Ce n'est que le vent qui s'agite

Ha oui ! Le gui qui frémit dans le vent glacé, les joues rouges glacées et les lèvres gercées. Un bécot ou une bise, c'est selon, qui ne réchauffe pas la peau, mais la chaleur toute autre qui en vient et fait oublier les rafales quelques secondes.
 
Ha oui ! Le gui qui frémit dans le vent glacé, les joues rouges glacées et les lèvres gercées. Un bécot ou une bise, c'est selon, qui ne réchauffe pas la peau, mais la chaleur toute autre qui en vient et fait oublier les rafales quelques secondes.
Moi qui ne rêve que du hall d'un aéroport et d'un grand baiser terminal…
 
moi qui ai rêvé d'un baiser au début
d'un amour et d'une histoire sans fin
je ne rencontre que déconvenues
car mon aventure n'a plus de lendemains

enfin, la nouvelle année qui commence
sera la bonne je l'espère
après cet hiver de souffrance
après cet amour crépusculaire
après avoir navigué dans les eaux troubles
ou quand tu dis je t'aime on te doubles
viendra l' heur de la délivrance
ou mon cœur arrivera enfin dans l'estuaire
devant un océan de bonheur immense

la vie est un long fleuve tranquille
mais l'amour est une chose fragile
pour construire une longue relation
il faut savoir faire la bonne addition
alors..... à toi, à moi, à nous
oublions ces baisers anachroniques
et allez merde soyons tous fous
osons croire en cette nouvelle règle mathématique
qui d'une équation à une inconnue
fera revivre le bonheur d'être à nouveau deux
car si pour le commun
un plus un égale deux
être amoureux c'est un plus un égale un.... ;)
 
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Réactions: joanes et Gilbertus
[MGZ] alèm;4106769 a dit:



moi qui ne rêve que d'un chemin et un baiser au tout début... :siffle: ;)

Moi qui n'attends que la mort, c'est toujours l'ennui qui se pointe
 
Un Noël pourtant très heureux
Entouré, aimé, dans cette grande maison jaune et verte, refuge inexpugnable, témoin de tant de vies, je me retrouve au pied du lit, avec quelques fantômes qui, sans faire peur, m'arrachent pourtant quelques larmes, comme pour faire le point sur une année écoulée.

Etre en famille et s'y sentir, par moment, si seul, de nouveau gauche et célibataire. Les petites choses du passé qui font que fumer une clope dehors tout seul est une bonne manière de reporter la prochaine. Ne plus entendre Bon ben moi je rentre, fait trop froid.
Puis, le soir de Noël, ne pas appeler mon père en se demandant pourquoi depuis 6 mois il se tait et ne répond pas à mes messages. En être aussi énervé, fatigué que triste.

De petits miracles sont pourtant là.

Une ballade au soleil, ses rayons me réchauffent, le bleu du ciel m'éblouit alors que plus bas, à 10 minutes en voiture, la plaine est sous un plafond gris et froid. La ligne pure des montagnes au Sud. Majesté du Très Grand Blanc qui fait face et continuera bien après moi (enfin, je l'espère...). Des rires, des cavalcades dans les étages, des cris, la nouvelle génération qui me rappelle la mienne enfant, similitude, les petits corps en chaussettes qui tournent autour de la table. Les grands-parents que cela fatigue et émerveillent en même temps. Ma filleule, qui me regarde en souriant, à qui je donne la tétée, que je dévore du regard et qui est belle comme une étoile naissante,et qui ressemble parait-il, beaucoup à son oncle bébé.

Se demander ce qu'il restera de moi, de ma vie, quand elle sera grand-mère, quand mes cendres seront mêlées aux feuilles de hêtres non loin de là. Quelques photos, quelques lignes au fil de vieux livres de famille ? Je ne serai jamais père. Ce n'est pas si grave, je sais.
Vivons, donc.

End of the story
 
:zen::zen::up: eh ben teo.
courage, je suis ému. :rose:
 
Se demander ce qu'il restera de moi, de ma vie, quand elle sera grand-mère, quand mes cendres seront mêlées aux feuilles de hêtres non loin de là. Quelques photos, quelques lignes au fil de vieux livres de famille ?
Qu'importe ce qu'il restera de toi ou de ta vie quand tu te rouleras dans les feuilles de hêtre non loin de là ... les moments de joie et de bonheur que tu auras distillés autour de toi seront autant de jalons pour ceux qui te suivront ... et ils s'en souviendront, crois-moi !
Je me souviens toujours de tous ceux qui ont "donné de l'amour" autour d'eux malgré qu'ils n'étaient "que de passage" ... je revois leurs visages et j'entend encore leurs voix et ces voix m'accompagnent dans les moments joyeux et douloureux de la vie ... ces voix m'aident à trouver le bon chemin qui me mènera au bout de mon "petit destin" d'humain balloté par la vie...
Elles me rappellent aussi qu'il faut dire, qu'il faut crier l'amour autour de soi ... car l'amour qui se tait est cause de la plus horrible des souffrances...
Et pour finir sur une note plus légère teintée d'un certain optimisme ... ça me plairait bien de finir en compost au pied d'un massif de roses ... quoique les feuilles de hêtres c'est pas mal non plus !!!!!;)
 
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Réactions: macmarco
hêtre ou ne pas hêtre là n'est pas la question,(du moins pas encore)

tu as choisi d'être et c'est bien, et comme le dit si bien bigounet, donne de l'amour autour de toi.
tu le fais déjà s'en t'en rendre compte.
alors imagine ce que ça donnera quand tu le feras savoir.

un sourire, un mot d'amour, un calin, une tape sur l'épaule, une parole réconfortante...

en voilà de beaux souvenirs:up:
 
Aujourd'hui, en trifouillant dans mes affaires (attention hein ! bande de nases !;)), j'ai retrouvé un papier tout plié et tout moche qui date du temps où je traînais entre ciel et terre avec une bande de joyeux drilles en tenue camouflage...:rateau:

Une petite prière toute simple qui dit ceci :

Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
Donnez-moi ce qu'on ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos
Ni la tranquillité
Ni celle de l'âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la richesse
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement
Que vous ne devez plus en avoir.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce que l'on vous refuse.
Je veux l'insécurité et l'inquiétude.
Je veux la tourmente et la bagarre
Et que vous me les donniez, mon Dieu, définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours,
Car je n'aurai pas toujours le courage
De vous les demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas.
Mais donnez-moi aussi le courage
Et la force et la Foi.

Tidju ! "Il" n'a pas du comprendre que je plaisantais dans les moments où je marmonnais cette prière du bout des lèvres quand j'avais 20 ans ..... :confused::D:D:D



 
J'ai très bien compris au contraire. ;)
Oh ! Le vilain prétentieux !!! :rolleyes: :siffle: :rolleyes:

Que dire encore ?
La lecture de vos messages fait revenir à la surface un flot de sentiments et d'émotions qui seraient restés enfouis longtemps au fin fond du tréfond de nous, pauvres humains... Je me suis surpris à dire la prière de TheBig en même temps que je la lisais. C'est bête, hein ? Non, la vie est profonde.
 
Seigneur, je voudrais être de ceux qui risquent leur vie.
Seigneur, vous qui êtes né au hasard d’un voyage, et mort comme un malfaiteur,
Après avoir couru sans argent toutes les routes, celles de l’exil,
Celles des pèlerinages et celles des prédications itinérantes,
Tirez-moi de mon égoïsme et de confort.
Que, marqué de votre croix,
Je n’ai pas peur de la vie rude et dangereuse où l’on risque sa vie.
Mais, Seigneur,
Au-delà de tous ces risques d’une vie engagée dans l’action,
Au-delà de toutes ces aventures plus ou moins sportives,
Au-delà de tous les héroïsmes à panache, Rendez-moi disponible pour la belle aventure où vous m’appelez. J’ai à engager ma vie, Seigneur, sur votre parole. Les autres peuvent bien être sages, vous
m’avez dit qu’il fallait être fou. D’autres croient à l’ordre, vous m’avez dit de croire à l’Amour.
D’autres pensent qu’il faut conserver, vous m’avez dit de donner. D’autres s’installent, vous m’avez dit de marcher et d’être prêt à la joie
Et à la souffrance, aux échecs et aux réussites, de ne pas mettre ma confiance en moi, mais en vous,
De jouer le jeu chrétien sans me soucier des conséquences et, finalement, de risquer ma vie en comptant sur votre amour.


Voilà ce qu'a fait remonter ta prière, Jean-Luc.
Des jours que j'y pense.
Ces cauchemars qui remontent. Cette autre vie, cet autre moi. Plus de dix ans ont passé. Une autre vie est venue atténuer ces images et ces moments funestes qui ont vu périr des âmes souvent innocentes. Ces moments qui marquent comme au fer rouge et qui me font détester la médiocrité de mes semblables si prompts à se plaindre des escarres que leur inflige leur confort.
Une prière pour se redonner du courage.

C'est étrange. On a tous ses blessures. Il y a 12 ans, je passai les fêtes de fin d'année sur le mont Igman. Il faisait -40° et on dormait dans des trous pendant les opérations. Loin des chalets de campagne des bases arrières. Les éléments qui régissaient le quotidien d'alors sont finalement ce qui me manque le plus aujourd'hui : l'efficacité, le goût de l'effort, la concision, l'empathie, le danger, le vrai, l'esprit de corps, le respect que je vouais aux autres et le respect qui m'était témoigné, pour mon grade comme pour mes actions.

Bizarrement et de façon écœurante, je regrette ces temps. On est bien peu de choses par rapport à ça, mes souvenirs me le rappellent, souvent en pleine nuit. Comme en ce moment. Je crois que j'avais commis l'erreur de penser que j'étais ces choses simplement pour les avoir vécues. Que suis-je aujourd'hui par rapport à ce que j'étais alors ? Plus de vie à sacrifier. Une importance toute relative. Qui se souvient du moi de cette époque ? J'ai mis tellement de moi pour faire que mon entourage ignore cette partie de ma vie, jusqu'à mes plus proches, qui me croyaient reparti en République Centrafricaine, convoyer les traumatisés du Rwanda de retour vers chez eux… alors que tout était fini pour nous déjà là-bas. Il a fallu expliquer les engelures en revenant aussi :D Se geler les doigts, en Afrique :rolleyes: Bref. Finalement, aujourd'hui, il n'y a que moi qui sait. Et ceux qui m'ont parfois tiré les vers du nez (:love: ).

Mon impudeur ne servirait-elle pas à me persuader que j'ai existé un jour finalement ?
Merde.

V'là que je m'écœure aussi. Ça ne me reprendra pas, promis ;) finalement, ils ont bien fait de me les retirer mes décorations…


Merci Jean-Luc :zen:
Et merci à d'autres qui osent se livrer bellement ici ou ailleurs.
Et merde aux médiocres quand même :D
 
[MGZ] BackCat;4111939 a dit:
Seigneur, je voudrais être de ceux qui risquent leur vie.
Seigneur, vous qui êtes né au hasard d’un voyage, et mort comme un malfaiteur,
Après avoir couru sans argent toutes les routes, celles de l’exil,
Celles des pèlerinages et celles des prédications itinérantes,
Tirez-moi de mon égoïsme et de confort.
Que, marqué de votre croix,
Je n’ai pas peur de la vie rude et dangereuse où l’on risque sa vie.
Mais, Seigneur,
Au-delà de tous ces risques d’une vie engagée dans l’action,
Au-delà de toutes ces aventures plus ou moins sportives,
Au-delà de tous les héroïsmes à panache, Rendez-moi disponible pour la belle aventure où vous m’appelez. J’ai à engager ma vie, Seigneur, sur votre parole. Les autres peuvent bien être sages, vous
m’avez dit qu’il fallait être fou. D’autres croient à l’ordre, vous m’avez dit de croire à l’Amour.
D’autres pensent qu’il faut conserver, vous m’avez dit de donner. D’autres s’installent, vous m’avez dit de marcher et d’être prêt à la joie
Et à la souffrance, aux échecs et aux réussites, de ne pas mettre ma confiance en moi, mais en vous,
De jouer le jeu chrétien sans me soucier des conséquences et, finalement, de risquer ma vie en comptant sur votre amour.


Voilà ce qu'a fait remonter ta prière, Jean-Luc.
Des jours que j'y pense.
Ces cauchemars qui remontent. Cette autre vie, cet autre moi. Plus de dix ans ont passé. Une autre vie est venue atténuer ces images et ces moments funestes qui ont vu périr des âmes souvent innocentes. Ces moments qui marquent comme au fer rouge et qui me font détester la médiocrité de mes semblables si prompts à se plaindre des escarres que leur inflige leur confort.
Une prière pour se redonner du courage.

C'est étrange. On a tous ses blessures. Il y a 12 ans, je passai les fêtes de fin d'année sur le mont Igman. Il faisait -40° et on dormait dans des trous pendant les opérations. Loin des chalets de campagne des bases arrières. Les éléments qui régissaient le quotidien d'alors sont finalement ce qui me manque le plus aujourd'hui : l'efficacité, le goût de l'effort, la concision, l'empathie, le danger, le vrai, l'esprit de corps, le respect que je vouais aux autres et le respect qui m'était témoigné, pour mon grade comme pour mes actions.

Bizarrement et de façon écœurante, je regrette ces temps. On est bien peu de choses par rapport à ça, mes souvenirs me le rappellent, souvent en pleine nuit. Comme en ce moment. Je crois que j'avais commis l'erreur de penser que j'étais ces choses simplement pour les avoir vécues. Que suis-je aujourd'hui par rapport à ce que j'étais alors ? Plus de vie à sacrifier. Une importance toute relative. Qui se souvient du moi de cette époque ? J'ai mis tellement de moi pour faire que mon entourage ignore cette partie de ma vie, jusqu'à mes plus proches, qui me croyaient reparti en République Centrafricaine, convoyer les traumatisés du Rwanda de retour vers chez eux… alors que tout était fini pour nous déjà là-bas. Il a fallu expliquer les engelures en revenant aussi :D Se geler les doigts, en Afrique :rolleyes: Bref. Finalement, aujourd'hui, il n'y a que moi qui sait. Et ceux qui m'ont parfois tiré les vers du nez (:love: ).

Mon impudeur ne servirait-elle pas à me persuader que j'ai existé un jour finalement ?
Merde.

V'là que je m'écœure aussi. Ça ne me reprendra pas, promis ;) finalement, ils ont bien fait de me les retirer mes décorations…


Merci Jean-Luc :zen:
Et merci à d'autres qui osent se livrer bellement ici ou ailleurs.
Et merde aux médiocres quand même :D

Merci Laurent. :zen:
 
Il y a des jours comme ça où le vent amène avec lui des fantômes enfouis qui ne demandent qu'une brèche pour se faufiler au dehors...
Il y a des jours comme ça où la brèche s'ouvre s'en prévenir, sans même un signe avant coureur. Les fantômes dansent devant mes yeux, je ne les connais que trop bien mais refuse de les voir...
Il y a des jours comme ça où hier j'étais sûre d'avoir fait le bon choix et aujourd'hui j'en doute.
Il y a des jours comme ça où je refuse de tourner la page tout en sachant que cela est nécessaire....
Il y a des jours comme ça où je te cherche tout en sachant que je ne verrai jamais....
Il y a des jours comme ça où j'espère juste qu'ils se soient trompés ces hommes en blanc...
Il y a des jours comme ça où je t'aime et te hais même si tu n'existes pas...
Il y a des jours comme ça où tout se mélange dans ma petite tête...
Il y a des jours comme ça où j'espère que le prochain vent amènera avec lui mon rayon de soleil... Toi...
 
j'ai un ami. un gars de chez moi. étrangement car pas forcément de là. mais enfin un gars de chez moi. un vrai. du nord. qui t'ouvre son cœur comme il t'ouvre sa porte, te file à bouffer et t'aide à te relever si t'es malade. Ce gars, je ne peux l'imaginer que généreux. Con comme il est, il ressemble en plus à mon grand-frère en plus d'en porter le prénom. la chaleur en plus. Comme pour conjurer… non, même pas pour conjurer. Parce qu'en fait il a toujours été comme ça. un gars du nord. avec l'accent. Ce qu'il a fait. il l'a toujours fait. nous sommes fiers de lui, nous, ses amis. et nous en serons toujours fiers.

un truc aussi. Ce grand benêt d'ami n'a pas les mêmes travers politiques que moi. Mais les valeurs que nous avons défendu. à sa manière. à la mienne. ce sont les mêmes. Liberté, fraternité, égalité.

avec un autre de mes amis qui s'appelle rezba, nous nous sommes ouverts l'un à l'autre un jour : nous nous aimons. fraternellement. nous nous le sommes dit. c'est pareil avec toi, mon ami de mon nord à moi. je t'aime.

comme j'aime ce putain de brouillard où nous avons tout loisir d'inventer des paysages magnifiques.

(faut que je vois le putain de film de Dumont)
 
Que son sourire est
doux et léger,
comme il ouvre les yeux :
le voyez-vous, amis ?
Ne le verriez-vous pas ?
Comme il brille
de plus en plus radieux,
de plus en plus puissant,
environné d'étoiles,
ne le verriez-vous pas ?
Comme son coeur se gonfle
vaillamment, et plein et sublime
bat dans sa poitrine !
Comme de ses lèvres
une douce haleine,
délicieuse, suave,
s'échappe doucement :
amis, voyez !
ne le voyez-vous pas ?
ne le sentez-vous pas ?
Suis-je seule
à entendre cette mélodie
qui, si légère,
si merveilleuse,
soupirant de bonheur,
disant tout avec douceur,
douce et conciliante,
s'échappe de lui,
prend son élan,
me pénètre
et de son timbre gracieux
résonne autour de moi ?
Ces voix plus claires
qui m'environnent,
sont-ce les ondes
de brises suaves ?
Sont-ce des flots
de parfums délicieux ?
Comme ils se gonflent,
comme ils m'enivrent,
dois-je respirer ?
dois-je regarder ?
Dois-je savourer,
m'y plonger,
doucement,
dans ce parfum
m'évaporer ?
Dans la masse des vagues,
dans le tonnerre des bruits,
dans le Tout respirant
par l'haleine du monde,
me noyer,
m'engloutir,
perdre conscience,
volupté suprême !


EDIT : Pour éviter tout malentendu, ce magnifique texte n'est hélas pas de moi. Il s'agit de la traduction du Liebestod d'Isolde (« la mort d'amour ») clôturant l'opéra de Richard Wagner. En ce premier jour de l'année, j'ai eu envie de partager cela avec vous tous. Voilà.
 
[MGZ] BackCat;4111939 a dit:
Bizarrement et de façon écœurante, je regrette ces temps. On est bien peu de choses par rapport à ça, mes souvenirs me le rappellent, souvent en pleine nuit. Comme en ce moment. Je crois que j'avais commis l'erreur de penser que j'étais ces choses simplement pour les avoir vécues. Que suis-je aujourd'hui par rapport à ce que j'étais alors ? Plus de vie à sacrifier. Une importance toute relative. Qui se souvient du moi de cette époque ? J'ai mis tellement de moi pour faire que mon entourage ignore cette partie de ma vie, jusqu'à mes plus proches, qui me croyaient reparti en République Centrafricaine, convoyer les traumatisés du Rwanda de retour vers chez eux… alors que tout était fini pour nous déjà là-bas
:zen:
J'ai aussi occulté 3 mois de ma vie pendant des années ... non par honte, mais parce que les événements que j'avais vécu "là-bas" étaient restés imprimés dans ma chair ... et que je n'avais pas envie d'en parler ... j'ai connu les nuits qui n'en finissaient pas ... la peur qui occultait tous mes sens ... l'adrénaline qui me faisait courir alors que mes jambes ne me portaient même plus ... les bruits et les flash de lumière qui m'entouraient ... et surtout les quelques potes qui sont restés là-bas, loin, très loin de moi...
Il a fallu qu'un ancien de la section me reconnaisse dans un restaurant de hasard il y a quelques années pour qu'enfin je puisse en parler librement ... ... de toutes façons, il était trop tard ... il avait parlé pour moi ... et je ne lui en ai jamais voulu ...
Les choses sont ce qu'elles sont ... on ne revient pas sur le passé ...
Comme toi, j'ai parfois le sentiment bizarre de vouloir revivre ces événements en dehors des quelques cauchemars qui émaillent mes nuits de temps en temps... comme toi, j'en éprouve aussi un peu de malaise ... je me dis que c'est "malsain" de vouloir à tout prix retrouver la sensation étrange de "sauver sa peau" dix fois durant la même nuit ... de sursauter au moindre bruit et d'avoir l'impression que la peur te dégouline de partout mais décuple ton instinct de survie ... adrénaline ... quand tu nous tiens !
A présent, j'en parle plus librement ... et c'est tant mieux...
Merci pour ton post BackCat ...:zen: