Luc G a dit:Quand même pas !
(en fait, je m'énerve parfois (mon gamin dirait même : assez souvent)) mais sur un forum où, par définition, on a le temps de ruminer avant de poster, c'est assez facile (enfin, il me semble
) de rester plutôt calme.
Sinon, je le répète, autant le débat sur l'avenir du financement de la musique est une vraie question, autant certains arguments pour le téléchargement sont de vrais arguments, autant certains coups de gueule me semblent assez délirants : si la liberté était impossible sans téléchargement, je rappelle qu'il y a quelques année, si peu, non seulement personne n'en parlait ou presque, mais personne ou presque n'y pensait. La liberté n'existait donc pas à l'époque, je suppose, elle est apparue avec les logiciels de peer-to-peer (et risque de disparaître avec eux
) : "rose, elle a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin".
Sans vouloir critiquer l'auteur des lignes ci-dessous plus qu'un autre :
Croire que ce sont les entreprises de musique qui pilotent la politique me semble un doux rêve : des entreprises, il y en a d'autres, bien plus actives sur le fond de la politique.
Et penser que l'essentiel de l'intérêt collectif, c'est le fait qu'on puisse ou non avoir un forfait d'achat de musique plutôt que la payer morceau par morceau, ça ne me semble pas très convaincant. Je veux bien qu'il y ait "un" problème avec ça, mais parler comme si c'était "le" problème central de nos sociétés...
Au moins, en 68, les délires portaient sur des idées, pas sur des forfaits "moins cher que le voisin"C'était quand même, à mon goût, nettement plus sympatique.
Ça me rappelle un peu (mais en pire) l'époque de la défense des radios "libres" où, la main sur le coeur, tout le monde parlait de l'avenir rose des radios associatives, de quartier, etc. Elles ont existé, heureusement, et certaines existent encore mais elles n'ont pas empêché d'éclore et de prospérer les vils robinets à musique au service des majors incultes (j'ai bon, là ? :eek: :o
).
De toutes façons, si les majors ne vendent que de la merde (c'est bien possible, je n'en sais trop rien : j'ai tellement peu de disques qui viennent des majors) et si les grands artistes sont à fond pour le téléchargement, je ne vois pas bien où est le problème : il n'est pas interdit à un artiste de mettre sa musique gratos sur le net et rien n'oblige à acheter de la merde
La réalité, c'est que là comme ailleurs, la réalité est souvent moins simple que le "y a qu'à" de chez le coiffeur (ça doit être parce que je n'aime pas trop ça que j'ai les cheveux longs)
Par contre, ce serait intéressant, maintenant qu'il y a un projet de loi ficelé, que les jurists (katy, au parloir) nous disent ce qu'ils en pensent, en particulier au niveau de l'application et de l'interprétation qu'on voit plus clairement ce qui est débile, ce qui est discutable, et ce qui, éventuellement, est liberticide (mais la liberté, ça ne se tue pas comme ça, heureusement
)
Et comme le dit Fulvio, on a droit à un bon paquet de parano et d'hypocrisie des deux côtés : entre ceux qui veulent se remplir les fouilles et ceux qui ne veulent pas se les vider, mais toujours aux cris de "vive la musique et la culture" (mais me faites pas chier avec Arte ou France musique, quand même, faut pas non plus exagérer !)
J'avais juste envie de relire ce post apres le flot d'imbécilités de lieux communs des post ci dessus...