coup de coeur/de pompe littéraire

Message d'accroche :
Bonjour Kreck,
Cela fait quelques semaines que vous n’êtes pas intervenu sur les forums. Pourquoi ne pas prendre un peu de temps pour aider d’autres utilisateurs en répondant à leurs questions, poser vous-même une question ou engager une discussion dans un de nos forums ?

Je réponds qu'en plus du boulot et de la progéniture :
Après avoir lu "La taupe" (bien aimé), je me suis dit que j'allais voir si d'autres Le Carré valaient aussi le détour, alors j'ai lu (pas mal) :

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et puis (très bien) :

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Entre les deux j'ai marqué une pause avec (classique) :

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et là j'ai attaqué (on verra) :

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Ah, oui, j'ai également lu celui-ci (très bien aussi)

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(j'en ai d'autres en attente, "comme un collégien", "un pur espion" et "le tailleur de panama" ; j'ai également le dernier Nick Tosches "le roi des juifs" que je vais sans doute lire après "romanzo...")
 
Encore un endroit où je n'avais pas mis les pieds :D

Alors le dernier en date que j'ai lu et que je relis dans la foulée afin de mieux le comprendre est un livre de Brendan O'Brien à propos de l'IRA et du Sinn Féin.
la longue guerre
Plutôt genre pavé (445 pages) il relate la naissance de l'IRA (irish republican army) en 1916 à paques et du Sinn Féin ("ourselves alone) lors de la révolte contre les anglais, puis de la partition de l'ile d'irlande en 1922, en 26 contés au sud et 6 contés au nord.
Comment suivant la constition irlandaise le dernier "député" du parlement de 1921 remis le pouvoir à l'IRA afin de lutter contre les anglais.

Mais aussi comment les orangistes et unionistes, colons envoyés par le roi james 1 d'angleterre et le roi james 4 d'écosse refusairent la république d'irlande et s'assurerent le soutien du royaume uni (principalement l'anglettre) pour créer l'irlande du nord, qui comprends les contés de :
derry
antrim
down
armagh
tyrone
fermanagah

ce livre relate donc l'histoire de cette longue guerre des irlandais catholiques contre le pouvoir de westminster, comment de force purement militaire, l'ira et le sinn féin sont entrés en politique afin d'aboutir à leur but final:
l'unification de l'irlande

ce livre en fait permet d'aprehender le problème irlandais dans sa globalité et cela il est utile car aide à la comprehension de ce conflict de bientot 90 ans.

le journaliste auteur de ce livre est réputé pour sa neutralité et son serieux, ce qui en fait un livre très interessant, loin du sensationalisme racoleur.
 
Kreck a dit:
Ah, oui, j'ai également lu celui-ci (très bien aussi)

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(j'en ai d'autres en attente, "comme un collégien", "un pur espion" et "le tailleur de panama" ; j'ai également le dernier Nick Tosches "le roi des juifs" que je vais sans doute lire après "romanzo...")

Puisque tu as déjà lu la taupe, finis-toi la trilogie, c'est quand même, au moins à mon goût le meilleur de LeCarré : "Comme un collégien" et "les gens de Smiley" :zen:
 
Malheureusement non :rose:
Il est toute fois facile à lire :)

Il est en vente sur le site de l'editeur et livrable en europe pour la somme de 19.22 euros (je l'ai payé 18.20 en librairie)

Un extrait de la version de poche est disponible en pdf
 
En ce moment c'est "Collapse" de Jared Diamond où, entre autres, il est discuté des possibilités des sociétés de contrôler leur destin ... et d'éviter de s'effondrer (certaines y parviennent, d'autres non). On se doute bien que l'auteur est un soupçon inquiet de la situation écologique/économique de la planète. Pour l'instant j'en suis à une description pas très réjouissante, à tous points de vue, du Montana : certes c'est mignon tout plein mais les éléments d'une décrépitude écologique (donc économique) sont déjà bel et bien là. En général, l'auteur est un bon vulgarisateur, connaît bien son sujet et adopte des positions médianes (disons plus médianes que, respectivement, José Bové ou Monsanto :D :D ).

À part ça, après avoir relu "Ravel" de (l'extramidablissime si si !!) Jean Échenoz, puis "Les Grandes Blondes", du même, j'ai entamé "Erasure" de Percival Everett. L'histoire d'un écrivain ambitieux (au plan littéraire) qui, lassé de l'accueil réservé à ses oeuvres tant par le public que par les critiques, décide d'écrire sous pseudonyme une merdouillle nommée "****" qui elle, va connaître un immense succès. Là encore, ça commence pas mal.
 
En ce moment je lis Douglas Adams, je sais, vous connaissez déjà tous, mais moi j'ai découvert il y a quelques mois s:love: es bouquins. Il faut bien sur du temps pour entrer dans le style d'écriture, mais ses bouquins sont tout simplement géniaux! J'ai hâte de m'y remettre d'ailleurs.

Je remercie de tout coeur celui qui me les a fait découvrir! :love:
 
Bon, préparez-vous à découvrir le plus grand roman qu'on ait jamais écrit. Son auteur a été sur-étudié et du coup je comprends que certains n'aient plus trop envie de le lire, mais si vous voulez découvrir un roman surréaliste, baroque, avec les descriptions les plus passionnantes que j'ai jamais lues (je sais, "description" et "passionnante" ne vont pas souvent de pair, mais là oui :D), lisez L'homme qui rit de Victor Hugo.
J'ai insulté l'esprit de ce pauvre grand homme tout au long des pages où je me disais : "c'est pas possible d'être aussi doué, on devrait tuer les génies, ils donnent des complexes aux autres".

Sinon, pour ceux qui ont envie de lire de belles grandes histoires d'amour qui pleurent et qui sont bien écrites, jetez-vous sur Le jeune homme, la mort et le temps de Richard Matheson, et sur La fin d'une liaison de Graham Greene...

:D :D :D :) :) :) :D :D :D
 
Saltabadil a dit:
Son auteur a été sur-étudié et du coup je comprends que certains n'aient plus trop envie de le lire, mais si vous voulez découvrir un roman surréaliste, baroque, avec les descriptions les plus passionnantes que j'ai jamais lues (je sais, "description" et "passionnante" ne vont pas souvent de pair, mais là oui

Je le dis toujours, il ne faut pas hésiter à lire ou relire les "classiques". S'il sont "classiques", ce n'est pas toujours uniquement pour remplir le Lagarde et Michard ou autre compilation lycéenne :D

Si tu apprécies le côté déjanté du Victor, j'espère que tu as lu "Les travailleurs de la mer" parce qu'il y a matière aussi et Gwynplaine (si je me trompe pas dans les noms) et Gilliatt ont la même initiale :D
 
Luc G a dit:
Si tu apprécies le côté déjanté du Victor, j'espère que tu as lu "Les travailleurs de la mer" parce qu'il y a matière aussi et Gwynplaine (si je me trompe pas dans les noms) et Gilliatt ont la même initiale :D

Oui, bien sûr, j'ai lu les Travailleurs de la Mer, et c'est aussi un chef d'oeuvre, mais moins déjanté que L'Homme Qui Rit je trouve, même s'il y quelques morceaux d'anthologie (Gilliatt et la pieuvre, les pensées du mec sur son rocher qui vient de faire échouer le bateau...):up:
Je suis content en tout cas de trouver quelqu'un qui ne fait pas son André Gide (qui, lorsqu'on lui a demandé quel était le plus grand écrivain français, a répondu : "Victor Hugo, hélas")

:D :D :D :) :) :) :D :D :D
 
Luc G a dit:
Je le dis toujours, il ne faut pas hésiter à lire ou relire les "classiques". S'il sont "classiques", ce n'est pas toujours uniquement pour remplir le Lagarde et Michard ou autre compilation lycéenne :D


:D Fédor Mikhailovitch Dostoievski, Les Frères Karamazov :up:

son meilleur, L'Idiot :eek: :up:
 
meskh a dit:
:D Fédor Mikhailovitch Dostoievski, Les Frères Karamazov :up:

son meilleur, L'Idiot :eek: :up:

Pas d'accord :mad: Moi, je préfère les Karamazov :D
De toutes façons, c'est que du bonheur y compris si on passe par la case "Crime et châtiment" ou par la case "les démons" (ou "les possédés", c'est le même) :zen: (enfin, si l'on peut dire :D)

Pour en revenir à l'homme qui rit, je l'avais aimé mais c'est vrai que ça fait une sacrée paye que je ne l'ai pas lu, alors j'ai oublié pas mal :p
 
Saltabadil a dit:
Je suis content en tout cas de trouver quelqu'un qui ne fait pas son André Gide

Ceci dit, pour ceux à qui les gros livres donnent des boutons, Le "Paludes" de Gide est un petit bijou :zen:
 
Luc G a dit:
Pas d'accord :mad: Moi, je préfère les Karamazov :D

Ah bon ?:mouais:

Et Les pauvres Gens Alors, oeuvre mineure certes mais quand même.... :D
on est quand même loin de Crime et Châtiment, c'est vrai :zen:
 
"Bonbons assortis" de Michel Tremblay (Actes Sud, 2002, 179 pages)

Petit livre qui m’a fait rire jusqu’à la fin :) Ça se croque rapidement, un pur délice, pas fade du tout. Sûrement un peu trop anecdotique, mais quand l'anecdote est si joliment racontée, simplement, directement, sans fausse pudeur :siffle: on pardonne, juste pour ça. D’un abord qui peut sembler par trop facile, on pourrait croire à une simplicité ordinaire, celle d’un premier texte, alors qu’en fait, on rencontre une écriture limpide, qui trouve sa force dans la liberté des mots maîtrisés, et surtout, dans le fait d'avoir à raconter des histoires (8) par plaisir - fait que je trouve de plus en plus rare.

On parle du bonheur familial, de préoccupations quotidiennes d’un enfant, du pouvoir, immense, de la mère, et de son désir de transmettre le goût de la dignité, et des engueulades entre voisins, et du « quand dira-t-on » qui prend, alors, toute la place dans la vie des protagonistes - sauf quand c'est le temps de manger du chocolat!!!! :up:

On entend une voix, une vraie, plus qu’on ne lit un livre: un conteur que ce Tremblay (juste voir sa biographie... http://www.ratsdebiblio.net/tremblaymichel.html) !!!

Et ça remet Tremblay dans la liste de mes meilleurs auteurs, de ces écrivains pour qui on éprouve une fraternelle tendresse alors qu'avant, je :sleep: juste à voir sa face: visage rond, barbe et moustache bien taillée, lunettes cerclées, bon mangeur, bon vivant et sourire aux yeux pétillants, heureusement :)
 
Quant aux Classiques, je reste admiratif devant Diderot et sa modernité. C'est un peu le parent pauvre lors des études (en tous cas, les miennes) alors qu'il a écrit des oeuvres d'une rare liberté, finesse, élégance (etc.) Je conseille donc à tous ceux qui auraient envie de tenter le coup d'aborder par ce cher Jacques le fataliste (et après de lire Jacques et son maître de Milan Kundera). Mon impression est quand même que la liberté d'esprit de Diderot continue bizarrement à gêner aux entournures.
Remarque en passant : il est regrettable que l'on n'aborde pas plus les littératures étrangères classiques (par exemple certaines oeuvres anglaises, dédaignées le plus souvent).
Sinon, ces derniers jours, c'était plutôt dans l'écrit exaspéré ou, disons, contre. Soit LQR de Éric Hazan. Ça fait du bien, ça soulage.
Et aussi la Lettre aux gourous de l'économie ... de Bernard Maris. Là, disons-le, c'est carrément Règlement de compte à OK Corral. Ça fait du bien. Ça soulage.
Dans les deux cas, on est loin des âneries proférées continuellement par les media, consternantes de médiocrité et d'absence d'esprit critique (je serais de mauvaise humeur, je dirais d'esprit [tout cours]).
 
Bompi: Remarque en passant : il est regrettable que l'on n'aborde pas plus les littératures étrangères classiques (par exemple certaines oeuvres anglaises, dédaignées le plus souvent).

Avant de parler à travers mon chapeau, je me suis posé la question: à quelle date commence-t-on à parler de littérature étrangère classique? Avant 1750? Avant 1850? Bien après? Ou bien, il n'y a pas de date, certaines oeuvres peuvent être considérées classiques dès lors qu'elles sont reconnues?

Si on monte un peu en années, alors, je dirais: Berberova, Marquez, Blixen. Eux, je peux en parler avec flamme!!! :love: Mais ils ne sont peut-être pas encore considéré comme des classiques étrangers. Sont sûrement contemporains. Pour Shakespeare, j'avoue n'avoir jamais eu le courage... par contre, tu parlais plutôt d'écrivains dédaignés.

J'ai été chercher sur Google: "Littérature classique étrangère": seulement 23 sites!!!! J'ai donc ôté les guillemets et là, j'en ai eu!!! Après avoir ouvert 5 sites, je n'ai pas trouvé ce que je cherchais (mais j'ai pu y découvrir des sites littéraires vachement intéressants - j'y ai trouvé un bonne liste sur le net d'écrivains étrangers, mais pas uniquement les classiques, une mine en tout cas).

On vous a sûrement enseigné ce qu'était la littérature étrangère classique. Mais par "che" nous, on ne l'a jamais étudiée en classe (durant ce que vous considérez comme le Bac), on ne s'arrêtait qu'aux classiques et contemporains québécois (et dans certains cas, Michel Tremblay pourrait alors être considéré pour des Français comme un classique étranger?).

Durant ma période scolaire ('75-'85), c'était l'époque du "reject" total des anciens colonisateurs. Si on voulait lire autre chose que Maria Chapdelaine, il fallait se rattraper sur les bibliothèques publiques, heureusement bien garnies (genre... Delly, Guy des Car… :siffle: :D).

Je me suis alors dit (honteuse...) que je crois ne jamais en avoir lu. À part Cervantès, Don Quichotte... :love:

Bref, ta question n'est pas tombée dans le vide :)