rubren a dit:
Je suis désolé mais je persiste et signe (et oui je suis têtu).
Pour tout dire, il ne se passe pas un seul jour ou je ne reçois pas un boulot merdique (j'entend par là, totalement mal conçu), les polices y sont pour une bonne part, mais il y a aussi tout le reste, images, conception, fautes d'othographes, logiciels pas adaptés et j'en passe. Tout cela réalisé par telle ou telle agence, ou bien le freelance qui vient de se lancer et là je vous garanti que ça fait peur de voir l'ignorance de certains dans le domaine professionnel, personnellement cela me désole, d'autant plus que ce sont ces "mauvais" qui bouffent sur le dos des autres "des bons" (car oui il en a des bons, avec qui on peut parler et se comprendre, et faire des choses valables).
J'en arrive a un stade où il m'arrive de n'avoir plus envie d'expliquer le pourquoi du comment à mes clients "les mauvais", déjà d'une part parce que ce que je leur explique, il n'y comprennent rien et puis ces gentils messieurs sont persuadés que ce qu'ils ont fait est nickel donc pas moyen de faire bouger les choses.
Oui je dis, la technologie à du bon, mais il faut s'en servir à bon escient, car sans connaissances de base et un minimum technique, on aura beau avoir le super tout dernier G5 (ou futur intel),le boulot qu'on fera, sera de la merde.
100 % d'accord, je vis exactement la même chose, avec les mêmes problèmes, les mêmes causes et les mêmes conséquences.
Qu'une fonte soit moche, que ces approches soient mal faites, ou qu'elle n'aie pas d'accent, à la limite je m'en br...e complètement !!! si le créateur trouve ça beau, tant mieux pour lui, moi ce qui m'intéresse, c'est que :
1- ça passe dans l'imprimante laser sans me la planter,
2- que ça sorte conforme à l'écran pour que le client puisse signer le BàT,
3- que ça passe dans le RIP de la flasheuse sans me faire une erreur PostScript à chaque page,
et 4- que le film qui sort de la flasheuse soit conforme à la sortie papier...
...4 étapes qui sont indispensables pour la réalisation d'un travail d'impression et qui sont loin d'être évidentes avec des polices TrueType ou des polices n'importequoi de Dafont ou autres bricolages du même genre.
Effectivement, il est possible de vectoriser les polices dans certains logiciels pour éviter tout problème de flashage, mais ça ne fonctionne correctement qu'avec Illustrator. Avec InDesign, la vectorisation des caractères ne fonctionne correctement QUE si les caractères n'ont pas de contour, quant à Photoshop on ne parlera même pas de sa gestion des fontes (ou plutôt de son absence de gestion, à moins de pixelliser et de sortir un boulot de merde) et pour XPress, je n'ai jamais trouvé de fonction de vectorisation de caractères... donc la vectorisation est loin d'être une solution : au final pour le flashage ça peut se faire, mais quand une fonte pourrie plante la laser, c'est vachement pratique de faire les corrections demandées par le client sur du texte vectorisé... ou alors il faut reprendre le document initial non-vectorisé, faire les corrections, re-vectoriser, imprimée une sortie papier... et recommencer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de correction : quelle perte de temps pour une simple fonte pourrie.
Pour en ajouter une couche sur ce que dit
rubren, il est encore plus désolant et désespérant de constater le nombre de créateurs incapables qui affirment ne jamais avoir de problème pour faire imprimer leurs merdes : comment peuvent-ils
affirmer ne pas avoir de problème
avec un travail qu'ils ne font pas !!! c'est de la mauvaise foi, de l'ignorance ou de la bêtise ? ou simplement ils ne se rendent pas compte de la stupidité de ce qu'ils disent ?
Avant d'avoir une flasheuse je n'avais jamais de problème de flashage... puisque toutes mes erreurs techniques étaient corrigées par mon flasheur... c'est seulement quand j'ai acheté une flasheuse et que j'ai fait le flashage moi-même que je me suis rendu compte de mes erreurs (et de celles des autres).
Et pour finir sur les fontes TrueType, effectivement leur simplicité de manipulation (un seul fichier pour l'écran et l'impression) les fait préférer pour la bureautique.
Mais, désolée de contredire
rubren, elles ne sont pas "basiques" du tout : elles sont basées, comme les fontes PostScript, sur des courbes de Béziers, et elles ont donc à peu près la même qualité et les mêmes capacités que les PostScript, si elles sont faites par un fondeur sérieux... (peut-on considérer Microsoft comme un fondeur sérieux ?).
Le problème est qu'elles sont basées sur des courbes de Béziers issues d'équations à la puissance 2 (carré, "quadratic" en anglais), alors que le PostScript est basé sur des courbes de Béziers issues d'équations à la puissance 3 (cube)... et bien-sûr ces deux systèmes de courbes de Béziers sont incompatibles... donc un système PostScript n'est pas capable d'utiliser directement des fontes TrueType.
Selon les caractéristiques du RIP de l'imprimante ou de la flasheuse (principalement son niveau PostScript, mais aussi le processeur utilisé), les fontes TT sont soit ignorées, soit converties en PostScript par le driver d'impression du Mac, soit interprétées différemment par le RIP, soit carrément rastérisées séparément du reste de la page grâce à des logiciels supplémentaires... et tout ça avec des résultats parfois hasardeux, puisqu'il n'y a pas de correspondance exacte entre les courbes "puissance 2" et les courbes "puissance 3", ou des erreurs PostScript...
Pour ceux qui lisent l'anglais :
http://mathworld.wolfram.com/CubicCurve.html
http://mathworld.wolfram.com/QuadraticCurve.html
http://forum.high-logic.com/viewtopic.php?t=200
et les "pavés" de chez Adobe (à rechercher sur le net pour ceux qui en ont le courage, je n'ai plus les adresses) :
5012.Type42_Spec.pdf
PS2017.Supplement.pdf
PLRM.pdf (PostScript Language Reference - 3rd edition)