Agathe Zeblouz
S’il fallait bien retenir le nom d’une personne au destin tragique, c’est bien Agathe Zeblouz qui l’emporterait haut la main.
Comment oublier Agathe Zeblouz ? Impossible !
Née sur la banquette arrière de la Méharie qui l’emmenait à la maternité, c’est à Villedieu les Poils qu’elle naquit dans la nuit du 31 mars au 1er avril 1969.
Tout le monde crut d’abord à un poisson d’avril. Comment sa mère, Micheline, avait-elle pu procréer alors qu’on ne lui connaissait aucune liaison ? Ce mystère n’est, à ce jour, toujours pas résolu, même si l’on soupçonne fortement Demis Roussos, qui donnait un récital à la salle communale, environ 9 mois auparavant.
Enfin bref, Agathe était belle et bien là, et il fallait se démerder avec, vu que sa mère n’avait pas résister à l’accouchement. Les premiers temps furent rudes. C’est qu’elle était farouche la petite Agathe. Heureusement, avec le temps, les habitants du village, qui se relayaient toutes les semaines pour s’en occuper, avaient appris à la caresser dans le sens du poil. Pour plus de détails, voir fig. 1.
Sa scolarité fut bien évidemment un échec. En cours de cuisine, à chaque fois que le professeur demandait aux élèves “faites voir vos poëles !”, Agathe sentait bien le ton légèrement moqueur du prof. Alors, un beau jour, il reçu la poële d’Agathe, contenant une tarte aux poils brûlante, en pleine face. Elle fut renvoyée, définitivement.
Elle débuta alors sa carrière chez Wilkinson, pour se diriger ensuite vers Gilette où elle connaitra enfin la consécration dûe à son talent. Le concept de la triple lame, qui coupe les poils avant qu’ils ne se rétractent, vous pensez qu’il a été testé sur qui ?
Episodiquement, elle était aussi doublure pour des documentaires animaliers ainsi que pour certains pornos où elle devait, pour les gros plans, remplacer des stars à la pilosité discrète.
La dernière fois que l’on aperçu Agathe, c’était à la Fête de l’Humanité, haut lieu de perdition humaine s’il en est, surtout à l’heure de l’apéro, c’est à dire de l’ouverture à la fermeture de la Fête. Quelques témoins racontent qu’au milieu d’un débat, à la buvette “Chez Dédé”, Agathe pris la parole. Plusieurs militant entonnèrent alors le fameux chant du patriote “A poil, à poil”, tout en formant un cercle autour d’Agathe. Nul ne sait ce qu’il est advenu ensuite.
Agathe, si tu nous lis en ce moment, manifeste-toi, tu nous manque un poil.