Merci Madeline pour ce nouveau thème...
Hs: Marrant que tu proposes ce thème, je souhaitais te le proposer pour ce que tu sais, car j'avoue bloquer sur Wisthler, je suis pas content de moi 
.
Bref, voici un petit tour chez les autoportrait d'Edward Munch:
Autoportrait à la bouteille de vin
1906
Huile sur toile ; 110,5 x 120,5 cm
Oslo, musée Munch
Portrait représentant E.M. dans le restaurant d’un hôtel de Weimar. Ses caractéristiques
principales sont une perspective accentuée des tables-cercueils (analogie avec œuvres datant
des années 1890 comme le Cri) et utilisation de coloris extrêmes et violents (visage orange-
rosé d’E.M.), comme principes constituant le sujet même du tableau (forme rouge
inexplicable formant un halo autour de la tête d’E.M). Ces effets, ajoutés à la posture repliée
du modèle soucieux, au regard absent, confèrent une impression de solitude extrême (seul
devant sa bouteille d’alcool), de désespoir, de tristesse et même d’angoisse. Symbolisme du
sujet exprimé par la couleur et la perspective. Se rappeler qu’à l’époque, l’état d’esprit
d’E.M.est proche de la folie, avec des crise de claustrophobie, d’agoraphobie, de paranoïa
aiguë et de paralysie des membres. Cette peinture est le portrait d’un homme malade, mais
surtout celui d’un homme qui se sait malade. Portrait d’une conscience de soi, aussi
dérangeante soit-elle.
E. Munch,
Autoportrait entre l'horloge et le lit, 1940-1942, Huile sur toile ; 150 x 121 cm, Oslo, Musée Munch.
Exécuté deux ans avant sa mort (E.M. est alors âgé de 79 ans), cet autoportrait en vieillard
abattu apparaît comme un testament psychologique et stylistique de l’artiste. C’est avant tout
le constat d’un état de plus en plus proche de la mort (visage émacié, épaules affaissées et
bras ballants encadrant un corps décharné qui semble flotter dans des vêtements informes).
Symbolisme simple de cette horloge qui marque le temps qui passe et de ce lit sur lequel il
s’allongera bientôt pour ne plus se relever. Atmosphère sombre et mal éclairée de cette
chambre au premier plan, devant la porte à deux battants devant laquelle E.M. se tient debout,
en contre-jour. Mais sentiment d’espoir résidant dans la série de ses peintures apparaissant en
pleine lumière, dans le pièce de l’arrière plan. Souhait de voir figurer ses créations, au soir de
sa vie. Elles seules survivront à sa mort. Cette peinture est également un testament stylistique
qui permet de voir décrites les diverses formes d’écriture employées durant sa vie par E.M. : style du couvre-lit peint en langues touches colorées et espacées, style du vêtement ou de
l’horloge peintes dans un effet de masse compacte.
Je conclue avec une phrase de Munch: « La maladie et la mort sont les anges noirs qui ont veillé sur mon berceau
et m’ont accompagné toute ma vie »
