Mouais, je reste septique :
[]http://momofr.free.fr/down/deux_pardons_06.jpg[/]
Quand on veut couper les cheveux en quatre on obtient une coupe au carré comme la photo officielle :
[…]
:rateau:
Hollande aurait eu un meilleur portrait par un paparazzi de Paris Match. Il s'est trompé. Depardon a essayé, mais l'effet artistique ne fonctionne pas, il rend le président ridicule.
Pour ce qui est de la réception des sociologues de l'image qui caractérisent cette image d'amateur, si tu les lisais plus souvent, tu saurais que l'opinion n'est pas négative. Au contraire.
Allez prend pas la mouche Sirdeck, la photo est drôle, on devrait tous en rire. Comme l'on devrait tous rire de ce qui est posté dans PVPBP même si c'est raté....
Paris Match est un magazine qui reprenait le concept de Life
C'est vrai que de nombreux photographes Français y ont contribué parfois très brillamment. Comme Depardon par exemple ? En même temps, à l'époque, le photographe sur le terrain prenait les photos, glissait les pellicules dans une enveloppe pour son agence et il les découvrait dans les journaux de la semaine suivante.
J'espère bien que les sociologues de l'image dont tu parles où toutes personnes dont le métier est de s'intéresser à la photographie savent parfaitement tout ce que j'ai déroulé sur ce sujet. Ils ne caractérisent donc pas cette image d'amateur, mais peut-être d'image reconstruisant (vaguement en fait) une photo amateur (comme j'en parlais plus haut avec Wall), une photo qui se situe plus dans le courant "photographique réaliste".
Alain Delon est découvert. Il préfère cependant échanger sur le Web sous le couvert de l'anonymat du pseudonyme. Car comme le dit Michel, cet immense philosophe, qui est à la philosophie ce que le Lino était au cinéma, le Web permet de faire dialoguer d'égale à égale, une femme au foyer, un sans domicile, un riche patron de multinational, un retraité désabusé, un jeune boutonneux plein de certitudes… Ma Romy comme la Simone auraient adoré cela.
Là, je ne suis vraiment pas d'accord, le François, faire le pose-man, ça le connaît, 35 ans de carrière politique, ça forme à l'exercice et puis il a déjà dû prendre des cours, se faire coacher, conseiller, maquiller, préparer, masser...bref, tous ce que le commun des mortels fait avant de se faire prendre en photo :love:.
Tu as certainement raison. Mais cet usage préliminaire du numérique a sans doute un but. Il me semble que cela remplace bien le polaroïd pour la préparation.
Concernant l'histoire du film 120, là je LOL grave, je savais pas que Rollei faisait des 6x6 jetable, j'ignorais que l'on ne pouvait pas m'être un autre film lorsque l'on avait terminé le précèdent, il existe encore du film 220 au pire, sinon l'embauche d'un assistant supplémentaire aurait pu être utile....
Là, c'est soi un choix, soi une légende…
Mais le Depardon, ce n'est pas un fou du déclenchement. Il n'a pas fait de studio, ou pas beaucoup, ce n'est pas un Demarchelier qui te brûlait du film (comme les autres), à un rythme de plus de 200 vues par séances. Il devait y avoir un assistant uniquement pour charger les boîtiers
Oui, et c'est pour cela que j'adore le travail du Raymond...cependant je vais rajouter une louche à la sauce, on est quelques potes photographes pros et amateurs à se retrouver autour d'une bière de temps à autre et l'un de ceux ci nous a expliquer qu'au fond, le Raymond il y connaît que dalle en technique, bon ok, il pratique la chambre 20x25, et il a fait des millions de clichés au 24x36 et autres formats, il maîtrise la profondeur de champ et le couple diaph/vitesse...quoi que des fois, le hasard (heureux)....mais ça suffit pas, il y connaît qu'd en lumière, flash et compagnie et encore moins en Shemflug :love:.
Moi, j'en sais rien, je me dis que l'émotion est au dessus de la technique:rateau::rateau:
Mais que des fois la technique, ça aide...
Tout est dans cette dernière phrase non ? L'émotion n'est pas au-dessus de rien. Un pianiste (vous savez ces tarés qui appuient sur des touches pendant 5 heures par jours depuis qu'ils ont 6 ans, 7 heures en période de concours) pour vraiment interpréter, j'ai cru comprendre qu'il faut qu'il oublie la technique. On l'aura compris, pour oublier quelque chose, il faut d'abord savoir cette chose. En fait, oublier, ici, c'est tout simplement que cela devient naturel, inconscient. Laura Wilson qui assistait Richard Avedon sur "American West" (un de mes deux plus grand chocs photo, les vrais les tirages, ceux tirés sous la direction du maître :love
rapportait que s'il y avait un truc qui l'ennuyait au plus haut point, c'était bien lorsque quelqu'un lui parlait technique.
Comme sur les autres photos du livre, on le voit bien ici au travail : il échange avec le sujet pendant que la technique est gérée par les assistants. Parce qu'une fois qu'une technique est décidée (lumière naturelle à l'ombre d'un mur au nord, avec un fond blanc, un gros réflecteur, "t'est gentil tu me fais un net sur les yeux dans les 1 cm de pdc", etc.) ce qui compte, c'est ce qui se passe entre celui qui déclenche et celui qui est devant l'objectif et ce n'est pas en changeant les plaques sur la chambre que cette relation peut se maintenir avec une telle intensité.
D'ailleurs, comme certains insistent
cette chambre aurait sans doute fait de très beaux Scheimpflug
Mais je n'ai jamais vu de clichés d'Avedon qui utilisaient cette solution.
Personnellement, j'ai utilisé le Scheimpflug une seule fois (et c'était très bon, juste poché dans l'huile d'olive) :
Je comprends que Petit Scarab aient acheté un 90 TSE pour ses natures mortes de cuisine.
Je parle bien de Scheimpflug, pas d'anti-Scheimpflug. Depardon doit avoir horreur de ça, pas très réaliste l'anti-Scheimpflug. Peut-être aime-t-il ce qu'en fait Barbieri. On s'était bien amusé à en reproduire sous Phososhop avec JP… en cuisine si je ne m'abuse, cet endroit où l'on parle technique…
Bon, la mise au point ce ne sera pas encore pour aujourd'hui…