Tu sais bien que je ne suis pas un partisan de l'acharnement thérapeutique : quand faut que ça s'arrête, y'a qu'à laisser partir.
Mais tout de même, tout de même, ça me ferait bien chier que l'oisiveté et la paresse aient toujours le dernier mot. Je sais que c'est fatiguant : j'ai souvent été fatigué. Même là, je ne sais pas trop bien si j'ai la force. Mais bordel, je ne veux pas croire qu'on ne gagnera pas. Je sais bien que la partie est perdue d'avance, mais je ne veux pas y croire.
Parce que, si j'y crois, que me restera-t-il ? Que nous restera-t-il ?
Nos pensées...
Nos rêves...
Nos chimères ?!....
©Vaughn Bodé