Problèmes avec un éditeur

kaviar a dit:
Tu n'es pas coauteur de l'ouvrage ? Tes photos servent d'illustration ? Parce que à la lecture de ton contrat, il y a (comme chez beaucoup d'éditeur !!!), il me semble une petite confusion. Dans ce cas si l'on se base sur le texte, il s'agirait plus d'une licence individuelle que l’on nomme la licence des Droits Gérés... C'est grosso modo le même type de contrat qui existe entre un photographe et une société style Getty et autres....


Ce sont des photographies des auteurs des livres.
 
fedo a dit:
tiens Salamèche, au point que je trouve problèmatique "la propriété de la contribution du photographe reste acquise à l'éditeur".
ce qui signifie que cède plus (+) que l'usage de tes photos, la propriété aussi. alors là, la somme me paraît un peu juste dans ce cas.


est ce légal dans la mesure ou j'ai payé les films et labo?
 
est ce légal dans la mesure ou j'ai payé les films et labo?

oui ce n'est pas le problème (surtout si tu as facturé les frais) mais la question est de savoir si tu désires leur transmettre la copropriété de tes photos pour qu'ils les réutilisent plus facilement et donc à ce moment là sans te demander ton avis...
 
Oui et je trouve mes images comme ceci:

attention si c'est une oeuvre de commande c'est différent. il est normal que le commanditaire récupère la copropriété des photos.

Puis je les attaquer pour non mention de ma signature?

demande leur plutôt que ta signature figure sur une mention sur le site.
 
5.1 - Les oeuvres de commande

Le fait de commander ou de financer une oeuvre ne confère pas au donneur d'ordre de droits de propriété intellectuelle sur cette oeuvre.

En effet, et conformément aux règles générales du droit d'auteur, l'auteur jouit sur son œuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété intellectuelle exclusif et opposable à tous, nonobstant tout contrat de travail ou de prestations de services qu'il aurait pu conclure.

Par conséquent, même dans le cadre d'une œuvre réalisée sur commande d'une entreprise, en l'absence de dispositions contractuelles particulières conformes aux exigences du Code de la propriété intellectuelle en matière de cession de droit d'auteur, les droits sur l'œuvre demeurent la propriété exclusive de l'auteur.


Il est donc impératif d'insérer, pour l'auteur de la commande, dans les contrats de commande, une clause de cession des droits de propriété intellectuelle conforme aux exigences du Code de la propriété intellectuelle.

Et en gros c'est l'objectif de ton contrat.....

Par contre concernant ta rémunération, je ne comprends pas bien le foisonnement de factures ainsi que les autres contrats dont tu parles ? Tout cela a à voir avec une unique commande ?
 
Le fait de commander ou de financer une oeuvre ne confère pas au donneur d'ordre de droits de propriété intellectuelle sur cette oeuvre.

c'est un peu plus compliqué que cela, tout dépend du statut de l'oeuvre pour lequel la commande a été passée. ici c'est soit une oeuvre collaboration (comme semble le mentionner le contrat) soit une composite.

il est tout-à-fait logique que l'éditeur cherche à obtenir la copropriété sur les photos concernant les oeuvres de l'auteur de du livre. sinon c'est bien moins gérable pur lui.
toutefois, le problème repose alors sur le chiffrage de cession des droits qui est faiblard car les droits cédés sont plus importants que la simple concession d'un usage.

bref, Salamèche c'est toi qui voit. tu n'es pas obligé d'accepter de céder la copropriété pour tous les ouvrages de l'auteur en édition française. tu peux préfèrer de céder au cas par cas l'usage des photos dans les différentes éditions. mais c'est contraignant pour l'éditeur. Ou alors tu peux céder la copropriété mais tu dois demander un rechiffrage du montant.
 
kaviar a dit:
Et en gros c'est l'objectif de ton contrat.....

Par contre concernant ta rémunération, je ne comprends pas bien le foisonnement de factures ainsi que les autres contrats dont tu parles ? Tout cela a à voir avec une unique commande ?

Non j'ai réalisé une centaine de commandes dont un certeain nombres ont été réutilisées.
 
fedo a dit:
c'est un peu plus compliqué que cela, tout dépend du statut de l'oeuvre pour lequel la commande a été passée. ici c'est soit une oeuvre collaboration (comme semble le mentionner le contrat) soit une composite.

il est tout-à-fait logique que l'éditeur cherche à obtenir la copropriété sur les photos concernant les oeuvres de l'auteur de du livre. sinon c'est bien moins gérable pur lui.
toutefois, le problème repose alors sur le chiffrage de cession des droits qui est faiblard car les droits cédés sont plus importants que la simple concession d'un usage.

bref, Salamèche c'est toi qui voit. tu n'es pas obligé d'accepter de céder la copropriété pour tous les ouvrages de l'auteur en édition française. tu peux préfèrer de céder au cas par cas l'usage des photos dans les différentes éditions. mais c'est contraignant pour l'éditeur. Ou alors tu peux céder la copropriété mais tu dois demander un rechiffrage du montant.

Donc je peux exiger plus, mais si je le fait maintenant il ne me paieront pas.

Actuellement je travaille différement, je propose des photos et je les cède au coup par coup.
 
Concernant ces reportages il me reste des photos que j'ai mis en agence, le fait que l'Editeur puisse utiliser celles qui sont en sa possession me prive de ventes. CElà peut-il être un argument en cas d'action juridique?
 
salamèche a dit:
Donc je peux exiger plus, mais si je le fait maintenant il ne me paieront pas.
Il est toujours préférable de négocier les prix avant exécution d'un travail. De toute façon, ce genre de client joue sur leur nom et sur ce qu'ils représentent pour imposer les tarifs les plus bas possibles, sachant que si tu refuses, il y en à plein derrière toi prêts à accepter des conditions encore plus mauvaises....

salamèche a dit:
Actuellement je travaille différement, je propose des photos et je les cède au coup par coup.
C'est une bonne voie à suivre, trouver une autre façon de travailler avec ce genre de personnes... Sinon une autre solution. En tout cas elle fonctionne en Belgique. Tu es incrit dans une société des auteurs, style SABAM ? Dans ce cas tu peux leur donner procuration pour qu'ils négocient à ta place les contrats. En règle générale leur service juridique est très compétent et fais réfléchir tes clients avant de faire n'importe quoi...

salamèche a dit:
Concernant ces reportages il me reste des photos que j'ai mis en agence, le fait que l'Editeur puisse utiliser celles qui sont en sa possession me prive de ventes. CElà peut-il être un argument en cas d'action juridique?
Non, la seul chose que tu puisses éssayé de faire, est de trouver des failles permettant la rupture de ces contrats, mais à priori rien ne semble dans ceux ci te le permettre...
La loi est ainsi faite, que tout ce qui n'est pas interdit est autorisé....
 
Concernant ces reportages il me reste des photos que j'ai mis en agence, le fait que l'Editeur puisse utiliser celles qui sont en sa possession me prive de ventes. CElà peut-il être un argument en cas d'action juridique?
oui cela peut constituer un préjudice financier, un manque à gagner s'il y a exclusivité. mais attention il faut définir ce qu'il y a derrière le terme "possession", soit il possède un usage, soit un il possède la copropriété pour les oeuvres de l'auteur en édition française. ça revient un peu au même ce qui change c'est la redevance. s'il est propriétaire, il a acheté ce titre forfaitairement et il ne te doit plus rien sur les ventes de l'ouvrage. s'il achète l'usage il paye forfaitairement sur la première édition, puis ensuite tu peux exiger une redevance proportionnelle aux ventes des éditions suivantes et/ou ouvrages connexes du même auteur.

d'autre part, il n'y a pas de cession exclusive sur les photos dans le contrat. ce qui signifie que s'ils retiennent les négatifs, il t'empêche d'exploiter tes photos ailleurs ce qui t'est permis puisqu'il n'y a aucune exclusivité même temporaire.
il y a donc un manque un gagner s'ils retiennent les négatifs outre mesure.
 
fedo a dit:
oui cela peut constituer un préjudice financier, un manque à gagner s'il y a exclusivité. mais attention il faut définir ce qu'il y a derrière le terme "possession", soit il possède un usage, soit un il possède la copropriété pour les oeuvres de l'auteur en édition française. ça revient un peu au même ce qui change c'est la redevance. s'il est propriétaire, il a acheté ce titre forfaitairement et il ne te doit plus rien sur les ventes de l'ouvrage. s'il achète l'usage il paye forfaitairement sur la première édition, puis ensuite tu peux exiger une redevance proportionnelle aux ventes des éditions suivantes et/ou ouvrages connexes du même auteur.

d'autre part, il n'y a pas de cession exclusive sur les photos dans le contrat. ce qui signifie que s'ils retiennent les négatifs, il t'empêche d'exploiter tes photos ailleurs ce qui t'est permis puisqu'il n'y a aucune exclusivité même temporaire.
il y a donc un manque un gagner s'ils retiennent les négatifs outre mesure.

Je m'excuse par avance de ne pas être du tout d'accord....

Sur ce sujet la loi est très claire :
Le commanditaire n’est pas titulaire des droits d’auteur (CPI, art. L. 111-1) : en l’absence de dispositions spécifiques, la réalisation d’une création dans un tel cadre transfère seulement au commanditaire la propriété matérielle de celle-ci (des clichés photographiques par exemple), mais non un droit d’exploitation.
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Le contrat de salamèche correspond aux droit d'exploitation (droit de représentation et de reproduction).

oui cela peut constituer un préjudice financier, un manque à gagner s'il y a exclusivité
A partir du moment ou tu donnes l'exclusivité à une tierce personne sur ton travail (ce qui est le cas pour une durée de 3 ans dans le contrat) il est difficile après avoir accepter ce contrat de se prévaloir d'un préjudice....

soit un il possède la copropriété pour les oeuvres de l'auteur en édition française
Le terme de copropriété me semble mal indiqué ici. Ce terme de "copropriété" est applicable aux dispositions relatives aux droits patrimoniaux de co-créateurs d'une œuvre, en aucun cas entre un éditeur et son auteur et encore moins avec un commanditaire....

Mais bon il faut reconnaître que le droit d'auteur est un secteur très compliqué... Même les avocats spécialisés (j'ai encore eu le cas il n'y a pas longemps) s'y perdent... faut pas demander !!!!