérêt et/ou la possibilité pour un enseignant de travailler sur Mac. Ca commençait bien. La fille voulait me forcer à installer Open Office (même pas NéoOffice, hein!) sur mon iBook. La pauvre... J'ai été brutale, je l'avoue. Pour ma défense, je précise qu'elle était obligée de demander au gars comment enregistrer des documents sur le serveur de l'IUFM :siffle: et qu'elle ne retrouvait jamais ses fichiers sur son DD portable. :siffle: Une perle ! :rolleyes: Pour le reste de l'année, j'ai été "celle qui bosse sur Mac (soupir agacé et yeux au ciel de rigueur)". Et je passe sur les innombrables heures sans intérêt à faire clic-clic sur nos antédiluviennes petites souris pour valider je-ne-sais-plus-quel C2I2E à la noix. Certains écrivaient leur mail, d'autre faisaient leurs courses, je lisais les forums MacGé :D pendant que mon voisin cherchait le meilleur prix pour un aller simple Paris-Fort-de-France, première mutation oblige !
J'ai tout entendu dans ces séances: qu'on est "obligés" de travailler sur PC dans l'EN (sic), que les profs ne s'intéressent à Internet que pour aller pomper les cours des autres (si, si, je vous jure ! et ce n'était pas de l'humour), qu'il existe des sites Internet dont la crédibilité scientifique est douteuse (cette révélation a été un choc pour moi :sleep:), j'en passe et des pires. La plupart du temps, nous expliquions à ces deux "formateurs TICE" comment faire car ils étaient fréquemment en rade devant leur PC. Affligeant. Et enrageant. Quelle perte de temps et quel mépris des stagiaires. On se sentait vraiment comme des gamins à qui on fait croire que c'est pour leur bien et qu'ils comprendront quand ils seront grands. J'ai fini par ne plus y aller. Le jour du jury TICE, j'ai débarqué avec mon iBook et ma présentation Keynote. J'ai eu mention Très Bien. Et Chouchou et Loulou avaient l'air tellement fiers de m'avoir tout appris...:rolleyes:
 
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Réactions: Lalis
On ne tire pas sur une ambulance... :rolleyes: En tout cas, même si ça me démange de pousser mon coup de gueule moi aussi (pas dans le même sens que Lalis ;)), je crois que je vais m'abstenir car ce n'est pas le lieu. Je ferais juste un petit flash-back...

je me souviens comme si c'était hier des deux zozos "spécialistes" TICE lors de mon année de stage. Un gars, une fille :rolleyes:, tous deux très dubitatifs sur l'intérêt et/ou la possibilité pour un enseignant de travailler sur Mac. Ca commençait bien. La fille voulait me forcer à installer Open Office (même pas NéoOffice, hein!) sur mon iBook. La pauvre... J'ai été brutale, je l'avoue. Pour ma défense, je précise qu'elle était obligée de demander au gars comment enregistrer des documents sur le serveur de l'IUFM :siffle: et qu'elle ne retrouvait jamais ses fichiers sur son DD portable. :siffle: Une perle ! :rolleyes: Pour le reste de l'année, j'ai été "celle qui bosse sur Mac (soupir agacé et yeux au ciel de rigueur)". Et je passe sur les innombrables heures sans intérêt à faire clic-clic sur nos antédiluviennes petites souris pour valider je-ne-sais-plus-quel C2I2E à la noix. Certains écrivaient leur mail, d'autre faisaient leurs courses, je lisais les forums MacGé :D pendant que mon voisin cherchait le meilleur prix pour un aller simple Paris-Fort-de-France, première mutation oblige !
J'ai tout entendu dans ces séances: qu'on est "obligés" de travailler sur PC dans l'EN (sic), que les profs ne s'intéressent à Internet que pour aller pomper les cours des autres (si, si, je vous jure ! et ce n'était pas de l'humour), qu'il existe des sites Internet dont la crédibilité scientifique est douteuse (cette révélation a été un choc pour moi :sleep:), j'en passe et des pires. La plupart du temps, nous expliquions à ces deux "formateurs TICE" comment faire car ils étaient fréquemment en rade devant leur PC. Affligeant. Et enrageant. Quelle perte de temps et quel mépris des stagiaires. On se sentait vraiment comme des gamins à qui on fait croire que c'est pour leur bien et qu'ils comprendront quand ils seront grands. J'ai fini par ne plus y aller. Le jour du jury TICE, j'ai débarqué avec mon iBook et ma présentation Keynote. J'ai eu mention Très Bien. Et Chouchou et Loulou avaient l'air tellement fiers de m'avoir tout appris...:rolleyes:

Tiens, ça pointe :siffle:

:D

Bon, cela dit, si tu étais tombée sur Lalis, ça ne se serait sûrement pas passé comme ça, on trouve des fruits pourris sur tous les arbres, mais un arbre n'ayant que des fruits pourris ne peut plus assurer sa descendance ! :cool:

AVIS : pour la métaphore, là, j'ai déposé un © :eek:

:D
 
"on trouve des fruits pourris sur tous les arbres, mais un arbre n'ayant que des fruits pourris ne peut plus assurer sa descendance !"

C'est pour cela que les I"U"FM doivent périr. :D

Attention, je vais parler des seuls IUFM que je connais, ceux qui forment les scientifiques (qui sont, d'ailleurs, souvent mélés avec les autres).

Exemple "d'activité" destinée à des agrégés en chimie/physique (mal vus, ces "scientifiques"): une enveloppe scellée. On travaille par trois. La stagiaire ouvre l'enveloppe et dedans un...macbook air ? (Non). Un Puzzle "Barbouille" (le barbapapa noir, pour les moins de 35 ans) de 8 pièces. On subodore la caméra caché, Marcel Béliveau en embuscade, ou Bourdieu sous la table. Mais non, aucun piège. Il fallait bien "accomplir l'activité et donner son ressenti".

Les IUFM ne forment PAS les profs de sciences. Ils pourraient, mais il ne le font pas. 90 % du temps est gaspillé à des activités sans valeur.

Les "sciences" de l'éducation sont des pseudosciences . Elle camouflent du vide sous une logorrhée vigoureuse, elle se nourrissent du "fumeux du discours" (dixit R Barthes").

Il n'en faudrait pas beaucoup, cependant, pour que les IUFM soient utiles.

Tiens, Ordha, j'ai eu moi aussi maille à partir avec des "spécialistes" qui ont voulu me faire croire qu'avec mon mac je serais un paria, un brelin glandu, un mouton noir, voire un bouc émissaire... Ce fut un plaisir de les retrouver, quelques années plus tard, dans le public d'une de mes conférences... keynote...
 
Les "sciences" de l'éducation sont des pseudosciences
Effectivement, c'est illusoire de croire que l'enseignement peut être une science, du moins une science exacte, tant il y a de diversité dans les publics visés, les enseignants, et les matières.

En revanche, il y a des méthodes, des techniques, parfois des astuces, plus ou moins efficaces, qu'il faut ensuite adapter à tel ou tel élève ou groupe d'élèves, et aussi à chaque prof selon sa personnalité, son expérience, et bien-sûr selon la matière enseignée.
J'ai le sentiment que la meilleure formation pour un futur prof (en dehors de l'apprentissage du contenu à enseigner bien sûr), c'est d'être en immersion pendant des semaines, voire des mois, dans plusieurs classes, et d'observer des professeurs expérimentés (ou pas) enseigner, puis de se forger soi-même ses propres techniques en s'inspirant (ou pas) de celles observées qui soient le plus compatibles avec sa propre personnalité ou ses propres capacités.
Disserter sur l'éducation de façon abstraite et conceptuelle, c'est peut-être intéressant après coup quand on est à la retraite, ou qu'on a déjà un petit bagage, mais ça ne servira pas à grand chose pour un prof débutant lorsqu'il sera confronté à ses premiers élèves "vivants" qui le ramèneront brutalement à des réalités moins conceptuelles... :D
 
Effectivement, c'est illusoire de croire que l'enseignement peut être une science, du moins une science exacte, tant il y a de diversité dans les publics visés, les enseignants, et les matières.

En revanche, il y a des méthodes, des techniques, parfois des astuces, plus ou moins efficaces, qu'il faut ensuite adapter à tel ou tel élève ou groupe d'élèves, et aussi à chaque prof selon sa personnalité, son expérience, et bien-sûr selon la matière enseignée.
J'ai le sentiment que la meilleure formation pour un futur prof (en dehors de l'apprentissage du contenu à enseigner bien sûr), c'est d'être en immersion pendant des semaines, voire des mois, dans plusieurs classes, et d'observer des professeurs expérimentés (ou pas) enseigner, puis de se forger soi-même ses propres techniques en s'inspirant (ou pas) de celles observées qui soient le plus compatibles avec sa propre personnalité ou ses propres capacités.
Disserter sur l'éducation de façon abstraite et conceptuelle, c'est peut-être intéressant après coup quand on est à la retraite, ou qu'on a déjà un petit bagage, mais ça ne servira pas à grand chose pour un prof débutant lorsqu'il sera confronté à ses premiers élèves "vivants" qui le ramèneront brutalement à des réalités moins conceptuelles... :D

Mais c'est quoi, ces divagations ? Tu cherches à mettre les technocrates du ministère au chômage, ou quoi ? :eek:

:D :D :D
 
Ce qui est en jeu, vraiment en jeu, ce dont je parlais :
une formation, professionnelle, en alternance, rémunérée
Mais c'est vrai qu'il n'est nul besoin de formation quand on est parfait.
D'ailleurs, moi-même, mon métier de formatrice d'instits (exclusivement), je l'ai appris seule, sur le tas, c'est bien la preuve.


On a aussi le droit d'être intelligent.
 
...mais ça ne servira pas à grand chose pour un prof débutant lorsqu'il sera confronté à ses premiers élèves "vivants" qui le ramèneront brutalement à des réalités moins conceptuelles... :D

Très bien dit:up:

C'est vraiment un métier où la théorie, aussi parfaite soit-elle, peut vite tomber par terre en fonction du public, du jour, de l'horaire, du vécu...
 
Ce qui n'empêche nullement de considérer qu'une formation avec partie théorique peut permettre aux formés de progresser, ou au moins de se poser des questions opportunes sur leur métier, de prendre le temps d'essayer d'y répondre, de rencontrer des collègues plus expérimentés, etc.
Là plus qu'ailleurs, une formation en alternance théorie / pratique est nécessaire. À l'époque où j'étudiais dans ce qui s'appelait encore l'école normale et pas encore l'IUFM, nous n'avions guère de stages pratiques : résultat pour la plupart, deux ans de formation inutiles parce que complètement détachés des réalités du terrain, et pour certains, de beaux plantages en arrivant sur les premiers postes !

J'ai accueilli dans ma classe il y a deux ans une PE2, sur le principe des stages filés (1 jour par semaine dans une classe, le reste avec les formateurs à l'IUFM), ce système m'a semblé bien plus constructif pour elle… et souvent bien déstabilisant pour une partie des théoriciens de l'IUFM qui avaient trop pris l'habitude des hautes sphères.

Je parle de ce que je connais, j'enseigne en élémentaire.
 
Du coup, d'accord et pas d'accord avec DrFatalis : ces dernières années j'ai vu arriver nombre de formateurs efficaces à l'IUFM. Allez, disons-le, autre chose que les glandeurs se réfugiant derrière de belles théories inapplicables que j'ai connu. L'arbre commençait à reprendre des fruits sains (elle est un peu limite, ta parabole… :D ).
 
Je reviens sur le tableau interactif...

Voici un système D pour faire un tableau interactif pour... 40 euros... (bon courage pour la formulation pour le chef d'établissement :rateau: ).

Vu fonctionner cet après midi par un de mes collègues (sous PC), disons qu'il y a les fonctions principales (et qui nous intéressent).

Je vous donne le lien (avec tuto pour windows) et un autre lien expliquant le logiciel pour mac.

- explication
- mac

Amusez-vous bien.
 
Merci pour le lien Charly. J'avais testé avec un pc, mais je ne savais pas qu'une appli avait été développée pour Mac. Il faut ensuite un logiciel particulier pour utiliser le tableau, ou ce n'est pas nécessaire ? Et qu'en est-il des problèmes de droits (qui se posaient à un moment) ?
 
Autant certains PIUFM vivent dans leur monde et n'ont de formateur que le nom, autant d'autres sont de vrais chercheurs dans leur domaine.
Des pointures.
De celles qui ne se contentent pas que de théories, mais qui les confrontent à des pratiques.

Et ces allers-retours entre la théorie et la pratique, qui sont au coeur de la formation initiale dans le 1er degré, me paraissent incontournables.
C'est aussi cet aller-retour qui est en danger.

La mise en situation immédiate conduira à une école primaire vers un enseignement plus proche du "déversement" du savoir, sans la moindre dose de didactique.

Autant la théorie seule ne peut pas tout résoudre et "fabriquer" des profs compétents, autant il est illusoire de penser que la pratique seule en sera capable ; c'est la confrontation des deux, la remise en question de ses pratiques avec parfois des apports théoriques qui permettent de s'améliorer.

Si un jour on m'aurait dit que je tiendrais des propos aussi positifs envers les IUFM, j'l'aura pô cru ;)
 
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Réactions: Lalis
D'accord en partie avec ce que tu dis, mais je pense qu'il est plus efficace de partir d'une expérience pratique initiale "en immersion" (mais pas livré à soi même bien sûr) et d'en retirer ensuite des réflexions théoriques qui s'appuient sur le vécu et l'observation, et pas sur des idées préconçues, plutôt que le contraire.

Mais bien sûr, l'idéal, c'est des allers-retours.
 
Posons un principe: qu'aucun professeur ne puisse se dispenser de la noble tache d'enseigner.

Nous mettons ainsi fin aux rêveries éthérées des planqués qui se prennent pour des universitaires, à la mascarade des athlètes "prof d'EPS" et aux divers parasites vivants des situations particulières dites "détachements" et autres "missions"...

TOUS les profs devraient être astreints à un minimum d'heures d'enseignement (disons correspondant à 4h par semaine, tiens).

Vu le nombre des "détachés", cette simple mesure permettrai de combler tout déficit en enseignants sans avoir à augmenter les recrutements...
Cela permettrai aussi de réaliser des économies, mettant au ridicule des défilés rituels réclamants "des moyens" alors qu'il faudrait, simplement, moins de gaspillage...

Quelques exemples:
mon conseil général a fait installé, en catimini, sans prévenir ni demander, des videoprojecteurs au plafond de certaines salles de mon établissement. Nous sommes 4 profs à utiliser ce matériel tous les jours (en sciences). 10 projecteurs ont été installés, 9 ne servent à rien d'autre qu'à décorer les plafonds.

Nous allons recevoir une "dotation": 40 PC merdiques windows (of course) avec 0 logiciel (très utiles, donc) et 0 consommables, bien entendu. Disons 20000 euros de foutus... Rajoutons une "subvention" de 20000 autre euro pour es "équipements tice" (windows, bien sur), que nous ne pourrons pas choisir à notre guise, selon nos besoins, mais selon les conceptions et les idées du conseil...
Bref 40000 euros du contribuable gaspillés en pure perte.
Mais, bien entendu, si vous voulez des choses aussi bassement matérielles que des photocopies, des feutres, des livres de classe, des appareils photo numérique ou des classes mobiles info, pratiques et utiles, des intervenants extérieurs, des voyages, des sorties, des grenouilles (oui, en SVT, on ne se refait pas) il n'y a pas de sous...
 
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Réactions: divoli
… et aux divers parasites vivants des situations particulières dites "détachements" et autres "missions"...
J'ignore si tu joues juste la provocation ou si tu n'es entouré que de parasites dans ta région… j'ai exercé les fonctions de détaché de l'éducation nationale au profit d'une association complémentaire de l'école publique il y a quelques années. Je peux te certifier que j'ai repris mon activité d'enseignant avec soulagement. Je peux également te certifier que tout ceux que j'ai connu autour de moi étaient loin, bien loin d'être des « parasites »! :mad:

Je ne crois pas à l'histoire du déficit d'enseignant sur le terrain qu'on comblera en remettant tout le monde devant une classe. C'est un discours aigri et qui ne tient pas compte des avancées que peuvent procurer les gens qui travaillent en périphérie de l'éducation tout en en étant issu (donc en lien). Par exemple, l'USEP en primaire est une organisation considérable, promouvant des conceptions citoyennes du sport, permettant aux collègues 'devant une classe' de profiter d'organisations, de matériels, de formations très riches et totalement réinvestissables dans la classe. Je parle de vécu.

Quant au gaspillage de moyens, il est hélas avéré par le jeu stupide des subventions ou autres décisions administratives sans lien avec le terrain. Des lots entiers d'oscilloscopes en parfait état ont été "archivés" pour être remplacés par des m****s sans nom qui claquaient pour un oui ou un non. Résultat, les collègues retournaient prendre le vieux matériel archivé, à leur risques et périls… Les exemples sont légions. Sur ce point, je te rejoins, mais il n'a pas de lien avec le précédent.
 
Désolé mais j'ai peur de saisir dans le mauvais sens

Le sens est le suivant: nombre d'athlètes, pour ne pas crever de faim, sont rémunérés sur la base d'une "combine": ils se retrouvent bombardés "prof d'EPS", ne verront jamais de leur vie un élève et se voient "détachés" dans leurs différentes fédérations...

Je ne suis pas opposé à ce que des sportifs de valeurs soient fonctionnaires, mais il me semble étrange qu'ils soient comptabilisés sur le budget de l'éducation nationale;, et encore plus étrange qu'ils soient dispensés de concours alors qu'un Dr es sciences, pour citer un cas que je connais bien (;)), ne l'est pas...

"promouvant des conceptions citoyennes du sport"
Voilà en effet ce que j'appelle du parasitisme en primaire.... On croirait lire du Mérieux dans le texte... Perso je me propose de mener une "groupe de réflexion" qui accouchera d'un volumineux rapport visant à inscire "des procédures dans des processus"...
En tant que vieux C aigri, je continue à considérer que la mission de l'école primaire est d'établir les bases de l'écriture, de la lecture et des mathématiques. Vu ce qui m'arrive ne sixième, cette mission n'est pas remplie. Alors, les "conceptions citoyennes du sport ...
 
Sauf qu'un sportif de haut niveau n'a à ce moment-là pas le temps de donner des cours -et il n'y en a pas que dans l'EN...

Pour ce qui est des pov' 6ème que tu touches, il est évident qu'ils sont plus nombreux qu'il y a 15 ans ; "l'Education de masse" (ou des masses ?) entraîne aussi l'envoi de gamins qui n'ont malheureusement pas leur place dans le "système" tel qu'il existe.
A supposer qu'une place soit prévue pour eux (SEGPA, UPI, handicaps en tous genres, ... pour ne prendre que des exemples évidents de lacunes).
Et ce n'est pas en supprimant la formation dans les IUFM, en supprimant les RASED, en supprimant 12 jours de classe dans l'année, en supprimant les possibilités d'activités exterieures à l'école, en nous faisant faire de plus en plus de paperasse, ... que les choses vont s'arranger.
Et je ne parle pas du rôle de certains parents qui n'en ont rien à battre, et pour qui l'école ne sert à rien (pour paraphraser un grand slammer : l'ascenceur social est en panne et il n'y a plus d'escalier après le premier étage).

J'ai des élèves qui "ne veulent pas faire", qui te demande "pourquoi il faut faire ça ou ça comme ci ou comme ça" à chaque fois que tu donnes un consigne, qui n'apprennent pas leurs leçons (exemple : tous les matins depuis le début de l'année, je fais un exercice de mémorisation de tables de multiplication au tableau ; j'ai encore 3 ou 4 de mes CM -sur mes 26 en ZEP- qui ne les connaissent pas...)... Je connais des enfants de CP qui n'apprennent pas leurs mots le soir à la maison : les parents ont "mieux" à faire.

Prépare-toi à en accueillir de plus en plus.
 
Perso je me propose de mener une "groupe de réflexion" qui accouchera d'un volumineux rapport visant à inscire "des procédures dans des processus"...

Tu me prendras dans ton groupe, Victor ? J'ai toujours rêvé de faire partie d'une commission, d'un groupe de réflexion et d'accoucher d'un rapport volumineux qui ne sert à rien. :D


Sur le fond, au delà de la provocation, il est certain qu'il y a des situations aberrantes dans l'éducation nationale, mais il n'est pas besoin d'être détaché pour être planqué : on peut aussi l'être devant une classe, en faisant ses 18 heures par semaine (24 en primaire, 21 en SEGPA, etc...).
Le vrai problème à mon avis est double et part d'une seule cause : le très grand nombre d'enseignants gérés par des fonctionnaires incapables de maîtriser une telle masse. Cela donne des aberrations au quotidien parce que les fonctionnaires des rectorats et des inspections académiques sont incapables de gérer un nombre aussi important de personnels (on peut discuter sur l'origine de cette incapacité : manque de formation, de moyens (financiers et/ou intellectuels), de motivation, d'intérêt, ...). Cela aboutit aussi à un système où il est très compliqué de s'investir, de se donner du mal, d'avancer tout simplement, car les obstacles sont nombreux, l'infantilisation importante et les moyens mal utilisés.
Résultat il est plus facile de se contenter d'être tranquille dans sa classe, d'en faire le minimum et d'attendre paisiblement la retraite. Le système continue néanmoins de fonctionner parce que les gens ont encore une conscience professionnelle et que le minimum qu'ils fournissent est suffisant pour que la machine tourne sans exploser et parce qu'il faut plusieurs années pour se rendre compte de la situation déplorable dans laquelle nous sommes, ce qui permet à la machine d'avancer grâce aux jeunes enseignants.
Cela peut durer encore longtemps comme ça, j'espère au moins jusqu'à ma retraite :siffle:;):D