Bonjour.
Il faut bien avoir en tête que l'application du taux réduit pour les graphistes présente certains risques : on ne fait pas ce qu'on veut, et le fisc peut en cas de contrôle requalifier vos factures au taux plein et vous demander les arriérés de TVA sur les 3 dernières années + des pénalités et ça peut faire mal...
Le taux réduit s'applique sur deux cas : la vente d'une œuvre originale, et la cession de droits d'auteurs.
Dans le premier cas c'est assez simple, mais ça concerne plus les plasticiens que les graphistes.
Pour le second cas il faut être très clair dans la formulation des factures, et si possible faire signer à son client un contrat de droits d'exploitation, parce qu'une cession de droits doit être justifiée par le caractère "original" du travail et bien définie : supports, étendue géographique, durée.
Une note d'honoraires simple ne peut bénéficier du taux réduit. Pour ça il faut qu'elle comporte une cession de droits d'auteurs. Donc attention aux travaux de mise en page qui doivent être facturés au taux plein (à part pour la presse et l'édition), de même étonnement la création d'un logo ne peut bénéficier du taux réduit (il y a jurisprudence sur la question).
Il n'y a aucun problème à utiliser les deux taux de TVA selon les cas, mais la logique voudrait que les assujettis à la MDA pratiquent majoritairement le taux réduit...
Ces informations je les tiens de mon AGA qui est spécialisée sur les métiers artistiques. Je n'ai qu'un conseil à donner : prudence face au fisc, et blindez vous au niveau comptable pour être tranquilles.