"L'été japonais, lorsque le cri des cigales vrille le moindre bosquet jusqu'au fin fond de la ville, que la chaleur moite, accablante, alanguit les corps et les esprits incitant l'imagination à vagabonder dans le bleu intense du ciel, est la saison du souvenir."
Philippe Pons
Article paru dans l'édition du 09.08.05
Au moment où l’humanité soucieuse de son passé comme de son avenir commémore le 60 ième anniversaire des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki
il est bon de se rappeler les circonstances de ces tragiques événements.
Comme on sait, le 6 août 1945, à 8 heures 15, heure locale, l’équipage du bombardier américain « Enola Gay » larguait sur Hiroshima la première bombe atomique utilisée sur une ville.
Baptisée « Little Boy » (« P’tit Gars »), il s’agissait d’une bombe à l’uranium en unique exemplaire, dont le modèle n’avait encore jamais été expérimenté. La première estimation de l’armée américaine chiffra à 78 150 le nombre des tués, mais il faut multiplier ce chiffre approximativement par trois pour approcher de la réalité, soit entre 200 000 et 300 000 victimes immédiates ou différées, sans parler des survivants (« hibakusha »), marqués à vie dans leur chair, leur esprit et leurs relations sociales.
Ce que l’on sait moins ou que l’on tend à cacher, c’est que l’opération avait été conduite comme une véritable expérience scientifique.
Philippe Pons
Article paru dans l'édition du 09.08.05
Au moment où l’humanité soucieuse de son passé comme de son avenir commémore le 60 ième anniversaire des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki
il est bon de se rappeler les circonstances de ces tragiques événements.
Comme on sait, le 6 août 1945, à 8 heures 15, heure locale, l’équipage du bombardier américain « Enola Gay » larguait sur Hiroshima la première bombe atomique utilisée sur une ville.
Baptisée « Little Boy » (« P’tit Gars »), il s’agissait d’une bombe à l’uranium en unique exemplaire, dont le modèle n’avait encore jamais été expérimenté. La première estimation de l’armée américaine chiffra à 78 150 le nombre des tués, mais il faut multiplier ce chiffre approximativement par trois pour approcher de la réalité, soit entre 200 000 et 300 000 victimes immédiates ou différées, sans parler des survivants (« hibakusha »), marqués à vie dans leur chair, leur esprit et leurs relations sociales.
Ce que l’on sait moins ou que l’on tend à cacher, c’est que l’opération avait été conduite comme une véritable expérience scientifique.