Ce très beau casque (trop) je l’ai eu pendant une petite semaine, et contre toute attente, je l’ai retourné dans le cadre du délai légal. Bien que je le juge ultra confortable et très capable en musique, bien que son ergonomie (la couronne digitale, ze potentiomètre ) et sa conception m’aient fait chavirer, je m’en suis subitement lassé pour des motifs très subjectifs, qui n’excluent pas que je l’acquière de nouveau, plus tard, ou que je suive l’apparition d’une nouvelle série.
Ce casque était trop « premium » à mon goût, trop précieux.
Le son m’a fait passer de bons et d’excellents moments, mais j’ai senti pour finir le monstre d’électronique sous la perfection. Ultra feutré, l’AirPods Max ne bronche jamais. C’est un très grand sensible, évidemment, qui masque son hypertrophie sous un luxe de maîtrise, une grille de lecture riche mais uniforme. Les détails, dont il possède un sens inné, ne sont pour lui... qu’un détail, au beau milieu de son flegme surpuissant qui confine, parfois, à l’ennui.
Au fond, l’AirPods Max est un control freak de grand calibre. Il a tout, inutile que j’énumère la liste infinie de ses qualités, je mentionnerai juste le confort inégalable de sa conception, extrême, et la belle musicalité qu’il produit, hélas, toujours sous le haut contrôle de ses entrailles prométhéennes.
C’est un casque trop parfait, pour moi. Il me manque un grain de folie, une légèreté, immatérielle, un tout petit peu de je-m’en-foutisme, moins de sobriété, une démesure...
Sans compter qu’avec le modèle argent sur la tête, je ressemblais à un éléphant, aux grandes oreilles grises...