Le problème, je crois, et d'après ce que j'ai lu, c'est que l'employeur en profite (dans ce cas) pour ne pas payer le salaire qui "serait" dû parce que son employé n'a pas de diplôme correspondant au métier exercé.
Oui, je sais, c'est stupide et je le déplore mais voilà, en France, du moins si la situation se passe dans ce pays — les autres pays, je n'en sais rien —, pas de diplôme = pas (beaucoup) d'évolution. Si le non diplômé quitte la boîte dans laquelle il a évolué (au sens vécu un certain temps), il devra refaire ses preuves et repartira du bas de l'échelle.
Je le sais : j'en suis l'exemple même.
Oh, il arrive heureusement tout de même qu'un employeur soit différent mais bon, il ne faut pas rêver. On est dans un pays où le diplôme prime avant l'expérience.
Exemple : il y a de ça quelques années, en 2000, alors que le Net battait son plein, juste avant l'éclatement de la fameuse bulle, le temps où les start-up pullulaient (trop !), un collègue de travail prospectait pour un autre taff de développeur. Malgré son expérience de plus de 20 ans dans le domaine, "on" lui a tout de même demandé s'il avait... le BAC (!)
Je pense vraiment qu'il y a des moments où il faut se pincer pour savoir si on rêve ou pas. Du foutage de tronche, j'vous dit. Mais que faire contre ça ? Pas grand chose, si ce n'est... pas grand chose.
Autre exemple (personnel, cette fois-ci) : un interviewer d'un cabinet de chasseurs m'a tenu la grappe pendant les 3/4 d'heure d'un entretien qui a duré une heure (!) en me demandant toute les deux minutes au moins pourquoi j'étais venu en costume-cravate. Aucunement, il a daigné engagé la conversation sur les compétences demandées pour le job que je visais. Au bout du temps — où j'en ai eu plus que marre —, je lui ai dit que je n'étais pas venu pour ça.
- "Au revoir Monsieur et merci de m'avoir fait perdre mon temps
- Restez, Monsieur, on va parler de vous, vos compétences...
- Non. Moi, je vais partir. Maintenant.
- ... Très bien. On vous rappelera.
- Mais oui, c'est sûr. A d'autres...
- Si si. On vous rappelera.
- Vous savez... Je connais la formule, hein ? Vous ne rappelez jamais !"
... et je suis parti, furieux (en moi-même) d'avoir été promené par un tel crétin.
Si cela se trouve, j'aurais été "rappelé"
Le comble !
Pour en revenir au sujet. Il vaut mieux garder son boulot, même s'il n'est pas aussi bien payé et chercher en même temps (discrètement !) ailleurs pour un meilleur salaire (ou de meilleurs avantages... ou les deux), plutôt que de le quitter.Je suis chômeur et, croyez-moi, je suis prêt à faire n'importe quel boulot, même si le salaire ne suit pas comme cela était lorsque je bossais.
Bon, ce n'est pas le cas : je ne bosse plus. Je perds confiance, ma capacités me fuient — d'où certainement le fait que personne ne veut m'embaucher, même pour un taff à la con qui ne demande aucune compétence particulière — et ma situation familiale en pâtit terriblement.
Bienvenue dans le monde réel, ai-je envie de dire, cyniquement, à moi-même, et aux autres.
Essaie tout de même de négocier une augmentation de salaire, tu ne risques que d'essuyer un refus, au pire. Et si tu ne le fais pas, cela pourrait être pris comme un (éventuel) manque d'ambition de ta part. A toi de voir.
D'accord pour dire aussi que ton salaire devrait passer de brut à net . "parce que tu le vaux bien !"