Améliorons notre français

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Il y a surtout une différence énorme entre l'évolution de la langue en prenant en compte les usages, et le langage SMS. Celui-ci a été démontré comme étant sociologiquement un moyen pour les jeunes de s'affirmer par rapport aux adultes : une sorte de langage codé, en fin de compte. Combien de fois on a vu arriver dans les forums jeux des personnes écrivant en un SMS illisible, puis, après remarque de la part des modérateurs, passant à un français parfaitement correct.

Attention: je ne cautionne pas le langage SMS. Mais je suis persuadé qu'à force de se focaliser dessus (merci les médias...), on lui donne trop d'importance. L'illettrisme n'a pas pas besoin du langage SMS pour exister. Et ce n'est certainement pas en diabolisant le langage SMS qu'on va lutter contre l'illettrisme...
 
Et au pire, il reste la suisse et ses chiffres bizarre :D
 
Justement, à propos de majorité :

Si on dit :
La majorité regarde TF1.
OK, pas de problème d'orthographe.


Mais faut-il dire :
La majorité des Français regarde TF1.

ou
La majorité des Français regardent TF1.

:confused:

Je trouve que la première est plus académique, mais en même temps, ça fait bizarre.
L'autre version me paraît plutôt courante.

[MGZ] BackCat;4352634 a dit:
Je dirais "regardent". Mais je n'en suis pas sûr.

Si on transpose avec un verbe du 3ème groupe, je serais plus tenté de dire "la majorité des français prennent…" plutôt que "la majorité des français prend"…

Mais ce peut être erroné…

A vue de nez, je dirais :

- La majorité : sujet (qui est-ce qui regarde : la majorité)
- des français : complément d'objet direct (la majorité de quoi ou de qui)

Donc : "la majorité des français regarde.

Finalement, ça pouvait servir à kekchose, l'analyse grammaticale qui me faisait tant ch*** à l'école primaire et au collège :mouais:
 
Du peu de ce qui reste du message de naas, il met tout de même le doigt sur un problème crucial: l'appauvrissement du vocabulaire.
Et sans tomber dans un complot Big bortheresque, 1984 a bien rappelé que cela va de paire avec un affaiblissement de la pensée.
Et pour un fil qui s'intéresse à la langue, je suis supris de la facilité avec laquelle vous cautionnez l'usage. À suivre cette pente, il ne faudra pas s'étonner si le langage sms devient la norme. Lorsque je vois comment mes petits cousins (au plus une treizaine d'années) écrivent, je frémis. Pourtant pour eux, c'est l'usage de leurs pairs qui leur impose d'écrire n'importe comment.

A.

C'est incroyable comme la 'nouvelle génération' peut être critiquée. Il ne faut pas non plus oublier le fait que ce langage SMS est utile (oui oui, il l'est). Ce ne sont pas les pairs de tes petits cousins qu'il faut blâmer, mais bien l'éducation (scolaire ou familiale) qui lui a été inculqué. Sans vouloir mettre le point sur quelque chose de désagréable, on apprend toujours la même langue aux enfants à l'école, en excluant les petites nouveautés du dernier Larousse, alors je te laisse faire la déduction ...
Bref, j'ai 17 ans et je pense ne pas commettre de fautes graves (orthographe ou grammaire) et pourtant je fais usage du langage 'texto' (comme disent les 'djeunz' comme moi :heu:) à peu près tous les jours.
Il faut simplement faire la part des choses, ce que tu ne sembles pas faire, et arrêter de mettre tous les travers de notre société sur le dos des 'jeunes' (souvent des délinquants d'ailleurs :siffle:), ce que je trouve parfaitement insupportable ...
Arrête de te croire supérieur parce que tu as l'ascendance de l'âge, ça n'est pas un argument recevable

PS : moi je dis la majorité des Français est ... c'est moche, mais ça me parait plus correct :) (c'est comme 'après que + indicatif')
 
La majorité des Français regarde TF1.

ou
La majorité des Français regardent TF1.

:confused:

Je trouve que la première est plus académique, mais en même temps, ça fait bizarre.
L'autre version me paraît plutôt courante.
Le fait que " ca fait bizarre " par opposition à une version dite " courante"
n'est pas un critère
Parce que à ce compte , beaucoup de formulations paraissent bizarres quoique correctes, alors que la forme "courante" semble acceptable (parce que courante?) bien que souvent elle ne le soit pas.

- La majorité : sujet (qui est-ce qui regarde : la majorité)
- des français : complément d'objet direct (la majorité de quoi ou de qui)

Donc : "la majorité des français regarde.

Finalement, ça pouvait servir à kekchose, l'analyse grammaticale qui me faisait tant ch*** à l'école primaire et au collège :mouais:
+1
Pour moi non plus pas d'ambiguïté

Ah comme je remercie ces profs qui pratiquaient l'analyse grammaticale
( perso je trouvais pas ca ch** du tout , mais au contraire très interessant ; un bon outil pour justement se sortir de pièges apparents)
 
Bon allez…

Je me suis fendu d'une recherche google qui en plus de m'avoir pris le temps dément de 3 minutes devait servir à me cultiver et à comprendre pourquoi je me trompais. Ou pas ;) Je me permets de vous en faire profiter :zen:

Accord du verbe avec un seul sujet

Le verbe s’accorde en nombre et en personne avec son sujet.

Elle travaillait à Paris.
Arnaud et Sylvie ont acheté une maison en Charente.
Qui es-tu ?
Mais il arrive que cette règle ne soit pas suivie, notamment quand le sujet, bien que singulier, a un sens pluriel.

Le verbe a pour sujet un nom collectif

Lorsque le verbe a pour sujet un nom collectif singulier (foule, multitude, tas, etc.) accompagné de son complément, le verbe se met au singulier ou au pluriel selon le sens.

La multitude des couleurs donnait un air de fête à l’assemblée. (C’est la multitude qui donne un air de fête).
Une foule de questions lui venaient à l’esprit. (Ce sont les questions qui viennent à l’esprit).
Ce cas s’observe pour les noms en -aine (dizaine, centaine, etc.) ou pour des noms tels que :

tas
foule
multitude
infinité
majorité
poignée

Souvent on a le choix.
Une multitude d’insectes ont envahi la prairie (ou a envahi).
L’accord se fera toujours avec le complément si le nom collectif est pris au sens figuré ou s’il est employé sans déterminant.
Un tas d’idées intéressantes ont surgi lors de la réunion. (tas est pris au sens figuré, le verbe s’accorde donc avec le complément pluriel idées).
Nombre de questions ont trouvé réponse au cours de la réunion. (nombre n’est suivi d’aucun déterminant, le verbe s’accorde donc avec le complément pluriel questions).
Le verbe a pour sujet un nom introduit par une locution indéfinie

Lorsqu’un nom sujet est déterminé par une locution telle que la plupart, beaucoup de, bien des, peu de, assez de, trop de, tant de, combien de, le verbe est du même nombre que ce nom.
Beaucoup de persévérance sera nécessaire pour mener à bien cette tâche. (le verbe s’accorde avec le nom persévérance déterminé par beaucoup).
Beaucoup de points sont à l’ordre du jour de la réunion. (le verbe s’accorde avec le nom points déterminé par beaucoup).
La plupart de ses collègues ont déjà participé à une session de formation.

Les locutions peuvent s’employer sans complément s’il s’agit d’un nom au pluriel. Le verbe se met alors au pluriel.
Les étudiants de nos écoles se préparent aux concours. La plupart souhaitent entrer dans l’Administration. (sous-entendu la plupart des étudiants).
Le sujet contient une indication de nombre
Quand le sujet est un nom de fraction suivi d’un complément, le verbe s’accorde généralement avec ce nom et non avec le complément.
Nous espérons que les deux tiers de la salle au moins seront remplis. (le verbe s’accorde avec le nom de fraction les deux tiers).
La moitié des Français a répondu oui au référendum. (le verbe s’accorde avec le nom de fraction la moitié).

L’accord avec le complément est parfois possible.
La moitié des Français ne sont pas favorables à ce mouvement de protestation.
Avec millier, million, milliard, le verbe se met au pluriel.
Un million de visiteurs sont attendus à l’exposition.
Le verbe se met au pluriel quand le sujet est introduit par plus d’un. Il se met au singulier quand le sujet est introduit par moins de deux.
Plus d’un a obtenu gain de cause.
Moins de deux mois suffiront pour le projet.

Source.

Vouala :) Il semblerait que mon pluriel soit adapté à cette grammaire-là.


Quant au sujet du COD, je ne pense pas que "des français" soit ici un COD. Le Complément d'Objet Direct se rapporte à un verbe. Pas à un sujet. Enfin. Il me semble, hein ? ;)
 
Merci pour cette explication détaillée.

La plupart de ses collègues ont déjà participé à une session de formation.

Apparemment, la phrase correcte est donc :

« La majorité des Français regardent TF1. »

J'avoue que je me serais trompé. On en apprend tous les jours. :zen:

Edit :

J'ai quand même un doute. N'est-on pas dans la même situation que :

La moitié des Français a répondu oui au référendum. (le verbe s’accorde avec le nom de fraction la moitié).
 
Non. Parce que l'important dans le sujet, c'est la proportion de français : donc, accord avec le déterminant (la fraction). Dans le cas de l'exemple de fredintosh, c'est la multiplicité de français, le fait qu'ils soient beaucoup qui importe ;)
 
Lorsque le verbe a pour sujet un nom collectif singulier (foule, multitude, tas, etc.) accompagné de son complément, le verbe se met au singulier ou au pluriel selon le sens.


La multitude des couleurs donnait un air de fête à l’assemblée. (C’est la multitude qui donne un air de fête).
Une foule de questions lui venaient à l’esprit. (Ce sont les questions qui viennent à l’esprit).

La moralité, c'est que le sens de la phrase est parfois plus important que la règle de grammaire qu'on serait tenté d'appliquer strictement.

Je suis content, c'est bien comme ça qu'intuitivement, j'étais tenté d'écrire (mais je me demandais simplement si je n'avais pas tort).
 
La moralité, c'est que le sens de la phrase est parfois plus important que la règle de grammaire qu'on serait tenté d'appliquer strictement.

Je suis content, c'est bien comme ça qu'intuitivement, j'étais tenté d'écrire (mais je me demandais simplement si je n'avais pas tort).
Et moi je suis content de voir que le français c'est pas toujours d'appliquer un truc con comme une règles. Là le sens joue un rôle c'est plus intéressant déjà :)
 
Et moi je suis content de voir que le français c'est pas toujours d'appliquer un truc con comme une règles. Là le sens joue un rôle c'est plus intéressant déjà :)

C'est tellement vrai qu'un grammairien comme Grevisse a développé la notion d'accord sylleptique, càd d'accord selon le sens.
Un exemple souvent cité est celui-ci : Hé bien mesdemoiselles, on est fatiguées ? qui est une sorte d'aberration grammaticale :

- d'une part le verbe est au singulier car on, pronom neutre indéfini, commande le singulier ;
- d'autre part fatiguées est au féminin pluriel ; en tant qu'attribut du sujet utilisé avec être, l'adjectif s'accorde en genre et en nombre avec se sujet du verbe, qui est on ; dans ce cas on est donc féminin pluriel.

Selon la grammaire, on est neutre masculin singulier ; mais selon le sens, puisqu'il réfère clairement à mesdemoiselles, on est féminin pluriel. Au sein de la même phrase, le même mot est à la fois masculin singulier et féminin pluriel...

L'idée de Grevisse était que la langue doit être au service de ses usagers et non l'inverse. L'utilité de connaître les règles de grammaire revenant alors au simple constat que s'il est utile aux utilisateurs d'une langue d'en connaître les règles, c'est afin de pouvoir les utiliser pour exprimer le plus finement possible sa pensée, - et non d'en être les "esclaves".


Pour en revenir à la majorité des Français, Grevisse cite plusieurs exemples où les deux accords sont en concurrence : La majorité des demeures SONT CONSTRUITES à l'image d'un modèle ancien ; L'immense majorité des hommes S'ALIÈNENT à leur profit vs La majorité des hommes ne VIT pas autrement ; ... si la majorité des Français AIMAIT ou simplement RESPECTAIT encore sa langue ; etc.

Donc pour en revenir à la question de fredintosh :

Justement, à propos de majorité :

(...)
Mais faut-il dire :
La majorité des Français regarde TF1.

ou
La majorité des Français regardent TF1.
Je pense que la meilleure réponse est celle donnée par Bassman :

[MGZ] Bassman;4352638 a dit:
La question de fond est peut être d'avantage qui "regarde", les français ou la majorité ?

Les deux orthographes sont possibles mais introduisent une légère nuance de sens :
- la majorité des Français regarde - où le sujet est la majorité - fait porter l'attention sur l'aspect "mathématique" de l'assertion ;
- la majorité des Français regardent : la majorité de est un simple déterminant, le sujet du verbe est cette fois les Français ; l'aspect quantitatif est moins pris en compte.

Dans le sens du message de naas qui est à l'origine de cette question, on aurait très bien pu écrire, avec les verbes au singulier : Une majorité de Français regarde TF1, une minorité (regarde) Arte puisqu'ici c'est clairement la comparaison des aspects quantitatifs qui mise en évidence.
Personnellement, c'est ce que j'aurais écrit.


Un dernier exemple qui concerne cette fois les verbes dont le sujet comporte une fraction (comme dans le lien donné par BackCat) :

La moitié des Français a répondu oui au référendum.

Le lien dit que "le verbe s’accorde avec le nom de fraction la moitié".
Ce n'est pas toujours vrai : Dans la phrase La motitié des sénateurs a voté contre, le verbe s'accorde avec la moitié : la pensée s'arrête au terme quantitatif ; il s'agit d'une quantité précise, mathématiquemet exacte.

Alors que dans la phrase Un quart des gens interrogés n'ont pas répondu, où l'accord se fait cette fois avec le complément, la fraction est "reléguée" au statut de déterminant et perd son statut de sujet, il s'agit cette fois d'une quantité approximative.

Comme dans l'exemple La moitié des Français a répondu oui au référendum on imagine mal qu'il s'agisse d'une quantité précise et parfaitement exacte (une moitié a répondu oui, l'autre moitié a répondu non : égalité parfaite ?), je pense qu'il aurait été préférable de mettre ici le verbe au pluriel.

La question n'est donc pas tant de savoir ce qu'il faut appliquer comme règle, mais bien plutôt comment utiliser les règles (et les usages) en vigueur pour exprimer au mieux ce qu'on a à dire ou ce qu'on veut faire comprendre.


Désolé d'avoir été aussi long... :rose:
 
Du peu de ce qui reste du message de naas, il met tout de même le doigt sur un problème crucial: l'appauvrissement du vocabulaire.
Et sans tomber dans un complot Big bortheresque, 1984 a bien rappelé que cela va de paire avec un affaiblissement de la pensée.
Et pour un fil qui s'intéresse à la langue, je suis supris de la facilité avec laquelle vous cautionnez l'usage. À suivre cette pente, il ne faudra pas s'étonner si le langage sms devient la norme. Lorsque je vois comment mes petits cousins (au plus une treizaine d'années) écrivent, je frémis. Pourtant pour eux, c'est l'usage de leurs pairs qui leur impose d'écrire n'importe comment.

A.
M'est avis que cette bagarre usage/règle (sous-entendu : règle édictée par une élite) est un peu biaisée et sans issue.

Si, platement, on regarde l'évolution de la langue, on voit bien l'antagonisme mais il n'y a jamais vainqueur (ou vaincu) définitif. Parfois, la règle est pondue pour normaliser l'usage, parfois, c'est l'usage qui vient sanctionner la règle et bien malin qui peut prévoir ce qui va se passer.

Par exemple, la règle qui modifie l'écriture de l'imparfait, règle qui doit dater de la fin du XVIIIe, valide une modification de la prononciation (d'où, je ne sais pas : IDF ??) qui rendait le -ois inadéquat.
D'un autre côté, certaines consonnes "surnuméraires" ajoutées pour des raisons situées entre le politique et la linguistique ont fini par être prononcées, lors même qu'elles avaient disparu depuis un sacré bout de temps.

Au bout du compte, on pourrait dire que c'est toujours l'usage qui l'emporte, y compris lorsque par capillarité tout le monde se conforme à la norme ... :)

Quant au langage texto (tsss... SMS, c'est sûrement pas admis par l'Académie :D), je pense que l'on se focalise un peu trop. Du moment qu'il n'y a pas que ça, je ne vois pas de raison de se faire du mouron.

Je finis sur une petite anecdote que je trouve intéressante (et véridique) : on demande à un Anglais comment dire canicule en anglais. Réponse : "Depouis 2003, ong diii : canicule." Et voilà : un mot de plus dans le vocabulaire démesuré des anglophones. Nous, on serait déjà en train de chercher fébrilement, sous les lambris de l'Académie, une traduction plus ou moins heureuse ;) afin de parer à l'invasion.
 
Merci Philippe, ton post est très intéressant et très agréable à lire :) :up:

[limite hors sujet]Je voulais juste rajouter que de toutes façons, on dit pas "La moitié des Français a répondu oui au référendum" mais "La majorité des Français a répondu non au référendum" :D[/limite hors sujet]
 
C'est en effet plus conforme de la réalité ;)
Dans ses Mémoires St-Simon truffe ses phrases d'accords sur le sens (ad sensum comme dit l'éditeur).
Et ça a un côté rafraîchissant : de zeugma en accord ad sensum, il rend sa langue vivante et alerte, au mépris des règles et consignes. L'essentiel étant d'avoir du style ;)
 
(...) il rend sa langue vivante et alerte, au mépris des règles et consignes. L'essentiel étant d'avoir du style

L'ennui est qu'entre une langue fixée par Rabelais, Hugo ou Mallarmé et celle mise en avant et qui surtout fait école, par nunuche du Loft, potiche de Secret Story ou Kévin le roi du Skyblog il y a, comment dire, une différence qui est un monde...
 
Encore une fois, je pense que l'on se stresse trop à ce sujet. Ce qui ne veut pas dire que l'on doit rester les bras ballants à ne rien faire.
Mais plutôt que tout reste possible en ces matières. Si l'on ne mesure le français des siècles précédents qu'à l'aune de Flaubert, Diderot, Sorel, Montaigne, etc. il est certain que c'est affreux. Si l'on considère que, plus vraisemblablement, le français était nettement plus diversifié la situation ne paraît alors pas si préoccupante a priori.

Mais on aime à avoir des mythes, à se référer à un âge d'or et on se crée son obsession de la décadence sans prendre la peine un instant de comparer ce qui est comparable.
On oublie donc qu'aux époques respectives de Montesquieu, Racine, Rabelais etc. il y avait des gens qui parlaient rudement "mal" le français. Du moins pas le français en cours de normalisation ou normalisé par l'Académie.

Certaines fois, on pourrait croire ainsi qu'au XVIIIe siècle tout le monde jactait comme dans une pièce de Marivaux !! Ahem !!
 
Je finis sur une petite anecdote que je trouve intéressante (et véridique) : on demande à un Anglais comment dire canicule en anglais. Réponse : "Depouis 2003, ong diii : canicule." Et voilà : un mot de plus dans le vocabulaire démesuré des anglophones. Nous, on serait déjà en train de chercher fébrilement, sous les lambris de l'Académie, une traduction plus ou moins heureuse ;) afin de parer à l'invasion.

On verra peut être un jour un homme-tronc annoncer une kanikeul ou pour faire genre je parle rosbeef aussi bien que Berrurier oser le "kanikioule"....
 
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