Je ne sais pas si je suis utile, mais je dois être idiot : je n'ai rien compris à ton post, que ce soit le raisonnement ou bien ce que tu veux démontrer : Myrrha est un réacteur de recherche, et quand on voit le nombre d'incidents qui ont émaillé la courte carrière de Superphénix, le passage d'un réacteur de démonstration à celui de production est loin d'être évident. Du coup ça rejoint mon 'ce n'est pas pour demain'. Et quelle avance, dans quel domaine ? le nucléaire classique ? la fusion ? la surgénération ? la transmutation ?.
Note : la transmutation réduirait la durée de nocivité des déchets (retour à un niveau de radiation 'naturel') à 300 ans. Pas mal, j'avoue, mais ça reste long, et personne d'aujourd'hui ne sera la pour le vérifier

.
Myrrha est prévu pour fonctionner à partir de 2036, soit dans moins de 20 ans.
Superphénix ? Un surgénérateur expérimental qui atteindra dans sa meilleure année un taux de charge de 31% et une disponibilité de 95% (hors arrêts programmés). En tant que machine expérimentale il est normal que des incidents aient eu lieu sans qu’aucun de ceux-ci soient d’une gravité extrême.
Quoiqu’il en soit, le banc et l’arrière bac des écologistes se sont déchaînés, allant jusqu’à tirer au lance-roquettes sur la machine !
Astrid ? À l’image de L. Jospin pour Superphénix, la présidence actuelle a pris la décision, sans débat public, d’arrêter durant l’été 2019 le réacteur Astrid, donnant lieu à un rapport de l’Opecst virulent au sujet des conséquences de cet abus de pouvoir.
En fait, les 300.000 tonnes de déchets offraient à la France plusieurs siècles d’indépendance électrique.
Comme le souligne le rapport de lʼOpecst: «
le projet ASTRID répondait à 3 enjeux majeurs:
-L’indépendance énergétique, en donnant à la France la capacité d’utiliser la quasi-totalité du contenu énergétique de l’uranium naturel et des matières nucléaires disponibles sur son sol en grande quantité.
-Une meilleure gestion des déchets radioactifs les plus dangereux, au travers de la transmutation, prévue par la loi Bataille de 1991 et par la loi du 28 juin 2006 sur la gestion durable des déchets radioactifs.
-La préservation des acquis de la recherche, ASTRID prenant le relais de 60ans de recherches sur les réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium.»
Au profit de qui, tout ce gâchis (pour ne pas dire sabotage) ?
Maintenant, il serait intéressant de connaître les propositions alternatives pour produire au même coût de l’électricité sans émission de carbone, évidemment de manière continue et en quantités comparables…
J'ai dans l'idée qu'il va falloir se montrer patient !
Très patient !