TheraBylerm a dit:
Donc voilà, si vous connaissez quelqu'un sur Paris qui fait du bon boulot, pour pas trop cher (je sais, on demande tous ça, mais j'suis pas riche !), faites tourner les adresses !
Et sinon, je voulais connaître la différence entre "impression offset" et "impression numérique" (si elle existe) car je sais qu'une des méthodes d'impression consiste à "créer la couleur" et je n'en veux pas, car trop cher.
Voilà, je sens que ça va (peut être) relancer un débat déjà fort intéressant...
Le problème, c'est surtout que je peux t'en fait 15 pages, et encore, sans rentrer dans les détails !!!
Je ne sais pas si je fais du boulot correct, mais en général on n'est pas cher. Mais je ne suis pas sur Paris... et pour 100 cartes, une impression offset te coûtera beaucoup plus cher que du numérique.
Grosso-modo, ce que l'on appelle couramment et vulgairement l'impression numérique, c'est de l'impression avec des imprimantes : soit traceurs jet-d'encre pour les grands format, soit copieurs connectés pour le A3 et A4 (un copieur connecté n'étant en fait qu'une imprimante laser couleur avec un débit rapide et des gros magasins de papier, plus un scanner intégré dans la même boîte, et... une connexion pour un ordinateur. L'avantage, c'est qu'il n'y a pas ou très peu de préparation : tu ouvres le doc dans le logiciel qui l'a créé, et tu fais Pomme-P (ou plus souvent Control-P), la quantité, Enter et c'est parti et ça roule tout seul. En plus les trames utilisées par ces machines atténuent fortement (voire même "gomment" complètement) les effets de flou sur les textes aplatis dans Photoshop, et autres logos JPEG (bref tous les éléments malencontreusement merdé en contone au lieu d'être fait correctement "au trait" ou en vectoriels) et la colorimétrie peut être facilement retouché avec un résultat visible immédiatement : en clair, ça pardonne beaucoup d'erreurs de conception et ça avale n'importe quel fichier.
L'offset, ça débite beaucoup plus vite, c'est moins cher à la copie, mais ça ne pardonne pas les erreurs, et surtout :
- ça nécessite une préparation des fichiers beaucoup plus stricte, sur des logiciels particuliers prévus pour travailler dans les arts graphique (donc tu oublies les machins de bureautique, Word, Excel, Powerpoint, Publisher, et autres daubes microsoftiennes, mais aussi Works, Appleworks et Pages, dont les fonctions d'impression sont inadaptées à la sortie de films, à moins de faire des bricolages longs et fastidieux)...
- et beaucoup de travail de préparation avant de sortir une feuille correcte : il faut (faire des corrections sur les fichiers) flasher et monter des films, faire des plaques, caler les plaques sur la presse, régler la superposition des couleurs, les encrages et un paquet d'autres petits détails qui font que quand la première bonne feuille sort de la presse, il a déjà fallu en passer entre 100 et 500 pour le calage, et le tiroir-caisse a déjà bien fonctionné.
Ensuite, il faut la surveiller constament : contrôler régulièrement la qualité des feuilles en sortie (couleur, densité, repérage, "pétouilles"), vérifier les niveaux d'eau et d'encre, surveiller le bon positionnement du papier sur la table de marge...
Et puis de temps en temps ça s'arrête à cause d'une feuille mal partie ou mal arrivée et tu perds 5 minute et une vingtaine de feuilles pour la redémarrer... et elle s'arrête de nouveau 2 minutes plus tard, et là tu as droit à un beau "coup de sèche", donc tu perds 1/4 d'heure à laver les blanchets, les plaques et à redémarrer pour qu'elle s'arrête 10 feuilles après sans que tu saches pourquoi : tu lui mets un coup de latte dans un carter, tu pars en boîtant fumer une clope et quand tu reviens, ça redémarre parfois tout seul (pas souvent).
Et quand tu as fini ton tirage, tu passes encore 2 heures à la laver et tu finis avec de l'encre plein les mains, le front, le tee-shirt et le pantalon.
Beau métier, mais un peu pénible parfois.