Côté cuisine…

Voilà qui va ravir Azety et le Vinc LR:up:

http://www.raymondemandepardon.fr/

Allez faut bien rigoler un peu nan !
Voilà un échange de mail entre potes qui a aboutit à ça !

Mr Depardon, je vous passe Mr le président de la république…

Allo Raymond c’est François tu fait ma photo.


Raymond : …A super bien sur… très honoré…. A bientôt


Raymond : ptin Claudine y a François qui veut que je lui fasse la photo de sa carte d’identité


Claudine : c’est la classe Raymond en faite il n’est pas si normal que ca se président


Raymond : mais pour quoi tu dis ca ?


Claudine : ben t’a jamais fait de lumière toi tu ne va quand même pas faire une Trix dans l’Leica sur les marches de l’Elysée


Raymond : ah ouai ta pas tort.


Claudine : pas grave je gère. Allo Lumex c’est Claudine la femme du Raymond on aurait besoin de 2 ou 3 Cremer avec un truc pour faire pas trop dur c’est pour la photo du président


Lumex : pas problème madame Depardon mais les Cremer ca se fait plus et pis c’est pas très adapter a la photo. Un Sorco avec 2 grand para soft c’est fait pour.


Claudine : c’est du flash ca ? Avec les flashs le Raymond y arrive pas y dit qu’on voie pas ce qu’ont fait


Lumex : ah ! dans ce cas on va vous mettre une toile spi avec des HMI


La Claudine : si vous le dite ! si on pouvait avoir des techniciens avec


Lumex : pas de problème madame les electro feront l’installation et un type de la photo sera la pour étalonner …


La Claudine : c’est bon Raymond y en a pour 5 milles de matos on qu’a faire un devis a 20


Raymond : avec un peut chance après ça on pourra lui vendre un tour de France des communes PS en calèche avec du collodion. ca fera plaisir à Cécile la calèche


Claudine : j’appelle Jacques Cousin ou Eric Mengual ?
:zen:
 
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En voyant pour la première fois l'image du portrait Officiel du président par Depardon, étrangement, j'ai rapidement pensé à cette sorte d'icône de Jeff Wall
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Ceux qui ne connaissent pas ce photographe Canadien se souviendront peut-être de ce Français qui s'en est récemment ouvertement inspiré, Mohamed Bourouissa
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On parle parfois de photographie cinéma. Il s'agit en effet de mises en scènes généralement réalisées avec le concours d'acteurs. L'idée est de faire croire à un instantané, tout en ne cherchant pas vraiment à le faire croire jusqu'au bout, les tirages étant grands comme des tableaux classiques.

Lorsque l'on voit le reportage sur les coulisses du portrait de Depardon, on est bien dans ce genre d'approche. Depardon fait répéter "l'acteur" pendant plus de 20 minutes avant de sortir le "vrai" matériel de prise de vue ; Les choix techniques visent à obtenir une photographie réaliste.
L'approche photographique de Wall assume totalement une évidence : la photographie est toujours un point de vue, au sens propre (on choisit de se mettre à un endroit dans la scène) comme au figuré (on cherche à dire, à transmettre quelque chose). Alors comme finalement c'est du cinéma, autant y aller à fond : on raconte une histoire.

A suivre…
 
@sirdeck : tu parles de la photo de Depardon ré-introduite dans une tradition d'histoire de l'art. J'en conclus que Hollande, par le choix de son photographe, veut devenir une icône car les "portraits officiels de président" s'insèrent davantage dans une tradition de portraits qui médiatisent un statut social

- peintures des rois
- daguérréotypes, plaques de verre, des élites
- Et surtout la carte de cabinet et la démocratisation des portraits au XIXème siècle...



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Dernière édition:
En fait, je voulais montrer qu'en choisissant Depardon, le Président souhaitait inscrire son portrait dans un type de photographie qui effectivement à une histoire, et que cette histoire étant assez courte (contrairement au pictorialisme elle ne reprend pas des codes formels issus de la peinture classique) elle n'est pas "populaire" et peut susciter un premier mouvement de rejeter.

En ce qui concerne la tradition du portrait, je crois avoir lu que le portrait du président dans les mairies a été mis en place lors de la IIIe république pour que les Français puissent voir à quoi ressemblait leur président. Mais avec l'arrivée de la photographie de presse au début du XXe siècle, ce besoin tombe, mais la tradition reste. Il faut attendre le milieu des années 70 et Giscard pour voir cette tradition bousculée. Le recoure à un photographe reconnu qui imprime sa marque change les choses. Seul le dernier Président n'a pas respecté cette nouvelle règle pourtant très intéressante.
 
Ça dépend de ce que tu appelle un photographe reconnu. Pour N. Sarkozy, c'est un photographe des Média (http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Warrin) reconnu dans sa profession... Certes il ne fait pas figure d'artiste.

Sinon, c'est Disdéri qui lança la tradition du portrait ou la représentation du statut social : http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Adolphe_Eug%C3%A8ne_Disd%C3%A9ri

Et pour voir les tronches des Présidents depuis Louis Napoléon Bonaparte : http://www.demenageonslelysee.fr/exercice.htm
 
Ça dépend de ce que tu appelle un photographe reconnu. Pour N. Sarkozy, c'est un photographe des Média (http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Warrin) reconnu dans sa profession... Certes il ne fait pas figure d'artiste.

Sinon, c'est Disdéri qui lança la tradition du portrait ou la représentation du statut social : http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Adolphe_Eug%C3%A8ne_Disd%C3%A9ri

Et pour voir les tronches des Présidents depuis Louis Napoléon Bonaparte : http://www.demenageonslelysee.fr/exercice.htm

Je parlais ici des portraits officiels accrochés dans les mairies depuis la troisième république. D'après André Gunthert, le premier président de la République à adopter le portrait photographique est Adolphe Thiers en 1871. On y reviendra.

Concernant la notion de photographe connu, ton lien porte la réponse. Warrin est connu pour avoir réalisé le portrait du président Sarkozy.

Lartigue
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Freund
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Rheims
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Sacré Chirac ! (j'ai censuré pour respecter la charte :rose:)


Depardon

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Le point de vue.

Il me semble que le point de vue est l'élément physique le plus important en photographie. Un pas en avant et voilà qu'une branche d'arbre semble sortir de l'oreille du sujet et un pas en arrière fait apparaître un panneau routier dans le cadre. La photographie, cela n'aura échappé à personne, est un plan en deux dimensions. Certains points de vue permettent de donner ce que Shore appelle une surface transparente. Le photographe obtient une profondeur.

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Thomas Struth (un autre élève des Becher)​


C'est le cas du portrait réalisé par Depardon. Le décore donne un bel effet de profondeur en utilisant au moins deux leviers. L'étalement sur plusieurs plans. Ici on a trois plans bien distincts en terme de profondeur : le sujet, l'arbre, les bâtiments. Le deuxième levier concerne la fuite vers le point de rencontre des deux bâtiments. Tien, le point est à peu près au niveau d'un point d'or (croisement des tiers) et pas n'importe lequel, en haut à gauche.

Mais il s'agit d'un portrait et le point de vue sur le sujet est très important. Nous voyons des humains tous les jours et nous les voyons à des distances, des points de vue différents. Il y a une relation directe entre la distance entre deux personnes et la relation qu'elles ont. Par exemple lorsque l'on se parle, on est à une distance assez faible. Pour avoir une relation, il faut donc généralement s'approcher. Et plus la relation est étroite, plus la distance diminue, plus on est proche et plus on est… Proche. On est mal alaise si quelqu'un qui ne nous est pas intime s'approche trop.
La distance du point de vue a donc du sens. Mais la règle "classique" veut que l'on réalise les portraits de loin. Cela doit permettre de retrouver les proportions du visage tel que les Grecs nous les ont légués dans leurs gravures et leurs bas-reliefs.

Je propose ici un exemple caricatural, deux portraits d'Elijah Wood par Denis Rouvre (qui n'est pas vraiment dans la tendance réaliste). L'exemple n'est pas complet car le portrait de loin n'est pas encore assez loin pour être vraiment Classique. Mais il faut dire que les portraitistes renommés du moment (Crespy, Swirc, Bonnet, Robert, etc. pour les Français) photographient de près.

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On voit aisément ici que la distance du sujet change totalement les proportions du visage. Plus on est proche, moins c'est Grec. Mais plus on est proche et… plus on est proche. Vous pouvez donc avoir une rencontre très intime avec Elijah grâce à Rouvre. Vous êtes à la place de sa belle lorsqu'il se réveille en plein cauchemar.

Depardon est proche du président pour faire ce portrait et les proportions n'avantagent pas le sujet si on le compare aux canons.

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Mais ces proportions typiques de la proximité donnent l'illusion de cette proximité sur une surface en deux dimensions : la photographie. Le sujet est perçu comme proche, accessible…


A suivre…
 
Je me trompe où j'ai l'impression que t'as pas aimé la critique générale négative du portrait de Depardon ?
Je comprends pas où tu veux en venir...
 
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Je comprends pas où tu veux en venir...

Le monsieur te dis qu'il fait un p'tit cours d'histoire de la photographie là où d'autres font du prosélytisme…
 
Ça va être chaud. Quoique je puisse argumenter, je ne peux que tomber dans la politique.
 
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Choix esthétique pour un usage.

@aCLR : avant l'Edit j'avais écrit

"Mais choisir un photographe reconnu c'est politique ! Et discuter du choix l'est aussi..."
 
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Je me trompe où j'ai l'impression que t'as pas aimé la critique générale négative du portrait de Depardon ?
Je comprends pas où tu veux en venir...

Il me semble que je n'avance pas masqué. Mon introduction me paraissait claire :

Chose promise, chose…

Parlons cuisine photo et non Politique. Je ne suis pas un fan du centre gauche ou de la sociale démocratie de ce président, étant plutôt séduit par des voies qui privilégient plus d'égalité, de fraternité, de solidarité... Cela ne m'empêche pas de trouver cette photo de très grande qualité. Certes on peut essayer de croiser la cuisine et le message sous jacent. Mais on peut le faire d'un point de vue photographique. On peut ne pas aimer cette photo. Mais il me semble que penser qu'elle présente des erreurs et des maladresses, penser que Depardon n'a pas maîtrisé son affaire, c'est à mon sens ne pas avoir suffisamment d'éléments en mains. Comme promis, je tenterais donc d'en apporter immodestement du haut de mon amateurisme (qui aime).


Ça va être chaud. Quoique je puisse argumenter, je ne peux que tomber dans la politique.

Non, tu ne tomberas pas :D. Et si cela arrive, la modération, toute attentionnée, te relèvera :p
Cela n'aurait rien à faire ici. Ce n'est pas inintéressant, c'est juste qu'il s'agit d'un sujet pour la terrasse.
 
Le cadrage.

Une photographie à des bords, le monde n'en a pas. Les bords séparent ce qui est dans l'image de ce qui n'y est pas.
Ce qui est bien chez Shore, c'est qu'il n'a pas peur de dire des choses banales qui résument pourtant l'essentiel.
Donc une fois le point de vue choisi en mode monoculaire (en 2D quoi), il s'agit de découper la photo du monde, de définir ses bords, de cadrer. Pour cela on choisit la focale qui va donner la taille du cadre puis on déplace ce cadre dans la scène sans pour autant vraiment bouger dans la scène (nous avons vu que cet aspect dépendait du point de vue). Depardon choisit de garder l'horizon horizontal et de le placer à peu près au milieu comme le faisaient beaucoup les impressionnistes.

Image-21.png


monet_coquelicots.jpg


Cela a un avantage en photographie : Les verticales restent verticales ce qui permet d'obtenir une perspective de peintre. Ainsi, le bâtiment à l'arrière présente des verticales… verticales.

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Pour maintenir sur la photo les belles verticales de cette architecture, comme Depardon, Gabriele Basilico devait garder son plan film parfaitement vertical. Mais il souhaitait cadrer de sorte que l'horizon se trouve au premier quart bas pour faire entrer la verrière dans le cadre. Il a donc dû décentrer l'image vers le haut sans remettre en cause la verticalité du plan film.

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Au contraire Berenice Abbott bascule son appareil pour donner ces verticales fuyantes.

Depardon choisit de garder deux bâtiments perpendiculaires qui, nous l'avons vu, se rejoignent à peu près dans le croisement des tiers en haut à gauche et qui participent à cette illusion de profondeur. Ils gardent des arbres qui présentent des fonctions multiples et classiques : comme pour le bâtiment coupé à gauche, les arbres coupés par le cadre à droite induisent que le monde se poursuit en dehors du cadre ; L'arbre très vertical "participe" du cadre, il devient un montant du cadre ; nous l'avons vu, les arbres donnent un deuxième plan qui contribue à l'illusion de profondeur. Les drapeaux à gauches (le Français apparu avec Chirac et l'Européen avec Sarkozy) s'appuient également sur le cadre (on voit bien ici que le cadre est un élément constitutif de la photo). Beaucoup de ciel et de pelouse vide qui concours très largement à la simplicité du résultat.

Si le peintre part de la toile blanche et construit une image, le photographe part du désordre du monde et sélectionne une image. Le photographe[…] simplifie le fouillis…
Shore​

Le sujet est cadré en plan américain (avec un point de vue en léger contre-plongé) plutôt large (c'est plus que mi-cuisse là) avec la tête sur le tiers vertical et de manière frontale, ce qui est très classique en format carré. Car il n'aura échappé à personne que le cadre est carré. Lartigue passait du mode portrait au mode paysage et Depardon change carrément de format. Les papys n'ont aucun respect des traditions.

Trois des quatres coins de l'image sont bien "fermés" par des zones naturellement sombres (qui ont peut-être été accentuées au tirage) pour bien fermer le cadre.
Ce cadrage très travaillé est non seulement réalisé à main levée, mais en marchant… à reculons. Après une bonne vingtaine de minutes d'entraînement avec le sujet, 12 ou 24 déclenchements du Vieux Rolleiflex et la surprise du résultat après le développement :D

depardon+raymond+elysée.jpg
 
L'instant

Le monde réel se déploie dans la temporalité alors que la photographie est statique, l'image est figée. C'est un instant, un extrait du temps. On se souvient du concept d'instant décisif de Cartier Bresson.

FOTO_14.jpg
Ici la photo de Bresson repose essentiellement sur le fait qu'il a capté l'instant où le reflet de l'homme se détachait parfaitement dans l'eau dans un mouvement très lisible.


Mais il peut s'agir de capturer une émotion, un sentiment fugace qui a "échappé" au sujet. C'est ce que fige cet étonnant portrait de Marilyn par Avedon
avedon+moma.jpg





La photographie s'imprime sur plus ou moins de temps, le temps d'obturation. Shore distingue trois types de temps.

Le temps suspendu : le sujet est au repos, il n'y a pas de mouvement, on ne peut pas voir le temps passer.
Les natures mortes, par exemple, sont généralement de ce type.

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Irving Penn


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François Gillet​




Le temps qui fuse : le sujet ou/et le photographe est en mouvement et l'obturation est suffisamment lente pour que le mouvement apparaisse par un flou sur l'image.
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Willy Ronis


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Wilfred Van Zyl​




du temps figé : une exposition de courte durée arrête tout mouvement, capture un grain de temps.

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Dali par Philippe Halsman


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Agoria par Denis Rouvre​



Depardon qui recule fige un président qui marche, qui avance vers lui, qui s'éloigne du "château". Le sujet bouge, le fond bouge (car le photographe bouge), mais il n'y a pas de flou de bougé, c'est du temps figé. Alors oui, ce n'est pas évident tout de suite car une photo qui fige un mouvement donne à voir un instant que seule une photographie peut capter. Mais en même temps, la photo ne représente pas un sujet à l'arrêt car la position nous paraîtrait normale. Non, comme il s'agit de temps figé, l'esprit doit analyser et déduire le contexte d'où provient cet instant arrêté, cet instant que son système visuel ne peut pas percevoir : comme pour les portraits de Dali ou d'Agora ci-dessus. C'est une image qui demande un travail de lecture.



138539​
 
oui ! mais j'ai un peu le sentiment d'un gros potage dans toutes ces explications même si tout est assez juste mais tous de même un peu amalgamer...autant qu'un potage peut l'être :siffle:.
je n'aurais pas la prétention de contredire Sirdeck, simplement apporter un paradigme différent.
Tout d'abord, le Raymond n'est pas ce que l'on pourrait appelé un portraitiste, on sent que l'exercice n'a pas été facile, l'emploi de 3 boîtiers, plusieurs centaines de photos pour un résultat qui crée polémique !
Ensuite concernant, le rapport peinture/photo, là je ne serais pas trop verbeux car j'ai encore bcp à apprendre, mais il y a à mon sens de sacrés raccourcis dans les explications ci-dessus. Le rapport à l'image change à la Renaissance avec l'utilisation d'instruments optiques, que ce soit les camerae obscurae ou les camerae lucidae (au 18 éme notemment ), mais la scission se fait dans la peinture italienne et la peinture hollandaise, ces deux peuples ayant une approche picturale radicalement différente...les italiens travaillaient beaucoup leurs dessins avec des esquisses, des études ou des croquis préparatoires, les hollandais eux étaient beaucoup plus "one shoot", et travaillaient beaucoup moins en amont leurs toiles. Même si nous trouvons des instruments optiques chez les peintres des deux pays à la même période et des approches différentes, nous avons toujours la même volonté : rendre compte de la réalité....

20-Canaletto-Piazza_san_Marco-1740.jpg


Vermeer-1660-1661.jpg


Après qu'est ce qui pousse à croire que les peintres à partir du 17 éme ont été des utilisateurs de dispositif optiques, il y a a cette période un changement radical de la façon de peindre, beaucoup plus proche de la réalité et surtout l'apparition de la perspective et une chose assez significative, le fait que dans de nombreux portraits de l'époque les personnages deviennent subitement des gauchers !!

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Bref, je dis ça au fond je dis rien !
:up:
 
oui ! mais j'ai un peu le sentiment d'un gros potage dans toutes ces explications même si tout est assez juste mais tous de même un peu amalgamer...autant qu'un potage peut l'être :siffle:.
je n'aurais pas la prétention de contredire Sirdeck, simplement apporter un paradigme différent.
Sirdeck n'est qu'un amateur et il n'y a aucune prétention à le contredire :p

Tout d'abord, le Raymond n'est pas ce que l'on pourrait appelé un portraitiste, on sent que l'exercice n'a pas été facile, l'emploi de 3 boîtiers, plusieurs centaines de photos pour un résultat qui crée polémique !
Tu as raison, il n'est pas spécialisé dans le portrait comme Freund ou même Rheims. Mais le portrait est une figure imposée et Depardon s'y est déjà illustré.
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Pour ce qui est des trois boîtiers, il me semblait que le numérique venait remplacer le Polaroïd pour préparer la prise de vue finale : lumières, dynamique, poses, etc. Il faut dire que là, il était nécessaire de faire répéter un sujet encore peu habitué à l'exercice. J'ai cru comprendre qu'il n'a tiré qu'un rouleau de 120. Pour le 35mm, je ne sais pas. Mais je me trompe peut-être.

Ensuite concernant, le rapport peinture/photo, là je ne serais pas trop verbeux car j'ai encore bcp à apprendre, mais il y a à mon sens de sacrés raccourcis dans les explications ci-dessus. Le rapport à l'image change à la Renaissance avec l'utilisation d'instruments optiques, que ce soit les camerae obscurae ou les camerae lucidae (au 18 éme notemment ), mais la scission se fait dans la peinture italienne et la peinture hollandaise, ces deux peuples ayant une approche picturale radicalement différente...les italiens travaillaient beaucoup leurs dessins avec des esquisses, des études ou des croquis préparatoires, les hollandais eux étaient beaucoup plus "one shoot", et travaillaient beaucoup moins en amont leurs toiles. Même si nous trouvons des instruments optiques chez les peintres des deux pays à la même période et des approches différentes, nous avons toujours la même volonté : rendre compte de la réalité....



Après qu'est ce qui pousse à croire que les peintres à partir du 17 éme ont été des utilisateurs de dispositif optiques, il y a a cette période un changement radical de la façon de peindre, beaucoup plus proche de la réalité et surtout l'apparition de la perspective et une chose assez significative, le fait que dans de nombreux portraits de l'époque les personnages deviennent subitement des gauchers !!

Bref, je dis ça au fond je dis rien !
:up:

Si, c'est intéressant :D
Il me semblait bien que les impressionnistes aimaient bien placer l'horizon au milieu, que le milieu n'est pas forcément une grave erreur de goût :eek:
Mais la photographie est un art graphique et les arts graphiques partagent beaucoup de choses.

Pour en revenir au potage, je ne fais qu'essayer (immodestement) de montrer que cette photo n'est certainement pas une photo amateur :mouais:. Du coup, ça fait cuisine même si je reste au niveau très basique de la prise de vue en reprenant le découpage de Shore. Avant cela, j'avais positionné Depardon dans le courant "réaliste" de la photographie.

C'est sûr que si le Président avait fait appeler à un "jeune" portraitiste de talent cela aurait pu donner un portrait tout à fait différent :D:D:D


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Denis Rouvre​
 
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Réactions: momo-fr
Mouais, je reste septique :

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Quand on veut couper les cheveux en quatre on obtient une coupe au carré comme la photo officielle :

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On s'éloigne du sujet, voire on lui tourne le dos :

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Et l'instant si fugace se fait la malle :

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Pourtant le portrait peut être rieur :

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Il peut se jouer de l'ombre :

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Pour l'officiel on fait quand même souvent la retape :

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Hollande aurait dû donner un message fort au pays :

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Plutôt que d'essayer de faire populo :

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:p :rateau: :p
 
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Réactions: Dendrimere
Hollande aurait eu un meilleur portrait par un paparazzi de Paris Match. Il s'est trompé. Depardon a essayé, mais l'effet artistique ne fonctionne pas, il rend le président ridicule.

Pour ce qui est de la réception des sociologues de l'image qui caractérisent cette image d'amateur, si tu les lisais plus souvent, tu saurais que l'opinion n'est pas négative. Au contraire.

Allez prend pas la mouche Sirdeck, la photo est drôle, on devrait tous en rire. Comme l'on devrait tous rire de ce qui est posté dans PVPBP même si c'est raté....