Le thème est :
guidés par une obsession.
Les 5 mots obligatoires :
- Astragale
- Bleuâtre
- Encyclie
- Fraise
- Ratisser
Réponses pour le 7 avril
Karine et Jean furent débarqués sur une petite île du Finistère, à peine habitée.
Seuls s'y trouvaient un petit village non dénué de charme, un cimetière, quelques constructions disséminées un peu partout, une forêt s'étendant sur la majeure partie de l'île, et un petit port de pêche.
On devinait la présence d'un petit port de plaisance destiné à d'éventuels touristes, mais sa taille et son manque d'entretien suggéraient qu'il ne servait presque jamais.
S'étant installés dans l'unique hôtel du village, Karine et Jean s'amusèrent à quitter l'endroit en pleine nuit, sans se faire repérer par le personnel ni par les autres rares clients...
Ils se rendirent au cimetière, escaladant facilement une porte de métal, fermée la nuit. L'endroit leur sembla bien plus mystérieux et finalement séduisant qu'en plein jour.
La chapelle où ils arrivèrent leur sembla d'une construction riche et intéressante. Presque une étrange petite maison, dotée d'un toit, et à laquelle on accédait par un petit escalier, chaque marche ornée d'un
astragale.
La fameuse clef en or remplit son office, s'insèrant dans une serrure " faite du même métal", elle-même dissimulée derrière un petit panneau pivotant en bronze.
Allumant leurs lampes de poche, Karine et Jean fouillemairent l'endroit jusqu'à y trouver un coffre qu'ils ouvrirent aussitôt.
Le poids des ans avait épargné le ressort
bleuâtre de la poupée volontairement ridicule qui leur sauta au visage. Une sorte de marionnette faussement effrayante qui fit sursauter les deux compères, désormais complices.
Karine pleurait presque alors que Jean s'efforçait de la réconforter.
Point de trésor, mais une marionnette finalement plutôt drôle, montée sur ressort dans laquelle Jean passa la main, pour l'animer, pour faire sourire Karine.
Mais Jean ne parvint pas à enfoncer sa main dans la marionnette.
Il la ramena jusqu'à l'hôtel où il invita Karine dans sa chambre, pour qu'ils purent examiner cet objet grotesque mais finalement amusant, avec un éclairage plus confortable que celui de lampes de poche.
Jean et Karine contemplèrent l'étrange objet et son contenu, que Jean avait découvert en essayant d'y passer la main.
Le curieux jouet de foire regorgeait des plus gros diamants jamais vus par Karine et Jean de leur vie...
Ils savourerèrent leur joie d'avoir découvert ce trésor auxquels ils avaient fini par ne plus vraiment croire ...
Le lendemain, en attendant le bateau qui les ramèneraient sur le continent, comme deux gamins, Karine et Jean s'amusèrent à lancer des galets dans l'eau, chacun produisant généralement au moins une belle
encyclie.
Revenus sur le continent, ils fêtèrent leur découverte chez un glacier.
Karine choisit une coupe glacée joliment surmontée d'une
fraise, et Paul préféra un chocolat liégeois.
" - Espérons que nous avons laissé la chapelle dans l'état où nous l'avons trouvée... " espéra Paul à haute voix... Ajoutant ensuite :
" - Je n'aimerais pas trop voir la gendarmerie
ratisser la chappelle ni tout le cimetière après notre passage...
- Nous n'avons commis aucun délit... Du moins je crois... " affirma Karine, finissant elle-même par douter de la pertinence de son propos...
Paul avait jusqu'alors caché à Karine l'existence d'un petit parchemin qu'il avait trouvé au fond de la marionette, parmi les diamants. Le document disait :
" - Vous venez de trouver le trésor. Bientôt, vous ferez l'expérience du sort qui l'accompagne toujours : sa malédiction. "