coup de coeur/de pompe littéraire

rennesman a dit:
Pour moi, le meilleur céline, c'est pas le voyage mais plutot 'Mort a crédit', tu devrais y jetter un oeil...L'enfance de céline et son adolescence passage choiseul ....d'une drolerie sublime.

Merci pour le conseil :up:

hegemonikon a dit:
Le Voyage est un cran au-dessus mais je n'ai jamais autant ri en lisant un livre qu'au moment de la traversée de la Manche en bateau dans Mort à crédit. :D

Je m'y mets dès que possible :p
 
Pour ceux qui aiment chiner (y compris sur eBay), ces livres de Céline illustrés par Tardi dans les éditions Gallimard/Futuropolis sont très beaux : le texte + des illustrations "dans l'esprit".
C'était pour dire, quoi :)
 
Dans un genre différent, juste pour rigoler et me remettre en culotte courte, je viens de relire Le Club des Cinq et le trésor de l'île, le premier de la série que on frérot a retrouvé chez un bouquiniste.
La relecture est spéciale, avec le recul, 40 ans de recul et le personnage de Claude (Claudine) est super ambivalent, très butch, on écrit plus comme ça de nos jours pour des enfants !

Ma perle préférée, à mon avis modifiée s'il y a eu des nouvelles éditions

Tante Cécile, préparant le pique-nique des enfants:
"(...), François, tu pourrais faire un saut au village et en ramener quelques bouteilles de bière et de limonade, à votre choix".
et François de répondre: "De la bière pour moi, s'il vous plait!"

Le plus âgé a donc 11 ans :D

Nos Ministres de la Morale et de la Santé Publique devraient faire brûler ces encouragements à la débauche chez les plus jeunes d'entre nous :D

Je me régale :)
 
Il n'y a pas si longtemps au siècle dernier (après la deuxième guerre mondiale), les enfants, dans le Nord, pouvaient avoir de la bière ... dès la maternelle .... !!

Teo : tu me donnes envie de retrouver ces livres du Club des Cinq. "Le trésor de l'île", si je me souviens bien, était un de mes préférés (avec le souterrain, le trésor et tout ça). J'aimais vraiment beaucoup. Une blague qui les fait rire et que je ne comprenais pas à l'époque : François (je crois) dit à Claude (je crois) : "Tu es soupe-au-lait". Et ils rigolent tous.
Je n'ai jamais compris ce qu'il y avait de drôle. :D :D
Sinon, j'aimais surtout Claude et Dagobert. Claude n'est pas pusillanime comme l'autre fille.
Et ça veut dire quoi, "butch" ?

Bon, à part ça : "Un an" de Jean Echenoz. C'est beau et bien écrit. Et très humain sans être putassier : comme quoi c'est possible :up:
 
  • J’aime
Réactions: teo
bompi a dit:
Il n'y a pas si longtemps au siècle dernier (après la deuxième guerre mondiale), les enfants, dans le Nord, pouvaient avoir de la bière ... dès la maternelle .... !!

Teo : tu me donnes envie de retrouver ces livres du Club des Cinq. "Le trésor de l'île", si je me souviens bien, était un de mes préférés (avec le souterrain, le trésor et tout ça). J'aimais vraiment beaucoup. Une blague qui les fait rire et que je ne comprenais pas à l'époque : François (je crois) dit à Claude (je crois) : "Tu es soupe-au-lait". Et ils rigolent tous.
Je n'ai jamais compris ce qu'il y avait de drôle. :D :D
Sinon, j'aimais surtout Claude et Dagobert. Claude n'est pas pusillanime comme l'autre fille.
Et ça veut dire quoi, "butch" ?

Bon, à part ça : "Un an" de Jean Echenoz. C'est beau et bien écrit. Et très humain sans être putassier : comme quoi c'est possible :up:


Butch c'est quelque chose ou quelqu'un de viril. Dans le monde lesbien c'est la nana masculine qui veut effacer au maximum sa féminité (dans le sens de l'idéal masculin de la féminité).

Claude ne veut pas être reconnue comme un fille, à ce point qu'à la fin son père l'appelle "Claude mon garçon" en la félicitant. Et Claude "de rougir de surprise et de joie".

Très surprenante cette relecture ;)
 
bompi a dit:
Bon, à part ça : "Un an" de Jean Echenoz. C'est beau et bien écrit. Et très humain sans être putassier : comme quoi c'est possible :up:

il est fort, tres fort cet Echenoz...
comme les autres, un des rares auteurs a ecrire des mièvrerie absolument succulentes
il est fort, tres fort....
l'exemple meme c'est "je m'en vais", un livre totalement a l'opposé de ce que j'aime lire,
l'histoire, le style....et pourtant, ça marche, je me suis regalé...
a conseiller...d'urgence......;)
 
Après "la possibilité d'une île" que j'ai vraiment aimé, je continue avec : "Plateforme" de Houellebecq.
Tout de suite, je vais commence acide sulfurique d'Amélie Nothomb et ma prof' de Français va me préter " Et si c'était vrai" de Marc Lévy.
Et après les vacances, on commence le livre de lecture suivie du cour de Français : Thérèse Raquin d'émile Zola.
 
J'ai également beaucoup aimé "la posibilité", Michel H est un très bon écrivain sauf pour... "Plateforme" qui n'est rien d'autre qu'un porno chic.
A mon avis, tu peux zapper Nothomb et Levy, sans intérêt, et attaquer directement Zola, c'est quand même autre chose.
 
Avril-VII a dit:
Après "la possibilité d'une île" que j'ai vraiment aimé, je continue avec : "Plateforme" de Houellebecq.
Tout de suite, je vais commence acide sulfurique d'Amélie Nothomb et ma prof' de Français va me préter " Et si c'était vrai" de Marc Lévy.
Et après les vacances, on commence le livre de lecture suivie du cour de Français : Thérèse Raquin d'émile Zola.

si tu veux mon avis, Levy, tu oublies....Nothomb....hum.....la biographie de la Faim est gentil, sympa et frais, une bonne lecture tranquille.....acide sulfurique ne m'a pas tant surpris, un peu bof bof....

sinon, pour Zola, là on attaque du bon....mais Therese Raquin....dommage....il a fait beaucoup beaucoup mieux....
rien a voir avec Germinal ou la bete humaine.....
ni Nana, l'assommoir......bah, suis Fan....:love:
 
Je viens de lire Les Catilinaires de Nothomb... j'ai mieux aimé que Hygiène de l'Assassin ! Ça se lit très vite, c'est très facile de lecture, et très prenant.

Par contre, j'ai de la peine avec La Condition Humaine de Malraux. J'ai terminé la partie 1 et pour l'instant, c'est vraiment superbe !... mais oh que c'est difficile à lire et à suivre ! Il faut s'accrocher !
 
Comme toujours, c'est une question de goût ... Je trouve Zola plutôt gonflant (je sais, comme critique littéraire, on fait mieux : mais c'est sincère :D :D )
J'ai vainement tenté un certain nombre de ses romans sans succès. J'ai quand même lu Germinal jusqu'au bout. On ne peut nier sa bonne volonté, ses bonnes intentions (dont l'enfer reste pavé paraît-il) ni son intégrité : il s'est attaché à décrire fidèlement des situations humaines. Mais je n'aime pas son style, qui est carrément lourd. [apparté : c'est d'ailleurs souvent le cas de ceux qui défendent une cause -- ils sont sympathiques et on est de tout coeur avec eux mais ce n'est pas terrib']
Autant s'attaquer aux romans de Flaubert : c'était un sale égoïste misanthrope, (vaguement) misogyne et pas plus sympathique que ça. Mais lui était génial (pas tout le temps, mais souvent ...) !
Bon. C'est subjectif, hein ?
Amélie Nothomb, je ne vois pas trop l'intérêt qu'on lui porte ... Va voir du côté de Pierre Michon ou (c'est différent) Jean Échenoz, par exemple.
Quant à Houellebecq ... J'attends qu'il soit un vénérable écrivain décédé ... Je n'ai aucune envie de donner un kopeck à un personnage peu sympathique (aussi bons ses livres puissent-ils être). J'en suis donc resté aux "Particules Élémentaires". Assez intéressant, même si le style est un peu "plat" à mon goût (défectueux, comme il se doit).

Si vous cherchez quelque chose de long (et bon ...) à lire, je rappelle au passage la disponibilité en Folio/Gallimard [et en Pléiade] de romans chinois :
"Jing-Ping Mei Cihua (Fleur en fiole d'or)"
"Shui-hu-zhuan (Au bord de l'eau)" de Shi Nai-an
C'est assez étonnant et vraiment très bien. Cependant les deux autres, en Pléiade mais pas encore en Folio, sont encore plus beaux :
"Xiyou ji (La pérégrination vers l'Ouest)" de Wu Cheng'en [magnifique]
"Hong lou meng (Le rêve dans le pavillon rouge)" de Cao Xueqin [là, c'est carrément génial : le roman total par excellence]

Dans un autre genre, plus proche de nous, en poche :
"La montagne magique" de Thomas Mann [chef-d'oeuvre "classique"]
"Les Démons" de Heimito von Doderer [un Autrichien un brin douteux mais au talent indéniable]

Et bien sûr, ce bon vieux Duc :
"Mémoires du duc de St-Simon" [quelques volumes de +1000 pages : faut aimer. Mais j'aime :D ]

Je vais arrêter mon flood par trois livres que j'aime particulièrement :
"Pays de neige" de Kawabata Yasunari
"L'homme sans qualité" de Robert Musil [chef-d'oeuvre sans équivalent]
"Jacques le fataliste" de ce vieux Denis D. [ça, c'est moderne ...]
"L'écume des jours" de Boris Vian

[tiens, ça fait quatre ;) ]
 
  • J’aime
Réactions: hegemonikon
Bon alors, pour vexer Bompi qui n'aime pas Zola :D et pour faire plaisir à Stook qui l'apprécie, n'hésitez pas à lire, surtout si on vous dit que Zola est un écrivain réaliste : "le rêve" et "le docteur Pascal".:zen:

C'est vrai qu'il n'écrit pas toujours très bien, que Flaubert c'est bien mieux. N'empêche que les Rougon-Macquart, il y a quand même du souffle. Le mieux est de commencer au début ("la conquête de Plassans" et de finir à la fin "Le docteur Pascal"), il n'y a jamais que 20 titres :D

Je n'ai pas encore lu les chinois (j'en suis resté à Lu Xun) mais j'ai "l'Homme sans qualités" à côté du lit : je l'ai recommencé, il n'y a pas trop longtemps mais il est pour l'heure en pause, vu le reste :D

En tous cas, n'hésitez pas à lire des classiques, des fois, ce n'est pas pour rien que ce sont des classiques ! :D
 
Luc G a dit:
Le mieux est de commencer au début et de finir à la fin


31 pages de thread pour en arriver là, je pense que ça valait vraiment le déplacement :D

Ça, ça mérite largement le zapping d'or :D
 
Je suis assez d'accord avec Bompi, Zola c'est souvent assez lourd.
Quelques exceptions (au bonheur des dames) mais dans l'ensemble...

Je préfère Balzac (sauf "Le père Goriot" jamais pu dépasser la troisième page...)

Sinon, les classiques... C'est quoi les classiques ?
Stendhal ?
A côté, Zola, c'est la bibliothèque rose ! (oui, je reconnais, question profondeur de la critique littéraire, je suis un poids lourd !)
Hugo ?
Dumas ?
Pas toujours très digestes, tout ça.
Cervantes ?
Je n'ai jamais compris pourquoi tout le monde encense à ce point Don Quichotte... Je me suis forcé à le finir, des fois que ça soit mieux vers la fin...
"Les classiques" ça m'évoque le Lagarde et Michard, les heures longues à dormir au fond de la salle de cours, les extraits choisis (sur leur qualité somnifères, visiblement) et Candide qui cultive son jardin (grand bien lui fasse, brave homme)...

Proust ?
Ah Proust ! Le seul écrivain-musicien, des phrases de trois pages de longs qui vous chantonnent dans les oreilles, vous bercent, vous enchantent... A la limitte de l'expérience mystique quand le contexte de l'affaire Dreyfus vous échappant complètement, vous ne comprennez rien à ce qui se passe pendant 200 pages et vous continuez pourtant à lire, charmé par la musique, la beauté, l'évidence liquide du style...

Où je voulais en venir, moi...
Ah oui, les classiques - comment définit-on un classique, combien de vies faudrait-il pour les lire tous et comment supporter la frustration de passer forcément à côté de chef d'oeuvres ?
Ben, je ne sais pas.
Lisez la recherche du temps perdu (surtout le début)
 
Meuh non, je ne suis pas vexé ;)
Quant à Zola, c'est l'homme de "J'accuse" et, rien que pour ça, je lui tire mon chapeau.

Et ta remarque sur les classiques est pertinente ;)
Pendant que j'y suis, je vous conseille la lecture d'un volume étonnant : "Romans grecs et latins" chez Gallimard (Pléiade). On croirait pas, hein, mais il y a de vrais pépites, connues ou non.
 
krystof a dit:
C'est dommage, c'est à partir de la quatrième que tout commence vraiment...
La prochaine fois, je commencerais directement à la page 4 :D

(en fait, c'est un mauvais souvenir de lycée, une lecture obligatoire que je n'ai pas lu et qui m'a fermé à Balzac pendant des années. Je n'ai "découvert" Balzac que beaucoup plus tard - mais pas "Le père Goriot"... Dans mon souvenir, au bout de trois pages, il en était encore à décrire le portail d'une maison, un vrai cauchemar...)