Gilbertus a dit:
Okay on est tous d'accord sur le fait que la qualité doit etre acquise, mais ce n'est pas le cas de tout le monde. On est des pro donc au sait qu'une mise ne page c'est un beau gris typos, des guillements différents selon les langues, un équilibre entre l'image et le texte, ainsi que le respect du dessin d'une typos (pas des 60 % en échelle horizontel et de l'interlettrage à -10)...
Mais le problème c'est que le client n'a pas forcément notion de cela, il faut peut-etre "l'éduquer" ou en tout cas lui faire comprendre que c'est pas parce que j'appuie sur une touche que tout se fait automatiquement.
Et moi cela m'est arrivé d'avoir des clients d'accord pour des merdes parce que cela leur coûtait moins cher.... :mouais:
Alors les clients soit disant toujours pour un travail de qualité :mouais: parfois ce qui compte c'est le prix le plus bas. Dans ce cas il vont voir ailleurs que chez moi :mad:
Qu'être pro ce soit connaitre et savoir cela sans doute. Mais il y aura souvent un autre pro qui en saura un peu ou beaucoup plus et qui sera en droit de juger que ce que tu fais ("tu" impersonnel evidemment) n'est pas pro. On peut souligner un autre aspect, le fait que la "qualité" se trouve souvant dans des perfectionnements, des raffinemenrts, des détails tres subtils (qu'un client ressentira comme lecteur éventuel mais pas comme survoleur de book). Je trouve l'exemple du grisé typo parlant : il faut mettre le doigt sur de l'invisible en quelque sorte - une lecture heurtée révèle un probleme, quand tout est bien fait hé bien on ne remarque rien - ce n'est pas évident de vendre ca, des choses aussi "impalpables" que ca).
Rien ne se fait tout seul c'est sûr, et il faut que cela soit pris en compte - faire les choses correctement ca prend un certain temps, la charrette amène le foin (c'est de l'impro tardive ca) - mais l'éduquer, je crois, c'est surtout bien lui faire comprendre que la qualité dépasse largement le cadre du graphisme dans ce qu'il a de restrictivement lié (ramené, contenu, restreint) à l'image, comme objet en quelque sorte. Les webdesigners par exemple ne sont pas des gens qui génèrent des images pour le web. Ce sont en partie des ergonomes, des techniciens aguerris, des programmeurs avertis, des sounddesigners, des illustrateurs eventuellement, bref, le fait même de faire du "design graphique" a quelque chose d'extrèmement restrictif. Et je ne parle pas de tout ce qui est communication, analyse concurrentielle et tout. Tout cela rentre dans le même sac final de "design graphique".
D'oû cette insulte quotidienne qui est faite à cette profession, entre le mépris pour une espèce de machine à produire des images, des gouts et des couleurs dont on pourrait (la doxa) toujours parler, et la valeur que cela a pour le business en général quand c'est réussi.
Excusez si c'est pas clair, je veux dire trop de trucs en même temps
noAr