"Le peuple est souverain"
Je ne vois pas pourquoi le résultat d'une élection, quelle qu'elle soit, devrait donner l'absolution à l'heureux élu! (Et du coup, les perdants sont jugés coupables?)
Ou alors remplaçons les tribunaux par des référendum populaires,
et supprimons les lois (ainsi que les députés législateurs par la même occasion) pour statuer au cas par cas à l'applaudimètre!
Dans les pays en question, c'est retrait automatique dès que les affaires démarrent. Ça ne veut pas dire aveu de culpabilité. Et perso, je trouve pas plus mal. S'il l'avait fait, il n'y aurait pas eu tout ce cirque autour de cette affaire.
La justice doit passer, élection ou pas. Point barre.
J'ai parlé d'absolution ? Non ! J'ai dis que la justice devait s'arrêter ? Non. Arrête la caricature.
Je dis que la justice suivra son cours et qu'au final il n'y aura rien. Parce qu'il n'y a rien dans cette affaire qu'un parlementaire qui a embauché personnellement son épouse conformément aux règlements de l'Assemblée Nationale.
Je dis qu'il est légitime à se maintenir, malgré les vociférations des clowns et les rats qui quittent le navire et malgré sa déclaration idiote de l'autre jour.
Et s'il se retire c'est simplement qu'il n'est pas taillé pour le job. Et donc ça ne sera pas une grande perte.
Maintenant, les "autres pays", j'en ai rien à foutre.
Si on suit ton idée, il suffit d'accuser un candidat d'avoir battu son chien (ou son ex-femme) pour le faire invalider. L'immunité parlementaire a été prévue pour éviter ce genre d'arnaques.
Pour que ça marche cela suppose une magistrature indépendante et surtout intègre. On n'a pas ça en rayon, désolé. On a les magistrats qui vont avec notre personnel politique. Ils mangent dans les mêmes gamelles, avec les mêmes casseroles.
Et surtout j'en ai marre de la présomption d'innocence à géométrie variable.
Rappel :
Art. 9. Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.
Les "autres pays" n'ont pas organisé une primaire débile de la droite et du centre qui valide massivement un candidat et surtout rend illégitime tous les autres du même camp.
Admettons, il se retire. Ils mettent qui à la place ?
– Jean-François Copé => 0,3 %
– Jean-Frédéric Poisson => 1,4 %
– Bruno Le Maire => 2,4 %
– NKM => 2,6 %
– Sarkosy => 20,7 %
– Juppé => 28,6 % et 33,5 % au deuxième tour.
Quelle est leur légitimité ?
Sarkosy est celui qui avait le programme le plus proche de celui de Fillon. Le programme de Juppé a clairement été rejeté.
Ou alors un mec sorti du chapeau. Par exemple Xavier Bertrand. Donc ça fait :
on a organisé une grande consultation populaire, vous avez choisis un type, mais au bout du compte on en prend un autre sans vous demander votre avis. Super !
C'est le système de la primaire qui nous pourrit l'élection. Sans cela il y aurait d'autres candidats sérieux de droite en liste et on ne se poserait même pas la question du maintient de Fillon.
L'UDI de Jean-Christophe Lagarde qui n'a pas aimé que son favori Juppé soit battu tourne casaque. Or, sans la primaire, l'UDI présentait son candidat. Sans doute Lagarde lui-même.
À gauche ce n'est pas mieux. Le candidat officiel désigné auquel tous s'étaient engagés à se rallier est lâché par l'aile droite de son parti qui se réfugie chez Macron parce que la soupe promise leur semble bonne.