Très intéressant.
Gestion du bruit
Je ne suis pas Nikonniste. Je n'ai pas testé le logiciel de Canon. Je ne peux pas comparer. Ce que je peux dire, c'est que l'utilisabilité des produits Adobe est au-dessus du logiciel Canon. Pour ce qui est de la gestion du bruit, sur Boîtier Canon, la dernière version de Camera RAW et donc de Lightroom, à très bonne réputation. Cela provient entre autre chose d'une gestion de l'accentuation beaucoup plus fine comme je l'ai mentionné plus haut. Lorsque l'on peut gérer directement au niveau du RAW une accentuation sélective on a forcément une chute du bruit là où ce n'est pas accentué (typiquement, le ciel).
RAW qui n'est pas RAW
Pour le traitement pré-Raw, là encore, je ne suis peut-être pas à jour. Cependant, il me semble que ce traitement pré-Raw à fait un bon chez Nikon et les utilisateurs avancés l'ont reproché lorsqu'ils l'ont découvert. Et cela pour deux raisons : D'une part, les amateurs d'astronomie ne pouvaient plus voir leurs étoiles qui étaient éliminées dans ce traitement
, d'autre part comme tu le dis fort bien, ce traitement est définitif et les photos ne pourront pas profiter de l'évolution spectaculaire de ce traitement dans 5 ans à peine. C'est justement l'objet de mon poste, l'intérêt du RAW, c'est (c'était ?) de pouvoir profiter de l'évolution logicielle avec le temps. Donc ton intervention est vraiment intéressante car il me semble que dans le choix d'un boîtier, prendre en compte le niveau de traitement du RAW est très important justement pour pouvoir profiter de ces évolutions logicielles au fil du temps comme j'en ai fait la démonstration.
Rien n'a changé ou presque
Pour ce qui est de la comparaison entre argentique et numérique, la différence me semble avoir toujours existé dès lors que l'on travaille en RAW. Et la différence, c'est qu'au lieu d'un film que l'on gère suivant l'éclairement, on a un capteur que l'on gère suivant le contraste ou la dynamique. Avec un film, on va régler la prise de vue par rapport (idéalement avec une cellule externe) à la lumière incidente. Pour des raisons créatives, on peut choisir de sur ou sous-exposer. En numérique, c'est plus simple (il me semble), il faut faire rentrer le plus d'informations dans le fichier et la technique la plus efficace est d'exposer "courbe à droite" (j'ai montré
par l'exemple dans ce fil la différence de qualité spectaculaire que l'on obtient). À ce jeu-là, la montée en ISO se voit (à 100%) car elle consiste à pousser l'amplification lors de la génération du RAW. Mais là encore, je ne suis pas à niveau, ni techniquement et ni en terme d'utilisation, mon 40D étant bien dépassé. Avec ce boîtier, je vois bien lorsque je suis en ISO200 plutôt qu'en 100, mais pas toujours (si lumière douce). En 400, toujours.
Bref, la différence me semble toujours avoir existé et elle se situe au niveau de l'exposition (et donc du développement). Pour le reste, rien n'a changé en terme de type d'intervention (tirage, retouches, montage, etc.), c'est vieux comme la photo, mais un amateur paresseux peut maintenant y avoir accès
Pour que les choses soit bien claires pour le lecteur de passage, une photo, cela reste avant tout un point de vue (où je suis par rapport à la scène), un cadre (quelle partie je garde et donc quelle focale j'utilise), un plan de netteté (quel diaphragme), etc.
P.S. en écrivant cela, je me rends compte que je commence à laisser le choix du plan de netteté pour le tirage. Je préfère avoir un plan de netteté trop long et être sûr d'avoir net tout ce que je voulais net, puis replacer du flou si besoin au tirage (les filtres pour enlever le flou marche po
)