coup de coeur/de pompe littéraire

Philippe Huet, pour ceux qui doutent du roman policier français d'aujourd'hui.
Terriblement bien vu , bien écrit aussi

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et puis John Harvey aussi, parce que le polar et les anglais, c'est une longue histoire

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Damned, me suis planté dans les liens. 2° essai, avec les titres si les images ne sortent pas :

Philippe Huet, ("L'INCONNUE D'ANTOINE") pour ceux qui doutent du roman policier français d'aujourd'hui.
Terriblement bien vu , bien écrit aussi
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et puis John Harvey ("SCALPEL") aussi, parce que le polar et les anglais, c'est une longue histoire

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http://multimedia.fnac.com/.../5/4/8/9782869309845.jpg
 
samoussa a dit:
Une fois j'ai rencontré james Ellroy dans une librairie pas loin de chez moi. Même qu'il m'a dédicacé un bouquin. Il est grand...comme un chêne avec des mains comme des raquettes. Impressionant, très gentil mais totalement fondu :D

Pour " la vie devant soi " C'est "officiellement" Gary non ?

J'aime beaucoup Ellroy, ses livres ressemblent à une jungle (où on se perd parfois, il faut le reconnaître :siffle: ), son style est assassin :rateau: (la montée en puissance avec le quatuor de LA est impressionnante) et je suis impatient de lire l'ultime volume de sa dernière trilogie (american madness/police gazette ??? cf : http://www.edark.org/ellroy/french/book_gazette.html)
 
Kreck a dit:
J'aime beaucoup Ellroy, ses livres ressemblent à une jungle (où on se perd parfois, il faut le reconnaître :siffle: ), son style est assassin :rateau: (la montée en puissance avec le quatuor de LA est impressionnante) et je suis impatient de lire l'ultime volume de sa dernière trilogie (american madness/police gazette ??? cf : http://www.edark.org/ellroy/french/book_gazette.html)
Un tueur sur la route quel bouquin ! Etudié à l'institut de criminologie du FBI à ce qui parait. La trilogie Lloyd Hopkins aussi est terrible. C'est Ma part d'ombre qu'il m'a dédicacé. :D
 
samoussa a dit:
Un tueur sur la route quel bouquin ! Etudié à l'institut de criminologie du FBI à ce qui parait. La trilogie Lloyd Hopkins aussi est terrible. C'est Ma part d'ombre qu'il m'a dédicacé. :D
De mon côté ma préférence va au quatuor, "le Dahlia Noir" m'a bluffé, "Le Grand Nulle Part" m'a enthousiasmé, "LA Confidential" et l'explosion (le style !) reste "White Jazz". Je trouve ses derniers bouquins excellents, même s'ils sont parfois un peu trop riches au point de frôler l'indigestion.
Côté dédicaces, pour l'anecdote, j'ai peu de livres : la série de Jerry Cornelius par Moorcock (bah oui, de la science-fiction, je sais Bompi...:rolleyes: ), une vieille édition des "Chroniques Martiennes" (désolé Bompi, désolé) ainsi que des livres d'Eduardo Mendoza, croisé par hasard à un salon du livre (dont mes favoris : "le mystère de la crypte ensorcelé", "le labyrinthe aux olives" et "Sans nouvelles de Gurb", celui-là, c'est de la science-fiction sans en être, tu devrais essayer, Bompi :up:, heu, en fait, tout le monde devrait le lire d'ailleurs).
 
Dans un autre genre roman noir un peu différent, les livre de Chester Himes sont vraiment terribles, et La reine des Pommes en premier. Franchement à se pisser dessus :D , et puis Harlem...

Ah oui j'oubliais... Attention chef-d'oeuvre dans un genre différent, Ringolevio de Emmett Grogan. Une autobiographie magnifique sur un américain du Bronx des années 50 à 70. Exceptionnel !!! Bob Dylan lui a dédié un de ses disques juste après sa mort ( à Emmett Grogan :rateau: ) en 76 ou 77

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Kreck a dit:
De mon côté ma préférence va au quatuor, "le Dahlia Noir" m'a bluffé, "Le Grand Nulle Part" m'a enthousiasmé, "LA Confidential" et l'explosion (le style !) reste "White Jazz". Je trouve ses derniers bouquins excellents, même s'ils sont parfois un peu trop riches au point de frôler l'indigestion.
Côté dédicaces, pour l'anecdote, j'ai peu de livres : la série de Jerry Cornelius par Moorcock (bah oui, de la science-fiction, je sais Bompi...:rolleyes: ), une vieille édition des "Chroniques Martiennes" (désolé Bompi, désolé) ainsi que des livres d'Eduardo Mendoza, croisé par hasard à un salon du livre (dont mes favoris : "le mystère de la crypte ensorcelé", "le labyrinthe aux olives" et "Sans nouvelles de Gurb", celui-là, c'est de la science-fiction sans en être, tu devrais essayer, Bompi :up:, heu, en fait, tout le monde devrait le lire d'ailleurs).

Pour reprendre dans l'ordre :
- Ellroy : bof bof sauf "Ma part d'ombre" qui m'a laissé étourdi ET admiratif
- Moorcock : ai essayé il y a 25 ans sans succès
- Bradbury : ai essayé il y a 25 ans et ... j'ai lu tous ses livres de SF à l'époque ; récemment relu encore une fois F451 et les Chroniques Martiennes ; toujours un bonheur !!
- Eduardo Mendoza : c'est ma femme qui est en train d'en lire un (qu'elle trouve très bien d'ailleurs).

PS : En fait, quand on en vient à la SF, j'évite de parler de Bradbury car je me suis déjà fait envoyer paître plusieurs fois à ce sujet par quelques fans intransigeants qui considéraient que ce n'en était pas ...
 
Kreck a dit:
N'ayant pas la télévision, je ne subis pas les diverses émissions où les auteurs viennent vendre leur dernier opus. C'est d'ailleurs un bien, car le plus souvent ils n'ont rien de bien intéressant à dire. Je suis passé à coté de la déferlante Houellebecq, je passerai à coté de celle d'Ellis. J'ai parcouru quelques critiques, celles du monde, de Libération et je n'irai pas plus loin, je me forge ma propre opinion...
Quant à Lunar Park, après la grande déception "Glamorama", j'en suis à environ la moitié et c'est plutôt pas mal :D

Quant à moi qui n'ai pas la télévision non plus - je me prends parfois à penser que Kreck est mon jumeau virtuel - j'ai entamé la lecture du dernier Houellebecq cette semaine. Je ne vais pas déblatérer pendant des heures. Disons que comme c'est souvent le cas pour moi chez lui (mis à part"Extension du domaine de la lutte" que j'avais à l'époque apprécié sans réserves), je trouve dans "La possibilité d'une île" un discours narratif pénible. L'histoire ne présente pratiquement aucun intérêt et je ne suis pas certain que ce soit bien écrit. Par contre, au niveau des certaines dissertions le discours est très loin d'être vide de sens et mérite d'être lu. Il y a notament une digression sur l'efficacité des modes de consommation actuels et la nécessité de l'existence d'une pensée anticonformiste qui devient normative que j'ai trouvé particulièrement intéressante.
 
samoussa a dit:
Bob Dylan joue après demain soir au Zenith, et je peux pas y être :mad: Je me consolerai en aller le lendemain acquérir le doc de Scorsese qui sort en France :D
Je ne suis pas certain que ce soit le bon fil pour les concerts et les dvd ;)
Par contre puisqu'on en est là, j'ai visionné le docu de Scorsese. Super boulot. Passionant du début à la fin (3 heures de docu quand même).
Dylan se livre au cours d'une longue interview (ce qui est un événement en soi) avec la même sincérité de dans son bouquin : "Chronicles Vol. 1" sorti en début d'année et que je ne peux que conseiller.
Et nous voilà revenu dans le droit fil :D

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Au moins, quand il écrit, n'entend-on pas sa voix nasillarde ... (jamais compris ce qu'on lui trouvait, à ce garçon, d'autant que sa voix m'a toujours fauit penser à celle de Donald Duck ...).
Quant à Chester Himes, j'ai essayé à une époque où je lisais des polars et je n'ai vraiment pas accroché (c'était d'ailleurs La Reine des pommes). Le personnage a toute ma sympathie a priori mais bon, ça n'a pas suffi. Va falloir que je m'y remette.
 
samoussa a dit:
Déja lu :D Déja fait un post dessus aussi y'a pas longtemps. Je me demande qu'en va sortir le volume 2 :confused:par contre, comment as tu fais pour voir le doc...en France ?

Je l'avais acheté sur Amazone à sa sortie US en septembre. Je ne pouvais pas attendre :rateau:
Ca m'a coûté 25$ de frais d'envoi :siffle:
 
bompi a dit:
Au moins, quand il écrit, n'entend-on pas sa voix nasillarde ... (jamais compris ce qu'on lui trouvait, à ce garçon, d'autant que sa voix m'a toujours fauit penser à celle de Donald Duck ...).
Quant à Chester Himes, j'ai essayé à une époque où je lisais des polars et je n'ai vraiment pas accroché (c'était d'ailleurs La Reine des pommes). Le personnage a toute ma sympathie a priori mais bon, ça n'a pas suffi. Va falloir que je m'y remette.

Ce que j'aime chez Dylan, c'est entre autre et justement que beaucoup ne l'aime pas ;)
Plus sérieusement ce que je lui trouve c'est que c'est sans aucun doute entre 1964 et 1966 l'artiste qui a entièrement révolutionné le vocabulaire pop/rock tant musicalement (en inventant le folk-rock) qu'au niveau du contenu. Dès lors la chanson pouvait être populaire en racontant des choses un peu plus profonde que "Love Me Do". La petite phrase de Springsteen à ce sujet "Elvis a libéré nos corps et Dylan nos esprits" est emblématique.
Enfin pour faire bref, ce qui me plaît par dessus tout, c'est l'absence de tout compromis. Nous somme face à un artiste qui au sommet de son succès a exploré une nouvelle voie. Son public ne l'a pas suivi. Il a donné des centaines de concerts entre 65 et 66 où il s'est fait hué (partout) sans jamais envisager un retour en arrière. Ces mêmes chansons, notament Like a Rolling Stone, sont aujourd'hui acclamées tant par la critique que le public.
Il est rare de rencontrer un artiste rock encore aujourd'hui qui ne se revendique pas de Dylan.
Je n'en démords pas. Dylan par sa contribution, est un des artistes les plus important du siècle dernier.
sa voix peut-être un frein au départ mais il faut se concentrer un peu et au final on y perçoit une sincérité qui est souvent très émouvante.
 
J'ai fini Lunar Park hier soir. C'est un livre touffu, qui parle de beaucoup de choses : la famille (les enfants), la famille (le père), le rôle de l'écrivain, ses peurs, les fantômes, la maison hantée, dans une ambiance qui marque une rupture avec les précédents livres d'Ellis. Pas ou peu de sexe, encore un peu de violence, mais surtout une profonde angoisse et finalement beaucoup de tristesse même si la fin n'est pas si pessimiste qu'on pourrait le craindre. Le livre est un double exorcisme : celui des démons familiaux et celui de l'oeuvre passée (tous, mais American Psycho en tête). Sur le style, on retrouve Ellis, évidemment, mais on note que, dans les passages plus nerveux, il singe Ellroy, avec talent bien sûr. Je pense qu'Ellis réussi ici à clore une part de son oeuvre, ce qu'il avait raté avec Glamorama. Lunar Park est-il un livre de transition ? Allez savoir ; Ellis prétend que oui dans une interview donnée à je ne sais plus quel journal (peut-être les inrockuptibles, je ne sais plus, je n'en ai pourtant pas lues beaucoup), mais le propre des écrivains reste d'inventer des univers, de mentir, parfois de glisser des parcelles de vérité, alors on ne peut pas vraiment le croire. Bref, une chose est (donc presque) sure : il n'y aura plus jamais d'American Psycho et espérons plus de ratage à la Glamorama ; il y aura d'autres choses et Lunar Park laisse présager qu'elles seront bonnes.
Ce qui est également étrange, c'est de voir que deux auteurs connus, Ellis et Houellebecq, ont choisi l'un le fantastique l'autre la science-fiction comme toile de fond de leurs livres. Un retour de nostalgie vers la littérature populaire de leur enfance ? En tout cas j'aime bien l'idée qu'ils s'approprient ces genres pour en faire quelque chose d'original et personnel. Signe des temps (?) les deux livres sont très tristes, mais pas désespérés...
note : j'ai aimé "la possibilité..."
 
Qu'est ce que j'aime chez Dylan ? Tout ou presque, la poesie, les melodies, le personnage, la "pose", l'invention permanente. Le fait que s'il a eu un plan de carrière au début, s'en est très vite suivi un plan de destruction de carrière (d'ailleur un des chapitres à mourir de rire de son bouquin ). Le fait qu'il a su inventer l'icone rock comme rimbaud avait inventé l'icone du poete. C'est comme ça et pas autrement. Les lunettes noires, l'arrogance vis à vis de la presse, cela n'éxistait pas dans le rock avant lui. Les Beatles étaient gentils et n'avaient rien à dire à part justement : Dylan shows the way. Ce n'est pas une star, c'est La star des stars;et son influence dépasse de très loin la musique. Combien de cineastes (scorsese justement par exemple) d'ecrivains, d'hommes politiques même (Jimmy Carter l'a cité dans son discours d'investiture, Clinton lui avait demandé de faire un concert pour sa propore investiture) americains ou non, d'artistes et de createurs ont été influencé par Dylan.Bien content d'être contemporain d'un type comme lui. Comble de tout, J'aime chez Dylan le fait qu'il est capable de foutre un concert en l'air comme ça et d'en faire un génial 24 heures plus tard:D . Et pour finir, je vous livrerai cette phrase d'Elvis Costello : "Assister à un concert de Dylan en ce moment, c'est comme voir Picasso en train de peindre un tableau "
 
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Réactions: puregeof
Bon, mon message sur Ellis étant noyé sous un flot de dylannerie ;) je vais aussi dire ce que je pense du bonhomme.
En fait, je le connais mal :D
J'ai juste quelques disques de lui (Blonde On Blonde, Blood On The Tracks, Nashville Skyline, Subterranean Homesick Blues). Mais comme je suis quelqu'un de superficiel :rateau: j'ai toujours préféré la pop anglaise à la musique US.
je suis donc fan de David Bowie.
Qui a justement écrit, sur un de ses meilleurs albums, une chanson sur un certain Robert Zimmerman.
Merde, on tourne en rond...
Autrement, je pense que je vais attaquer un Chuck Pahlaniuk, mais je dis ça comme ça.

pour Bompi : je te confirme que Bradbury est un auteur de science-fiction, un des plus grands, avec Ballard (qui n'en écrit plus), Dick (absence totale de style, prédominence des idées, et ça marche), Silverberg (quand il s'applique, autrement c'est calamiteux) Lovecraft et quelques autres... en tout cas pas beaucoup d'auteurs récents et certainement pas de ceux qui écrivent de la fantasy, genre immobile depuis Howard, c'est tout dire...
 
moi je dis : finissez, ou commencez le cycle de la tour sombre, de Stephen King...
C'est pas une reussite totale, mais c'est quand meme plus de 30 ans de boulot, ça vaut le coup d'oeil
 
Kreck a dit:
Bon, mon message sur Ellis étant noyé sous un flot de dylannerie ;) je vais aussi dire ce que je pense du bonhomme.
En fait, je le connais mal :D
J'ai juste quelques disques de lui (Blonde On Blonde, Blood On The Tracks, Nashville Skyline, Subterranean Homesick Blues). Mais comme je suis quelqu'un de superficiel :rateau: j'ai toujours préféré la pop anglaise à la musique US.
je suis donc fan de David Bowie.
Qui a justement écrit, sur un de ses meilleurs albums, une chanson sur un certain Robert Zimmerman.
Merde, on tourne en rond...

Quant à moi entre Bowie et Dylan j'ai fini par développer une sorte de schizophrénie. Tout les oppose - si ce n'est une influence tangible de Dylan sur Space Oddity et Hunky Dorry (où effectivement Bowie a donné la meilleure description de la voix du Zim "A voice like sand and glue") - et pourtant je suis fan absolu de l'un comme de l'autre.
Enfin Kreck, si je peux me permettre un conseil, échange "Nashville Skyline" contre "Highwa 61" et tu auras le meilleur.
Mais bon, c'est toujours pas le bon fil.