Et avec la tête ? [V.4]

Loustic vous salue tous.
Voici une nouvelle proposition de jeu jusqu'au lundi 3 juin minuit.

Thème : Partir à l'aventure.
Mots : épice chat coller dingue tambour.
 
  • J’aime
Réactions: Human-Fly et Gerapp38
Allez pour ce tour, je me contenterai de quelques vers de mirliton :

L’aventurier

Sur les eaux, dans les airs, au bord de précipices,
l’Amazonie, l’Égypte ou la route des épices
voient ce professeur passer à toute berzingue,
lancé dans des quêtes toujours un peu plus dingues.
Les glyphes en quechua ou en purépecha,
il les lit recta, sans donner sa langue au chat.
Entouré de tribus hostiles sonnant tambours,
il ne peut s’empêcher de faire des calembours
Partout où certains craindront de dégringoler,
Indiana Jones ira, volontiers, s’y coller,
fédora sur la tête et fouet sur la cuisse,
pour trouver fortune en or, diamants et lapis…
 
Loustic vous salue tous.
Voici une nouvelle proposition de jeu jusqu'au lundi 3 juin minuit.

Thème : Partir à l'aventure.
Mots : épice chat coller dingue tambour.


Partir à l’aventure​



Paul Passant ne pensait plus qu'à ça.
Sans doute avait-il passé l'âge des jeunes aventuriers capables de se jouer de toute péripétie.
Sans doute, aussi, serait-il bien moins ambitieux que les précurseurs de la Route de la Soie ou de la Route des Épices.
Mais le défi qu'il s'était lancé semblait bien assez haut pour lui, pour stimuler son imaginaire enfantin de découvertes extraordinaires aux prix de périls effrayants...
Il se préparait pour une aventure ambitieuse pour lui mais sans doute à sa portée, toutefois.

En préparant ses bagages, puis en embarquant dans le train qui marquait le départ de son voyage, il s'amusa à réaliser le moindre geste avec plus de force ou de vitesse que nécessaire, recherchant dans le plus dérisoire de ses mouvements la souplesse d'un chat...

Sans jamais avoir été réellement un manuel, il s'était muni d'une arme, ainsi que d'un nécessaire de bricolage, sorte de boîte à outils en miniature contenant même un tube d'un produit si fort qu'il pouvait en principe coller n'importe quoi, entre autres tournevis de petite taille et divers autres accessoires ou instruments.
Sans qu'il eût la moindre idée de ce à quoi cet attirail baroque pourrait réellement lui servir... ou pas.

Sitôt son train arrivé à destination, il embarqua à bord du petit bateau qui le conduirait à l'île constituant sa destination principale.
Il s'imaginait devoir braver mille dangers improbables, et peut-être affronter de redoutables ennemis dépourvus de raison... Tout en se demandant parfois si lui-même n'était pas finalement plus dingue que tout ce qu'il pouvait imaginer par anticipation...

Non loin de l'hôtel où il avait déposé la plupart de ses affaires à la hâte, il ne tarda pas à découvrir la dense forêt que l'on disait hantée, puis il découvrit ensuite une falaise, puis un château presque au bord de la mer, et dont les habitants l'aideraient peut-être à élucider le mystère au sujet duquel il venait enquêter...
La scène était parfaite pour exciter notre homme, de sorte qu'il ne put s'empêcher de se rêver grand détective et aventurier prestigieux...
Ne manquait, peut-être, qu'un léger roulement de tambour...
 
  • J’aime
  • J’adore
Réactions: Gerapp38 et loustic
Loustic vous salue tous.
Voici une nouvelle proposition de jeu jusqu'au lundi 3 juin minuit.

Thème : Partir à l'aventure.
Mots : épice chat coller dingue tambour.

Partir à l'aventure, avec ce chat aux couleurs épicés, qu'en vrai on nomme écaille de tortue, mieux vaut jouer à faire du copier-coller en enveloppant son esprit sous le son du tambour, de quoi devenir dingue !
 
Jusqu'au 20 juin vers 20h :


Thème : Surmonter une épreuve


Mots obligatoires :

  • triste
  • organisation
  • réflexion
  • création
  • renaissance



Si les habitués de ce thread sont évidemment les bienvenus, de nouvelles personnes dont ce serait la première participation le sont tout autant ! :)

Toutes et tous, si ce jeu vous tente, lancez-vous ! :)
 
Surmonter une épreuve :
Celui qui compare la vie à une épreuve, n'a rien compris.
Nous ne sommes que de passage sur cette Terre alors rendons-le agréable, non ?
Dans cette société où personne ne respecte rien, regardez simplement autour de vous :
  • violence verbale,
  • physique et,
  • cet irrespect.
La population se dit malheureuse et triste ?
Qu’elle commence par apprécier d’avoir un toit au-dessus de la tête et à manger dans son assiette, nul besoin d'une quelconque organisation.
Cette société du paraître nous fait oublier l'importance de la simplicité élémentaire.

Toujours pas heureux, et si vous commenciez par ne rien attendre des autres ?
Être heureux, soi-même, ne dois jamais dépendre d’autrui. On né seul, on vit seul et on meurs seul, non ?

Le bonheur est éphémère et c’est Le Vôtre.
Cette réflexion n’est pas née, d’un philosophe plutôt de l'ennui, hebdomadaire et récurrent, que ma vie me permet :
Un mouvement répétitif d’émotions qui commence par l’ennui, ensuite vient un manque, une création d'un désir et … LE BONHEUR… (pas H24), l'Ennui revient, un nouveau Manque apparaît, on le désire...Bonheur…

Ce perpétuel recommencement est une sorte d'école, où chacun se doit d'en tirer des leçons, au fur et à mesure qu'il grandi.
Votre renaissance viendra lorsque vous, vous aimerez vous-même, tout en respectant la vie d'autrui.

Apprenez à faire, défaire et recommencer ... mais aussi à vous Taire.
La parole n’est que d’argent, le Silence, lui est d’Or.

Vivez pleinement et respecté chaque individu, non pas parce qu’ils ont raison, simplement parce que ce sont leurs choix, ils n'ont sûrement pas encore assez vécu pour comprendre et comme dans toute les classes d'une école, il y a les bons et les mauvais élèves.
L'école de la Vie !
 
Dernière édition:
  • J’aime
Réactions: Gerapp38
Chacun pourrait être triste le matin en se réveillant. Mais tout est une question d'organisation. Certes il est souvent difficile de s'investir dans une profonde et suffisante réflexion qui mettrait nos ennuis de côté. Une solution possible consiste à imaginer un sérieux projet de création artistique. En insistant un peu, l'esprit peut entrer en pleine renaissance.
 
J’avais bien quelques idées en tête pour présenter un opéra que j’apprécie, du coup je les donne en vrac :
  • comme pratiquement tous les opéras, c’est une triste histoire, dont le livret a été tiré d’une pièce de Victor Hugo qui n’a pas connu grand succès à sa création et qui a ensuite été interdite.
  • tout comme la pièce originale, l’action se déroule à la Renaissance.
  • le rôle-titre est le bouffon du Duc de Mantoue : ce personnage moche et difforme s’attire une profonde antipathie de la part des courtisans, par ses quolibets et moqueries. Les courtisans attendent donc patiemment une occasion pour l’organisation de leur vengeance.
  • son maître, le Duc, est un coureur de jupon invétéré qui séduit tout autant les femmes des courtisans que les femmes de la ville dans des escapades en incognito.
  • le drame se joue lorsque l’un des courtisans trompés tente de fomenter un complot pour se débarrasser du Duc, mais qu'il est arrêté et couvert de chaînes. Avant qu’il ne soit emprisonné, le bouffon ne peut s’empêcher de le ridiculiser, ce qui lui vaut en retour l’invocation de la malédiction divine de la part du condamné. Ces mots provoquent une forte impression sur le bouffon et le plongent dans de profondes réflexions.

Mais là, je n’en suis qu’au tout début de la trame, en ayant déjà casé les cinq mots, et rapporter toutes les péripéties conduirait à quelques milliers de mots supplémentaires :
  • le bouffon a une fille unique, jeune et jolie, ignorée de tous, qu’il a cachée avec une servante dans un hôtel particulier en ville
  • le bouffon ignore que le Duc a repéré sa fille à l'église lors de l’une de ses escapades incognito en ville et s’est présenté à elle comme un étudiant, commençant à la courtiser avec un certain succès, sans avoir encore « conclu ».
  • un courtisan voit le bouffon en ville entrer chez sa fille, mais il croit qu’il s’agit d’une maîtresse ; avec d’autres courtisans, ils enlèvent nuitamment la jeune fille, avec l’aide involontaire du bouffon lui-même, et la ramène au palais
  • le Duc profite de l’aubaine servie sur un plateau pendant que le bouffon arrive à son tour, mais un peu tard, au palais, et explique aux courtisans, gênés, qu’il s’agit de sa fille.
  • considérant sa fille déshonorée par le Duc, le bouffon escogite une vengeance en payant un brigand pour que la sœur dudit brigand attire le Duc dans une auberge isolée, lors de l’une de ses escapades nocturnes. Le Duc doit être livré vivant par le brigand au bouffon, mais pieds et poings liés et enfermé dans un sac. Évidemment, la fille entend le plan de son père et se fait enfermer dans le sac à la place de celui qui l’a séduite et qu'elle aime, et, évidemment, le bouffon poignarde le sac et s’aperçoit trop tard qu’il a tué sa fille, concrétisant la malédiction qu’il a lui-même provoqué par ses paroles.

J’avais même une conclusion : certains de ceux qui ont lu jusqu’ici ont pu reconnaître Rigoletto de Giuseppe Verdi, dont le livret est donc tiré de la pièce Le roi s’amuse de Victor Hugo. Pour les moins férus d’opéra, je pense qu’ils connaissent néanmoins trois airs de Rigoletto : « la donna è mobile » chanté par le Duc (publicité pour des pizzas…), « questa o quella » également chanté par le Duc (pub pour une huile d’olive…) et le chœur des courtisans (pub pour du jambon industriel…) : est-ce bien raisonnable de laisser piller le patrimoine culturel par quelques épiciers ?
 
Dernière édition:
Bon, Ok, c'est peu protocolaire, mais comme je m'étais trompé de date, je prolonge la session qui prendra fin demain à 20h.

Cela laisse la possibilité à d'autres participants de derrière minute d'arriver à l'improviste (j'en serais ravi).
Et cela me laisse le temps de bien relire les participations en présence de sorte de faire un choix éclairé.

Mais pour la date, clairement, mea culpa. :merci:
 
.../... J’avais même une conclusion : certains de ceux qui ont lu jusqu’ici ont pu reconnaître Rigoletto de Giuseppe Verdi, dont le livret est donc tiré de la pièce Le roi s’amuse de Victor Hugo. Pour les moins férus d’opéra, je pense qu’ils connaissent néanmoins trois airs de Rigoletto : « la donna è mobile » chanté par le Duc (publicité pour des pizzas…), « questa o quella » également chanté par le Duc (pub pour une huile d’olive…) et le chœur des courtisans (pub pour du jambon industriel…) : est-ce bien raisonnable de laisser piller le patrimoine culturel par quelques épiciers ?
Merci, j'adore ta proposition (mdr)
(Excusez moi pour cette intervention "intempestive" mais c'est plus fort que moi...);)
 
  • J’aime
Réactions: Gerapp38
Je crains d'être encore un peu en retard...

Après relecture attentive des textes en présence, je décide que le vainqueur sera finalement loustic.

D'une part je trouve le sujet bien traité dans son propos comme dans la forme.
Forme au final bien plus rigoureuse qu'on pourrait le croire en survolant le texte, comme d'habitude chez loustic.
C'est très bien construit et très bien ecrit.

Et puis loustic parvient toujours à faire court, ce qui nous change évidemment de mon texte de la saison précédente, par exemple. :)
Et ici, j'aime bien (si possible) voir en alternance des styles variés. Textes longs, puis courts, chacun s'exprimant dans son style.


Merci à toutes et tous pour votre participation.


loustic, à toi la main pour la prochaine session ! :merci:

(Désolé pour la fameuse " corvée ". :))
 
  • J’aime
Réactions: Gerapp38
est-ce bien raisonnable de laisser piller le patrimoine culturel par quelques épiciers ?

C'est légal.
Est-ce moral ?... Je ne saurais le dire...
Est-ce raisonnable ?... Le patrimoine culturel appartient à tout le monde (sauf cas de droits d'auteur, de propriété intellectuelle)...
Mais d'évidence, les exemples que tu cites n"illustrent pas le meilleur usage qu'on puisse faire d'un patrimoine culturel, c'est le moins qu'on puisse dire...
On peut reinterpréter une œuvre, ou citer une œuvre dans une autre...
Mais dans les exemples citées plus haut, nous ne sommes pas à ce niveau-là, et nous en sommes même loin...


(C'était une petite parenthèse. :))
 
  • J’aime
Réactions: Gerapp38
Thème : Souvenir d'un repas étonnant.

Mots :
  • dinosaure
  • jargon
  • franchir
  • identité
  • exception.
Jusqu'au dimanche 7 juillet 20h.

Bon appétit !
 
  • Haha
  • J’aime
Réactions: Gerapp38 et Human-Fly
Thème : Souvenir d'un repas étonnant.

Mots :
  • dinosaure
  • jargon
  • franchir
  • identité
  • exception.
Jusqu'au dimanche 7 juillet 20h.

Bon appétit !


Le repas le plus étonnant de ma vie me fut proposé en marge d'un salon gastronomique, lequel semblait comme hanté par un aristocrate excentrique qui tentait d'approcher quelques amateurs de bonne chère fortunés, en leur promettant un voyage entre tous inouï, ponctué du plus mémorable repas qu'on pût imaginer.
Au risque de tomber dans le ridicule, l'aristocrate promettait une sorte de " monde perdu ", oublié du temps, où il n'était pas impossible d'apercevoir un dinosaure...

Le fameux aristocrate, comte de Bulgowells, finit par réunir trois hommes et trois femmes aisés ou prêts à sacrifier leurs économie pour se lancer dans l'aventure.
Je fis partie de ces quelques privilégiés. Le comte avait plus ou moins de quoi remplir son petit avion privé et dresser l'étrange table qui devait nous laisser le souvenir d'un repas à peine croyable.
La modestie ne l'étouffait pas et comme il pilotait lui-même son petit jet, à peine aidé d'un copilote, nous eûmes droit au déballage le plus assommant d'un jargon de pilote dont il avait le secret.

Une fois atteinte une mystérieuse île censée ne figurer sur une aucune carte en papier ou numérique, le comte fit atterir l'avion sur une piste construite par ses soins.
En bordure de l'océan, il n'y eût qu'une épaisse et insolite jungle à franchir pour arriver au pied d'une étrange montagne, dans une grotte semblant d'assez belle taille quoique l'entrée en fût presque étroite. Le comte avait décidé de dresser là sa table exceptionnelle et d'y faire lui même la cuisine à l'aide d'une sorte de barbecue de sa conception.

Alors que le comte proposait que chaque convive declinât son identité pour achever les présentations, je proposai pour ma part que nous fût aussi révélée celle du met qui allait nous être servi.
Le comte répondit que de bons botanistes auraient sans doute repéré des espèces végétales disparues du reste du monde depuis plus de 65 millions d'années, de même que des entomologistes un peu érudits auraient repéré des insectes censés avoir disparu depuis plus de 65 millions d'années également...
" - Vous allez déguster un dryosaurus. Un dinosaure. " déclara-t-il fièrememt.

Les femmes furent servies les premières, puis les convives masculins, et enfin le comte se servit lui-même en dernier.
Il s'amusa des grimaces des convives.
Je fis remarquer qu'à mon sens ce repas était une vaste farce dans lequel personne n'allait déguster du dinosaure.
Ou alors, selon une hypothèse normalement dépourvue de sens, il s'agissait bien de viande de dinosaure, et donc forcément de la viande d'un animal d'une extrême rareté, totalement impropre à être chassé, cuisiné et consommé.
Alors que les convives se levaient pour quitter la table, le comte se précipita vers l'entrée de la grotte, pour en interdire la sortie à quiconque.
Il quitta même la grotte pour en contempler l'intérieur depuis l'extérieur, en ricanant... comme l'eut fait le visiteur d'un zoo amusé de contempler des animaux sauvages ou rares...
" - Les repas que j'organise ici se passent tous à merveille, sans aucune exception. "
À peine avait-il prononcé ces mots qu'il disparut dans la gueule d'un T-Rex, d'où jaillirent des flots de sang, des hurlements, des bruits de chair déchirée et d'os broyés.

Il allait nous falloir quitter cet endroit, le plus vite et le mieux possible.
Mais à l'évidence, nous venions d'assister aux derniers instants d'un prétentieux notoire, alors qu'un grand prédateur venait, quant à lui, de savourer un plat manifestement extraordinaire.