Vouloir banir le gallo, c'est pas un peu comme vouloir bannir le breton dans les écoles comme çà s'est fait par le passé ?
Si je ne nie pas que la langue est importante dans la construction de l'identité, mais le cas de la Bretagne et de la France en général est particulier. Disons-le sans détour : le français a été imposé par la force à la mosaïque de régions qui, peu à peu regroupées (par les batailles et les traités), ont constitué la France. On parle souvent du fameux édit de Villers-Cotterêts comme acte fondateur de cette imposition du français.
Concernant le breton, je donnerai un exemple personnel. J'ai été en nourrice chez des vieux paysans bretons dont la langue maternelle était le breton. Ils parlaient un français remarquable, celui qui leur avait été inculqué par les curés. Leurs enfants ne parlaient pas breton, parce que l'état français avait humilié les parents de parler breton, et l'école avait, comme on le sait, "fait son travail" en la matière. C'est vers les années 70 qu'une volonté marquée s'est faite de ressuciter le breton, avec la création des écoles Diwan (écoles en breton) notamment.
Ce cas que je rapporte est typique. Aujourd'hui, on voit des parents "frustrés" de ne pas avoir eu la transmission de la langue par leurs propres parents et qui mettent leurs enfants en école Diwan. Pourtant, on ne peut pas affirmer que cette génération a laquelle on a "volé" la langue bretonne n'a pas d'identité bretonne !