Côté cuisine…

Sous LR, je ne crois pas qu'il soit possible de régler directement l'histogramme.
Tu le vois en haut à droite dans développement mais pour le bouger, d'après moi, faut augmenter les noirs, expo, und so weiter ... :siffle:
 
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Réactions: Craquounette
Dites les pro des logiciels, auriez-vous une petite idée pour ma question :
Sous PS, je jetais toujours un oeil à l'histogramme. Si nécessaire, je "serrais" les curseurs. Là, j'ai passé sous LightRoom et je ne trouve pas d'équivalent. Les tuto que j'ai trouvé me disent que pour bouger l'histogramme, il faut régler l'expo, la lumière d'appoint etc... mais ce n'est pas ce que je veux. J'aimerais intervenir directement sur l'histogramme, possible ou pas ?...

Vous voyez ce que je veux dire ? :heu:

Je sais pas si c'est très clair tout ça :mouais:


si, c'est tout à fait possible mais moins immédiat et souple que sur Photoshop. Panneau développement, tu passes ta souris sur ton histogramme sans cliquer, une zone se met en surbrillance (en fait, ton histogramme est divisée en 4 sections et chacune d'entre elle renvoie à un réglage en dessous), tu cliques en maintenant et allant vers la droite ou la gauche.
C'est ni plus ni moins une autre visualisation des commandes qui sont en dessous de ton histogramme. J'ai fait une capture vidéo mais ça merdouille au début :love:


[YOUTUBE]01bu4gEORyY[/YOUTUBE]
 
C'est ni plus ni moins une autre visualisation des commandes qui sont en dessous de ton histogramme.

Ouaip j'avais vu ça ;) Merci

Effectivement, c'est moins souple que PS... Une habitude à prendre je suppose. Disons que je préférais la façon dont s'est présenté sur PS, sans toucher l'exposition.. Enfin, je m'y ferai! :D


J'ai fait une capture vidéo mais ça merdouille au début :love:

C'est l'intention qui compte :D mais merci quand même ;)
 
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Réactions: GrInGoo
On disait ici, il y a déjà un certain temps, que le RAW avait de nombreux avantage dont celui de pouvoir profiter des avancées logicielles concernant son "développement". J'entends par là qu'une vielle photo peut être développée avec les technologies d'aujourd'hui et profiter des avancées régulières dans le domaine. C'était déjà le cas avec l'argentique. Par exemple, une des photos les plus connues de Willy Ronis a été tirée pour la première fois des dizaines d'années après qu'elle ait été prise, la technique d'alors ne permettant pas de récupérer la sous-exposition de cette image.

J'ai à nouveau développer une vieille image prise avec mon 350D il y a un certain temps. Il s'agissait d'une image difficile : prise à main levée en vitesse lente, elle est un peu floue, le personnage bouge, la sensibilité est montée à 200 ce qui amenait déjà du bruit sur le 350D. Je l'avais développé à l'époque avec Adobe Camera Raw. Là, j'ai utilisé Lightroom 3 et son nouveau moteur.

Voici 2 crop à 100%
le vieux tirage :
1333old.jpg


le nouveau :
1333New.jpg


Non seulement le rendu est bien meilleur, mais le traitement du bruit et de l'accentuation est incomparable.
 
Très bon fil en effet tirhum ;)
Alors...
capturedcran20110511162.png

Ce que JP oublie de te dire, c'est que :
La résolution, si la cible c'est l'écran, tu t'en fous. Que tu mettes 50, 72 ou 300 cela s'affichera pareil à l'écran. C'est pour le Print que ça change : Si tu mets 50 points dans un pouce tu verras des gros points à l'œil nu sur le papier. Si tu en mets 300 par pouce, il te faudra une grosse grosse loupe pour commencer à les voir.

L'espace colorimétrique pour l'écran peut être réduit à SRVB.
La qualité du jpeg peut être réduite entre 70 et 80 suivant le contenu.
La netteté si elle est trop prononcée va réduire la compression et donc faire monter le poids de l'image.

Il faut bien comprendre que le contenu de l'image à un impact direct sur la compression. Une photo floue avec des aplats de teintes va peser rien du tout alors qu'une image qui fourmille de détails biens nets va peser des tonnes et il sera préférable de réduire sa dimension pour obtenir le poids limite sans la détériorer avec une trop grosse compression. Une qualité à 50, Jp exagère :o
 
Dernière édition:
Une qualité à 50, Jp exagère :o
Sur le fil des "plus belles photos" je balance parfois du 45 sans de trop gros dommages collatéraux, le "grain" de compression est visible en bordures de larges zones, si tu n'as que des petites zones transitoires c'est moins visible.

Ensuite le regard que l'on porte à une image est différent selon chacun, donc ce n'est pas visible pour certains.

Je suis plutôt très porté à la netteté, un vieux réflexe venu du traitement pour l'Offset où l'on balance la sauce si l'on veut y voir quelque chose une fois imprimé (c'est un peu mieux en CTP c'est vrai), micro, macro-contraste et passe-haut sont à choisir en fonction du média final.
 
J'ai du mal à descendre en dessous de 70, le flou du jpeg me dérange. D'autant que les photos qui pèsent et nécessiteraient une plus grosse compression sont justement celles qui croustillent et qui tolèrent mal une compression trop forte qui ferait tomber le piqué. Je préfère réduire la dimension.

En ce qui concerne l'accentuation, mon maître Fraser te dirait que la meilleure accentuation se fait en trois phases : 1 suivant la source (ex. un APSC 12mpx) ; 2 accentuation suivant le contenu ou accentuation créative (on n'accentuera pas de la même manière un portrait et un paysage et on ne se privera pas de faire de l'accentuation sélective) ; 3 suivant la sortie. L'accentuation pour la sortie dépend de la sortie :p. Un écran c'est un écran et l'accentuation est toujours la même (pour une taille donnée). Accentuée pour le print, une image est dégueulasse en 100% à l'écran :mouais: sinon, elle sera mole une fois sur le papier.

Mais tu sais cela car les photos que tu postes ici sont bien équilibrées pour l'écran. Tu aimes bien les photos bien piquées alors que la mode est au flou, voilà tout. Ce type d'accentuation correspond bien aux sujets que tu prends : nets et pleins de détails. Mais si je puis me permettre, une accentuation sélective pourrait être faite pour les zones qui devraient rester vaporeuses : le ciel.
Le léger bruit de capteur est discret en 800 pixels (et pourrait être nul) mais il devient plus présent en grand (panoramas). Bien sûr on peut aimer le "grain" que cela produit. Cependant, et c'est une histoire de goût, un tel grain devrait alors se trouver dans le reste de l'image. En proposant une image très nette, comme tu le fais, sur un ciel pure et lisse accentue encore piqué de la partie nette.

Fraser était expert conseil pour Adobe pendant très longtemps et il n'est pas étonnant de voir cette technique pointer son nez sur Lightroom :
1 l'accentuation par défaut correspond à l'accentuation pour la source. Elle dépend donc du boîtier.
2 il est devenu possible d'intervenir sur l'accentuation suivant son contenu, en appliquant un masque "automatique" que l'on peut facilement gérer (ce que faisait Fraser sur photoshop), en ajoutant un masque à la brosse pour un deuxième niveau d'accentuation (ce qu'il faisait également sur photoshop).
3 La dernière version propose une accentuation pour la sortie lors de l'export en proposant différents types de sorties dont l'écran.

Ce qui était réservé aux lecteurs de Fraser devient accessible à tous :o :D
 
ou complément. Ma première remarque ne concerne que les nikonistes, la deuxième porte sur une réflexion plus globale que propose indirectement ton post.

1/ Le développement des Raws via Camera Raw a effectivement profondément évolué. Mais pour les nikonistes, le développement d'un RAW dans le logiciel maison de Nikon reste très très au dessus de ce que peut faire Camera Raw et notamment dans le traitement du bruit (iso et couleur) et de restitution du piqué. Un photographe pro qui devait constater mon propos par l'exemple me faisait néanmoins remarquer à juste titre dans son cas que le workflow est plus facile dans Lightroom que Capture (bien que le traitement par lot existe également).
2/ L'amélioration logicielle dont tu parles est également à mettre en perspective avec l'évolution également logicielle des boîtiers actuels. Le Raw est souvent considéré à tort comme un brut. Entre l'information réellement brute du capteur et son encodage en RAW, le boitier interprète et applique des filtres. Et c'est dans le domaine du bruit numérique que cette étape a le plus évolué (toute marque confondue). Pour s'en convaincre, il suffit de regarder les performances des D700/D3 avec le D3s. Le capteur est strictement le même. Si les premiers jouent facilement à 3200 isos, le D3s fait mieux à 12800. Et ce avant tout travail de post traitement. Ces premières corrections si je puis m'exprimer ainsi sont irréversibles et dépendent donc de chaque boîtier. Et la miniaturisation des petits processeurs qui y contribuent fait que cette évolution est en train de s'appliquer à toutes les gammes. Avec à mon sens une conséquence majeure dans nos méthodes de prise de vue en sus de la qualité en réelle augmentation.
Si jusque là, le bruit numérique (inhérent aux capteurs actuels) était moyennement géré (ce que tu dis avec ton 350D) on en tirait comme conclusion que le travail au numérique évoluait de façon quasi identique avec ce que l'on avait en argentique (même plage et même problématique en montée d'Iso). On raisonnait donc en terme de bruit et donc de façon prioritaire en ISO, avant de fixer les deux autres paramètres comme en argentique. Aujourd'hui, et la tendance s'accélère, la gestion de ce bruit parasite est telle que dans la majorité des cas, on peut s'en affranchir et laisser cette sensibilité en flottante. Sandrine qui a démarré avec un D80 ne pouvait aller au delà d'ISO 800. Avec le D90, elle flirte régulièrement à 3200 pour un résultat très supérieur. Si donc nous couplons cette évolution avec celle de post traitement dont parle SirDeck, l'ensemble fait que la photographie numérique modifie les conditions de prise de vue qui avant était équivalente à celles de l'argentique. Pour continuer mon exemple de Sandrine, elle aime shooter à 300mm. Avec le D80, elle avait souvent des conditions de vitesse insuffisantes et chopait du flou de bougé. Donc 90% de déchets. L'évolution fait qu'en laissant grimper l'iso (de façon flottante) et en limitant la vitesse (tout en préservant la priorité à l'ouverture), elle n'a plus que 10% de déchets avec le D90.
Je sais qu'Amok n'aime pas qu'on oppose l'argentique au numérique. Mais sans chercher à les opposer (et pour pratiquer les deux), il faut bien admettre qu'aujourd'hui les évolutions logicielles (au niveau boitier puis en post traitement) font que le numérique ne se travaille plus comme l'argentique (je parle au niveau paramètre de prise de vue). Et que cette tendance ne va que s'accélérer et se démocratiser.
 
Très intéressant.

Gestion du bruit
Je ne suis pas Nikonniste. Je n'ai pas testé le logiciel de Canon. Je ne peux pas comparer. Ce que je peux dire, c'est que l'utilisabilité des produits Adobe est au-dessus du logiciel Canon. Pour ce qui est de la gestion du bruit, sur Boîtier Canon, la dernière version de Camera RAW et donc de Lightroom, à très bonne réputation. Cela provient entre autre chose d'une gestion de l'accentuation beaucoup plus fine comme je l'ai mentionné plus haut. Lorsque l'on peut gérer directement au niveau du RAW une accentuation sélective on a forcément une chute du bruit là où ce n'est pas accentué (typiquement, le ciel).

RAW qui n'est pas RAW
Pour le traitement pré-Raw, là encore, je ne suis peut-être pas à jour. Cependant, il me semble que ce traitement pré-Raw à fait un bon chez Nikon et les utilisateurs avancés l'ont reproché lorsqu'ils l'ont découvert. Et cela pour deux raisons : D'une part, les amateurs d'astronomie ne pouvaient plus voir leurs étoiles qui étaient éliminées dans ce traitement :o, d'autre part comme tu le dis fort bien, ce traitement est définitif et les photos ne pourront pas profiter de l'évolution spectaculaire de ce traitement dans 5 ans à peine. C'est justement l'objet de mon poste, l'intérêt du RAW, c'est (c'était ?) de pouvoir profiter de l'évolution logicielle avec le temps. Donc ton intervention est vraiment intéressante car il me semble que dans le choix d'un boîtier, prendre en compte le niveau de traitement du RAW est très important justement pour pouvoir profiter de ces évolutions logicielles au fil du temps comme j'en ai fait la démonstration.

Rien n'a changé ou presque
Pour ce qui est de la comparaison entre argentique et numérique, la différence me semble avoir toujours existé dès lors que l'on travaille en RAW. Et la différence, c'est qu'au lieu d'un film que l'on gère suivant l'éclairement, on a un capteur que l'on gère suivant le contraste ou la dynamique. Avec un film, on va régler la prise de vue par rapport (idéalement avec une cellule externe) à la lumière incidente. Pour des raisons créatives, on peut choisir de sur ou sous-exposer. En numérique, c'est plus simple (il me semble), il faut faire rentrer le plus d'informations dans le fichier et la technique la plus efficace est d'exposer "courbe à droite" (j'ai montré par l'exemple dans ce fil la différence de qualité spectaculaire que l'on obtient). À ce jeu-là, la montée en ISO se voit (à 100%) car elle consiste à pousser l'amplification lors de la génération du RAW. Mais là encore, je ne suis pas à niveau, ni techniquement et ni en terme d'utilisation, mon 40D étant bien dépassé. Avec ce boîtier, je vois bien lorsque je suis en ISO200 plutôt qu'en 100, mais pas toujours (si lumière douce). En 400, toujours.
Bref, la différence me semble toujours avoir existé et elle se situe au niveau de l'exposition (et donc du développement). Pour le reste, rien n'a changé en terme de type d'intervention (tirage, retouches, montage, etc.), c'est vieux comme la photo, mais un amateur paresseux peut maintenant y avoir accès :p

Pour que les choses soit bien claires pour le lecteur de passage, une photo, cela reste avant tout un point de vue (où je suis par rapport à la scène), un cadre (quelle partie je garde et donc quelle focale j'utilise), un plan de netteté (quel diaphragme), etc.

P.S. en écrivant cela, je me rends compte que je commence à laisser le choix du plan de netteté pour le tirage. Je préfère avoir un plan de netteté trop long et être sûr d'avoir net tout ce que je voulais net, puis replacer du flou si besoin au tirage (les filtres pour enlever le flou marche po :D)
 
on dit vraiment la même chose ;)

L'évolution décrite que tu considères comme "destructive" est globalement adaptée à une démocratisation. Si la tendance floue dont tu parles est incontestable, l'acheteur lambda qui n'y connait rien s'intéresse principalement à la netteté perçue, et la gestion du bruit "systématique" est donc un plus. Il m'a fallu deux ans pour expliquer cela à mon paternel qui plutôt que de vouloir post traiter correctement une image espère toujours qu'un boitier hors de prix va faire tout le boulot pour lui. :rateau:

Néanmoins, si tu regardes cette image, dont l'histogramme a été poussé de deux diaphs au dev, à 6400 isos, en trois minutes avec une correction moyenne du bruit, c'est juste impressionnant. (en taille originale)

Maintenant, sur ce que j'ai considéré comme une distinction maintenant palpable entre argentique et numérique, on peut prendre l'exemple du dessus. Quelques soient les conditions, je m'en fous de l'iso, je privilégie donc vraiment mon ouverture et ma vitesse. Et c'est là que cela change. Et ce raisonnement que j'ai se démocratise quelque soit le boitier ou la marque.

Autre exemple : j'ai un 300mm. C'est un peu court en street. Et j'ai pas 10000 euros à mettre dans un 500 et encore moins la volonté de le porter :D. Si je prends un téléconvertisseur X2 avec lentille, (500 euros), j'obtiens un 600 avec pour seul problématique de perdre deux diaphs. A partir du moment où le bruit (et donc l'iso), n'est plus un handicap et ne va pas altérer globalement le piqué, cela change mes possibilités techniques (artistiques, c'est autre chose :D nous sommes bien d'accord).

Enfin, puisque j'évoquais Capture NX2 pour les nikonistes, c'est bien évidemment dans le couple accentuation/bruit que tu fais la différence et pas seulement sur l'un des deux. Tu as raison de le préciser ;)
 
Dernière édition:
Je pense en effet que nous sommes d'accord.
La progression de la qualité dans les ISO élevés ouvre des perspectives et permet de faire ce qui nécessitait un Zeiss et d'aller plus loin encore. On verra de plus en plus des photos impossibles il y a quelques années. N'étant pas un fou furieux du flou, je préfère fermer un peu et monter l'ISO. Mais en général, je n'ai même pas besoin ; je n'ai ni peur du flash, ni peur du pied :p
Si le traitement lors de la conversion de l'analogique vers le numérique pour la création du RAW va trop loin, on perd la possibilité de profiter des évolutions logicielles. Si la majorité du public n'en a rien à faire, le professionnel et certains amateurs ne seront pas de cet avis. Je trouve que les constructeurs devraient être plus clairs sur le sujet et que ce ne soit pas des amateurs en astronomie qui lèvent le voile :siffle:. On devrait pouvoir choisir entre RAWblanc et RAWcomplet sur le boîtier, comme pour le riz :D

En fait, sur certaines images, le bruit ne me gène pas, je joue avec lors de l'accentuation pour donner de la matière uniquement aux zones floues qui présentent des transitions de luminance. Un peu comme le grain argentique. Le bruit numérique est détesté aujourd'hui comme le grain l'était hier. Le Kodakrome était devenu une référence entre autre parce que le grain était presque imperceptible après scan alors que le négatif :eek: ceux qui ont scanné un négatif couleur comprendront. Et puis les "Américains" de Franck sans doute influencé par "New York" de Klein lui-même influencé par "Ballet" de Brodovitch, ont donné de la noblesse à ce grain détesté.
Tout est question de choix.
 
Pour moi, le bruit est innérant à la photo, mon expérience particulière de l'argentique ne m'a pas fait utiliser beaucoup de sensibilités différentes et si j'ai pris du 6400 iso à l'époque c'était bien pour le bruit, le travail en labo (essentiellement N&B) m'a permis d'explorer une photo proche des portraits et nus de Bill Brandt. Un peu comme l'exemple de Vleroy en plus radical et avec un joli grain...

Je ne suis pas un technicien de la photo et pas mal de choses m'échappent, j'uttilise mon D7000 à peut près comme j'utilisais le Minolta que j'avais à l'époque de l'argentique. Il ne me manque plus qu'un UGA pour retrouver ce que j'aimais dans mes compositions d'alors.

Quand je vois des photos de nuit à 6400 iso sans bruit... et bien cela me gêne quelque part, c'est intellectuel certes, mais cela participe au plaisir de l'image, à son histoire, à ma culture visuelle.

Je n'aime pas débruiter, je le fait avec parcimonie, et j'ai plutôt tendance à en ajouter.... ;)

Je sent que je glisse doucement vers les vieux cons de la photo... numérique. :D
 
Quand je vois des photos de nuit à 6400 iso sans bruit... et bien cela me gêne quelque part, c'est intellectuel certes, mais cela participe au plaisir de l'image, à son histoire, à ma culture visuelle.

C'était tout le fond de mon propos. Mais cette tendance ne va pas s'inverser car la demande majoritaire va dans le sens que j'explique (de même que le spécialiste des étoiles est un marginal :D ). Et si tu la suis en raisonnant comme je l'indique, dans 90% des cas, tes photos sont incontestablement supérieures sauf effet que tu veux lui donner.

Ce qui ne m'empêche pas de pousser des HP5(400) à 1600 et 3200 iso ;)
 
Je ne vois pas en quoi c'est supérieur ! Cela correspond mieux à la culture visuelle actuelle, cela utilise des codes classiques, cela…
Lorsque Brodovitch Publie Ballet en 1935, ses photos sont tout le contraire et donc jugées totalement inférieures. Des photos floues, avec des contre-jour, des noirs bouchés, des blancs brûlés, un grain exacerbé par un grossissement de parties de petits négatifs… Un barbare :D Et pourtant, elles vont enfanter toute une branche de la photographique contemporaine. Aujourd'hui les photos de ce livre seraient probablement appréciées par tous les publiques.
tumblr_laoo4nA6UQ1qc6wuio1_500.jpg
C'est entré dans la culture. Ca a 80 ans. C'est classique.

Le numérique apporte des choses nouvelles. On peut tout à fait "mimer" l'argentique et Salgado le prouve en ce moment (pour avoir une continuité dans son travail actuel, ayant été forcé d'abandonner son moyen format Pentax pour un EOS 1D, une postproduction précise reproduit le rendu du film moyen format utilisé au début de la série). Cela ne me semble pas mieux ou moins bien.
Mais explorer ce que peut apporter de nouveau le numérique et prendre des risques en quittant les codes classiques me semble passionnant. Je n'ai pas le niveau artistique pour cela, je suis un artisan amateur. Mais j'apprécie vraiment les expositions de photographes pour qui la netteté sans artefacts techniques (grain ou bruits) et les couleurs qui débordent totalement ce que pouvaient produire l'argentique ne sont pas effrayantes. Cela ne m'empêche pas d'apprécier les monstres sacrés et même les photographes contemporains qui par réaction au rendu "numérique" reprennent les codes de l’argentique le plus incontrôlable (polaroïd, lomo, etc.) qui grouille de poussières, de rayures, de flous, couleurs délavées et imprécises, etc.

Les querelles entre anciens et moderne existent depuis toujours. La photo est née comme une empreinte du réelle. Le but était de s'approcher le plus de la réalité. Le pictorialisme est allé à l'opposé et on pourrait dire que Brodovitch ne fait que faire renaître cette voie. Renaître parce que la Photo-Secession Américaine avait enterré le pictorialisme en revenant à la photo sans altération. Puis Klein et Frank font revenir la manipulation et la torture du film. Puis on est revenu à une photographie du réel (Stephen Shore en est un bon exemple). C'est elle qui domine l'art contemporain actuel influencé par la tendance Dusserdorf (initiée par les Becher), le must étant de produire une photo au rendu réel, mais qui est totalement mise en scène comme l'a initié Wall.
On retrouve ces deux approches chez des artistes qui empoignent le numérique. Certains profitent du progrès pour s'approcher encore du réel. Les photos de ce type sont rares car les photographes "naturalistes" travaillent généralement en grand format.
Gruyaert utilisant du 24X36 peut déjà explorer.
gru01.jpg


D'autres au contraire profitent du numérique pour s'exprimer en n'hésitant pas à s'inspirer de la peinture. Là, il y a du monde d'autant que les codes sont classiques donc "vendeurs".
Un exemple qui s'appuie sur des codes qui mélangent peinture classique et rendu argentique aléatoire (polaroïde ici) comme le fait Lili-Rose :
web7def.jpg


Elle peut sembler plus "synthétique" si l'inspiration est plus contemporaine et repose sur des codes moins diffusés dans le grand-publique (tout en restant dans une tendance "non documentaire"). C'est le cas de certains travaux de Dolron :
01-Desiree-Dolron-Habana-Libre.jpg
 
J'ai retrouvé les scans que j'ai fait de mes séries argentiques, outre la diapo qui m'a servi essentiellement de recherche pour la peinture, le N&B c'était pour le labo et un travail sur la forme et les limites de la figuration, un aperçu des plus graphiques (GA oblige) :

Nue06_MG.jpg

Je n'ai fait pratiquement que des nus à l'époque (:D), la collection est privée… :cool: :p

PS : 6400 iso + 2 casseroles au studio des Arts-Décos de quoi bien griller le sujet.
 
Disons que "ce" résultat là n'est pas ce que j'ai sur le papier (jauni maintenant) on y trouve plus de nuances et je n'ai pas utilisé un scan pro pour les numériser à l'époque (je parle d'il y a plus de 25 ans, j'ai dû prendre l'Agfa A3 de l'agence où j'ai débuté), comme j'ai bricolé durant plus de 6 mois dans le labo à essayer plein de bizarreries les résultats sont certains alors que les procédés eux non… pour l'anecdote c'était un temps béni, pellicules, papiers et produits à "volonté", labo dispo quasiment pour moi, le studio était un peu squatté par le prof photo qui venait y faire ses pack shoot pro !! :cool:
 
Je me suis un peu penché sur la très belle "composition" envoyée par gfxcasa dans la rubrique "Postez vos plus belles photos"
Zéro pixels ????? Dimension ????
Explications svp....par curiosité....Y'a plein de trucs qui me laissent perplexe... ???
zeropixels.png
 
Son image est en 72 pixels par pouces (standard écran PC, même si c'est totalement dépassé dans les faits :p). Elle fait 800 pixels de larges soit 11,111 pouces de large ou 282,22 mm de large.

Si tu bloques le rééchantillonnage et que tu montes la taille à 282222,22 mm, tu peux faire le calcul, il n'y a plus assez de pixels, d'où le 0 pixel (Photoshop s'arrête de descendre à 1 pixel).

:zen:
 
OK Merci Compris, sauf "Si tu bloques le rééchantillonnage et que tu montes la taille à 282222,22 mm"
J'ai rien bloqué ni monté la taille j'ai simplement fait "pomme i"