Pour les profs

J'ai été voir.
Faut il en rire ou en pleurer ?

…

concevoir un diaporama comme un cours magistral

…

Quel âne peut croire qu'un cour "magistral"

…

Le mot est lâché !

En fait, l'objectif avoué de ce "machin", c'est précisément celui que nous ressasse sans cesses notre bien aimé président : 2 fonctionnaires sur 3 pas remplacés lors de leur départ en retraite, d'où l'obligation de commencer à mettre en place les dispositifs permettant la dispense de cours magistraux dès la maternelle, car comment imaginer qu'avec 1 enseignant pour 120 élèves (donc, 3 classes de 40 regroupées en une seule), il puisse être dispensé d'enseignement par d'autres biais que celui de cours magistraux ? :siffle:

Bien entendu, quand tout ça sera bien en place, la suite du programme sera "1 départ en retraite sur 1 pas remplacé", et au fur et à mesure de ces départs, mise en place des magnétophones de remplacements des profs dans les classes, magnétophone dont les bandes seront mises en places par un agent non qualifié par établissement, qui n'aura qu'à suivre le programme que lui fournira le ministère avec les bandes du jour ! A terme, il n'y aura plus qu'une seule classe par niveau par établissement. Merci président ! :mouais:

Politique fiction ? Vous croyez ? :confused:

:rateau:

EDIT : Ah, j'oubliais : bien entendu chaque classe se verra attribuer deux ou trois "conseillers d'éducation" de forte carrure et dotés de karschers moyens de faire respecter la discipline :modo:
 
Le mot est lâché !

En fait, l'objectif avoué de ce "machin", c'est précisément celui que nous ressasse sans cesses notre bien aimé président : 2 fonctionnaires sur 3 pas remplacés lors de leur départ en retraite, d'où l'obligation de commencer à mettre en place les dispositifs permettant la dispense de cours magistraux dès la maternelle, car comment imaginer qu'avec 1 enseignant pour 120 élèves (donc, 3 classes de 40 regroupées en une seule), il puisse être dispensé d'enseignement par d'autres biais que celui de cours magistraux ? :siffle:

Bien entendu, quand tout ça sera bien en place, la suite du programme sera "1 départ en retraite sur 1 pas remplacé", et au fur et à mesure de ces départs, mise en place des magnétophones de remplacements des profs dans les classes, magnétophone dont les bandes seront mises en places par un agent non qualifié par établissement, qui n'aura qu'à suivre le programme que lui fournira le ministère avec les bandes du jour ! A terme, il n'y aura plus qu'une seule classe par niveau par établissement. Merci président ! :mouais:

Politique fiction ? Vous croyez ? :confused:

:rateau:

EDIT : Ah, j'oubliais : bien entendu chaque classe se verra attribuer deux ou trois "conseillers d'éducation" de forte carrure et dotés de karschers moyens de faire respecter la discipline :modo:


En Fac. les cours sont déjà filmés... Les étudiants peuvent donc rester au chaud à la maison.
Pour faire des économies, on ne recule devant aucun sacrifice :D ...humain :( !
 
Aux temps lointains où j'étais encore invité "à l'insu de mon plein gré" dans d'indispensables stages "d'échanges de pratiques" (l'échange, dans l'éducation nationale, se bornant à avoir des "formateurs de formateurs" vous expliquant, en toute cohérence, par une démarche frontale qu'il ne faut surtout pas avoir de démarche frontale, et que l'échange consiste à enseigner d'une seule façon, oui Lalis, une seule, celle de la construction des savoirs par l'élève au centre etc...); bref, en ces temps héroïques (vais-je réussir à faire une ohrase digne de Roland Barthes par sa longueur et ses digressions incessantes ?) j'amais à lancer dans ces réunions ronronnantes des grenades co,ceptuelles soigneusement dégoupillées afin de nourrir le fumeux des débats et susciter autre chose qu'un ennui chronovigilant (néologisme signifiant que l'activité principale de ces rendez-vous, outre kes pauses café, consiste à regarder sa montre).

Une de mes grenades favorite est la proposition (sérieuse) d'installer à demeure une webcam dans les classes (j'étais réellement candidat, mon IPR ayant peu apprécié cette proposition, je l'ai rangée soigneusement dans l'attente de la déglaciation des consciences); solution qui aurait permis:
- à nos IPR adoré, un brusque contact à travers le mur de la réalité des classes, loin des cours préparés pour leur usage exclusif.
- Aux parents d'élèves persuadés que leurs rejetons sont des anges et les autres, des démons (l'enfer, c'est les autres, comme disait l'autre, justement), de constater de visu le comportement de leur séraphique marmaille
- à l'administration de voir à quel point nous perdons du temps dans des digressions policières et enquêtes d'une subtilité à côté desquelles les énigmes de Sherlock Holmes sont de plaisants divertissements pour idiots goitreux microcéphales et les méthodes des "experts" d'un amateurisme confondant (ex: qui c'est qui a lançé la gomme ? Il est a qui ce crayon ? Qui a lançé cette boulette ? - C'est à qui le portable sui sonne ? C'est à qui ce string ? ce couteau pour les ZEP - Qui c'est qui a pété ?)
- de conserver via un enregistrement idoine les traces de os exploits enseignants pour les générations futures et les anthropologues qui, sans nul doute, trouveront fort à dire de nos pratiques dans quelques temps.

Cette proposition mettait pas mal d'ambiance, mais pas autant que celle proposant des méthodes d'enseignement directives et la critique de ceux qui croient que le "frontal" est un et indivisible, inefficace et d'essence diabolique... Je n'ai jamais connu, même en math sup & spé, d'enseignement purement frontal. Car enseigner nécéssite un aller-retour entre le prof et l'auditoire. Malheureusement, si cela peut se faire en primaire et secondaire, c'est quasiment absent dans les universités françaises (au contraires de quelques autres où j'officiais quelque temps, et où les cours étaient l'occasion de réels échanges avec les étudiants)
Ìl est certain que les cours du genre "j'entre dans la salle, je lis mes documents, je repart" ont fait (et font) un tort considérable à l'enseignement directif. Presque autant que l'attitude "youkaïdi youkaïda, que pense tu de l'ADN ? grille une saucisse, discutes en avec ton voisin, et marque tes pensées en rose sur ton cahier".:love:

Un exemple: dans certaines classes (enseignement supérieur), nous avions le cours (qui n'était qu'une base à partir de laquelle nous construisions - tiens, c'est christique comme expression, ça, faudra que le la ressorte en stage à la C...) bien avant "le cours" avec le prof, et pendant l'heure "de cours", nous demandions des éclaircissements, des compléments, des suppléments, mais nous avions déjà notre "trace écrite" minimale. Je n'ai pas retrouvé cette façon de faire dans le supérieur français , et je le regrette...

et hop!:D
 
Vous avez vu la présentation de notre nouveau statut de fonctionnaire mutable à la vas-y-comme-je-te-pousse.
- Présentation : maintenant les enseignants ne pourront plus refuser trois postes pour lesquels ils sont qualifiés (ou quelque chose de ce type) sous peine de se voir mis à pied sans salaire -> viré sans allocation chômage

- Traductions chez le non-fonctionnaire : comment ça ? ces salauds se permettaientt de refuser des postes ? Il est temps qu'on y mette bon ordre.

- Réalité : vous avez déjà refusé une mutation, vous ???

- Utilisation réelle de la mesure : on peut nous muter n'importe où, dans n'importe quel boulot qu'on peut faire (genre l'unique proposition que j'avais eu dans le temps de l'ANPE : saisir des numéros de cartes bleues de 8h00 à 12h00 et de 20h00 à minuit pour le smic sous prétexte que j'avais donné des cours d'anglais -> ben oui ! Je parlais anglais, donc, et j'avais les compétences, CQFD)

- Exemple applicable (fantasme ou réalité ?)
- Monsieur Le Docteur, votre poste de prof de philo a sauté cette année, donc on vous a trouvé un emploi de bureau sympa où vous aurez a gérer des gens comme vous en essayant de faire faire des économies à l'administration. Rassurez-vous, c'est seulement à 60 bornes.
- L'intéressé : si je refuse le premier poste on me colle le même à la frontière belge ???
- Ou plus loin, monsieur, et rappelez-vous que vous n'avez pas le droit de refuser plus de trois fois : vous êtes prêt à utiliser un Joker ? On a aussi un poste d'assistant d'éducation. C'est encore dans vos compétences, mais c'est moins bien payé.
- La corde à la main : je peux espérer réintégrer un poste qui soit réellement dans mes compétences un jour ?
- Dans le même secteur que celui que vous acceptez, bien sûr, mais pour prof, ça ne va pas être possible, car, voyez-vous, au bout d'un an vous perdez votre CAPES...
-....
- Allo, monsieur, alors, vous le prenez, ce poste, il faut vous décider tout de suite !!!
 
- Traductions chez le non-fonctionnaire : comment ça ? ces salauds se permettaientt de refuser des postes ? Il est temps qu'on y mette bon ordre.

- Réalité : vous avez déjà refusé une mutation, vous ???

Dans le privé ? Moi, oui, et c'était la première proposition qu'on me faisait*, résultat : un licenciement pour faute grave** … Eh oui, dans le privé, on est viré dès la première mutation refusée.

Cela dit, ça ne signifie nullement que j'approuve ce qu'on vous impose, mais penser que vous êtes plus mal traités que les salariés du privé, c'est quand même une erreur !


(*) En fait, celle que j'avais refusé était la quatrième proposition qu'on me faisait … en trois ans, mais j'avais accepté les trois premières, embauché à 5 mn de chez moi (Bagneux -> Chatillon s/s Bagneux), la première m'avait envoyé bosser à 1h30 de trajet, dans le 15ème (ça aurait été plus vite par les transports en communs, mais ayant besoin de ma voiture pour le travail, j'étais obligé de me taper les embouteillages). La seconde, (9 mois après), c'était à 600 Km de là, à Angoulême, puis, encore 10 mois plus tard Limoges, et encore, 7 mois après, Paris 13ème, c'est cette dernière que j'ai refusé, et qui m'a valu ce licenciement. C'est à Limoges que mon fils aîné a pu faire sa première année scolaire complète dans la même école … après mon licenciement.

(**) La faute grave résidait bien dans le fait de refuser la mutation, hein, c'était dans le statut, on n'avait pas le droit de refuser une mutation.
 
Cela dit, ça ne signifie nullement que j'approuve ce qu'on vous impose, mais penser que vous êtes plus mal traités que les salariés du privé, c'est quand même une erreur !
Tout à fait !
A priori, le livre de Françoise Aubenas qui sort ces jours-ci l'illustre aussi pas mal.

Toutefois, je ne pense pas que nous soyons les premiers visés : à ce jour, il y a toujours les corps auxquels nous appartenons, ce texte permettra surtout de muter ceux qui ont des corps plus "polyvalents" comme ... tous les corps administratifs qu'on retrouve dans toutes les administrations !
Donc imaginer qu'on va déplacer un prof de philo pour devenir AVsco, faut pas déconner non plus !

Enfin, un truc que certains considèrent ne servir à rien (un peu comme le droit de vote) est là pour veiller à ce que les règles existantes soient bien respectées ; ça s'appelle le paritarisme (les commissions paritaires), certes battu en brèche et bafoué depuis 2 ou 3 ans, mais toujours en place, avec des élus du personnel dont c'est le boulot de le faire tourner.
J'avoue ne pas savoir comment ça marche exactement dans le secondaire, mais ça tourne encore pas mal dans le primaire.
Et justement, dans le primaire, les nominations et mutations (départementales pour nous) sont étudiées et validées là dedans...

Dans le même genre d'idée, dans les bahuts, vous avez les commissions de discipline, d'hygiène et sécurité, ... que pas mal de patrons de bahuts ne font pas tourner règlementairement (pas de convocations, pas de tenue, ...) et qui sont autant de lieux pour faire remonter des infos / revendications (les profs et parents d'élèves du bahut de mon fils ont boycotté le CA de lundi soir pour non respect de ces règles par exemple, obligeant la tenue d'un nouveau en respectant toutes les obligations)
Pour info toujours, à compter de l'année prochaine, les CHSD deviendront des CHSCT... à vous de choisir avec soin ceux qui vont y siéger, donc !

Par conséquent, ce texte (en lui-même pas si nouveau) doit pousser les collègues à se saisir (enfin) de ces instances paritaires !
 
Plus rien ne remonte nulle part, et si un prof a le moindre problème, c'est lui le problème, selon un refrain bien connu.
Exemple : je vois des gens se battre en ce moment pour obtenir des moyens, mais ce qui leur permet de le faire, c'est qu'ils sont tous dans le même bateau (les lycées de ZEP).
Dans le même temps on précarise les enseignants au cas par cas à coup de postes multi-établissement par exemple, où ils jonglent sans aucun arbitre pour les aider entre plusieurs administrations, certaines matières sont mieux traitées que d'autres, etc.
Résultat : un paquet de personnes dans des conditions de travail exécrables mais personne pour les défendre. Divisez...

Pascal : je trouve ça un peu fort le coup de la faute grave pour refus de changement de poste. Même si c'est courant, je ne suis pas sûr que ce soit très légal.
Ce qui est clair c'est que dans le privé ou dans le public (maintenant) on ose tout et personne n'est là pour les arrêter.
Je crois que le refus de ces manières de faire doit être unitaire privé-public et non chacun dans son coin. Je crois qu'il y a tout de même une prise de conscience à faire du point de vue des salariés du privé, qui ont une vision complètement faussée des "fonctionnaires".
Ce fameux statut si enviable se paie en général par pas mal de sacrifices qu'on tend à minimiser (le système des mutations qui théoriquement ne joue pas dans le privé, même si pas mal de boîtes tendent à vouloir que leurs employés soient "mobiles").

Ras-le-bol d'ailleurs de cette mobilité à la mode. Avec un salaire au ras des paquerettes, comment on peut exiger la mobilité de ceux qu'on emploie.
En gros c'est le pire du privé et le pire du public partout.

D'ailleurs ceux qui sont particulièrement servis, ce sont les contractuels chez nous : quand vous bossez pour quelqu'un qui n'hésite pas à vous dire quand il a fait une erreur sur votre salaire en enlevant un zéro "vous avez de la chance, on a encore le temps de vous le faire virer pour le mois prochain", il vaut mieux être fonctionnaire.
Autre cas de figure sympa : en recherche d'emploi après un contrat (sans parler des vacations systématiquement utilisées en reprise de contrat : légal?)
 
Résultat : un non paquet de personnes dans des conditions de travail exécrables mais personne pour les défendre. Divisez...
C'est bien pour ça que je parlais des CHSCT à compter de l'année prochaine : les IA ou les recteurs n'en parlent pas pour le moment, ça risque de durer plus longtemps ces commissions là si on met dedans aussi les conditions de travail (le CT à la fin), et qu'on ne s'arrête plus à l'hygiène et la sécurité (où c'est parfois déjà bien la fête !)
 
Pascal : je trouve ça un peu fort le coup de la faute grave pour refus de changement de poste. Même si c'est courant, je ne suis pas sûr que ce soit très légal.

Oh, rassure toi, ça l'est, c'est même inscrit dans la convention collective, et dans chaque cas de contestation de ce motif dont j'ai eu connaissance, les prud'hommes ont toujours admis la légalité de la mesure !
 
Salut Pascal,

en fait je ne sais pas si tu as suivi la discusion du forum Switch en entier, mais surtout la discussion qui accompagnait le sondage concernant la création d'un sous forum éducation. La polémique a fait rage sur l'utilité d'un tel sous forum. Il a été décidé de "squatter" le sous forum Solutions professionnelles de la partie Logiciels du forum Conseils (ouf...). Donc nous voilà. Même si tu as en grande partie raison sur le fait que c'est la partie logiciels utiles pour l'enseignement qui sera le sujet de ce fil, je pense que la discussion sera amenée assez souvent à être élargie à d'autres sujets concernant les acteurs de l'éducation (mes termes sont très généraux suite aux discussions précédemment citées :) ). Nous essaierons que cela ne devienne pas une salle des profs virtuelle, sinon nous n'y verrons jamais Chandler :D

Nicolas

Bonsoir Lamar,
je viens de tomber sur ton message tout en cherchant des infos sur un autre sujet; je serais intéressée de participer à ce forum mais pour une raison que j'ignore, je ne trouve pas le chemin que tu indiques; pourrais-tu m'aider?
merci
chamilou
 
Bonsoir Lamar,
je viens de tomber sur ton message tout en cherchant des infos sur un autre sujet; je serais intéressée de participer à ce forum mais pour une raison que j'ignore, je ne trouve pas le chemin que tu indiques; pourrais-tu m'aider?
merci
chamilou

Salut chamilou,

comme ton message est sur le bon fil de discussion, j'émets deux hypothèses :
tu as posté au bon endroit sans t'en rendre compte (improbable, mais possible ;)).
tu as bénéficié de l'aide d'un modo qui a déplacé ton message et l'a mis au bon endroit (mais d'habitude Pascal, quand il ramène des brebis égarées dans le troupeau, laisse un petit message).

En tout cas, c'est ici. Bienvenue. Si tu veux tu peux te présenter, pour que l'on sache à quel niveau et à quel endroit tu enseignes et ce que tu penses de l'enseignement de l'orthographe par les formateurs iufm (de façon à participer à deux débats en même temps) :D.
 
Mon côté emm... est boosté par ce que je vois avec l'iPad.
Je pense que de temps en temps ça vaut le coup de rappeler à notre employeur qu'un prof c'est pas nécessairement un gugusse avec une craie.

D'autant plus que maintenant on exige de notre part d'avoir un ordinateur (ex : le zéro papier à l'œuvre dans la plupart des bahuts). Ca avec des profs disons... ancienne école (ou nouvelle tendance MSN) : de gros problèmes avec l'informatique parfois. Exemple : j'ai envoyé en fin d'année des compte-rendus de résultats au bac à deux-trois collègues. L'une d'elle m'a pourri ma boîte académique : le lendemain j'étais inondé de spams à la con, ce qui me fait conclure que, sauf coïncidence sa machine est vérolée et que son carnet d'adresse est piraté.

Imaginons l'usage de l'iPad par exemple pour envoyer l'appel en temps réel (déjà, tout simplement, et sans avoir à passer par l'installation de solutions propriétaires onéreuses et pédicodées)...
Moins d'ordinateurs à entretenir (avec les bases de données antivirus qui remontent aux calendes grecques - c'est bien la seule façon de rencontrer du grec dans nos lycées, d'ailleurs, en ce moment) ...

L'intérêt est double. D'une, si l'éducation utilise l'iPad, elle va pousser au développement d'applis dédiées intelligentes, surtout si on commence par utiliser les fonctions de base de la machine, qui permettent déjà, en bricolant un peu pas mal de choses. De deux, fini les profs bricolant laborieusement leurs ordinateurs perso, même si reste le problème de la sauvegarde des données et emmerdant les autres avec leurs erreurs ou leur usage bling bling / LOL PTDR de l'informatique.

J'en viens au principal : demander à avoir cet outil pour tous les collègues, dans la mesure où ça commence à bien faire de payer pour le boulot et que ça permettrait de travailler de manière plus fiable avec des machines non vérolables (pour l'instant, mais à mon avis ça va durer quelques temps encore)... Vu le prix...
Ca changerait un peu de la clé USB sponsorisé MGEN uniquement pour les néotitulaires...

Et ça rappellerait qu'on en a un peu marre de bosser gratos ou de payer pour notre boulot. A mon avis c'est d'un intérêt pédagogique pour ceux qui nous "gèrent".

Après on pourra repenser à demander les 35 heures et des explications sur le nombre de semaines de vacances effectives que l'on a, statutairement.

Parce que dans mon cas :
- J'ai un ordinateur quasi uniquement utilisé pour le boulot, j'en suis d'ailleurs à mon deuxième Mac parce que le circuit électrique (pourri, forcément) de mon bahut à explosé mon PowerBook et a été à deux doigts de faire subir le même sort à mon MacBook. Ajoutez à cela des applis achetées pour le boulot, des DVD achetés "pour leur intérêt pédagogique", mais que je ne peux pas utiliser en classe, des bouquins achetés pour la même raison. Et encore : un compte MobileMe qui me sert à la fois pour synchroniser mon iPhone et mon Mac (par exemple les agendas avec lesquels je fais mon cahier de texte) et à faire un site privé pour mes élèves, etc.
- Je passe en moyenne la moitié de mes vacances, y compris parfois les vacances d'été (non payées) à corriger des copies ou à préparer des cours, et encore, ça se calme, avant c'était l'intégralité.

Un peu marre d'être pris pour une buse (cf. le lien vidéo un peu plus haut) et de me faire arnaquer par un discours de type : vous coûtez trop cher, quand en ce moment ce sont les particuliers qui subventionnent le secteur privé.
NB : pour ce qui est des gens qui veulent que leurs gosses soient fonctionnaires, c'est en effet un peu étrange, il faut bien l'avouer, ce genre de logique, si on le met en syllogisme.
- Les fonctionnaires sont tous des feignants et je les hais.
- Je veux que mes gosses soient fonctionnaires
- Je veux donc que mes gosses soient des feignants et je veux les haïr

Un peu comme ce sondage étrange :
- Voulez-vous travailler le dimanche : non à 70%
- Voulez-vous que les magasins soient ouverts le dimance : oui à 70%


Ca en fait une partie qui ne sont pas clairs avec eux mêmes.
Autre solution : le rapport privé/public est un rapport rongé par l'envie et non par un sentiment d'inéquité. Personnellement je veux bien admettre d'être moins bien payé que dans le privé, d'être sujet à mutation et d'avoir des vacances imposées, de ne profiter d'aucun progrès social, de bosser ce que je bosse et d'avoir à tenir nerveusement certaines situations intenables, de risquer des procès par des parents allumés, etc. A la rigueur : MAIS QU'AU MOINS CA SE SACHE. Parce que s'entendre dire qu'on est "privilégiés" ou "nantis" parfois, ça commence à m'user la patience.

Le problème central reste que par exemple pour le privé les avancées sociales ont été de pair avec l'augmentation de l'emploi précaire (cette ... d'Interim et tête de liste), que l'on met la pression jusqu'au bas de l'échelle, qu'on force à la mobilité, à la malléabilité, voire aux malversations (je me rappelle de quelqu'un qui devait balader des types employés en CDI par une boîte alors qu'il n'était qu'intérimaire, et tout ça contraint par son patron).

Nous subissons aussi notre part de précarisation et de conditions inacceptables, sans parler des obligations de truander (ex : tous ces PACS fantômes qu'on a vu fleurir au sortir de l'IUFM) ou alors de passer pour un gland. Nous avons un employeur qui n'hésite pas à récupérer sur notre salaire des sommes incompréhensibles ou à nous laisser un mois sans salaire, qui se permet d'essayer systématiquement de s'asseoir sur les droits les plus élémentaires des contractuels, etc.) J'ai déjà vu ce que ça donne de confronter la logique des ASSEDIC avec celles du Rectorat : en face, ils hallucinent ...

Bref ! Il faut que TOUT LE MONDE se bouge, et cesse de se laisser imposer des candidats politiques par les médias, accessoirement... Parce que le choix entre deux populismes ça commence à bien faire ...
C'est pas possible, ils sont tous trop occupés avec VDM et avec l'achat de leur dernière télé grand format ???
 
Salut Lamar et tous les autres collègues,

Merci pour ta réponse; je suis rassurée d'avoir trouvé par hasard et par moi-même le bon fil de discussion;

En ce qui me concerne, j'en suis à mon deuxième métier après 30 ans de carrière.
Je suis formatrice pour jeunes adultes en contrat professionnel de reconversion;
je leur enseigne l'anglais professionnel. Vaste programme quand on ne dispose que de quelques heures pour les initier à un métier et à un environnement inconnu d'eux. Mais aussi quel challenge!

Possédant un iMac récent et un MBP, je suis très tentée de rendre mes cours vivants car mes stagiaires préfèrent les stages sur le terrain que les cours. Et je peux les comprendre.
Je prépare donc mes cours sur mon iMac et je les emporte sur mon MBP.
Pour l'instant, j'utilise "ProVoc" de Simon Bovet pour les révisions de vocabulaire; c'est un super mon petit programme paramétrable et facile à utiliser.
Pour raison de PC dans mon milieu professionnel, j'ai acquis MS Office pour mes travaux texte et présentation; je viens seulement d'apprendre il y a quelques semaines par un vendeur Apple à la Fnac que iWork était compatible Office; je vais donc certainement acheter le prochain iWork.
Sur Office, je viens de trouver, dans les modèles ppt, une présentation pour réviser de façon ludique et variée; je suis en train de l'expérimenter.
A ce jour, je suis à la recherche d'un soft éditable pour créer des tests de QCM. Je vais peut-être trouver mon bonheur dans ces pages.

Merci pour ton accueil, LAMAR et à bientôt à toutes et à tous.
 
Effectivement, ProVoc est sympa.
Pour ceux que ça intéresse iVocabulary serait plus ou moins son équivalent sur iPhone.
Pour bosser à temps perdu...

D'ailleurs cuk.ch en parle ...

Bon, il est payant (≈4 euros), ce qui m'empêche de le conseiller aux élèves.. zut!

Pour les QCM, HotPotatoes ? (jamais utilisé, mais classique, un peu trop peut-être, je crois qu'il y a plus moderne)
Et tiens ! Pour l'anglais

Encore des applications pour les langues :
- Vocabulaire JLearnIt
- Reconnaissance des termes à l'oral : Speak'n Spell (en plus l'éditeur s'appelle Paul Young!)

Bon, désolé, je n'ai pas retrouvé d'appli récente pour créer des QCM ...
 
Merci Le Docteur pour tes tips; j'ai de quoi explorer pendant le week end.
Finalement j'ai fait mon QCM sur Word en employant des cercles en relief trouvés dans la bibliothèque des puces.
A+
 
Sinon, c'est peut-être idiot ce que je dis, mais dans le même genre on peut imaginer aussi des pages Web avec tableaux + formulaire case à cocher.
Avec un truc genre Kompozer, par exemple (la version beta marche mieux, à mon avis, la version stable est trop buguée, même si ça ressemble à un contresens)...
 
Merci pour tes commentaires, Le Docteur;
je voudrais bien te citer 2 softs que j'ai trouvés sur le net mais j'avoue mon incompétence à insérer un lien en raccourci comme tu as fait avec KompoZer;
j'ai cliqué sur l'îcone "Insérer un lien" mais après je ne sais comment le raccourcir dans mon message.Ton mode d'emploi m'intéresse!
A+
 
Il suffit de selectionner le mot que tu veux lier et de cliquer sur lien. Ensuite tu colles l'adresse du site dans la fenêtre qui s'ouvre. Version "à la main" : le terme lié est placé entre deux balises entre crochets. Le lien est placé dans la première balise avan le crochet et précédé d'un =
 
D'autant plus que maintenant on exige de notre part d'avoir un ordinateur (ex : le zéro papier à l'œuvre dans la plupart des bahuts).

Hélas, trois fois hélas, non! On "exige" que nous utilisions les ordinateurs si gentiment installés dans nos salles alors que nous n'avions jamais demandé ces horreurs qui prennent une place monstre et réclament bien trop de temps pour être prêts à être utilisés (sans parler des softs dessus....). C'est pour cela que je préfère me payer ma solution pour ne pas avoir à subir le choix des autres.

Moins d'ordinateurs à entretenir
Grand méchant! Tu veux la mort des "zéquipes mobiles", tous ces ex-profs néo informaticiens qui passent de bahauts en bahuts pour "entretenir" les systèmes et autres ENT inbittables (où les bits sont mal employés, donc :D) et surtout veulent se tenir le plus loin possible de ces formes de vies hostiles, les zapprenants...

Demander à avoir cet outil pour tous les collègues, dans la mesure où ça commence à bien faire de payer pour le boulot et que ça permettrait de travailler de manière plus fiable avec des machines non vérolables. Ca changerait un peu de la clé USB sponsorisé MGEN uniquement pour les néotitulaires...

Comme disait Coluche, Dites nous de quoi vous avez besoin, on dira comment vous en passer. Car "qui" choisit les équipements informatiques dans l'éducation nationale ? Personne, et surtout pas ceux qui vont s'en servir (enfin, qui voudraient). Exemples:
- Pour les écoles primaires, c'est la commune, c'est le maire. Dans un petit village, le maire peut vous écouter, mais il n'a pas d'argent. Dans une grande ville, vous subirez les choix faits par une commission had-hoc composée de non enseignants qui n'ont qu'un très vague idée des besoins éventuels du terrain.
- Pour les collèges, c'est le département. Vous subirez périodiquement des "dotations": x ordinateurs (PC windows les moins chers possibles, définis par rapport à un cahier des changes rédigé par des esprits supérieurs, invisibles, impalpables, loin des contingences matérielles. Un exemple de leur supériorité intellectuelle: ces "dotations" sont fournies sans logiciels spécifiques, sans matériel spécifiques, sans interfaces spécifiques, sans considérations de poids, d'encombrement ou d'ergonomie, sans rapport avec les usages. Alors que nous aurions besoins de solutions souples, rapides à mettre en oeuvre, mobiles, riches de logiciels intuitifs; nous obtenons des machines lourdes, regroupées en salles dédiées, à réserver 15 jours à l'avance, par séquences d'une heure...
un exemple récent: j'ai reçu il y a deux ans une "dotation" de 11 (pourquoi 11 ? nous avons des classes de 30 élèves...) ordinateurs (20 Kg chaque) à installer dans une salle comportant.... 1 accés web et une (oui, on ne rit pas) prise de courant...
- Pour les lycées, c'est la région qui décide à votre place.

Bilan: quand les profs sont ils consultés par rapport à leurs attentes et leurs besoins ? Jamais. C'est pour cela que, même si c'est "anormal", même si cela me coûte, je préfère payer mes solutions avec lesquelles je m'éclate que de devoir subir celles de l'administration, avec lesquelles moi et mes élèves nous faisons royalement ch...er

Mais tu as tout a fait raison: nous devrions exiger, et pas accepter n'importe quoi. J'avais proposé un temps de renvoyer les ordis inutiles au conseil général. J'ai failli me retrouvé nanti de goudrons et de plumes dans la salle des profs...

Et ça rappellerait qu'on en a un peu marre de bosser gratos ou de payer pour notre boulot. A mon avis c'est d'un intérêt pédagogique pour ceux qui nous "gèrent".

Certes. Mais j'entends d'ici les voix puissantes des collègues qui hurleraient au gaspillage parce que windows ne serait pas là, que cela ne serait pas "compatible" avec leur 3.1 chéri, ou plus simplement qu'ils n'utilisent pas ces engins et qu'un "vrai" prof, avec des poils et tout, c'est (justement) un gus avec une craie, point (hélas, ces conceptions ne sont pas minoritaires, même chez les nouveaux profs... Dans certaines disciplines, c'est même une écrasante majorité)

Un exemple supplémentaire de la clairvoyance de l'administration. Un de mes collègues a eu l'inconséquence, malgré mes avertissements, de vouloir faire le site web de mon collège. honnêtement, il y en avait pour quelques heures - et je compte large- avec iweb.
Il a du:
- obtenir des "stages formation" de plusieurs heures (pendant lesquels il n'a pas enseignés) ainsi que le paiement d'heures supplémentaires en nombre car il était dans l'obligation d'utiliser le "logiciel made in éducation nationale" pour faire et surtout "gérer" le site.
- avoir la joie de découvrir ce soft tout en ligne de commande et code HTML (je rappelle qu'il est prof de bio, n'a jamais voulu apprendre le php, le html - juste faire le site du collège)
- mettre 6 mois à construire et développer ce site
- attendre 3 mois de plus que l'administration le valide
- découvrir que comme l'administration veut valider chaque ajout, il ne peut, en fait, "gérer" ce site qui se révèle inutile, car il est impossible de rajouter, au jour le jour, des infos comme les profs absents, les déplacements de cours, les sorties, les dates de conseils... bref tout ce qui aurait un intérêt pour le visiteur éventuel.

Il a donc fini, de guerre lasse, par simplement ajouter des liens qui pointent sur son propre site, fait, lui, avec...iweb... :love: