Le ver est dans le fruit

A

Anonyme

Invité
J'ai toujours bien aimé la marque « Apple », ou, en tous cas l'idée que je m'en suis fait pendant des années. Avant de commencer à taper sur mon clavier pour écrire ce texte, mon premier réflexe a été de rechercher la police Helvetica, ou à défaut Chicago. Il faut bien reconnaître qu'à mes débuts d'utilisateur d'ordinateur, Apple Computer représentait une sorte de Robin des bois de l'informatique. On se souvient de la pub pour le Macintosh en 1984 : « Grâce à Apple, 1984 ne ressemblera pas au fameux roman... ». Les quatre gars qui pensaient différemment et construisaient des ordinateurs pas comme les autres dans le garage des parents de l'un d'eux. Il y avait Steve Jobs, Steve Wosniak, Bill Atkinson (mon préféré pour le côté génial de MacPaint et surtout d'HyperCard) et j'ai encore oublié le nom du quatrième. Bien sûr tout cela était plein de romantisme : le drapeau noir à tête de mort qui flottait au dessus des bureaux de Cupertino qu'ils ont loués par la suite; Steve Wozniak qui se baladait dans les couloirs nu pieds, une cannettes de bière à la main, et Jobs qui vous répondait à n'importe qu'elle question par #include <stdio.h> void main() { str to ptr*... Avec un Mac, on avait l'impression d'être rebelle contre la société bien lisse et établie que le méchant géant IBM voulait nous imposer. Sex Drug and Macintosh aurait pu devenir notre devise. Bref, je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, bien entendu, puisque cela date de 25 ans en arrière. En un quart de siècle les choses ont bien changées : Steve Jobs s'est entouré d'épiciers tels que John Sculley pour diriger sa boîte. Les épiciers ont fini par le contrarier au point qu'il ait claquer la porte d'Apple au milieu des années 90 pour aller créer « Next » (Ambitions techniques époustouflantes pour finir par vendre moins de mille machines qui avaient dix ans d'avance au tarif de dix ans en arrière, un vrai flop...Sacré Steve). Et puis le voilà qui revient à ses premières amours. La presse informatique ne se lassait pas de titrer sur le retour du père d'Apple au moment où l'entreprise était tombé si bas qu'elle prostituait des modèles bas de gamme dans des grandes surfaces entre les aspirateurs sans sacs et les robots multi-fonctions ( vous vous souvenez des PowerMacintosh? Grosse télé noire fabriquée en Chine...) Steve ne revient pas les mains vides, il a compris deux ou trois choses après son expérience de Next Computer (devenu par la suite NextStep) : 1. Unix est le roi des systèmes d'exploitation 2. La micro-informatique individuelle ne trouvera son sens qu'en étant communicante sur le réseau encore tout jeune du World Wide Web qu'on appelle déjà internet. Ce petit « i » que Jobs met devant toutes ses inventions vient de là : i pour internet. En l'espace de quelques mois l'OS (9) qui faisait la force et la différence d'Apple est jeté à la poubelle, contre le mécontentement et la frustration des milliers d'utilisateurs fidèles qui le revendiquent (encore aujourd'hui), on voit apparaitre du côté de Cupertino tout un tas de iTrucs. Il renouvelle en le réinventant l'exploit du Macintosh : une machine compact, sans tout un tas de fils qui entrent et sortent de partout. Les iMac sont de dignes descendant de cette philosophie. Mais Jobs a déjà l'esprit occupé par autre chose que la micro-informatique. Une vieille histoire qui s'était soldé à l'époque par un fiasco commercial, un de plus, et qui s'appelait fièrement « Newton ». Depuis cette échec, la technologie a évolué et les réseaux GSM se sont développés. Jobs engage Apple dans la course contre Blackberry en produisant un téléphone entièrement tactile dont le contenu peut évoluer en fonctions des téléchargements d'applications. Et pour télécharger bien entendu faut payer... voilà comment on passe mine de rien du statut d'inventeur et de visionnaire de génie à celui de marchand de soupe pour un public plein aux as et avide de se montrer avec les derniers gadgets à la mode. Aujourd'hui, le marché de la micro-informatique ne représente plus que très peu pour Apple qui vit principalement grâce à la téléphonie mobile et au téléchargement légale sur sa plate-forme payante iTunes (tiens, encore un iTruc). Aujourd'hui, pour un ancien défenseur de la firme de Cupertino tel que je l'ai été pendant de longues années, la philosophie et la culture initiale de l'entreprise Apple n'existe plus. Je ne sais pas si Jobs est le vers qui était dans le fruit depuis le début mais je sais qu'aujourd'hui la pomme est pourrie. Quand je tape ces lignes, encore sur un mac bien qu'il tourne désormais sous Linux, je regarde avec tristesse la touche « pomme » qui ne sert plus à rien et qui préfigure peut-être l'avenir de ceux qui l'avait conçu initialement. Pomme-Q.
 
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Difficile à lire mais tellement vrai! Je te suis dans ton analyse et j'y ajouterais un autre aspect de la question qui m'ennuie encore tout autant que ceux que tu as développés : la tentative hégémonisme de Jobs. En effet, chaque nouveauté depuis quelques temps tend à circonscrire l'utilisateur en l'obligeant de plus en plus à utiliser le système d'une unique manière : celle qu'Apple a décidée pour lui. Cela bien entendu dans le but d'augmenter encore les rentrées d'argent.
Et c'est là que c'est génial : après avoir convaincu/séduit des millions de gens avec de vrais bonnes idées, on est en passe d'être en capacité de les forcer à dépenser leur argent dans le système créé à cet effet. Du génie!

Même conclusion que toi : Apple (en tout cas ce que cela représentait avant) est mort.
Et je rajoute que cette tentative d'emprisonnement du public risque aussi de faire très mal quand ce dernier se rendra compte du phénomène.
 
Si tout ce que chacun ici a exprimé constitue une bonne réalité (dommage que la mise en page n’ait pas été contrôlée) et une vérité acceptable, il faut se poser l’unique question suivante&#8201;:

Si Apple était restée telle qu’elle était à l’époque d’OS 8 ou même d’OS 9, c’est-à-dire si Steve Jobs n’était pas revenu dans sa peau de cofondateur, pensez-vous que vous auriez encore des Mac aujourd’hui&#8201;? Pensez-vous que vous auriez des iPod, des iPhone et des iPad, des MB, des iMac, des Mac Pro&#8201;?

Il est de bon ton, ces temps-ci, de tirer à boulets rouges sur le succès d’Apple depuis le retour de Steve Jobs. C’est le travail incessant d’une certaine partie des médias et des informaticiens commencé à l’époque où les ordinateurs personnels ont commencé de grandir. Les arguments d’hier et d’avant-hier ne tiennent plus et n’ont plus du tout de valeur. Il s’agissait d’arguments économiques qui découlaient de la réussite de Microsoft aux dépens, non pas seulement d’Apple, mais aussi d’IBM et d’autres grandes entreprises internationales.

Aujourd’hui, dans le monde, qui ne connaît que les vainqueurs et la réussite capitaliste, Apple est devenue est devenue l’une des entreprises les plus innovantes, tandis que sa rivale de toujours sort et s’abîme dans tous les derniers virages technologiques. Ne perdons pas de vue que Microsoft fournit encore 88*% des systèmes d’exploitation, mais que l’érosion a commencé et se poursuit inexorablement, non pas parce que ses OS ne sont pas de qualité, mais parce que le PC à la mode Windows n’est plus innovant, et se ringardise lentement mais sûrement. Microsoft n’est-elle pas encore en position monopolistique&#8201;?

Apple représente aujourd’hui le contraire de sa rivale de toujours, le progrès face au conservatisme, la réussite face au déclin amorcé. Mais Apple n’est pas la seule. Que dire de Google, que dire de FaceBook, et de toutes les sociétés du même type… Chacune s’est établie dans sa niche et en a fait un créneau incontournable, où l’addiction est de rigueur. Qui ne se sert pas du moteur de recherche de Google une fois par jour&#8201;? Qui parmi les 700*millions de gens inscrits sur FaceBook n’y consacre pas quelques minutes par jour sans se préoccuper du fait d’être devenu parfaitement captif&#8201;? Qui inscrit, sur Tweeter, ne balaye pas les nouvelles instantanées dont la plus grande partie est sujette à caution.

L’approche "monopolistique" que l’on reproche à Apple en l’accusant, au passage, de totalitarisme est d’autant plus d’une mauvaise idéologique qu’elle ne s’appuie que sur des clichés éculés sans se donner la peine d’observer le comportement des autres, qui est sans doute pire. Quand l’on trouve une marque et un type de yaourt qui plaît en bouche, faut-il accuser le fabriquant de monopole totalitaire&#8201;?

Il est temps de vivre avec le monde tel qu’il est, non pas avec le monde qui n’a pas existé, et regretter les idées soixante-huitardes de "Peace and Love" de "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", et de considérer que toute idéologie est suspecte par définition car elle ne montre que ce qui est positif, jamais ce qui est destructeur.

Il est temps aussi d’être responsable… Si la manière Apple ne plaît pas, ou ne plaît plus, il suffit d’aller voir ailleurs s’il y a mieux, choisir autre chose. Et s’il n’y a rien de mieux qu’Apple, c’est donc que ce n’est pas si mal que ça, si "totalitaire" que ça.
 
J'entends bien ton argumentaire et étonnamment, je suis d'accord avec lui dans les grandes lignes. Je pense que nous ne disons pas fondamentalement des choses opposées.

Ceci étant, si je suis d'accord avec toi sur le positif apporté par SJ quand il est revenu aux affaires, d'accord avec toi encore quand tu dis que plein d'autres entreprises font la même chose qu'Apple, que les médias s'en prennent particulièrement à Apple, je m'arrête au virage récent pris par Apple qui tend à nous enfermer dans son business modèle.

Je suis désolé mais là, effectivement, je m'arrête : App Store est supprimé de mes applis, je ne passerai pas sur Lion, et je commence à me faire à l'idée de conserver soigneusement mes données et mes softs (payés je précise) dans MON ordinateur parce que je considère que c'est encore chez moi et que SJ ou autre n'a rien à y faire. Je refuse de devoir louer une appli en ligne pour monter mes films de famille et encore plus de les faire se promener sur un nuage (quelle que soit sa beauté ;) ). Je ne veux pas offrir à tout le monde (Apple, les boites de pub, les autorités amerloques, etc.) mon espace privé.

C'est peut-être rétrograde, pas dans l'air du temps, mais je ne franchirai pas ce cap volontairement. Et si un jour, on m'y oblige, c'est bien de totalitarisme qu'il s'agira. C'est même la définition du terme.
 
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Réactions: KERRIA
Je ne veux pas offrir à tout le monde (Apple, les boites de pub, les autorités amerloques, etc.) mon espace privé.

Et pourtant dès qu'on va sur Internet, Google et consort, on ouvre toute grande sa porte aux amerlocs :D et à tant d'autres services d'intelligence :up:
 
J'entends bien ton argumentaire et étonnamment, je suis d'accord avec lui dans les grandes lignes. Je pense que nous ne disons pas fondamentalement des choses opposées.

Ceci étant, si je suis d'accord avec toi sur le positif apporté par SJ quand il est revenu aux affaires, d'accord avec toi encore quand tu dis que plein d'autres entreprises font la même chose qu'Apple, que les médias s'en prennent particulièrement à Apple, je m'arrête au virage récent pris par Apple qui tend à nous enfermer dans son business modèle.

Je suis désolé mais là, effectivement, je m'arrête : App Store est supprimé de mes applis, je ne passerai pas sur Lion, et je commence à me faire à l'idée de conserver soigneusement mes données et mes softs (payés je précise) dans MON ordinateur parce que je considère que c'est encore chez moi et que SJ ou autre n'a rien à y faire. Je refuse de devoir louer une appli en ligne pour monter mes films de famille et encore plus de les faire se promener sur un nuage (quelle que soit sa beauté ;) ). Je ne veux pas offrir à tout le monde (Apple, les boites de pub, les autorités amerloques, etc.) mon espace privé.

C'est peut-être rétrograde, pas dans l'air du temps, mais je ne franchirai pas ce cap volontairement. Et si un jour, on m'y oblige, c'est bien de totalitarisme qu'il s'agira. C'est même la définition du terme.


Tiens ! C'est revenu ! :D, mais ma réponse précédente est perdue …

Je peux comprendre tes derniers arguments, mais je ne peux les suivre qu'avec des nuances, en tous cas, pas avec autant de radicalité, tant que je n'ai pas vu ce qu'il se passera effectivement …

Toutefois, je voudrai apposer à ton argumentation (modèle économique d'Apple) la mienne (modèle économique Google).

Avec Chrome OS, Google va bien au-delà de ce qu'on veut attribuer à Apple. Avec Chrome OS, tout, rigoureusement tout, se fait dans les nuages, d'où tout sort et où tout revient. L'outil dont on a besoin est un "vulgaire" netbook (voir l'article de Mac G sur le sujet). On n'a plus besoin que d'un outil de communication avec Google, via internet, comprenant donc une entrée adéquate, ou du Wi-fi, un clavier, un petit proc, un peu de mémoire, un peu de SSD (il faut bien un peu de résident).

Avec si peu de chose, que peut-on bien faire ? Car les applications ne peuvent qu'être que "rudimentaires". Il ne faut pas qu'elles soient trop sophistiquées, sinon elles ne feront que communiquer avec les nuages afin qu'elles puissent travailler normalement, les nuages faisant alors office de disque dur. Si elles sont assez sophistiquées, combien de temps faudra-il pour les charger dans le netbook ? Celui-ci sera-t-il assez costaud pour tout supporter, ou bien faudra-t-il qu'il soit un terminal Google puissant ? Il y a une foule de questions de ce type qui se posent, et qui montrent combien le modèle Google n'est pas aussi libéral qu'on veut bien le croire.

Google tire l'essentiel de ses revenus des possibilités offertes par son système de recherche sur Internet. Soit. Mais Chrome OS, gratuit, n'est-il pas l'autre brique dont on ne pourra se dépêtrer car sans lui, plus d'accès à quoi que ce soit. On peut alors imaginer avec quelle facilité une facturation d'usage au temps passé peut être mise en place. En bref, le netnook, aussi sophistiqué puisse-t-il être, ne sera qu'un des myriades de terminaux raccordés à la pieuvre Google, monumental ordinateur central. Il n'y aura pas de choix.

On peut imaginer qu'Apple suive une autre voie pour en arriver au même stade. Ça voudra alors dire qu'elle aura renoncer aux Mac et qu'elle se limitera à l'iPad et l'iPhone, pour le plus simple, et au MBA pour l'essentiel. Personnellement, je pense que ce n'est pas tout à fait ainsi. Que tu ne veuilles pas de Mac OS Lion, que tu ne veuilles pas de Mac App Store, c'est ton choix. Que tu ne veuilles pas utiliser iCloud, je le comprends parfaitement, car je suis assez proche de toi dans l'estimation du risque, non pas du fait d'Apple, mais des hackers en tous genres, qu'ils soient criminels ou employés d'un organisme gouvernemental (je me réfère à l'intrusion et aux dommages occasionnés dans les installations d'enrichissement de l'uranium en Iran).
 
Encore un topic super amusant...

Achetez des composants séparés dans des magasin différents et payez en liquide pour ne pas laisser de trace, montez un ordinateur et mettez un OS libre dessus. Achetez quand même la distribution en cash dans un magasin pour ne pas laisser de trace. Une fois la machine montée, installez l'OS mais surtout, ne le connectez jamais à Internet, on pourrait vous repérer. N'écrivez jamais dans un forum, n'envoyez jamais de mail et ne discutez jamais sur un chat, vous laisseriez des traces. N'achetez surtout pas de téléphone mobile et de GPS : téléphonez depuis une cabine et utilisez des cartes en papier. Oubliez les cartes de fidélité, les cartes de crédit et de débit, trop pratiques pour savoir ce que vous faites de votre argent. Demandez à votre employeur de vous versez votre salaire en cash et n'utilisez pas de compte en banque. Ne parlez pas aux inconnus, évitez de parler de vous à vos connaissances. Votre domicile ne doit pas avoir de téléphone et de connexion à Internet.

C'est le strict minimum pour préserver vos informations et votre vie privée face aux méchants d'Apple, Intel, Microsoft, Google, Facebook, etc. Contrairement à une croyance populaire, ils sont tous là pour gagner de l'argent...

Gradez vos vieux Mac avec leur ancien OS. C'était mieux avant, avant Internet, avant la téléphonie mobile, avant l'e-commerce, avant toutes ces choses qui ont perverti tous les génies qui ont marqué les dernières années. Arf, ce sont eux qui ont inventé toutes ces choses ou en grande partie...

C'est sûr, c'était mieux quand en 1984 on était un rebelz avec un Mac... C'est jusqu'à cette époque, on était sous l'emprise l'Apple pour penser comme Apple le voulait.

Commodore power...


PS : Je me demande pq le titre n'est pas : le ver est dans la pomme. Peut-être l'expression est-elle devenue trop banale.


Ah, dernier détail pour préserver sa vie privée dans le passé : pas de location de livre, ni de disque, ni de cassette. On aurait pu connaître vos goûts...
 
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Si tout ce que chacun ici a exprimé constitue une bonne réalité (dommage que la mise en page n’ait pas été contrôlée) et une vérité acceptable, il faut se poser l’unique question suivante&#8201;:

Si Apple était restée telle qu’elle était à l’époque d’OS 8 ou même d’OS 9, c’est-à-dire si Steve Jobs n’était pas revenu dans sa peau de cofondateur, pensez-vous que vous auriez encore des Mac aujourd’hui&#8201;? Pensez-vous que vous auriez des iPod, des iPhone et des iPad, des MB, des iMac, des Mac Pro&#8201;?

Il est de bon ton, ces temps-ci, de tirer à boulets rouges sur le succès d’Apple depuis le retour de Steve Jobs. C’est le travail incessant d’une certaine partie des médias et des informaticiens commencé à l’époque où les ordinateurs personnels ont commencé de grandir. Les arguments d’hier et d’avant-hier ne tiennent plus et n’ont plus du tout de valeur. Il s’agissait d’arguments économiques qui découlaient de la réussite de Microsoft aux dépens, non pas seulement d’Apple, mais aussi d’IBM et d’autres grandes entreprises internationales.

Aujourd’hui, dans le monde, qui ne connaît que les vainqueurs et la réussite capitaliste, Apple est devenue est devenue l’une des entreprises les plus innovantes, tandis que sa rivale de toujours sort et s’abîme dans tous les derniers virages technologiques. Ne perdons pas de vue que Microsoft fournit encore 88*% des systèmes d’exploitation, mais que l’érosion a commencé et se poursuit inexorablement, non pas parce que ses OS ne sont pas de qualité, mais parce que le PC à la mode Windows n’est plus innovant, et se ringardise lentement mais sûrement. Microsoft n’est-elle pas encore en position monopolistique&#8201;?

Apple représente aujourd’hui le contraire de sa rivale de toujours, le progrès face au conservatisme, la réussite face au déclin amorcé. Mais Apple n’est pas la seule. Que dire de Google, que dire de FaceBook, et de toutes les sociétés du même type… Chacune s’est établie dans sa niche et en a fait un créneau incontournable, où l’addiction est de rigueur. Qui ne se sert pas du moteur de recherche de Google une fois par jour&#8201;? Qui parmi les 700*millions de gens inscrits sur FaceBook n’y consacre pas quelques minutes par jour sans se préoccuper du fait d’être devenu parfaitement captif&#8201;? Qui inscrit, sur Tweeter, ne balaye pas les nouvelles instantanées dont la plus grande partie est sujette à caution.

L’approche "monopolistique" que l’on reproche à Apple en l’accusant, au passage, de totalitarisme est d’autant plus d’une mauvaise idéologique qu’elle ne s’appuie que sur des clichés éculés sans se donner la peine d’observer le comportement des autres, qui est sans doute pire. Quand l’on trouve une marque et un type de yaourt qui plaît en bouche, faut-il accuser le fabriquant de monopole totalitaire&#8201;?

Il est temps de vivre avec le monde tel qu’il est, non pas avec le monde qui n’a pas existé, et regretter les idées soixante-huitardes de "Peace and Love" de "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", et de considérer que toute idéologie est suspecte par définition car elle ne montre que ce qui est positif, jamais ce qui est destructeur.

Il est temps aussi d’être responsable… Si la manière Apple ne plaît pas, ou ne plaît plus, il suffit d’aller voir ailleurs s’il y a mieux, choisir autre chose. Et s’il n’y a rien de mieux qu’Apple, c’est donc que ce n’est pas si mal que ça, si "totalitaire" que ça.

Milles excuses pour la mise en page déplorable du billet d'humeur précédent et merci à ceux qui ont malgré cela fait l'effort de le lire et pris le temps de réagir.
Je reconnais avoir été quelque peu excessif en dépeignant une entreprise Apple qui luttait dans sa jeunesse contre tous les Big Brother pour finir par devenir un Big Brother elle-même à l'age adulte.
Je vous rejoints dans votre analyse du marché de l'informatique où quelques géants à la volonté monopolistique se partagent le gateau. Dans ce partage la firme de Cupertino n'est sans doute pas la plus féroce. Ce que j'ai voulu exprimer, assez maladroitement dans la forme et dans le fond, c'est une certaine exaspération en tant qu'utilisateur de Mac par rapport à un revirement de plus initié par Steve Jobs avec iCloud. C'est quand même étonnant, je ne connais pas une communauté d'utilisateurs aussi fidèle que celle des utilisateurs de Mac et pourtant aussi malmenée par son entreprise fétiche. Quand on est passé d'OS 9 à X, les utilisateurs d'OS 9 ont eut, et à juste titre, l'impression d'être purement et simplement largués par Apple. Et que dire de ceux qui ont investis dans un PPC G5 tout neuf quelques mois avant qu'Apple passe sur intel ? Personnellement j'ai fait partie de ceux qui payaient environ 80 euros pas an pour un abonnement Mobile Me. Je me disais, "c'est pas donné par rapport à la concurrence, mais c'est fiable et c'est une solution perènne". Aujourd'hui, Je peux mettre mon G4 sous Tiger et tous ses iSoft à la poubelle pour investir plusieurs milliers d'euros dans du materiel qui me rendra le même service. Je ne reproche pas à Apple d'évoluer et d'innover, je reproche à Apple de considérer ses utilisateurs comme des numéros de carte bancaire qui n'ont pas d'autre choix que de suivre et payer ou disparaitre. J'ai bien compris qu'on ne vivait dans le pays tout bleu de oui-oui et martine à la ferme mais je ne vois vraiment pas en quoi c'est si compliqué de faire évoluer Safari ou iTunes pour des versions d'os X antérieures à 10.5 au lieu de le porter sous Windows? Je ne vois pas non plus en quoi l'arrivée de iCloud doit sonner le glas de MobileMe? Le succès de l'informatique Apple (mais tient-on toujours autant à briller sur ce secteur?) est étroitement lié au fort phénomène d'identification de sa communauté d'utilisateurs. Mefions-nous qu'à trop la mépriser elle finisse par disparaitre et faire d'Apple le symbole d'un snobisme bien plus que d'une réelle différence.
 
Perso j'avoue que hormis le mac, apple je m'en fous un peu. J'ai trouvé l'ipad surprenant et assez génial, l'iphone je m'en fous comme de tous les téléphones, j'ai un vieil ipod nano de 2 go qui me convient parfaitement.

Je suis resté sur Léopard parce que je préfère à Snow que je trouve moins réactif, mais ça c'est probablement dû au chipset graphique GMA 950, mais bon Snow ne me manque pas du tout.

Je compte changer de mac, je sais pas trop quand, pour l'instant ça roule toujours aussi bien, en fait ce qui me pousserait à changer c'est le GMA 950 et aussi le fait que j'ai niqué ma carte son y a un bail car sinon niveau perf ça me convient encore tout à fait.

Le cloud je m'en cogne, moi ça restera local, le seul cloud que j'utiliserai ça sera un service non apple qui me permettra de sauvegarder mes données pour pas cher en cas de vol ou d'incendie et donc perte de mes propres sauvegardes.

Donc je continue à lire, à voir ce qu'apple propose, je regarde les polémiques de loin. En fait tant qu'apple continuera à me proposer des ordinateurs jolis, silencieux et peu encombrants comme le mac mini, que je pourrai les bidouiller un peu et que surtout je pourrai continuer de faire ce que je veux comme je veux sur mon mac, je changerai pas de crémerie (de toute façon la suite adobe fonctionne pas sur linux et windoz c'est hors de question).

J'utilise safari parce que c'est le navigateur que je préfère, Thunderbird et pas Mail, je supporte pas iphoto, itunes est indispensable et sinon je crois n'utiliser aucun logiciel apple hormis les utilitaires.

J'ai commencé sérieusement le mac (je parle pas de quand j'étais gamin) avec la version 8.6 et je trouve qu'aujourd'hui l'essentiel est préservé sauf que tout est mieux pensé et fait et que rien n'est imposé, bien que ça soit suggérer fortement, qu'on incite, comme n'importe quel produit qu'on cherche à te vendre, moi tant que je peux dire non et utiliser une alternative, ça me va et aujourd'hui la liberté est toujours totale sur mac.
 
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J'aime bien la façon de voir de Pascal_TTH... :D Elle remet les choses à leur place.

Le raisonnement de gilles.bouteloup est typique. On le retrouve chez tous les utopistes déçus (déçus du maoïsme, du marxisme, du mouvement hippie, de la secte du Temple solaire...) : "on" nous a menti ; "on" nous a trahi... Cela permet de ne pas se remettre en cause. De ne pas s'avouer qu'on s'est aveuglé tout seul comme un grand, parce qu'on a tout simplement un rapport faussé avec le réel. D'où le besoin de mettre en scène des oppositions manichéennes : "on passe mine de rien du statut d'inventeur et de visionnaire de génie à celui de marchand de soupe [...]". Penser qu'Apple aujourd'hui incarne par excellence la malfaisance capitaliste est aussi excessif que de s'imaginer qu'elle était hier le Bien, un contre-modèle culturel et économique à la dictature des Marchands du Temple.

"Avec un Mac, on avait l'impression d'être rebelle contre la société bien lisse et établie que le méchant géant IBM voulait nous imposer. Sex Drug and Macintosh [...]". Rien de méprisable dans l'expression de cette nostalgie, de ce coup de blues ; rien qui mérite non plus d'être pris au sérieux, ne serait-ce qu'à cause du caractère un peu trop confortable de ce statut de "rebelle" malgré tout confortablement installé dans la société de consommation... C'était effectivement juste une "impression". Persister à organiser sa vision du monde et sa vie au quotidien en fonction d'une illusion initiale dont on ne parvient pas à se détacher et à laquelle on cherche même à convertir autrui, sans être apparemment capable d'y mettre même la distance apaisante et relativisante qu'apporterait l'humour (mais j'ai pu mal comprendre) est tout de même un peu inquiétant.

Edit :
Je découvre un peu tard le second post de gilles.bouteloup, qui nuance intelligemment le point de vue du premier. Ceci dit, l'allusion obligée au Big Brother d'Orwell, mis à toutes les sauces sans vraie réflexion, est vraiment devenue un lieu commun lassant. Entre Staline et Steve Jobs, il y certaines différences qu'il me semble malhonnête de dissimuler par l'usage abusif de la métaphore.
 
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Réactions: Pascal_TTH
Encore un topic super amusant...

Achetez des composants séparés dans des magasin différents et payez en liquide pour ne pas laisser de trace, montez un ordinateur et mettez un OS libre dessus. Achetez quand même la distribution en cash dans un magasin pour ne pas laisser de trace. Une fois la machine montée, installez l'OS mais surtout, ne le connectez jamais à Internet, on pourrait vous repérer. N'écrivez jamais dans un forum, n'envoyez jamais de mail et ne discutez jamais sur un chat, vous laisseriez des traces. N'achetez surtout pas de téléphone mobile et de GPS : téléphonez depuis une cabine et utilisez des cartes en papier. Oubliez les cartes de fidélité, les cartes de crédit et de débit, trop pratiques pour savoir ce que vous faites de votre argent. Demandez à votre employeur de vous versez votre salaire en cash et n'utilisez pas de compte en banque. Ne parlez pas aux inconnus, évitez de parler de vous à vos connaissances. Votre domicile ne doit pas avoir de téléphone et de connexion à Internet.

C'est le strict minimum pour préserver vos informations et votre vie privée face aux méchants d'Apple, Intel, Microsoft, Google, Facebook, etc. Contrairement à une croyance populaire, ils sont tous là pour gagner de l'argent...

Gradez vos vieux Mac avec leur ancien OS. C'était mieux avant, avant Internet, avant la téléphonie mobile, avant l'e-commerce, avant toutes ces choses qui ont perverti tous les génies qui ont marqué les dernières années. Arf, ce sont eux qui ont inventé toutes ces choses ou en grande partie...

C'est sûr, c'était mieux quand en 1984 on était un rebelz avec un Mac... C'est jusqu'à cette époque, on était sous l'emprise l'Apple pour penser comme Apple le voulait.

Commodore power...


PS : Je me demande pq le titre n'est pas : le ver est dans la pomme. Peut-être l'expression est-elle devenue trop banale.


Ah, dernier détail pour préserver sa vie privée dans le passé : pas de location de livre, ni de disque, ni de cassette. On aurait pu connaître vos goûts...

J'aime le débat contradictoire fait d'arguments. Même quand je ne les partage pas, j'apprécie ceux-ci.
En revanche, user de la caricature comme tu le fais, en tentant, certainement par dérision mais quand même, c'est ce que tu fais, d'humilier ton contradicteur n'apporte rien au débat.

Si ce dernier te semble ridicule ou inutile, tu n'es pas contraint d'y participer. Je préfère de loin, débattre avec quelqu'un comme illuro_64, qui lui avance des idées et des arguments. Et au final, que je sois d'accord ou pas avec lui en tout point m'importe beaucoup moins que la qualité de ses idées qui peuvent très bien m'apporter quelque chose et même me faire changer d'avis.

A bon entendeur.

---------- Nouveau message ajouté à 16h24 ---------- Le message précédent a été envoyé à 16h21 ----------

Tiens ! C'est revenu ! :D, mais ma réponse précédente est perdue …

Je peux comprendre tes derniers arguments, mais je ne peux les suivre qu'avec des nuances, en tous cas, pas avec autant de radicalité, tant que je n'ai pas vu ce qu'il se passera effectivement …

Toutefois, je voudrai apposer à ton argumentation (modèle économique d'Apple) la mienne (modèle économique Google).

Avec Chrome OS, Google va bien au-delà de ce qu'on veut attribuer à Apple. Avec Chrome OS, tout, rigoureusement tout, se fait dans les nuages, d'où tout sort et où tout revient. L'outil dont on a besoin est un "vulgaire" netbook (voir l'article de Mac G sur le sujet). On n'a plus besoin que d'un outil de communication avec Google, via internet, comprenant donc une entrée adéquate, ou du Wi-fi, un clavier, un petit proc, un peu de mémoire, un peu de SSD (il faut bien un peu de résident).

Avec si peu de chose, que peut-on bien faire ? Car les applications ne peuvent qu'être que "rudimentaires". Il ne faut pas qu'elles soient trop sophistiquées, sinon elles ne feront que communiquer avec les nuages afin qu'elles puissent travailler normalement, les nuages faisant alors office de disque dur. Si elles sont assez sophistiquées, combien de temps faudra-il pour les charger dans le netbook ? Celui-ci sera-t-il assez costaud pour tout supporter, ou bien faudra-t-il qu'il soit un terminal Google puissant ? Il y a une foule de questions de ce type qui se posent, et qui montrent combien le modèle Google n'est pas aussi libéral qu'on veut bien le croire.

Google tire l'essentiel de ses revenus des possibilités offertes par son système de recherche sur Internet. Soit. Mais Chrome OS, gratuit, n'est-il pas l'autre brique dont on ne pourra se dépêtrer car sans lui, plus d'accès à quoi que ce soit. On peut alors imaginer avec quelle facilité une facturation d'usage au temps passé peut être mise en place. En bref, le netnook, aussi sophistiqué puisse-t-il être, ne sera qu'un des myriades de terminaux raccordés à la pieuvre Google, monumental ordinateur central. Il n'y aura pas de choix.

On peut imaginer qu'Apple suive une autre voie pour en arriver au même stade. Ça voudra alors dire qu'elle aura renoncer aux Mac et qu'elle se limitera à l'iPad et l'iPhone, pour le plus simple, et au MBA pour l'essentiel. Personnellement, je pense que ce n'est pas tout à fait ainsi. Que tu ne veuilles pas de Mac OS Lion, que tu ne veuilles pas de Mac App Store, c'est ton choix. Que tu ne veuilles pas utiliser iCloud, je le comprends parfaitement, car je suis assez proche de toi dans l'estimation du risque, non pas du fait d'Apple, mais des hackers en tous genres, qu'ils soient criminels ou employés d'un organisme gouvernemental (je me réfère à l'intrusion et aux dommages occasionnés dans les installations d'enrichissement de l'uranium en Iran).

Réponse rapide : je suis entièrement d'accord avec toi concernant Google. Je n'ai jamais pensé ni dit que Apple était le seul à faire cela. Disons, que le sujet ouvert et le forum Macgen traite plutôt de Mac et des problématiques Apple que de celles de Google ou autre fessedebouck. Si on ouvre à ce point le débat, ça peut vite devenir trop large.

Slts.
 
Ce que j'ai voulu exprimer, assez maladroitement dans la forme et dans le fond, c'est une certaine exaspération en tant qu'utilisateur de Mac par rapport à un revirement de plus initié par Steve Jobs avec iCloud. C'est quand même étonnant, je ne connais pas une communauté d'utilisateurs aussi fidèle que celle des utilisateurs de Mac et pourtant aussi malmenée par son entreprise fétiche.

En quoi une communauté d'utilisateurs devrait se sentir malmenée par la présentation d'un service gratuit qui permet de synchroniser toutes leurs données instantanément entre les appareils de leur marque fétiche ?

J'avoue qu'il y a des trucs que je n'arrive pas à suivre, tu devrais peut-être prendre plus de recul, plutôt que de voir la (relativement récente) rentabilité d'Apple.

Pour moi, ils font toujours les meilleurs ordinateurs portables, les meilleurs tout-en-un, les meilleurs téléphones, et ça s'arrête là, je ne leur demande pas de voler aux riches pour redistribuer aux pauvres.

Concernant l'entreprise en elle-même, ça doit sans doute être l'entreprise qui a la plus grosse aura sur la planète (le "truc" qui fait qu'on parle d'Apple aux infos dès qu'ils font une conférence, alors que MS est quasi-oublié même si ils sont largement dominants sur les ordinateurs), et Jobs est sans doute l'un des dirigeants les plus charismatiques, estimés et visionnaires de la planète.

Mais il faut la prendre pour ce qu'elle est, une entreprise de produits informatiques/multimédias, et une entreprise c'est mieux quand c'est profitable.
Je ne pense pas qu'Apple aille dans le sens de tout faire pour s'enrichir, par contre les revenus qu'elle génère lui permettent aujourd'hui de poursuivre complètement dans sa voie du "tout Apple", des produits interconnectés, basés sur la simplification à l'extrême, et elle peut aujourd'hui se permettre de prendre des risques sans risquer la faillite (parce que quoi que vous en pensiez, rien que Lion et le Mac App Store, Apple est bien la première à savoir que c'est un risque vis-à-vis des anciens utilisateurs et des paranos, il aurait été beaucoup moins risqué de sortir un nouveau Leopard, mais l'avenir nous dira si elle a eu raison de prendre ce risque).

Perso, je suis un utilisateur assez récent (j'ai "switché" en 2008), aucune entreprise ne m'a donné autant satisfaction qu'Apple, et on peut dire en quelque sorte qu'elle a changé ma vie puisque mon métier aujourd'hui est de développer des applis sur ses devices ; je comprends et j'apprécie la "vieille communauté Mac" pour la plupart, mais je trouve cette communauté franchement alarmiste et paradoxalement assez rétrograde, comme en témoigne ton sujet.
Je ne trouve pas grand chose à redire sur la redirection que suit Apple depuis des années, et pour l'instant le monde lui donne raison ; après, si tu prenais Apple pour un "Robin des bois" comme tu le dis, effectivement tu devais avoir faux dès le départ.
Je n'ai pas vécu les premières années d'Apple, mais si j'ai bien compris, leur but était de simplifier la vie des utilisateurs et de lutter contre la vision ringarde et monotone de l'informatique d'IBM ; je suis désolé, mais jusqu'ici je n'ai pas l'impression qu'ils aient changé d'objectif, et tout ce qu'ils font aujourd'hui va toujours dans ce sens (Lion & Mac App Store en tête).
 
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Comme l’indique ma signature, je suis client d’Apple depuis*1986, un bail donc, et je n’ai pas connu qu’Apple, loin de là, comme quelques "anciens" qui peuvent lire les fils où l’on débat, et qui interviennent peu en général. Au cours de ma carrière (électronique et informatique pour situer un peu), je ne suis jamais senti prisonnier d’un quelconque fournisseur sauf à une occasion heureusement manquée&#8201;: IBM. En ce temps-là, à l’avènement des ordinateurs personnels, IBM était en position de monopole dès qu’il s’agissait d’informatique scientifique et de gestion. Les autres constructeurs, aussi importants furent-ils dans le monde industriel, n’eurent que les miettes du gâteau, de grosses miettes malgré tout. Le modèle économique d’IBM était plutôt monopolistique dans la mesure où dominant les autres par ses capacités, elle imposait ses méthodes, et ses produits, cartes perforées comprises. Son modèle économique était basé sur la location de systèmes clefs en main, moins coûteux et fiscalement plus intéressant pour les entreprises que l’achat et l’entretien d’un parc informatique.

En bref, IBM était le modèle parfait de ce que nombre d’entreprises tentent de remettre en place. Il faut cependant ne pas perdre de vue que ce modèle-là a été mis à mal par quelques petits "génies" comme Bill Gates, Steve Jobs, et d’autres, moins connus, qui ont innové, qui ont grandi plus ou moins vite, et qui, pour utiliser un mot à la mode, ont créé leur propre écosystème. Cela, comme je l’ai dit, ce n’est que du commerce. Il faut attirer de nouveaux clients, et fidéliser les anciens le plus longtemps possible.

Si s’ouvre aujourd’hui le débat de la confiance que l’on peut continuer à mettre en un tel ou un tel, je crois qu’il ne faut pas se tromper de cible. Faut-il viser Apple et lui attribuer une mentalité totalitaire parce qu’elle prospère dans ce qu’elle sait faire&#8201;? N’importe quel constructeur automobile ou n’importe quel fabricant de produits agroalimentaires fait la même chose. Sans parler des grandes firmes pétrolières.

Je crois qu’il faut être responsable de ses actes, les assumer, et ne pas chercher à attribuer à un fournisseur d’informatique la cause de ses désenchantements venus plutôt d’une habitude contrariée que d’une idéologie quelconque. Que l’un attende Lion avec une impatience démesurée, ou l’autre n’en veuille pas, le problème n’est pas là. Le problème individuel est simplement de savoir si les outils qu’on utilise sont conformes à ce qu’on attendait d’eux lorsqu’on les a commandés en toute connaissance de cause. Après tout, un Mac ou un PC ne sont que des outils inertes qui ont besoin d’énergie électrique et humaine pour fonctionner. Sortir de ce simple constat pour créer un problème idéologique, c’est un peu paranoïaque, non&#8201;?
 
Comme dit, entre les IBM et les compatibles, IBM savait en son temps cloisonner ses affaires.

On parle de - machines - softwares - imprimantes imposées - etc. ... On sait où cela les a mené.
Les autres à l'affut ont su chacun à leur tour se forger une place au soleil. HP auprès des grands comptes, Dell auprès du public, Sony avec ses solutions imperméables, etc. ...

Avez vous gardé en souvenir, du combien de fois vous deviez flasher le bios pour être à la page, et cela en 3 ans de vie moyenne d'une machine ?

Faut pas rêver, juste savoir où l'on va, ce qu'on peut dévoiler. Vos si personnelles coordonnées sont manipulées depuis votre naissance, à votre mort par les sois-disant services officiels, registres, état civil, écoles, militaire, assurances, poste, etc. ... qui vont vendre vos coordonnées, grâce auxquelles vous serez bombardés de publicités indésirables.

Pour l'état vous êtes en premier un nombre (exemple : 000-0-44-159-000) , nombre qui lui permet d'accéder à vos coordonnées, ce nombre est strictement personnel, personnel ne veut pas dire privé.
 
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Encore un topic super amusant...

Achetez des composants séparés dans des magasin différents et payez en liquide pour ne pas laisser de trace, montez un ordinateur et mettez un OS libre dessus. Achetez quand même la distribution en cash dans un magasin pour ne pas laisser de trace. Une fois la machine montée, installez l'OS mais surtout, ne le connectez jamais à Internet, on pourrait vous repérer. N'écrivez jamais dans un forum, n'envoyez jamais de mail et ne discutez jamais sur un chat, vous laisseriez des traces. N'achetez surtout pas de téléphone mobile et de GPS : téléphonez depuis une cabine et utilisez des cartes en papier. Oubliez les cartes de fidélité, les cartes de crédit et de débit, trop pratiques pour savoir ce que vous faites de votre argent. Demandez à votre employeur de vous versez votre salaire en cash et n'utilisez pas de compte en banque. Ne parlez pas aux inconnus, évitez de parler de vous à vos connaissances. Votre domicile ne doit pas avoir de téléphone et de connexion à Internet.

C'est le strict minimum pour préserver vos informations et votre vie privée face aux méchants d'Apple, Intel, Microsoft, Google, Facebook, etc. Contrairement à une croyance populaire, ils sont tous là pour gagner de l'argent...

Gradez vos vieux Mac avec leur ancien OS. C'était mieux avant, avant Internet, avant la téléphonie mobile, avant l'e-commerce, avant toutes ces choses qui ont perverti tous les génies qui ont marqué les dernières années. Arf, ce sont eux qui ont inventé toutes ces choses ou en grande partie...

C'est sûr, c'était mieux quand en 1984 on était un rebelz avec un Mac... C'est jusqu'à cette époque, on était sous l'emprise l'Apple pour penser comme Apple le voulait.

Commodore power...


PS : Je me demande pq le titre n'est pas : le ver est dans la pomme. Peut-être l'expression est-elle devenue trop banale.


Ah, dernier détail pour préserver sa vie privée dans le passé : pas de location de livre, ni de disque, ni de cassette. On aurait pu connaître vos goûts...


Personnellement, j'ai bien aimé la dérision de cette réaction. Après tout, il faut savoir rire de soi-même, c'est souvent plus difficile que de rire des autres mais ce n'est jamais un rire idiot. Après tout, il ne s'agit que d'ordinateurs, de logiciels, de systèmes d'exploitation, bref, des choses. Je me demande si les forums consacrés aux cafetières Nespresso sont aussi animés que par chez nous? Bien sûr une cafetière n'est pas au centre des technologies de l'information, quoique, chez certains paranos gauchistes et nostalgiques dans mon genre, on continu à utiliser un bon vieux bodum pour ses besoins nocturnes de caféine (humour noir et sans sucre ;-) Pour conclure, moi qui passait du temps à lire les forums mais qui n'y participait pas, je ne regrette pas d'avoir lancé un sujet polémique vieux comme Hérode et de recevoir tout un tas de réactions que je trouve toutes très intéréssantes. Merci à tous et toutes et au plaisir de continuer à vous lire.
Signé Vladimir Illitch qui vous parle depuis son cumulo-nimbus :D
 
Finalement, l'humour a retrouvé ses droits. C'est bien comme ça. :zen:

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