Côté cuisine…

Comme il semble que cette question soit un tant soi peu sexiste dans la façon d'être posée (il est d'entrer suggérer qu'aucune personne du sexe ne serait en mesure de résoudre le problème), voici donc une réponse dans ce sens :

Afin de dévisser un filtre, il est nécessaire de le tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre lorsque le devant du filtre est face à soi. Surtout ne pas tourner dans l'autre sens car cela aurait pour effet de visser le filtre ! Or si le filtre est déjà vissé, cela aurait pour effet de le visser encore plus ! Cela pourrait par la suite rendre difficile le retrait du filtre, ce dernier pouvant se trouver bloqué. Donc, bien tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Si un doute quant au sens de déplacement des aiguilles d'une montre existe, ne pas se lancer au hasard. Il est préférable de se procurer une montre afin d'observer le mouvement des aiguilles. Si la montre n'a pas de trotteuse indiquant les secondes, observer la grande aiguille pendant quelques minutes afin de bien visualiser le sens du déplacement (évidemment la montre ne doit en aucun cas être numérique, mais bien analogique en cela qu'elle comporte des aiguilles, aiguilles qui peuvent être digitales, cela importe peu). S'il est impossible de trouver une montre présentant des aiguilles, on pourra toujours se tourner vers un robinet. En effet pour ouvrir un robinet, il est nécessaire de le tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. On veillera cependant à ne pas utiliser un robinet mitigeur pour faire cette expérience.
Enfin, dans le cas où le filtre ne bouge pas d'un poil, il est important de s'assurer qu'il y a bien un filtre vissé à l'objectif.
 
Tu oublies de préciser qu'un filtre polarisant est constitué de deux parties. La partie frontale qui supporte le filtre et qui tourne, sans fin, indépendamment du support qui lui est vissé sur l'objectif. Et c'est bien le support qu'il faut chercher dévisser !
 
j'ai déjà eu ce problème...j'en ai parlé dans ce fil.
La solution a été de remettre l'objectif au soleil, après dilatation le filtre est sorti tout seul.
Depuis je retire toujours mes filtres après une longue exposition au soleil ou a la chaleur (avant que cela refroidisse et que ça ne se soude...)
 
D'un autre côté, t'es sûre que c'est étanche, plus de poussière à l'intérieur :D
 
Je vous remercie pour ces conseils appropriés! Je note que pour une fois, ma nationalité helvète m'a été d'un grand secours : j'ai trouvé sans peine une montre ayant des aiguilles qui tournent dans le bon sens.
Pour le reste, j'ai mis une jupe, un joli décolleté et me suis rendue dans un magasin de photo afin de trouver la main sure d'un professionnel mâle. Ce n'était qu'une question de force m'a-t-il dit. Je vais donc de ce pas m'inscrire à un fitness pour ne plus rencontrer ce genre de mésaventure.
:style:​
 
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Réactions: bobbynountchak
On a beaucoup parlé de cuisine en cuisine. La photographie est une cuisine. Cela commence en choisissant un point de vue plutôt qu'un autre et cela finit par le choix du papier voir de la finition (Cadre, Caisse américaine, Dibon…). Contrairement à ce que pense beaucoup de monde, la photographie n'a pas changé au fond. C'est juste certaines étapes qui ont évolué. Parmi elles le tirage, une étape essentielle, l'interprétation de l'image disait Adams. Comme avant, on peut choisir de laisser la machine tirer pour soi, le laboratoire industriel tout automatisé hier, le boîtier numérique aujourd'hui ; on peut choisir de faire appel à un professionnel, hier comme aujourd'hui et on peut tirer soi-même, hier dans la chambre noire et les vapeurs chimiques, aujourd'hui devant l'écran.
On a beaucoup parlé ici de ce travail informatique essentiel en omettant toutefois son aboutissement : le passage du numérique, du virtuel au tangible, au matériel, au papier par exemple. Car si hier le tirage, le montage, la retouche se faisaient sur le support final (le papier photo), aujourd'hui tout ce travail est réalisé sans support physique.

Ceux qui me connaissent un peu savent que je vais souvent regarder le travail des photographes exposés. Je n'ai pas caché le fait que j'appréciais particulièrement le rendu des tirages jet d'encre qui sont arrivés à maturité il y a un certain nombre d'années déjà. L'entrée de cette forme de reproduction dans les grandes expositions, comme à la BNF, m'a ravi.

Depuis 2 ans, je cherche une solution pour faire venir au monde tangible certaines photographies avec un niveau "exposition".

Je vous propose de partager cette expérience…
 
Tu veux monter une expo ?Il faut un thème.
 
Déjà, là, certains se disent : "Pourquoi ne pas acheter une bonne imprimante, pourquoi pas une imprimante éligible Digigraphie". C'est une solution que je n'ai jamais envisagée pour les raisons suivantes : Chez moi, c'est petit et une imprimante A3, c'est gros ; J'ai des besoins très modestes en terme d'unité à imprimer et j'imagine déjà les buses bouchées après un intervalle trop important entre deux utilisations.

Je souhaitais imprimer moi-même afin de maîtriser l'image de la prise de vue jusqu'à l'impression. Après l'étude de mon maître en tirage, Bruce Fraser, je me pensais suffisamment avancé dans le domaine de la calibration et de l'accentuation pour me lancer. Je me suis dit que je ne devais pas être le seul à vouloir imprimer sans acquérir une imprimante et que quelqu'un avait sans doute eu la bonne idée de louer de belles imprimantes. Après quelques recherches, je découvre Selfcolor, "le premier laboratoire photo en libre-service".

L'heure de location est à 14*€ (il s'agit d'une Epson 4000) et 5*€ le millilitre d'encre si on apporte le papier (ils en vendent à bon prix) ou 60*€ le mètre de papier Fine Art.

Je réserve donc ma place et, en discutant au téléphone, le "tireur" (c'est un laboratoire pro qui propose une partie de son matériel en libre-service) me conseille le PhotoRag 308 de Hahnemühle afin de répondre à ma demande d'un papier mat proposant une belle "main". Je prépare alors quelques images très différentes afin d'apprendre. Le gars qui m’accueille est plutôt bourru. Le papier n'est pas en place, c'est quoi ce merdier, etc. N'empêche qu'il me met le pied à l'étriller. Il me décrit pas à pas tout le mode opératoire d'impression. Il me donne même des "trucs" d'imprimeur. Par exemple, commencer par une petite bande d'épreuve sur la diagonale de la photo en ciblant les teintes les plus difficiles (les pourpres par exemple) afin d'économiser le papier.
Je suis presque ému de voir la première image sortir. Je l'ausculte précisément sous la lampe lumière du jour disponible à proximité pendant que la deuxième photo sort. Le rendu est bien celui que l'on trouve dans les expositions. D'ailleurs, le "tireur" est en train de sortir sur un traceur gigantesque de magnifiques noirs et blanc pour une exposition. Lors de mes auscultations, je remarque trois tirages qui présentent des petites imperfections. Lorsque mon hôte passe pour voir si tout va bien, je lui montre les tirages. Le premier est une image en basse lumière avec un fond noir intense. Les aplats noir mat sont magnifiques, mais on note deux petits traits légers… Ce sont les empruntes des molettes d'entraînement du papier. Cela se voit effectivement toujours un peu sur les aplats noirs important. C'est un défaut de ces imprimantes. On ne retrouve pas cela sur les traceurs de grande taille car il n'y a pas ces molettes, le papier étant tiré par son propre poids. Le deuxième est tout l'opposé, une photo dans les hautes lumières. Je remarque un point vert dans le corsage du portrait. La photo ne comportant pas de vert ou même de bleu, ce défaut est facile à retrouver. Le gars va jeter un œil sur le fichier numérique et rien n'y apparaît. Il va chercher une loupe et finit par partir avec le tirage pour le montrer au patron. C'est une imperfection du papier. Cela n'arrive que très rarement sur du Hahnemühle et cela se voit rarement car l'encre couvre bien ce genre d'imperfection. Mais là, c'est sur du blanc, donc pas d'encre. C'est leur papier, ils prennent donc le défaut à leur charge et je peux refaire le tirage. Enfin, le dernier défaut, je ne lui montre pas car c'est une erreur de ma part et que je suis bien trop fière ;) Il s'agit d'une poussière sur le capteur. Cela m'aura appris une chose : l'impression révèle des détails presque invisibles à l'écran. Mais une fois dessus, c'est bien visible à l'écran.
Je suis très content de cette première expérience et je me vois déjà acheter mon papier pour encore réduire le coût. Mais après réflexion, je me rends compte que, comme tout était plutôt bien préparé (merci Bruce), j'ai surtout passé mon temps à regarder les tirages s'imprimer. Si j'ajoute à cela le transport, ce n'est finalement pas très intéressant, si ce n'est la première fois pour apprendre des professionnels qui font vivre le lieu. Je me souviens alors que lors de ma recherche, j'étais tombé sur un photographe qui proposait de réaliser des impressions Fine Art. Ce photographe à une réputation dans le domaine de la calibration : Christophe Métairie…
 
Intéressant retour :up: Mais au final, il t'en a coûté combien (hors transport) pour les deux A3?
 
Tu veux monter une expo ?Il faut un thème.
Non, c'est juste pour le plaisir, le mien et celui des personnes a qui j'offre des tirages. Un beau tirage va rarement sur des murs (surtout les miens :rateau:) mais composent de beaux portefolios.

@ collodion "La parole de Maitre Sirdeck, avec patience et angoisse, tu attendras, parce que morfler tu vas !" ;-)

Remonte un peu dans le passé de ce sujet, tu verras les réponses ou les exposés de Sirdeck.

Mon objet n'est pas de donner de leçon, les maîtres (les vrais :love:), sont là pour ça. Je propose juste de partager mon expérience. :p

Intéressant retour :up: Mais au final, il t'en a coûté combien (hors transport) pour les deux A3?
C'était il y a près de deux ans et j'ai payé cash. De mémoire, cela m'est revenu autour de 20€ le A3 (j'avais bien 6 images à imprimer). Mais j'ai indiqué les tarifs actuels : L'heure de location est à 14€ (il s'agit d'une Epson 4000) et 5€ le millilitre d'encre si on apporte le papier (ils en vendent à bon prix) ou 60€ le mètre de papier Fine Art.
Sur la 4000, le rouleau fait 43 cm de large maximum. Je te laisse faire le calcul (sans oublier de mettre le forfait heure).:zen:
 
Christophe Métairie propose des tirages "artisanaux" sur une petite gamme de papier dont certains sont de très grande qualité. Il utilise actuellement une EPSON 7900 et encres Ultrachrome HDR.

Le A3 sur des papiers de haut vol est à 22,27€.

Dans les premiers échanges pour recueillir les instructions en vue de préparer les fichiers, Christophe Métairie m'indique que l'accentuation finale est prise en charge par le système d'impression (au niveau du RIP). Au début, je suis un peu frustré par cette petite perte de contrôle. Mais ceux qui ont lu Fraser savent que l'accentuation finale dépend uniquement du dispositif de sortie (ici, l'imprimante), aucunement du dispositif d'acquisition (ici, l'appareil photo) et que l'accentuation suivant le contenu, que l'on qualifie de créative, ne se fait pas à ce niveau. Donc si notre "artisan" maîtrise bien son système d'impression, cela devrait être parfait.
Par ailleurs, il me confirme qu'il ne propose pas de Papiers Mat. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j'imagine que c'est parce que le mat est bien inférieur au brillant pour ce qui est de l'étendue des couleurs. Comme il est spécialiste de la couleur… Mais moi, j'aime bien le mat. Comme il semble très bien connaître ses papiers, je m'en remets à lui pour le choix du papier le mieux adapté aux photos que je lui transmettrais. Les deux photos que je souhaite imprimer sont des portraits très différents. L'un est dans les tons sombres avec un fond dense et un plan de netteté important alors que l'autre est dans les tons clairs avec un fond très lumineux et une profondeur de champs très courte, seul un œil étant parfaitement net.
Je reçois les tirages dans un paquet bien préparé. C'est splendide. Le papier Tecco qu'il a choisi rend très bien et l'accentuation finale me semble très équilibrée. Cependant, quelques poussières blanches attirent mon attention sur le portrait sombre. Elles ne partent pas à la soufflette. Je prends la loupe. Ce sont des petites écailles d'encre qui ont sauté. Du coup, je passe les tirages totalement à la loupe et j'en découvre également 2 sur le tirage clair. Sur ce dernier, cela ne se voit pas à l'œil si on ne sait pas exactement où regarder.
Je fais part de mon problème à Christophe Métairie qui me fait vérifier l'emballage. Il est en bon état. Il me fait vérifier le papier soie pour voir si je ne trouve pas de l'encre collée aux endroits qui correspondent à ceux qui présentent les défauts sur les photos. Je ne trouve rien, même à la loupe. Je suis un peu déçu.
Je me souviens alors avoir lu que des imperfections de ce type étaient possibles, surtout sur de très grands tirages jet d'encre, et que dans ce cas, le tireur appliquait une repique. J'avais abordé le problème ici même.
Je découvre alors l'art de la repique en lisant la référence du domaine, Jean Claude Ronceray. Je constate en boutique que l'on trouve toujours des pinceaux à repiquer. J'apprends comment le tenir, comment appliquer, etc. Mais qu'elle encre utiliser ? Je retrouve finalement l'article qui évoquait la repique sur du jet d'encre et le nom de celui qui la pratiquait. Je le contacte. Hervé Pain de chez Fotodart me répond rapidement qu'il utilise l'encre de l'imprimante. Bah oui, c'est évident. Me voilà bien.
Dans mon souvenir, c'est Christophe Métairie qui m'a indiqué qu'il existait des feutres à encres pigmentaires. J'ai trouvé les feutres Pitt de Faber-Castell. La gamme est grande. Finalement je suis rentré avec un petit ensemble de 6 gris. Après tout, les pétouilles font moins d'un quart de tête d'épingle. Je vérifie comment cela réagit dans la marge d'un tirage. Cela semble bien. Je prends une teinte plus clair que ce qui semblerait bien pour suivre les instructions de Ronceray. Je teste sur la marge. Je me lance. La pointe pinceau du feutre est bien faite et très précise. Quelques touches sont nécessaires. Finalement la teinte est suffisante. Il suffit que je tourne la tête pour ne plus retrouver l'endroit de la pétouille. Je finis par le retrouver à la loupe. Une bonne repique, c'est lorsque l'on ne peut pas voir qu'il y a eu repique nous dis Jean Claude Ronceray. Me voilà tout content de moi. Mais honnêtement, la repique sur jet d'encre, c'est beaucoup plus simple que sur papier argentique.

Finalement, j'avais envie de papier Mat. C'est comme ça que j'ai découvert Monochrome Studio qui propose du Photo Rag 308…
 
Comme son nom l'indique, Monochrome Studio est spécialisé dans le Noir et Blanc. Mais il y a de la couleur aussi. L'imprimante est une Epson 4900 et encre Ultrachrome HDR.

Le A3 (30X45) sur PhotoRag 308 ou 310 de Hahnemühle est à 30 €.

Tant qu'à tester différents labos, autant comparer. Du coup, je fais imprimer les deux photos que j'avais fait imprimer par Christophe Métairie. A nouveau j'entame un petit échange pour préparer les fichiers. Je questionne sur le passage dans le profil Adobe RGB98 plutôt que celui de l'imprimante pour le Photo Rag retenu. Je pinaille là car les couleurs qui sont contenues dans le profil imprimante-papier mais qu'on ne retrouve pas dans l'Adobe RGB concernent des teintes qui ne se trouvent pas dans les photos à imprimer. Mais je fais un test, donc j'essaye de voir à chaque fois quels sont les éléments qui s'écartent de ce que m'a enseigné Bruce Fraser. Mais là, de toute façon, c'est Adobe RGB dans le flux de production et pis c'est tout !
Pour l'accentuation, il s'en charge lui-même : "il y a un RIP mais je gère l'accentuation à la main (normale en tant que véritable chromiste) ce qui est meilleur. Vous pouvez cependant la gérer déjà un peu pour éviter d'avoir un fichier trop mou". On verra bien.
Là encore, les tirages qui arrivent sont splendides. Mais… finalement je préfère le Baryta au Mat maintenant. Christophe Métairie semble m'avoir convaincu. En ce qui concerne l'accentuation, je la trouve trop forte. Attention là ! C'est subtil et c'est une affaire de goût. Je préfère l'accentuation au RIP de Christophe Métairie. Cela n'est pas vraiment étonnant car il s'agit chez Christophe d'une accentuation finale au sens de Fraser, une accentuation qui dépend du système d'impression. Comme je me suis chargé de l'accentuation dite créative, et que j'ai choisi celle qui me semblait la meilleure, il est normal que je préfère l'accentuation qui s'approche plus de mon choix. Comme le suggérait dans son message Pascal de Monochrome Studio, l'accentuation semble réalisée de manière artisanale. Cela ne convient pas à mon besoin mais sera au contraire bien adapté à ceux et celle qui ne maîtrise pas l'accentuation.

Et puis un jour Picto à ouvert un service de commande en ligne…
 
Pinaise, ce sujet me fait penser au rapports des congrès du parti sous le régime soviétique :D
 
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Réactions: teo et 'chon
Picto est un très gros laboratoire Pro. Du coup, le choix est considérable :
  • papier photo argentique couleur (RC brillant ou satiné) et véritable papier argentique N&B (RC ou baryté)
  • jet d’encre pigmentaire sur supports RC, Fine Art et supports spéciaux (choix possible entre encres pigmentaires HP Vivera ou Epson K3+)
  • jet d’encre piezography au charbon sur supports Fine Art
  • jet d’encre Latex écologique pour impression qualité photographique sur supports très grands formats intérieur ou extérieur
  • jet d’encre UV pour impression qualité photographique sur supports souples ou rigides intérieurs ou extérieur

Il propose toutes le finitions classiques :
collage sur dibon, alu, pvc, etc. ; adhésivage ; cadre ; châssis ; vernis ; plexicollage ; etc.

Les prix sont durs pour la concurrence. Quelques exemples :
A3+ Jet d'encre sur papier RC (290 gr) : 7, 76 €
A3+ Jet d'encre sur papier de haut vol (ex. Baryta 315 gr) : 13,44 €
A3+ Lambda sur Kodak Endura Mettalic VC : 4,48 €
A3+ Lambda sur Papier N&B baryté Ilford/Harman : 11,64 €​

Vous vous doutez qu'avec ces tarifs vous n'avez pas affaire à des artisans, mais directement aux machines. L'aide en ligne est très complète. Je crois bien qu'il y a tout. Il faut juste trouver ;). Si vraiment vous ne trouvez pas, vous pouvez poser des questions par Mail.
En gros, je me retrouve comme devant l'imprimante chez Selfcolor (voir plus haut).
Chaque couple machine/papier à un profil colorimétrique à télécharger. Ces Profils sont très bons et permettent un épreuvage logiciel (SoftProofing) plutôt fin. Vu les tarifs et que la prestation correspondait à ce que je cherchais, je me suis fait plaisir et j'ai testé la même photo (l'une de celles déjà imprimée dans les deux "Labo" précédents) en Lambda sur Ilford HR , Lambda sur Kodak Mettalic ; Epson Hahnemühle Photo Rag Baryta 315gr (verni par défaut). Ci-dessous, une vue des fichiers préparés et donc avec les 3 profils différents. On voit tout de suite que le Baryté est plus dense et que le Lambda Mettalic perd des détails dans les hautes lumières.

epreuve.jpg

En ce qui concerne l'accentuation finale, c'est au client de s'en charger. Cela me va très bien.

Je reçois les tirages et là encore c'est très bien. Je voulais tester le Lambda. C'est très beau, mais je préfère le jet d'encre.
Je compare l'impression sur Hahnemühle à celles de Christophe Métairie et de Pascal Monochrome. Autant je trouvais l'accentuation de Monochrome trop forte, autant je trouve la mienne trop faible. Celle de Christophe Métairie me semble meilleure. Comme on peut le voir sur l'illustration précédente, la photo est délicate à accentuer pour l'impression : Une tout petite partie est nette (l'œil droit) et le reste est plus ou moins flou. L'accentuation finale concerne toute l'image. Elle doit reproduire sur le papier l'accentuation créative. Trop forte, elle fait monter des détails qui devraient être flous. Mais trop faible elle ne permet pas de faire ressortir précisément les détails nets.

Pour le reste, je n'ai rien à dire.
Afin de caler correctement l'accentuation finale, je choisis de faire un tirage d'épreuve en prenant deux photos très différentes et en faisant varier l'accentuation finale sur 4 pas (je fais varier l'opacité du calque d'accentuation de 50 à 80%). Je fais imprimer sur deux papiers différents pour voir si cela bouge suivant le papier.
Une fois les impressions arrivées, je compare les différentes accentuations et c'est la troisième qui me semble le plus proche de ce que je cherchais et cela sur les deux impressions.

accentuation.jpg

J'ai également testé la finition avec un collage sur Dibon d'une impression sur Baryta pour offrir une Photo 6X6 de 1967 retrouvée dans des cartons et scannée chez Selfcolor et leur merveilleux Imacon (mais c'est une autre histoire, je vais encore me faire traiter de Bolchevique :p) Cette photo, que j'ai mis pas mal de temps à restaurer, est bien mise en valeur.

Pour conclure…
 
Comme je l'ai indiqué, tous les tirages obtenus sont de très grande qualité. Même si les deux meilleures imprimantes sont proposées par Christophe Métairie et Pascal Monochrome, l'ensemble des résultats est excellent et pour visualiser les différences liées au matériel il faudrait probablement des images difficiles et un œil très exercé. Ce qui importe donc ici, c'est l'adéquation à votre besoin (ex. Vous voulez gérer l'imprimante vous-même ou alors vous n'y connaissez rien en accentuation, etc.).

La simplification de la chaîne des couleurs permet à tout le monde d'imprimer quelque chose qui ressemble à ce qu'il y avait sur l'écran pourvu que ce dernier soit calibré, un processus qui est devenu à la portée de tous.

Par contre, en ce qui concerne l'accentuation, cela n'est pas encore totalement évident. Ceux qui travaillent sur du Raw savent qu'il est nécessaire d'appliquer une accentuation de base pour compenser l'effet du filtre passe bas de l'appareil (ce qui est fait par défaut dans les logiciels). Les autres ont directement une image accentuée par le boîtier (jpg). Le dispositif d'impression nécessite une accentuation spécifique qui est indispensable pour ne pas obtenir un résultat très mou. Si vous n'y connaissez rien et que vous souhaitez obtenir de beaux résultats, appuyez-vous sur le minimum que vous proposeront Christophe Métairie et Pascal Monochrome.

Dans le cas de SelfColor ou de PictoOnline, c'est à vous de prendre en charge l'accentuation finale. J'utilise celle qui me semble la meilleure actuellement pour obtenir un résultat sur mesure, celle de Bruce Fraser (que j'ai légèrement modifié après un échange avec Volker Gilbert). Mais des solutions élémentaires apparaissent dans des logiciels comme Lightroom que l'on prendra soin d'activer (Netteté de sortie lors de l'export que je n'ai pas testé). Ceux qui veulent quelque chose de plus performant (et qui ont quelques piécettes) pourront se tourner vers des logiciels spécialisés comme Sharpener Pro de Nik software (c'est ce qu'utilise Volker).

Je conseille à tous ceux qui n'ont jamais fait une impression jet d'encre Fine Art (niveau Digigraphie) de se laisser tenter pour expérimenter cette tout autre dimension de l'image, de vos images...
 
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Réactions: joanes
Dites les pro des logiciels, auriez-vous une petite idée pour ma question :
Sous PS, je jetais toujours un oeil à l'histogramme. Si nécessaire, je "serrais" les curseurs. Là, j'ai passé sous LightRoom et je ne trouve pas d'équivalent. Les tuto que j'ai trouvé me disent que pour bouger l'histogramme, il faut régler l'expo, la lumière d'appoint etc... mais ce n'est pas ce que je veux. J'aimerais intervenir directement sur l'histogramme, possible ou pas ?...

Vous voyez ce que je veux dire ? :nailbiting:

Je sais pas si c'est très clair tout ça :mouais: