Thebig... ton histoire me fait rêver...
Rêver parce que ton écrit me fait voir des images, des senteurs, de la vie... une vie avec des événements successifs, sur lesquels on peut s'appuyer et se construire.
Mon père ne m'a rien laissé. Aucune trace de lui, aucuns souvenirs et a toujours agit le long de sa vie pour que je n'en ai jamais.
C'est pareil avec mes grands pères que ce soit du côté paternel ou maternel... jusque' à un tel point, que mêmes les humains et leurs souvenirs ils les ont fais disparaitres, comme si ils n'avaient jamais existé...
Je n'ai jamais connus mes grand mères, mortes bien avant que je naisse. Mortes aussi dans les souvenirs, aucune traces... si ce n'est qu'une photo de l'une d'entre elle. Un jour j'ai posé des questions à son sujet. La seule réponse que j'obtenais était vague et toujours la même : elle est morte de quelque chose, dans un hôpital, quelque part. Jamais je n'ai eus autre chose comme réponse. Même pas un détail de plus. Rien. Leur mémoire n'est pas en cause, très loin de là. Ils savent très bien.
Ils ne veulent pas qu'il y ai de traces...
J'ai eus cependant un Grand Père dans mon enfance. Un Grand Père comme tout petit garçon souhaite avoir : qui lui raconte des histoires, des rêves des aventures, qui lui apprends pleins de trucs...
Ce Grand Père n'avais pas de liens de parenté directs avec moi. Il s'est juste occupé de moi. Mais ça je le savais... mais ça n'avais aucune importance ; c'était Mon Grand Père. C'était tout.
Il est partis avec une mauvaise grippe soudaine, quelques jours après mes 7ans.
Lors de mes 18 ans, il a fallut quitter la maison familiale... chassé devrais-je dire ; par mon père "génétique" ... qui avait pris la décision de faire sa vie avec d'autres... des demis-frères et une "nouvelle femme" sortis comme des "Jack-in-the-box" et dont je ne connaissais même pas l'existence jusqu'alors. Celui-ci n'avais jamais été là, et apparemment c'était encore trop pour lui... le "ménage" n'étais pas achevé et il fallait le faire une bonne fois pour toute.
Vider la maison fut l'occasion de découvrir un trésor dont je ne connaissais pas l'existence sous mes pieds. Une visite dans les méandres des caves (un jour où j'étais seul. préparant mon départ)... et je tombais sur des objets connus, tout aussi enfouis dans les fondations de ma maison que celles de mon esprit. Des caisses de bois marquées au nom d'une société de confection connue et disparue depuis...remplies de tissus, de vêtements, de croquis et de dessins de costumes et de chapeaux... des gardes robes entières défilaient tracées à la mine de plomb, à l'aquarelle, sur ces grands classeurs reliés. Il y avais aussi des dessins techniques, sur du papier millimétré, pour faire la préparation des trames des tissus... de ces mêmes tissus et toutes ces gardes robes dans les caisses... . Tout ça c'était le travail de Mon Grand Père... celui que j'avais adopté, modiste dans cette grande entreprise.
J'ai retrouvé ces deux compte-fils en bronze avec lesquels je jouais tant petit, à regarder tout pleins de petites choses que l'on ne voyais pas autrement... ce vieux téléphone d'intérieur Bell en Bakélite marqué au nom de son entreprise avec lequel je faisais des blagues à faire rager l'opératrice de la société (eh oui déjà un sacré fouteur de pagaille
) ... des crayons, des gommes, mines de plombs... par boites en zinc entières, toutes marquées et numérotées, fabriqués par cette entreprise... Ce Grand Père m'en ramenais toujours des tonnes pour que je dessine à la maison. Tout pleins de petits appareils en Bakélite, dont l'usage m'étais totalement inconnus... Et surtout une vieille caméra CinéGel 9,5 mm avec laquelle il filmait le travail des ouvriers, et surtout moi en train de courir comme un déjanté au milieu des jambes des conducteurs des ces immenses machines à tisser...
J'ai remonté dans mon sac cette caméra, les crayons, les compte-fils en bronze, le téléphone, un des Books... en attendant de revenir plus tards dans la journée pour remonter le reste et l'emporter.
Ce que je n'ai jamais pus faire. Revenus dans l'après-midi de cette découverte, il n'y avais plus rien dans les caves. Mon père avais appelé à la rescousse des membres de la famille pour débarrasser. La travail avait été vite fait. Moi je n'avais pas mis longtemps non plus à comprendre ce qu'était ce grand feu que je voyais derrière la maison, au travers des soupiraux de la cave vide...
Il y a un an de ça, j'ai appris que mon Grand Père étais venus pour l'anniversaire de mes 7 ans... mais il n'avais jamais franchis le pas de la porte. Mon père l'avais chassé manu militari... en disant que son fils (tiens il se souvenais que j'existait) n'avais besoin de personne pour s'occuper de lui... La grippe à été plus rapide encore pour le chasser de tout quelques jours après.
Hier, dimanche soir, j'ai eus un message inattendus sur la messagerie de mon GSM... En bon fantôme, mon père, perdus de vue depuis, voulais me souhaiter pour la première fois, mon anniversaire....................
Aujourd'hui, Thebig, j'ai lus ton sujet.
Aujourd'hui j'ai passé une bonne partie de mon après midi dans un café, à regarder les passants, à penser à Mon Grand père... à me rappeler ce qu'il me disais...
Aujourd'hui j'ai appelé ma Mère pour lui poser des questions... et tout ce qu'elle m'a dit, c'était cette ressemblance physique, d'esprit et de caractère que j'avais avec un lointain oncle... Cet oncle que j'appelais Grand-Père.
Je ne sais pas comment mon père à pus obtenir mon numéro.
Je ne lui répondrais pas.
Celai fait plus de 27 ans que c'est maintenant trop tard.
"De toute façon papa, puisque c'est ainsi que c'est marqué sur ce vieux livret, au titre digne d'une nouvelle de science fiction... "livret de famille".... ce n'étais pas vraiment nécessaire tu sais..... il y a des personnes, bien que je ne les aies jamais vues, qui elles, me l'on souhaité le bon jour au moins... là... sur internet....!
... et puis non finalement, tu serais bien capable de me dire "qu'internet est peut être plus rapide que le téléphone".....
aller..... cela suffit donc, je crois que j'aurais encore mieux fait de faire le con à taquiner l'Arico ou le Mackie...
'chao