C'est justement ce travers que je déplore : au nom de quoi nous permettons nous de changer le nom que les gens se donnent eux même ? :mouais:
Premier point : interdis-tu que les anglais nous nomment (en dehors de
froggies bien entendu)
french, les Allemands,
Franzosen etc. ?
Deuxième point : si oui, de quel droit ?
Un autre exemple : les Anglais appellent un Allemand
German et un Néerlandais
Dutch. Lequel mot a la même racine que
Deutsch, mot par lequel un Allemand se désignera. Les Italiens, eux, utilisent
Tedesco, alors que tudesque est tombé dans un relatif oubli chez nous.
Alors, qui a raison, qui a tort ?
À mon avis, mieux vaut être pragmatique, sur ces questions, en essayant de coller aux prononciations locales, mais sans dogmatisme, car il est illusoire d'avoir une vue homogène sur la question.
Tu peux prendre un autre exemple, bien fatigant : les retranscriptions en caractères latin pour les langues d'autres alphabets (russe, grec, thaï, arabe, etc.) ou à idéogrammes (chinois, japonais et autres).
On continue à préférer en France Pékin (mais les anglophones impriment Beijin) mais nous adoptons maintenant la graphie Xinjiang au lieu de la graphie classique.
Il faut se faire une raison, nous sommes parfois fidèle à l'original, parfois non.
Un des aspects comiques de la chose est la prononciation généralement adoptée pour la ville de Maastricht, suivant que l'on était pour, ou contre, le traité éponyme. Je pense que, jusque-là, tout le monde (hors Flandres) prononçait "mastricht'" en lisant le Vicomte de Bragelonne ou les Mémoires de St-Simon, pas "mastrik'"
Un exemple de confusion, pris dans une bande dessinée italienne : le traducteur à traduit Monaco en Monaco. Oui mais ... il s'agissait en fait de Monaco
di Baviera. Ce dont le traducteur eût dû se douter, puisqu'il s'agissait des Accords de Münich (1938)
Pas très doué en histoire, le gars.