Pour les profs

La réalité, elle est là: des élèves de troisième "normaux", actuels (ni ZEP ni Henry VIII (deux fois mieux qu'Henry IV, les femmes en +:D )) ne sont plus capables de lire de façon fluide et de comprendre une simple fable de La Fontaine. Quarante années de pédagogo et de "construction de l'homme nouveau" ont aboutit à une forte dégradation de l'enseignement de la langue.
Sauf qu'il y a 40 ans, tu n'avais pas la moitié des élèves qui arrivaient en 3ème...
(Y'a qu'à voir les résultats aux tests de lecture des 18-24ans et des plus de 55 ans : il y a plus de jeunes de 55 ans en difficulté de lecture que chez les jeunes de 20 ans...)

Sinon, en passant, si vous trouvez le moyen de faire réussir tous les enfants d'une même classe avec une seule méthode , je suis preneur :rateau:
Pour les conjugaisons comme pour le reste ;)

Sur ce dernier sujet : il y a une douzaine d'année, quand je donnais quelques verbes (2 ou 3) à apprendre par coeur (genre faire, venir, ...) après avoir travaillé dessus en classe (en essayant de provoquer la curiosité, of course... si si, c'est possible), le lendemain, 90% des enfants les connaissaient.
Aujourd'hui, apprendre 7 verbes d'état, j'en ai 6 sur 21 qui les connaissent... après avoir donné 3 jours pour apprendre... :mouais:

Je pense qu'on peut faire ce qu'on veut, mais ça va pas s'arranger avec ce qui nous arrive dans la gueule :siffle:

Pour l'histoire des "échantillons" dont parle Dr Fatalis, il n'y a qu'un seul problème : à supposer qu'un Sinistre de l'Education Nationale mette ça en place, 2 ans plus tard, le suivant mettra tout en l'air, pour faire SA réforme.
Mais j'aime bien l'idée (avec les réserves de déontologie de faire de nos élèves des "cobayes" -mais nos ministres, vu leur comportement, la déontologie, ça fait longtemps qu'ils sont assis dessus :zen:).

Bon, Pascal, après la conjugaison, tu nous trouves un petit logiciel sur les tables, la lecture, la philo, la physique, ... ? ;)
 
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Réactions: Lalis
Une seule et récurrente explication quel que soit le problème, ça ne relève plus du scientifique, c'est du positivisme. Voire du déterminisme puisque ça autorise (auto-autorise) les Diafoirus à formuler des pronostics.
Le poumon, vous dis-je !

J'avoue ne pas avoir compris.
Mais si l'éducation était une science elle deviendrait un manipulation des gosses.
C'est un art ou, si tu préfères, un métier.
Parler d'une science pour quelque chose que nous ne maîtrisons pas (ce qu'Arendt appelait judicieusement "les nouveaux") c'est prétendre déterminer notre futur. Je n'ai rien contre le déterminisme : en science c'est le fil d'Ariane à suivre par définition, mais dans un art ça devient une arnaque.

Le problème c'est que d'autres (les pseudo-philosophes dont je parlais) parlent ainsi de façon nébuleuse en confondant l'obscurité avec la profondeur, et surtout le vague avec le notionnel.
C'est comme ça qu'on a bassiné les élèves d'IUFM pendant des années avec le "sens" sans jamais le définir (dixit la demoiselle qui était partie en guerre contre la méthode globale il y a quelques années, je ne sais plus comment elle s'appelle). Ca ne m'étonne : j'ai moi-même lu des gloubi-boulgas qui louchaient vers la philosophie tout en étant à cent lieux en-dessous le moindre commentaire de manuel de terminale.

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Sauf qu'il y a 40 ans, tu n'avais pas la moitié des élèves qui arrivaient en 3ème...
(Y'a qu'à voir les résultats aux tests de lecture des 18-24ans et des plus de 55 ans : il y a plus de jeunes de 55 ans en difficulté de lecture que chez les jeunes de 20 ans...)

Oui, mais on a bien plus qu'un quart des élèves (calcul grossier, mais bon!) qui sont effectivement incapables de comprendre l'argumentation d'un texte simple : ils en restent au sens le plus obvie sans être capable par exemple de comprendre que l'auteur formule une objection qu'on pourrait lui faire (quasi toute une classe dans l'exemple que je donne, et sur un texte cité dans le cours, pourtant, ce qui aurait du leur permettre de comprendre encore plus facilement la thèse de l'auteur. Pourtant on les a noyé sous des analyses de textes, sur des types de métaphores, de registres de langage, et autres conneries visiblement totalement inutiles.

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Bon, Pascal, après la conjugaison, tu nous trouves un petit logiciel sur les tables, la lecture, la philo, la physique, ... ? ;)

Sans vouloir m'immiscer, pour l'iPhone

En revenant sur la question de la conjugaison, langue...
- Antidote, bien sûr.
- Le Bescherelle, donc
- Dictionnaire : c'est le TLF donc c'est top
- Le Littré
- Le Larousse ou Dicomalin, comme on veut mais bon... moi je dirais le Larousse pour l'avoir, en attendant Le Robert (qui sera vendu au même prix que la version papier, j'imagine, et avec obligation d'introduire un CD dans un ordinateur branché à l'iPhone une fois tous les 45 jours).

Pour les recherches
iWiki
Le Monde
Libération
Il doit y avoir le Figaro ???

Pour les langues :
iVocabulary

Art :
Le Louvre
Sketchbook pour dessiner (si!)

Pour écrire je conseillerais d'en rester aux notes vu le niveau et la wordite chronique des logiciels permettant théoriquement de faire du traitement de texte... mais l'iPad aura iWork !!!

Pour lire
Stanza qui possède déjà la zolie transition montrée par Apple dans Books. En bidouillant avec Calibre sur Mac et avec un serveur Web perso, on peut transférer n'importe quel .PDF vers Stanza sur iPhone.

Pour se motiver, le génial Streaks

Pour la philo, ça ne mange pas de pain et c'est gratuit (bon! c'est Rue des Ecoles) : Mobibac philo qui a son équivalent dans d'autres matières : français, première, histoire géo et anglais terminale, et maths terminale S, mais je ne peux pas juger pour ceux-là...
J'avoue qu'il n'est pas mauvais a priori le mobibac philo
 
Oui, mais on a bien plus qu'un quart des élèves (calcul grossier, mais bon!) qui sont effectivement incapables de comprendre l'argumentation d'un texte simple : ils en restent au sens le plus obvie sans être capable par exemple de comprendre que l'auteur formule une objection qu'on pourrait lui faire (quasi toute une classe dans l'exemple que je donne, et sur un texte cité dans le cours, pourtant, ce qui aurait du leur permettre de comprendre encore plus facilement la thèse de l'auteur. Pourtant on les a noyé sous des analyses de textes, sur des types de métaphores, de registres de langage, et autres conneries visiblement totalement inutiles.
Et je te raconte pas au primaire...
Ca tient parfois du miracle quand l'implicite d'un texte est compris ! Et quand je dis implicite, je ne cherche pas forcément le plus dur : dans cette saloperie d'évaluation de CM2, dans un des exercices que j'ai donné (désolé, Monsieur le Ministre, mais je n'ai pas tout fait passer cette année non plus :D), il fallait juste trouver les personnages d'une histoire (les grands-parents, les petits-enfants et un autre).
Moins de la moitié des CM2 a réussi, beaucoup donnant le prénom du petit-fils en plus de "petits-enfants", voire même, "le grand-père, la grand-mère et les grands-parents"...:hein:.
Je suis certes en ZEP, mais en province (je n'ose imaginer dans une "vraie" ZEP).
Et l'équipe de l'école n'a pas changé depuis 2002, les méthodes sont sensiblement les mêmes (même si nous évoluons tous d'année en année).
Pourtant, petit à petit, les indicateurs (beurk, que je déteste ce mot...) plongent.
Ce qui a changé, ce sont les gamins, leur environnement, leurs conditions de vie (et là, la chute est vertigineuse).

On ne peut que regretter quand on constate l'échec des politiques éducatives de ces 10 dernières années.
Que dire quand on constate a l'impression d'un échec global de notre travail ?
Mais nous avons encore beaucoup de réussite, et heureusement, car c'est bien ça notre moteur !

Pour illustrer mes propos de "ça ne va pas s'arranger"...
2002 : en plus des maîtres, 3 emplois-jeunes à 39h (ça vaut ce que ça vaut comme emploi -précaire-, mais ça reste des emplois au sein de l'école), des crédits de fonctionnement de l'EN pour la BCD par le biais de projets, de même pour des projets artistiques cinéma et classes découvertes.
Depuis, en plus de maîtres, 3 assistants d'éducation (et encore, normalement, ça ne devrait être que 2, mais vu les grandes gueules dans l'école... :p), soit 18h chacun, donc la moitié d'avant. Plus aucun crédit Education Nationale ; les classes découvertes ont trouvé des financement par le département à travers des projets de découverte du patrimoine du département -merci De Villiers :sick:... ouais, ça fait mal de dire ça- ou la ville.
Les AvSco vont disparaître des CLIS (nous avons 2 CLIS), qui risquent elles-même de disparaître, sachant qu'elles accueillent déjà des enfants qui devraient être en IME, voire en HP, et que nous avons dans nos classes quelques enfants qui auraient leur place en CLIS...

Alors, collègues du secondaire, vous inquiétez pô, ça va viendre, ça va viendre, de pire en pire... et dans pas longtemps :nailbiting:
 
Le poumon :siffle:

Oui, mais on a bien plus qu'un quart des élèves (calcul grossier, mais bon!) qui sont effectivement incapables de comprendre l'argumentation d'un texte simple : ils en restent au sens le plus obvie sans être capable par exemple de comprendre que l'auteur formule une objection qu'on pourrait lui faire (quasi toute une classe dans l'exemple que je donne, et sur un texte cité dans le cours, pourtant, ce qui aurait du leur permettre de comprendre encore plus facilement la thèse de l'auteur. Pourtant on les a noyé sous des analyses de textes, sur des types de métaphores, de registres de langage, et autres conneries visiblement totalement inutiles.
Tu vois, j'étais au lycée au début des années 80, et je me revois complètement dans ce que tu décris. Et j'étais une bonne élève, passée à un pouillème de la mention TB au bac, qui a fait sa prépa à Paris. J'avais choisi le grec par gout, donc obligée de faire aussi du latin. Filière littéraire, évidemment. Avec le recul des ans (j'ai plus vécu depuis), je me suis rendu compte que je ne comprenais rien de ce qui ensuite a fait mes délices. J'avais des facilités à mémoriser, étais bien scolairement docile et les choses se sont bien passées jusqu'en prépa. Là, d'excellente élève, je suis devenue médiocre, car je n'ai pas franchi le saut qualitatif nécessaire. Mauvais résultats au concours d'entrée à Ulm (2 en philo, seule note dont je me souvienne), direction la fac.
C'est en licence que j'ai tout compris : ce que pouvait dire la littérature, comment fonctionnait la langue latine, les mécanismes de l'histoire ancienne, la linguistique... C'était comme si un voile se déchirait, comme si on avait soudain allumé la lumière.
Pourquoi en licence ? Le fait d'avoir suffisamment appris à bosser en prépa pour m'organiser à peu près toute seule à la fac et, libérée du rythme de malade et de la pression de la prépa, d'avoir eu le temps de réfléchir à ce que je faisais ? Le fait de ne plus être infantilisée mais de devoir rendre des comptes à moi-même ? Certainement pas les profs, en tout cas pas dans leur majorité, surtout à la Sorbonne. J'étais amoureuse, ça fait grandir.
Non, à 16-18 ans, je n'avais pas la maturité suffisante, j'étais préoccupée par les hormones et les relations avec les copines. Je jouais aussi beaucoup au tarot, à tous les intercours.
Je n'ai pas donné de fil à retordre à mes profs, mais je suis bien certaine d'en avoir désespéré plus d'un à être si obtuse à ce qu'ils s'évertuaient à nous faire comprendre.
Manque de synchronie.
Je ne généralise pas, je me dis juste que cette explication n'a peut-être pas concerné que moi et que c'est peut-être encore le cas pour certains élèves aujourd'hui. Avec des sollicitations non scolaires autrement plus variées et nombreuses.
Des explications autres que "le poumon", il y en a à la pelle. Est-il si difficile d'accepter de le reconnaitre ?

Michio :zen:

Très bien la liste des applis et des sites :up:
J'ajoute le site d'Antoine Fetet, pour la grammaire au primaire.
On trouve également toute une sitographie régulièrement mise à jour et commentée sur le site du Café pédagogique
 
Pour l'iPhone, j'utilise :
evernote, génial à mon avis, me sert de cahier journal et la synchronisation avec le mac est parfaite.
dropbox, pour synchroniser automatiquement, là aussi et visualiser les docs iwork sur mon iphone.
remote pour diriger mon mac
recorder pour enregistrer mes textes de lecture
numberkey qui permet d'avoir un clavier numérique bien pratique pour le mac

Je ne mets pas les liens, mais une petite recherche sur google vous permettra de les trouver.
 
Des explications autres que "le poumon", il y en a à la pelle. Est-il si difficile d'accepter de le reconnaitre ?

Res. Non verba

Et puisque tu aimes le grec :"C'est par des malheurs que l'art verbeux des prophètes inspire la terreur à ceux qui les écoutent." comme disait Eschyle, qui s'y connaissait en pédagogues...

Blague à part... Chère Lalis, je veux bien qu'il y ait autre chose que "le poumon", mais je veut des preuves. Et que l'on sache reconnaître l'échec d'une démarche avant de la généraliser.

Que l'on me démontre que les résultats de mes élèves augmenteront de 15 % si je fais cours avec une plume dans le croupion et je me transformerai en meneuse de revue. ;)
 
Que l'on me démontre que les résultats de mes élèves augmenteront de 15 % si je fais cours avec une plume dans le croupion et je me transformerai en meneuse de revue. ;)
Tu as les horaires ;) ?

Le tarot, moi, c'était plus en seconde et en première... sans doute parce que j'étais en retard :siffle:
Et la belote à la fac :sleep:
 
:siffle:
Res. Non verba


Que l'on me démontre que les résultats de mes élèves augmenteront de 15 % si je fais cours avec une plume dans le croupion et je me transformerai en meneuse de revue. ;)

Moi je serais intraitable : pas de plume dans le cul avant, disons... 30%... faut pas se brader non plus...:siffle:
 
Que l'on me démontre que les résultats de mes élèves augmenteront de 15 % si je fais cours avec une plume dans le croupion et je me transformerai en meneuse de revue. ;)

:siffle:

Moi je serais intraitable : pas de plume dans le cul avant, disons... 30%... faut pas se brader non plus...:siffle:

Mais bien entendu, les photos postées ici obligatoirement :siffle:

:D
 
Et ben dis donc… ça fait longtemps que j'étais pas passé par ici ; on ne s'ennuie pas.

Chère Lalis, je me retrouve tout à fait dans ton post… cette impression de "voile brisé" en licence. Les choses peuvent arriver plus tard.
Une note de pessimisme, si j'ai pu poursuivre mes études, c'est parce que j'étais pion. Aujourd'hui que ce statut a disparu (le nombre d'heures à faire est bien supérieur aujourd'hui pour un assistant d'éducation), je ne sais pas si je pourrais poursuivre mes études dans les mêmes conditions… j'aurais peut-être moins de temps à consacrer à Virgile (quel plaisir de le lire enfin en licence !).

En ce qui concerne les grandes questions pédagogiques, avec l'âge, j'évolue un peu. Déjà 1 : je ne supporte plus les collègues qui ronchonnent tout le temps, enfermés dans leur salle et pressés d'en finir tous les soirs (Ah… vivement vendredi… et vivement les vacances… et vivement la retraite).
Quant au niveau des élèves, on peut pleurnicher pendant des années, on n'aura pas fait avancer le Schmilblick (vous me corrigerez pour l'orthographe).
En ce qui me concerne, je vois en effet une baisse du niveau moyen, mais je ne crois pas qu'on puisse faire CONTRE les élèves. Moi je les vois souvent arriver le sourire aux lèvres… et ça compte. Mais en effet, je ne passe pas des heures à bouffer de la grammaire… il y a de l'oral, de la vidéo, du débat… de la lecture (le truc où on prend un livre et où les enfants vous écoutent raconter une histoire).
Bref, je préférerais avoir des élèves qui lisent sans difficulté un texte de Rousseau (quelle catastrophe mardi dernier avec mes 3e !), mais en passant du temps, en éclairant le vocabulaire, on y arrive. Pas avec tous, mais si ceux-là, qui sont largués (on en a quelques-uns au collège…), ne se sont pas ennuyés et ont pu participer au débat (ici "Education et Obéissance"), alors tout n'est pas perdu.
Et on peut certainement être un citoyen responsable et intelligent sans avoir fait de brillantes études. À l'inverse, on voit beaucoup de gens qui ont fait de brillantes études être de parfaits salauds… la voilà ma note d'optimisme (ça c'est de la phrase à faire réagir !)

Bonne semaine à tous et vivement vendredi prochain (j'déconne…).
 
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Réactions: michio et Lalis
Et on peut certainement être un citoyen responsable et intelligent sans avoir fait de brillantes études. À l'inverse, on voit beaucoup de gens qui ont fait de brillantes études être de parfaits salauds…
Comme le reste, :up:

Vivement les vacances vendredi prochain quand même ;)
 
le temps de tester, critiquer, proposer :
La vidéoprojection en classe (site du CRDP de Besançon)
;)

J'ai été voir.
Faut il en rire ou en pleurer ?
Le CRDP a l'air de découvrir la videoprojection en classe en 2010 ! Mais pour quoi payent on ces "profs" au juste !? Perso j'ai acheté mon propre videoprojecteur voici 10 ans, avant d'en voir arriver , de ci de là, en classe...

L'intérêt en sciences est évident, au moins autant que le désintérêt de mes collègues de disciplines comme l'histoire-géo...

Sur le site de ce CRDP, un mantra pédagogo: " Un certain nombre d’erreurs peuvent guetter l’enseignant découvrant les possibilités des diaporamas et du vidéo projecteur.
concevoir un diaporama comme un cours magistral qui ne donne lieu à aucune activité de la part de l’élève qui se contente d’en recopier les informations,"
Ben, voyons, comme c'est commode.
Quelle idée de croire qu'une "trace écrite" structurée, claire, élaborée dans un français correct avec une orthographe irréprochable puisse avoir le moindre intérêt face aux "productions" de 'l"élève-acteur-construisant-son-savoir".... Non, l'élève doit avoir un cahier-torchon, miroir de sa vacuité que surtout nous ne saurions remplir.... puisque l'élève est déjà bouffi de sa propre suffisance, gonflé comme une outre par le discours qui caresse dans le sens du poil l'ignorance devenue vertu.
Quel âne peut croire qu'un cour "magistral" (hum) ne demande qu'une activité de recopiage ? Qui veut oublier la compréhension nécessaire, l'effort intense pour faire sien les informations données ou démontrées, qui croit qu'il n'y a aucune activité intellectuelle qui entrecoupe les séances de prises de notes ? Ceux qui, sans doute, se fondant sur le plus petit dénominateur commun, sont capables de sacrifier 80% des effectifs pour favoriser les 2 à 3% de "défavorisés perpétuels" qui de toute façon resteront imperméables à tout déploiement de forces didactiques et à l'angélisme volontariste des didactitiens (à sa mémère).

Je maintiens qu'en sciences, ou l'on interprète des observations que l'on confronte aux faits, un bon keynote démonstratif; comprenant des documents variés et directif, donne de bien meilleurs résultats qu'une succession de "situations problèmes" iniques donnant lieux à de multiples "objectifs-obstacles" ineptes et à des "remédiations" et autres "contours" aboutissant à 4 mots pénibles rapidement notés entre trois fiches photocopiées provenant des 4 ou 5 élèves qui, invariablement, sont les moteurs (mais qui, par la magie du travail collectif, seront tellement plus "signifiants"... (sisi, il faut le croire! Si vous en doutez, méchants hérétiques, relapses, vous resterez comme moi toute votre vie avec une note pédagogique de 40...)

Seul point positif de ce CRDP: ils donnent quelques exemples de soft pour mac, tiens. Malheureusement, les animations proposées sont en flash...