Ce n'est que le vent qui s'agite

Tu sais bien que je ne suis pas un partisan de l'acharnement thérapeutique : quand faut que ça s'arrête, y'a qu'à laisser partir.

Mais tout de même, tout de même, ça me ferait bien chier que l'oisiveté et la paresse aient toujours le dernier mot. Je sais que c'est fatiguant : j'ai souvent été fatigué. Même là, je ne sais pas trop bien si j'ai la force. Mais bordel, je ne veux pas croire qu'on ne gagnera pas. Je sais bien que la partie est perdue d'avance, mais je ne veux pas y croire.

Parce que, si j'y crois, que me restera-t-il ? Que nous restera-t-il ?​

Nos pensées...
Nos rêves...
Nos chimères ?!....

vaughn2ck3.jpg

©Vaughn Bodé
 
Parce que, si j'y crois, que me restera-t-il ? Que nous restera-t-il ?
Il restera toujours le pouvoir d'aller plus loin, s'assoir sous un autre arbre, là dans l'herbe ; le pouvoir d'écouter d'une oreille distraite le tumulte sympathique des enfants qui jouent et les grogrements des parents excédés par toute cette vie, toute cette joie oubliée.

Et toi, assis sous ces branches, et moi, nous regarderons loin devant cet horizon qui se bouche à force de nuages, avec l'espoir intime de les voir se rapprocher, venir inquiéter les badauds, les chasser de ce pré.

Que la foudre s'abatte, que le tonnerre gronde, que rien ne se passe, de toutes façons, ils partiront.
Ici, pas de balançoire, pas de tobogan...

Rien que des arbres et des inconnus, l'oreille plaquée sur le tronc à chercher l'écho d'un coeur perdu.

Et les badauds peuvent bien s'agiter, étaler leurs nappes aux couleurs vulgaires, qu'importe finalement.
Le vent les emportera.
 
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Réactions: joanes
ce n'est que le vent qui s'agite…

paf

ce soit c'est pas ça…

il a tourné, et me renvoie une odeur de brulé.
C'est moi qui ai fait ça…
on m'a écouté…
je m'en veux…

mon cœur tremble…
faut continuer à avancer…
Sans eux, ou plutôt avec eux mais pas comme avant
j'ai peur

et je ne sais pas quoi écrire… tout semble faux et nul ce soir…
je fais connerie sur connerie… me taire serait sans doute mieux…
bonne nuit.



ça part en sucette
et les photos en tombent de mon mur… signe ?
 
le vent de la mer fait du bien.

revenir à des valeurs sûres.
la nature, l'eau, le sable, les mouettes, la photographie, l'herbe sauvage, les bunker à visiter/escalader, les amis, le ciel, les nuages, photographier, marcher, l'immensité…
c'est beau

et demain ce même vent va me pousser jusque dans la tourmente qui s'est déjà apaisée, loin bien loin, mais là où l'on est bien…

des vacances,
et des photos !
 

Une tôle ondulée, les sons me parviennent. comme des coups que l'on donnerait sur une tôle ondulée. Je suis cette tôle ondulée. Comme cet engin utilisé pour montrer les oscillations aux élèves, je suis une oscillation perpétuelle je rentre en résonance. Je ne suis que mon dos, une peau de caisse claire, je vibre, j'accuse le coup en ne bronchant pas, coups rapides donnés à une allure de paresseux au niveau des lombaires, l'arythmie étant la règle.


Tout se bouscule, les prénoms, les âges, les temps, les visages. Il faut faire attention, c'est une période où il ne faut pas faire de faux pas. Ne pas oublier qu'il faut percer des murs avant de les traverser.


Passages, passages, le vent souffle. Nous tremblons mais comme la feuille, est-ce dû au vent ou à l'alcool de l'oiseau ?
Passages, passages, nous passons à travers les gens comme à travers les barricades de sable.
Nous heurtons, nous heurtons dans nos passages-passages. être toujours trait même discontinué. être toujours l'arbalète qui perpétuellement relance le trait.
Ultime trait. Trait qui force, qui raye, pénètre ; trait parallèle à lui-même y compris chez Rieman, trait-train, Trait qui rature, qui écrase par sa vitesse, qui condense le corps qui fait corps-flêche, transperce sous son armure, immeuble-coffre, mauvaise foi et conscience, et qui atteint, qui atteint.


"Si tu es fou, je devrais peut-être attendre que tu te calmes. Désolée. Bonne nuit."


Le vent, le vent qui nie tout obstacle, le vent ici. le vent qui est la principale force qui pèse sur nos épaules, le vent qui nous exploite, qui ferme nos portes, arrête nos pas, le vent, contre lequel il faut lutter. Le vent qui faiblit avec l'alcool, il devient plus dodu, moins réactif, moins entreprenant, il perd de sa pénétration. il ne caresse pas pour autant, ses gestes sont plus enveloppants, moins fouets et plus amples mais moins fort aussi alors que nous ne résistons plus.


L'abandon se glisse sur mes épaules et les recouvrant d'une étoffe froide, la pesanteur de cette fatigue perce ma vision et mes yeux se ferment contraints.

from monespace…
 
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Réactions: rezba
Comme dirait un de mes jardiniers préférés, y'a toujours des trucs qui repoussent dans un no (wo)man's land. Des espèces inconnues, une diversité qui n’est pas à ce jour répertoriée comme une richesse.
Faut trier.
Mais quand on trouve, le vent devient agréable. Une douce bise. Comme celle qui sévit parfois vers chez nous.
 
Par ici ce sont souvent des vents violents qui arrachent les lambeaux de chair comme de multiples lames de rasoir. Scarifications éparses. Elément dévastateur s’engouffrant partout, sous la moindre parcelle du corps. Il s’insinue dans les petits coins, se faufile même à l’intérieur.
Il me glace à l’extrême. Puis décide de me réchauffer avec le brûlant du sang filant le long de mes cicatrices.
Affronter ce titan, le défier. Relever la tête et avancer. Il me défigure, ma peau est plus élastique que jamais et se déforme sous la violence du combat. Je ne connais pas la nature du trophée. On sait tous qu’on ne sort jamais indemne d’une victoire, mais le jeu en vaut sûrement la chandelle. Je retrouverais bien ses morceaux de mon âme éparpillés au sol un jour. Traverser ce désert empli d’arbres morts, arrachés, brûlés…Ah tiens ! D’autres, même vidés de leur sève, arrivent encore à s’ériger fièrement. Imprimer cette image.
Laisser filer sur l’épiderme pour la durcir, la polir ; telle une carapace sur laquelle tout pourra glisser. Quel malheur de se convaincre que la plus belle arme pour emmagasiner les plaisirs doit se transformer et être forgée pour une guerre sans merci.
On ne peut jurer de rien, une fois le combat terminé, on ne sait s’Il va se relever plus tard. On le laisse décider
AB UNO DISCE OMNES.
 
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Réactions: joanes
[MGZ] alèm;4153651 a dit:
dites… faudra me dire comment vous faites… moi tout ce que je fait pousser, c'est des écorchés… :zen:

ps : je vous aime vous trois, ouais, vous trois.

C'est net, ton petit dernier est un vrai écorché, c'est encore plus saisissant en couleur.
;)
 
Brise légère embaumée d'un doux parfum.
Il n'y a pas de meilleur réveil que ces quelques mots, susurrés, tôt à l'aube, à mes narines.

Ces mots d'ailleurs suffisent, mais comme pour confirmer, de douces lèvres se posent sur mon front. Alors je peux ouvrir l'oeil, ma tendre est tout contre moi, pour m'éveiller.
Tel un ange qui guide mes pas, qui s'assure que tout va bien.

Une fois sa mission accomplie, elle s'envole, laissant des effluves de son parfum dans le courant d'air de son départ. Je ne la retrouverai que le soir. Séparation temporaire toujours aussi difficile mais adoucie par la garantie de retrouvailles proches.


Indéniablement, j'aime mon ange. Il faut que je lui redise. Encore et encore.
 
Ce n'est pas encore du vent, non. A peine une brise.
Peut-être n'est-ce même qu'un air. Un subtil déplacement de molécules, qui hérisse les poils, tend la peau, et transmet au corps tout entier cette modulation si particulière du sifflement.
Pourquoi suis-je attentif à cela ? Suis-je attentif ou seulement surpris ?
En quoi la façon dont mon frère siffle en sortant des toilettes devrait-elle m'importer ?
La réponse n'est pas ici. Mais je n'en démords pas. L'air, entre ses lèvres, s'est modulé différemment.
Un souffle.
 
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Réactions: mado
Rentrer. Rentrer dans la nuit froide. Et cette neige mouillée qui tombe et ne tient pas… Se dire que ici, j'aurai pu prendre une superbe photo. Si j'avais pris mon APN.
Cette lumière est merveilleuse ici le soir. Faudra revenir.
Il y a tellement d'endroit où je doit revenir.

Se dire que c'était une journée pourrie. Comment peut-on être aussi improductif ?
Sortir du métro. Encore marcher. Du brouillard.

Taper le code et monter les escalier.
Fermer la porte derrière soi. Laisser tomber le sac à terre, et le manteau. Oter les bottes. S'allonger dans le lit, les jambes contre le rebord, l'ibook sur les genoux. La position idéale. Se dire que c'est classe d'avoir les jamabes en noir.
Ouvrir l'ordi. Écouter les Strokes. Se laisser enivrer par cet air…

Ce dire que ce soir ça va être bien. Je vais me lever. Aller aux toilettes, puis ranger la chambre. Vide mon sac. Ranger les courses. Faire la vaisselle. Mettre des draps sur le lit. Faire la cuisine.
Ça commence comme ça, se bouger un peu, cuisiner. Ça donne envie. Et on réapprends à vivre "pour de vrai". Parce que pour de vrai c'est comme ça que ça se passe. On se confronte aux choses. Et cette pièce dans laquelle je vis n'est pas qu'un lieu d'où je cherche à m'évader. Et où s'accumule le bazar. La rendre agréable.
Puis travailler un peu. Chercher des références. Finir le diapo-photo. Faire de l'ordre dans la pièce, dans ma tête et dans mon ordi…
Se coucher un peu plus tôt. Peut-être.
Essayer de tenir le rythme. De garder espoir. D'y croire.

Et tout recommencer. Parce qu'au final on y arrive jamais vraiment…
Des fois, je me sens comme anesthésiée.
 
J'ai dansé
Sous des pluies diluviennes
Jusqu'à ce que me vienne
Un jour une arlésienne

J'ai biaisé
Je n'ai fait que biaiser
Jusqu'à ce que me viennent
Les idées diluées
Diluées diluées...



Et les idées diluées, diluées, diluées....

Le vent souffle et s'agite...
J'aimerais tant que ce ne soit que le vent qui s'agite...

Demain...
 
15 février 2007, Montpellier
Prend le temps de passer quelques heures au Musée Fabre lors d'un prochain séjour, le lieu et ses nouvelles salles sont superbes.
Là, j'ai pensé aux murs blancs de l'appart, j'ai des envies de peintures et je me dis que j'aurai du te peindre le mur rouge au salon que tu voulais tant.
Take care
O
 
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Réactions: macelene
Ce souffle, ce vent est arrivé jusqu'ici. Les distances n'ont aucune prise sur toi, elisnice.

Agréable, (trop) doux, sûrement, mais épeurant, car il endort des protections, et il doit bien cacher autre chose. Tout devrait être bien. Oui. Mais ce tout l'est-il vraiment?

:zen: