Encore une fois, je pense que l'on se stresse trop à ce sujet. Ce qui ne veut pas dire que l'on doit rester les bras ballants à ne rien faire.
Mais plutôt que tout reste possible en ces matières. Si l'on ne mesure le français des siècles précédents qu'à l'aune de Flaubert, Diderot, Sorel, Montaigne, etc. il est certain que c'est affreux. Si l'on considère que, plus vraisemblablement, le français était nettement plus diversifié la situation ne paraît alors pas si préoccupante a priori.
Mais on aime à avoir des mythes, à se référer à un âge d'or et on se crée son obsession de la décadence sans prendre la peine un instant de comparer ce qui est comparable.
On oublie donc qu'aux époques respectives de Montesquieu, Racine, Rabelais etc. il y avait des gens qui parlaient rudement "mal" le français. Du moins pas le français en cours de normalisation ou normalisé par l'Académie.
Certaines fois, on pourrait croire ainsi qu'au XVIIIe siècle tout le monde jactait comme dans une pièce de Marivaux !! Ahem !!
Exactement; depuis que le Français existe, ce genre de débats sur le "tout fout l'camp" doit avoir lieu. Tout bouge, tout change, en permanence et pas toujours dans le bon sens, certes, rester vigilants, ok, notamment sur le niveau scolaire de nos chers bamabins, mais s'angoisser dès qu'un anglicisme apparaît ou dès qu'un personnage de télé réalité invente une expression, c'est peut-être exagéré. D'ailleurs, ces derniers sont choisis après un casting pour qu'ils soient "remarquables" d'une manière ou d'une autre, le but étant qu'on parle de l'émission...