Ma deuxième tournée d'adieu

  • Créateur du sujet Créateur du sujet PonkHead
  • Date de début Date de début
A

Anonyme

Invité
C'est maintenant !

Regardez le bar - je vous y ai rejoué mes anciens tubes (pas tous, certains sont en rupture de stock ou ne peuvent être repris pour une histoire sordide de droits... Bref.)

J'y ai mis aussi des b-sides, des titres passés innaperçus, des collector.

Non, non, ne me remerciez pas.

La bise.

Ponk.

ponkhead-albums-photos-comme-ca-image2046-adieu.jpg
 
Très belle sortie :zen:

Pis au moins ca aura remué un peu le bouge :)
 
Bravo ! :o

Voilà ce que tu fais du bar. Cet espace ne t'est pas réservé, merci de laisser les autres jouir de l'espace sans les effrayer ! :mad:

Sinon j'appelle Atlante et HAL-9000 :o
 
Jouissez, mais jouissez, mes bons*, jouissez sans entraves !!!
Sous les pavés la plages et sous les méga-bits la jouissance !!!







* Masculin de généralité, les femmes sont les plus que bienvenues.
 
hé hé
Ouais.
Tu fus ma Muse en l'occurence.

Mais c'est un honneur mon Ponkinou. :zen: :D


Mais j'ai amélioré le processus, t'as vu ?
C'est que des fils à moi.

Attends!
Tout de suite j'ai vu cette belle harmonie!
Quel plaisir de voir un concept novateur perfectionné comme ça, quelques années après.
Ca me fait chaud au coeur. Je savais bien que ça laisserait une trace tout ça. :D

Comme quoi, nous sommes aussi idiot l'un que l'autre mais moi, en plus, je suis nombriliste !

Et plus prolifique en matière de fils intéressants aussi. ;)
Comme quoi un départ précipité ne serait peut-être pas si bénéfique que ça pour le bar.
:siffle:
 
Voilà.

Assis au bord de la scène, un peu voûté, la dernière clope au bec et la transpiration de la nuit qui sèche et offre ma chair de poulle aux vents frais à travers les trous de ma chemise déchirée par les fans en délire.

Putain, c'était bien !
J'en ai les yeux rouges, la tête qui bourdonne.
Je suis fatigué.
Mais c'était bien.

La salle est vide, elle pue la bière et le vestiaire.
L'éclairage froid des néons rallumés me donne l'air d'avoir soixante piges, je parie. Je suis obligé de plisser les yeux.

Tiens, voilà Dédé.
"Hey ! Dédé, qu'est-ce tu fais, mon gars ?
"J'suis obligé d'netoyer, m'sieur PonkHead (il est poli, Dédé), y en a encore plein qu'on vomi, là.
"Ouais, attend, je vais t'filer un coup d'main.

Allez, passer la wasseing, ça va m'vider la tête et puis, y paraît qu'on a besoin de la salle pour d'autres.
Faut la laisser correcte.

Y paraît qu'y a d'la jeunesse qui attends derrière.
On dit même qu'un vieil habitué qu'étais passé videur et n'y mettait plus les pieds voudrait maintenant y remonter.
Y paraît tellement d'trucs...

Moi, j'y crois pas à tous ça, pas vraiment.
J'ai peur que bientôt le taulier rase tout ça pour y contruire un supermarché ou un multiplex, une horreur standardisée.
Alors, j'râle comme un vieux con et on m'dit que j'vis dans l'passé, que je comprend plus l'époque, qu'à ressasser comme ça, j'vais m'coller l'infarctus et que c'est comme ça, qu'on peut rien y changer, c'est la course du monde.
Ouais.
Sans déconner ?!

Tout passe, y paraît.
On peut pas être et avoir été.
Surtout quand on a si peu été.

J'ai fais mon temps.
J'passe du côté des mangeurs de Flamby devant la télé avec la p'tite couverture sur les g'noux et la sortie hebdomadaire en car pour revenir faire coucou, boire un ballon et croire peut-être que je vis encore.
Ouais...

Alors, salut.
 
C'est l'heure de rentrer.
Quelques pièces posées sur le zinc, c'est vrai j'oubliais que la maison ne faisait plus crédit.

Tout comme ce porte manteau à l'entrée, mon cuir devenu trop lourd des marques de son histoire comme elle dit la patronne.

Tant pis. C'est con, mais tant pis.
De toutes façons, on pouvait plus fumer dans le rade. Faut s'ouvrir y parait.

Je passe la porte. Cette porte grincante dont le tintement de la cloche acroché au dessus annonçait l'arrivée d'un nouveau. Maintenant, y'a un truc plein d'électronique qui sonne que chez le gérant et le patron.

On y'a mis le feu à ce troquet certains soirs… Le patron qui habite au dessus était souvent là. Pas tous les soirs non plus, mais souvent quand même. Même que des fois il nous laissait organiser les soirées gratos. C'était cool.

Depuis, il a collé un gérant, et supporte vachement moins le bruit.
Exit les soirées franchouillardes, bienvenu les soirées cuisines moléculaires.
Raymond et Marcel sont déjà parti de toutes manières.

Dehors, il pleut. Sale temps humide, je monte dans la 2CV, et démarre.
J'aperçois ce cher Ponk sur le trottoir.

- "Hey Ponk, j'te dépose ?
Allez, montes, tu vas être trempé.
En plus j'suis pas pressé, je te dépose où tu veux, profites en va".

Je le dépose à l'endroit convenu, et d'un salut amical, le laisse partir.

A tantôt l'ami, au PMU d'un village de provence, à la poste d'un village breton, ou relais routier de ce qui était de notre temps une Nationale. Mais à tantôt tout de même.