Je suis globalement un individu fort délicat qui ne s'emmêle jamais les fourchettes au restaurant, pratique le baise-main même avec des manchotes et ne profite pas de la promiscuité des transports en commun pour me frotter alternativement les poches gauche et droite du jean sur mes camarades d'infortune (sauf si c'est demandé avec insistance).
Pratiquant le grand écart de la bonne manière, je suis aussi à l'aise dans les soirées de la Comtesse de Doquéville que dans les sauteries navrantes de l'insulaire Patochman, être aviné et de peu de foi(e). Ma vie aventureuse m'a parfois mis dans des situations (voir Sonnyboy manger la serviette gorgée de sauce de JPMiss est un spectacle que je ne souhaite pas même a mon pire ennemi) dont je me suis toujours tirées avec un sens du panache que ne renieraient pas Ulysse ou les frères Bogdanoff.
En 2002, les modérateurs étaient recrutés sur concours, et je trouve affligeant que cette forme de sélection soit depuis tombée en désuétude. Il suffit de voir les verts depuis 2003 ou 2004 pour se rendre compte qu'ils sont incapables de citer la Baronne de R. dans le texte et que leurs bans manquent singulièrement de panache. Et je ne parle même pas des [MGZ], car nous tombons là dans le populaire de mauvais goût, flonflon, éructations diverses et émission par tous leurs orifices (y compris leurs pores) d'odeurs effroyablement repoussantes pour un mammifère doté d'un sens olfactif en état de marche.
Je vous autorise donc à utiliser cette expression, douce Nexka, mais n'oubliez pas de me citer.