coup de coeur/de pompe littéraire

Luc G a dit:
Ulysse, oui, quand même, y a quand même des gens qui le lisent !.

Pour Finnegans wake, par contre, c'est vrai que je ne connais personne qui l'ait lu. Enfin, il y a au moins le traducteur qui l'a lu :D Je ne désespère pas d'y arriver mais c'est pas gagné : il y a tellement d'autres livres !
Moi c'est l'inverse je n'ai jamais réussi à finir Ulysse (bon après j'ai trouvé le livre audio, dans un bon canapé au moment de la sieste en 3 ou 4 séances ça peut passer.)

Finnegans wake je l'avais au programme au lycée international, la clef de la compréhension du livre c'est la lecture à voix haute (c'est d'ailleurs ce que recommandais Joyce), tout s'illumine à ce moment là.

Par contre j'ignore à quoi ressemble la traduction française: est-ce seulement traduisible ?

Enfin l'adaptation des gens de Dublin: "quel mortel ennui…" :love:
 
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L'histoire d'un prof de lycée romancier, alcoolique, dépressif à qui son éditeur réclame un roman réaliste pour la rentrée littéraire.
«Qu'on ne me demande ni cohérence ni amour constant de l'humanité. Par exemple, notons au passage que j'étais devenu un spécialiste de la masturbation suprématiste. Qu'est-ce que la masturbation suprématiste? À ceux qui l'auraient oublié, je rappelle que Kazimir Serevinovitch Malevitch a peint un Carré blanc sur fond blanc au début du XX° siècle. Il a ainsi caractérisé le mouvement dont il est le fondateur: «Le suprématisme exprime le rien devenu question.» La masturbation suprématiste consite donc à se branler en contemplant un mur blanc. Cet acte proprement métaphysique ne procure évidemment aucun plaisir. Il peut occuper deux ou trois heures par jour. Bien que d'origine russe, Oblomova, ma belle fiancée, ignorait tout de la masturbation suprématiste. Quand elle me demandait ce que j'avais fait dans la journée, je répondais: «Cinq Kazimir…» Elle imaginait sans doute que c'était une sorte d'alcool. Le lecteur intelligent notera que, subrepticement, la profonde Russie pleine de dômes, de nihilistes, de tsars ambivalents et assassins pénètre mon récit. Et que les contours d'Oblomova, splendeur et surprise de ma vie basculante, pennent lentement consistance.»
:love:

 
Là, je viens de remporter sur eBay un dictionnaire littré intégral à 87 euros sur ebay...
Je me sens las, las... Moins cher que le coût du papier... Et l'impression d'être l'un des derniers des mohicans à oser posséder une bibliothèque personnelle, qui périra sans doutes avec moi...
Farenheit 451 sans brûler de livres, c'est puissant le rouleau compresseur de la novculture...:siffle: :rolleyes: :rolleyes: :rolleyes:
 
iPantoufle a dit:
Là, je viens de remporter sur eBay un dictionnaire littré intégral à 87 euros sur ebay...
Je me sens las, las... Moins cher que le coût du papier... Et l'impression d'être l'un des derniers des mohicans à oser posséder une bibliothèque personnelle, qui périra sans doutes avec moi...
Farenheit 451 sans brûler de livres, c'est puissant le rouleau compresseur de la novculture...:siffle: :rolleyes: :rolleyes: :rolleyes:

bof bof ...

Au vu de l'augmentation de la consommation de papier, du nombre d'ouvrages publiés et autres statistiques, ceci me paraît un peu, comment dire, complaisant (désolé, je suis franc). Bien entendu, je ne parle pas de la qualité supposée des ouvrages, sujet tout personnel et subjectif.

"Oser une bibliothèque personnelle" :confused: :confused: Je connais plein de gens qui ont une bibliothèque personnelle ... même sans le savoir, d'ailleurs ! Ils "n'osent" rien de spécial : ils achètent des livres et les lisent, voilà tout, sans se prétendre le dernier des Mohicans.

Que nos bibliothèques périssent avec nous, qu'importe !! Si on ne veut pas qu'elles périssent, il faut en faire une donation (aux enfants, à une bibliothèque municipale, à qui on veut).

Je suis très (extrêmement, même) attaché au papier mais en définitive peu importe : si la culture se numérise, eh bien qu'elle soit numérisée ! Du moment que l'on y retrouve, en plus des modernes et des contemporains, la mémoire (les classiques, quoi).

Quant à la novculture ... cela signifie quoi, au juste ?

Quoi qu'il en soit, rayon lecture, je suis sur plusieurs lièvres, dont "La malédiction d'Edgar" de Marc Dugain : je ne trouve pas cela très "littéraire". Pour autant c'est un livre assez prenant et intelligent.
Dans le même temps, j'ai commencé le dernier Potter, mieux que le précédent, sans aucun doute, et c'est bien pour réviser son vocabulaire [anglais].
Et, toujours au (très) long cours : les Mémoires de St-Simon. Le style ... C'est le style et l'alacrité qui en font toutes la saveur.
 
Je viens de terminer L'Arrache-Coeur de Boris Vian :)
J'adore définitivement Boris Vian, son style et sa narration surréaliste :love:
Je crois que je vais continuer avec L'Herbe Rouge ou alors pour son livre qui a été condamné pour outrage aux bonnes moeurs : J'irai cracher sur vos tombes...

Mais avant, je suis parti sur Hygiène de l'Assassin d'Amélie Nothomb et après, je crois que je vais me laisser tenter par La Condition Humaine de Malraux.
 
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Réactions: bompi et mado
molgow a dit:
Je viens de terminer L'Arrache-Coeur de Boris Vian :)
J'adore définitivement Boris Vian, son style et sa narration surréaliste :love:
Je crois que je vais continuer avec L'Herbe Rouge ou alors pour son livre qui a été condamné pour outrage aux bonnes moeurs : J'irai cracher sur vos tombes...

Mais avant, je suis parti sur Hygiène de l'Assassin d'Amélie Nothomb et après, je crois que je vais me laisser tenter par La Condition Humaine de Malraux.
A ta place, je commencerais par le Vian - comme tout les Vian, je suis infoutu de dire de quoi ça parle, mais j'en garde un formidable souvenir.
L'hygiène de l'assassin m'a vraiment déçu - bavard, long, ennuyeux, finalement assez vide. Quel dommage de gâcher un si beau titre !

Je suis en train de lire H2G2 (péniblement... Il est parfois très difficile d'être autre chose que lourd quand on cherche désespérément à être drôle).

Sinon, j'ai dévoré "Retour au collège" de Riad Sattouf, sorte de reportage-BD sur un collège chic de Paris - très très drôle, avec plein de petites notes de nostalgie dedans (quand l'auteur évoque ses propres années au collège), un peu effrayant aussi si la jeunesse dorée de notre beau pays ressemble vraiment à ça...

Et pour ceux capable de passer sur le premier tiers assez poussif du livre "La croix et la bannière" de je ne sais plus qui est à hurler de rire - si on aime le comique de situation et d'absurde au trait un peu appuyé.
 
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jaquette du livre a dit:
Rome, 1600. Un jeune peintre inconnu débarque dans la capitale et, en quelques tableaux d'une puissance et d'un érotisme inouïs, révolutionne la peinture. Réalisme, cruauté, clair-obscur : il bouscule trois cents ans de tradition artistique. Les cardinaux le protègent, les princes le courtisent. Il devient, sous le pseudonyme de Caravage, le peintre officiel de l'Eglise. Mais voilà : c'est un marginal-né, un violent, un asocial...
J'ai adoré ce livre... :love: Tomtom illustrateur de MAcgé, nous avait fait des détournements de quelques une de ses ½uvres... ;) :D...
Roman d'une force incroyable qui avec l'écriture de D. Fernandez... n'en est que plus fort... :zen:
 
molgow a dit:
Je viens de terminer L'Arrache-Coeur de Boris Vian :)
J'adore définitivement Boris Vian, son style et sa narration surréaliste :love:
Je crois que je vais continuer avec L'Herbe Rouge ou alors pour son livre qui a été condamné pour outrage aux bonnes moeurs : J'irai cracher sur vos tombes...


Si tu apprécies Vian, ne rate pas "l'automne à Pékin" :zen:
(L'herbe rouge, c'est bien aussi. "J'irais cracher sur vos tombes", c'est tout autre chose : publié sous le pseudo de Vernon Sullivan, c'était présenté comme une traduction de l'américain, la mode alors (le alors est peut-être de trop :D ) étant aux romans noirs américains. C'était une imitation de roman noir américain, d'une certaine façon une plaisanterie, plus qu'un roman personnel.
 
molgow a dit:
Je viens de terminer L'Arrache-Coeur de Boris Vian :)
J'adore définitivement Boris Vian, son style et sa narration surréaliste :love:
Je crois que je vais continuer avec L'Herbe Rouge ou alors pour son livre qui a été condamné pour outrage aux bonnes moeurs : J'irai cracher sur vos tombes...

Mais avant, je suis parti sur Hygiène de l'Assassin d'Amélie Nothomb et après, je crois que je vais me laisser tenter par La Condition Humaine de Malraux.

Quand on n'a pas encore d'enfants, "L'arrache-coeur" n'y engage guère :rateau:
C'est vraiment un livre magnifique, où la poésie désespérée (mais drôle souvent) de Vian s'exprime à plein. Le personnage du psychiatre Jacquemort est magnifiquement ironique. Celui de la Gloïre est vraiment extraordinaire. La folie de la mère est hallucinante.
:up: :up:

J'aime bien moins "L'herbe rouge" : il ne m'a jamais captivé.
Par contre "L'Écume des jours" est toujours superbe (et désespéré aussi). Un des rares romans contenant le mot "cardioïde" ...
"L'Automne à Pékin" est plus sensuel : il rend la beauté (puis la décrépitude) des corps palpables. Foutraque, poétique et ... désespéré encore une fois (les histoires d'amour finissent mal, certes).

Si tu veux rigoler : "Vercocquin et le plancton". Là c'est carrément potache ;)

Quant aux Vernon Sullivan, "J'irais cracher sur vos tombes" est plutôt réussi (et son propos est assez agressif (ce qui est bien dans cette France-là)) mais "On tuera tous les affreux" est, à mon sens, mieux écrit. Affaire de goût, comme toujours. Mais en plus, le second est plus sexe, ce qui me va bien :D :D
 
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Réactions: molgow
Luc G a dit:
Si tu apprécies Vian, ne rate pas "l'automne à Pékin" :zen:
(L'herbe rouge, c'est bien aussi. "J'irais cracher sur vos tombes", c'est tout autre chose : publié sous le pseudo de Vernon Sullivan, c'était présenté comme une traduction de l'américain, la mode alors (le alors est peut-être de trop :D ) étant aux romans noirs américains. C'était une imitation de roman noir américain, d'une certaine façon une plaisanterie, plus qu'un roman personnel.

Merci. En fait, tant que j'apprécie, je crois que je vais lire toutes la série des romans de Boris Vian :)
Vercoquin et le plancton par exemple.
Pour J'irai cracher sur vos tombes, je suis au courant de la "farce" qui l'avait faite. C'est surtout le côté provocateur plus que le style "roman noir américain" qui m'intéresse à le lire. Je veux savoir qu'est-ce qui l'a fait condamné pour outrages aux bonnes moeurs ! ;)
 
bompi a dit:
Quand on n'a pas encore d'enfants, "L'arrache-coeur" n'y engage guère :rateau:
D'un autre côté, on a tous une mère. Possessive ou pas. ;)

bompi a dit:
C'est vraiment un livre magnifique, où la poésie désespérée (mais drôle souvent) de Vian s'exprime à plein. Le personnage du psychiatre Jacquemort est magnifiquement ironique. Celui de la Gloïre est vraiment extraordinaire. La folie de la mère est hallucinante.
:up: :up:
Tout est génial dans ce livre :love:
Le match de boxe entre le curé et le sacristain, la foire aux vieux, la description de la crucifixion de l'étalon, les scènes où il "psychanalise" la bonne, la manière de constamment rabaisser les villageois et prendre les apprentis pour des mauvais de nature, etc...
A ce sujet, j'ai beaucoup aimé une phrase lorsque Jacquemort va chez le menuisier et demande des lits "fait à la machine et non à la main", ce qui provoque l'énervement du menuisier qui dit, en substance, "vous allez encore m'user mes machines"... :rateau:
 
Ah Boris Vian... Un auteur vraiment extraordinaire ! Un vrai poète... Et ses chansons sont tout aussi formidables...

:love: :love: :love:
 
Je viens d'essayer de lire "Windows on the world" de Beigbeder. J'ai arrêté à la page 50 et j'ai ressorti "Voyage au bout de la nuit" parce que Céline, même si le personnage sent le soufre, au moins, lui, savait écrire. :p
 
Kreck a dit:
Je viens d'essayer de lire "Windows on the world" de Beigbeder. J'ai arrêté à la page 50 et j'ai ressorti "Voyage au bout de la nuit" parce que Céline, même si le personnage sent le soufre, au moins, lui, savait écrire. :p
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Un des rares livres que j'ai lu à plusieurs reprises dont une fois en italien :hein:
Je l'avais lu au collège. J'étais passé à côté.
Ensuite, alors que j'étais en première année à la fac j'avais assisté à une lecture du Voyage par Fabrice Luchini. J'avais été subjugué.
Je l'ai relu dans la foulée, mais cette fois en donnant aux mots leur bon rythme. Un plaisir littéraire jamais égalé (sauf dans certains passage de la Recherche de Proust. Mais je n'ai jamais eu le courage de le reprendre).
Depuis lors, lorsque je ne sais plus que lire je m'occtroie ce plaisir à nouveau.

Pour l'instant je lis la Malédiction d'Edgar de Marc Dugain.
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Le seul intérêt réside semble-t-il dans la "révélation" pour un public francophone de l'homosexualité de J.H. Hoover. pour ma part, je trouve l'écriture très moyenne et le livre bourré de lieux communs pseudo-historiques (genre JFK avait une petite santé et était un homme à femme). Mais bon, ça me distrait en cette période de stress professionnel. Ceci dit, si vous voulez avoir une description bien sentie de ce vieil Edgar, plongez-vous dans Underworld de Delillo dont je parlais plus haut dans ce thread.

By the way, connaissez vous ce lien http://bookcrossingfrance.apinc.org/ pour partager vos bouquins favoris ?
 
Kreck a dit:
Je viens d'essayer de lire "Windows on the world" de Beigbeder. J'ai arrêté à la page 50 et j'ai ressorti "Voyage au bout de la nuit" parce que Céline, même si le personnage sent le soufre, au moins, lui, savait écrire. :p

je suis pas le seul a penser que c'est pas un écrivain beigbeder...mais juste un cacagraphe phrasibulle...
 
puregeof a dit:
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Un des rares livres que j'ai lu à plusieurs reprises dont une fois en italien :hein:
Je l'avais lu au collège. J'étais passé à côté.
Ensuite, alors que j'étais en première année à la fac j'avais assisté à une lecture du Voyage par Fabrice Luchini. J'avais été subjugué.
Je l'ai relu dans la foulée, mais cette fois en donnant aux mots leur bon rythme. Un plaisir littéraire jamais égalé (sauf dans certains passage de la Recherche de Proust. Mais je n'ai jamais eu le courage de le reprendre).
Depuis lors, lorsque je ne sais plus que lire je m'occtroie ce plaisir à nouveau.

Pour l'instant je lis la Malédiction d'Edgar de Marc Dugain.
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Le seul intérêt réside semble-t-il dans la "révélation" pour un public francophone de l'homosexualité de J.H. Hoover. pour ma part, je trouve l'écriture très moyenne et le livre bourré de lieux communs pseudo-historiques (genre JFK avait une petite santé et était un homme à femme). Mais bon, ça me distrait en cette période de stress professionnel. Ceci dit, si vous voulez avoir une description bien sentie de ce vieil Edgar, plongez-vous dans Underworld de Delillo dont je parlais plus haut dans ce thread.

By the way, connaissez vous ce lien http://bookcrossingfrance.apinc.org/ pour partager vos bouquins favoris ?

Pour moi, le meilleur céline, c'est pas le voyage mais plutot 'Mort a crédit', tu devrais y jetter un oeil...L'enfance de céline et son adolescence passage choiseul ....d'une drolerie sublime.
 
rennesman a dit:
Pour moi, le meilleur céline, c'est pas le voyage mais plutot 'Mort a crédit', tu devrais y jetter un oeil...L'enfance de céline et son adolescence passage choiseul ....d'une drolerie sublime.
Le Voyage est un cran au-dessus mais je n'ai jamais autant ri en lisant un livre qu'au moment de la traversée de la Manche en bateau dans Mort à crédit. :D
 
Kreck a dit:
Je viens d'essayer de lire "Windows on the world" de Beigbeder. J'ai arrêté à la page 50 et j'ai ressorti "Voyage au bout de la nuit" parce que Céline, même si le personnage sent le soufre, au moins, lui, savait écrire. :p
"Windows on the world".Je l'ai lu jusqu'au bout.............. Ennuyeux et totalement hors de propos.
Il ferait mieux d'écrire (de faire écrire) son autobiographie directemment plutôt que mélanger ses réflexions et états d'âmes sur sa vie au reste de l'histoire.
 
rennesman a dit:
Pour moi, le meilleur céline, c'est pas le voyage mais plutot 'Mort a crédit', tu devrais y jetter un oeil...L'enfance de céline et son adolescence passage choiseul ....d'une drolerie sublime.

Pour ma part, je ne préfère pas "Mort à Crédit" à "Voyage" car je place les deux au même niveau. :D En fait j'aime tout Céline, même si ses autres romans sont un cran en-dessous de ces deux là.

Hobbes Ze Tiger a dit:
"Windows on the world".Je l'ai lu jusqu'au bout.............. Ennuyeux et totalement hors de propos.
Il ferait mieux d'écrire (de faire écrire) son autobiographie directemment plutôt que mélanger ses réflexions et états d'âmes sur sa vie au reste de l'histoire.

Parfaitement :up: