Concert(s) & spectacle(s) vu(s) dernièrement?

Et dire que j'ai raté ça…
 
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Réactions: Amok
Emiliana Torrini, le Bataclan, 30 janvier 2009

Je vais vous parler d’un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître, des temps anciens où la musique était le fait d’artistes et de musiciens, ou le sampling n’existait pas, et la musique se vivait profondément. Qu’est ce que ça vient faire ici ? Ce sont les premiers sentiments qui me viennent à l’esprit à l’issue d’un concert mémorable de la grande Emilliana.

Comme elle est relativement inconnue du grand public, sachez en résumé, qu’elle est islandaise, née d’un père italien restaurateur, et qu’elle a commencé très tôt dans la musique par 2 disques de reprises, avant de la sortie de son vrai premier opus en 99. Ensuite, une participations au 2ème volet du Seigneur des Anneaux, suivi de Fisherman’s woman en 2005, qui est bien accueilli tant par la critique que par le (petit) public. Et pour finir un dernier album Me and Armini en 2008, ponctué d’une tournée dont Paris ce soir.
Je l’ai découverte par hasard - tard donc, mais nul n’est parfait - par le biais de Oui FM qui passait le single Jungle drum relativement souvent, et par enchainement, j’ai recherché le clip sur le net, découvrant au passage qu’il avait fait l’objet de la musique de Greys anatomy, et sans le trouver au final. Pas sûr qu’un clip existe en fait... J’ai donc acheté ce dernier album, et suis a la recherche des précédents.

Donc retour en arrière ce soir dans cette belle salle du Bataclan, lorsque la belle Emiliana arrive sur scène, vêtue ce soir d’une robe rouge à l’ancienne, devant une scène qui semble presque tout droit sortie de l’imagination des imagineers de Disney. Une décoration minimaliste, essentiellement 4 lampadaires avec abat-jours qu’on croirait volés dans le Hollywood Tower hotel, les (fausses) toiles d’araignéees en moins. Sur scène, c’est un bonheur absolu, d’abord parce qu’elle est bavarde, présentant chaque chanson d’une introduction sympa qui finit toujours dans la bonne humeur, jouant avec sa voix si particulière a faire des vocalises, avec une maestria certaine et impressionnante. Comme si ca ne suffisait pas, elle réajuste entre chaque morceau sa robe, ses sous vêtemens, faisant claquer les élastiques, insolite, vous dis je jusque dans ses anecdotes sur ses collants, et tout plein d’autres choses, allant même à mimer de la techno.

Naturellement, dès que les morceaux démarrent, elle est concentrée dans sa chanson, se contentant de balancements d’une jambe sur l’autre, mais le public est tellement subjugué qu’il n’en a que faire. Ce soir, c’est de l’émotion au plus haut niveau, les musiciens sont absoluments excellents, et le son est tout aussi remarquable. un ensemble parfaitement ajusté, millimétré, une maîtrise absolue. Et cette voix, comme on n’en fait plus, une perle de cristal dans le Bataclan, et si j’avais pu craindre de savoir ce que cela donnerait sur scène, mes doutes ont vité été dissipés. La marque des grands que de donner une âme aux prestations scèniques, et c’était vraiment le cas ce soir. Presque une heure et demie de magie pure, un enchantement, un ravissement absolus.

Elle est passée dans Taratata récemment me semble t’il, et pour découvrir outre l’incontournable Jungle drum, ecoutez Big Jumps, Fireheads, Gun ou Lifesafer. En tout cas, les concerts sont d’une beauté renversante.
 
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Réactions: teo
NofX - Btaclan_ 23 Avril 2009

NofX n'est décidément pas un groupe comme les autres. Figure de proue de ce qui reste du mouvement punk, ce groupe originaire de Los Angeles, formé en 1983 est assez proche dans l'esprit de Bad Religion, avec lesquels ils sont amis. Alors que BR porte une critique acerbe sur un peu tout, NofX pour sa part joue la carte du festif et de l'humour. Personnellement, si j'ai débuté - avec un petit peu de retard - avec Punk in Drublic (contrepéterie de Bourré e public), le dernier Cd dans ma discothèque est War on Errorism, et il est celui que j'ai le plus écouté, et qui a pas mal tourné sur la platine Cd.
Je les avais vus, il y a de cela une paire d'années a l'Elysée Montmartre, crois je me rappeler, a l'époque Fat Mike était blond, et cela avait été un de mes très très bons souvenirs, en particulier a cause de l'ambiance particulière dans la salle.
Ce soir, c'est donc dans une petite salle aussi que le quatuor est programmé, et j'ai mon billet en poche depuis l'ouverture de la vente au public. Déjà, la formation est stabilisée depuis pas mal de temps, et c'est une bonne nouvelle. 2 groupes entament les hostilités assez tôt dans la soirée - Rappel : les concerts dans cette salle doivent être terminés à 22 H 30 - et les canadiens Flatliners qui les précèdent dans cette tournée donnent un show correct, mais sans génie. Ca bouge pas mal, mais juste assez pour que les premiers rangs s"échauffent pour ce qui va suivre.

Dès l'extinction des lumières quelques minutes avant 21 H, et alors que la salle est archi-bourrée, une clameur monte du public, et le groupe est accueilli en triomphe. Dinosaurs will die ouvre le show, et c'est une entrée en matière franche et directe. Le sonomètre qui trône sur la console est étiquetté 105 dB, et la scène est d'une sobriété exemplaire, moins d'une vingtaine de spots et c'est a peu près tout. . Ca joue fort, mais finalement, pas tant que ca, j'ai déjà entendu bien plus. Ce qu'il y a de bien avec ce groupe, c'est qu'entre chaque morceau, ils parlent entre eux, avec le public, racontent des histoires, des anecdotes... Ce soir, dès le 2ème morceau, on a droit à la soupe à l'oignon, au vin français, et aux risées pour le vin californien. fat Mike finit en disant qu'il préfère la vodka russe, et il avale une gorgée à l a paille de son verre. Les morceaux s'enchainent à la vitesse de l'éclair, je n'ai pas compté combien ils en ont joué dans la 1ère 1/2 heure,c'est mission quasi impossible, mais le nombre doit être impressionnant, et je me dis qu'ils ont tout de même un sacré répertoire dans leur musette : Champs Elysées sans trop d'accent, suivi plus tard selon leur dires du meilleur morceau qu'ils aient jamais écrit ; the séparation of church and skate, reggae, saka, tout y passe, et rien que du bon (2 inédits en France et même une reprise de Rancid). El Hefe nous joue du trombone, se paie le luxe de lâcher 2 pets, distançant Fat Mike au compteur bloqué à un seulement... Ca paraît de l'anecdote, mais il y a dans leurs concerts autant a dire qu'à écouter, car si un groupe incarne l'esprit du punk aujourd'hui, c'est bien eux. Il y a dans le groupe et ceci de la part de tous ses membres de la spontanéité, de l'humour, chacun se congratule, s'interpelle, se met en valeur, chante. Côté public, c'est chaud, il faut dire que sur scène, c'est comme une cocotte minute prête à exploser à tout moment, et la fosse est dans le même état d'esprit. Le rythme monte jusqu'à des sommets hallucinants, et Mike qui continue a siffler son verre comme un métronome, Dieu qu'il fait chaud maintenant dans la salle. Ca remue dans tous les sens, et les amateurs de pogos ou de slams sont aux anges, même si avec le temps, ils ont de moins en moins la possibilité de s'exprimer, la sécurité veille. A l'Elysée Montmartre, il me semble me rappeler que c'était un flot incessant de montées sur scène, et si un seul spectateur s'y est risqué ce soir, il nous a gratifié d'une très belle figure acrobatique. Tout ceci nous ramène à vitesse grand V à la fin du set un peu après 22 H avec Fat Mike qui annonce qu'il va prendre un bain, douche et qu'ils reviennent après. L'attente est très courte, et ils déboulent sur scène pour quelques morceaux, et finir sur un air de comédie musicale déjanté, dansant presque comme les animaux du livre de la jungle pendant les 5 dernières minutes. Congratulations, saluts et remerciements au public, chacun tombe dans les bras de l'autre, le staff expédie les set-lists dans la fosse, et c'est fini.

Grandiose et immanquable, sûr que je refais leur prochain concert avec autant de plaisir.
Ah oui, pas un mot sur G Bush,ou les américains, la boucle est terminée. Respect total
 
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Réactions: Nobody
Bon il avait pas son costume mais c'était très beau quand même.

GET WELL SOON, à l'Aeronef à Lille.

getwellsoonsg2.jpg


1ère partie sympathique, un peu trop inspiré de Regina Spektor tout de même j'ai trouvé...

DEAR READER

dear-reader-013web.jpg
 
Le dernier concert que j'ai vu (et qui date quand même!) c'est "Around Jaco" avec Frédéric Monino Quintet, à Gignac. Une évasion...

[YOUTUBE]aVFQt4HimrY[/YOUTUBE]

Nelson VERAS (Guitare), Lionel SUAREZ (Accordéon), Olivier KEROURIO (harmonica), Francois LAIZEAU (batterie), Frederic MONINO (basse)
 
65 DAYS OF STATIC + CASSE BRIQUE (1ère partie)
à Tourcoing au grandmix


Ouaip, sympa la 1ère partie 'CASSE BRIQUE', bien barré, bien post-rock old school, bien quoi, "mais pas suffisant" :)

Concernant 65DAYS, bah j'en ai rien retenu. On voit des bonhommes qui s'agitent sur la scène, on dirait du théâtre, ils envoient du gros son, tirent régulièrement sur les mêmes ficelles, et au final ça tombe à plat, c'est un peu vide, y a jamais l'intensité d'un MOGWAI par exemple. Alors oui d'apparence ça sonne bien, on rentre dedans facilement mais y a pas de profondeur, du coup on s'ennuie un peu.

CASSE BRIQUE

[YOUTUBE]c4mB0SO6PpM&hl=fr&fs=1[/YOUTUBE]

Non c'est pas la même :)
[YOUTUBE]xI91r9zgCTQ[/YOUTUBE]
 
65 DAYS OF STATIC + CASSE BRIQUE (1ère partie)
à Tourcoing au grandmix


Ouaip, sympa la 1ère partie 'CASSE BRIQUE', bien barré, bien post-rock old school, bien quoi, "mais pas suffisant" :)

Concernant 65DAYS, bah j'en ai rien retenu. On voit des bonhommes qui s'agitent sur la scène, on dirait du théâtre, ils envoient du gros son, tirent régulièrement sur les mêmes ficelles, et au final ça tombe à plat, c'est un peu vide, y a jamais l'intensité d'un MOGWAI par exemple. Alors oui d'apparence ça sonne bien, on rentre dedans facilement mais y a pas de profondeur, du coup on s'ennuie un peu.

à vue de nez je dirais plutôt que c'est d'une insondable profondeur...:rolleyes:
 
:D Les voilà réunis... pipo et molo.... l'autre arrive pour soutenir celui qui tombe comme disait doc...

Ce fil finit par ressembler à un étalage de ce que certains tiennent pour de la culture...

Au fond, ça me gêne pas vraiment, que certains ne tripent que sur le fait de croire connaitre des trucs inconnus... ça me fait même sourire...

Mais bon, il ne faut pas oublier d'écouter... chercher des trucs à la con sur youtube, tout le monde y arrive.

Pour ce qui est de la musique... non elle ne s'est pas arretée en 71, mais force est de constater qu'elle ne fait plus qu'avancer sur son erre....

Bisous les sous produits.:D
 
Au fond, ça me gêne pas vraiment, que certains ne tripent que sur le fait de croire connaitre des trucs inconnus... ça me fait même sourire...

mdr le vieil argument de merde du type frustré de ne rien connaître à rien. Mais oui t'as raison mon grand c'est ma seule motivation, j'essaye de décrocher même, on se retrouve entre nous et le seul but c'est de trouver le groupe que vraiment personne y connaîtra et là du coup ça sera notre préféré. Mon dernier en date à d'ailleurs un nom qui résume déjà tout à lui tout seul, c'est CHEVEUX, y sont trop forts et personne les connaît (même eux en fait y se connaissent pas :D ), c'est dingue non, pourtant la logique voudrait que quand un groupe il est vraiment bon, bah il soit connu non ? Ah la la c'est devenu compliqué le monde aujourd'hui hein ?

C'est tout ce que tu as trouvé sinon sérieusement ? Si tu étais un poil mélomane, musicien aussi un peu, tu verrais que ça tient pas debout ce que tu dis.

Et non je me fous de la hype, des tendances, je ne lis même pas la presse musicale, je fouine et j'écume les salles de concerts car c'est seulement là que tu vois les groupes valables ou non et surtout je plane, j'accède à d'autres dimensions quand j'accède à des purs moments d'extases musicales et ceci sans stupéfiants.

Ah oui et c'est vrai qu'il y a la vrai culture, la culture, la sous-culture, en fait celle qui est reconnue, celle qui est universel, et celle que certain comprennent pas et qui est donc forcément merdique.

Les vidéos sur youtube, celles que j'ai montré, du moins les 2 dernières, c'est moi qui les ai uploadées.

Et j'ai bien dit que CASSE BRIQUE c'était "bien, mais pas suffisant".

Mais par contre mon groupe du moment, qui tourne déjà depuis pas loin de 10 ans, dont le seul nom te fera rigoler, puisqu'il s'appelle RIEN et qu'en plus ils sont de Grenoble, bah oui c'est un peu mon voyage au bout de la nuit à moi, et j'ai trouvé bien dommage qu'on soit qu'une centaine pour les voir dans une petite salle de Lille, des vieux, des jeunes, il y avait un peu de tout, mais une chose est sûre, c'était diablement intense et on avait tous une gouache d'enfer.

[YOUTUBE]gpeBc3_9IyA[/YOUTUBE]

Et MOGWAI alors par exemple ? Au début y avait personne et puis de plus en plus de monde, ils sont connus internationalement, ils sont devenus un grand groupe que tout le monde connaît plus ou moins, et pourtant je suis toujours "fan", bizarre non ?

Non décidément ça tient pas la route ta petite histoire, mais bon je l'entends tellement souvent ce petit poncif méprisant que moi aussi ça me fait bien sourire. Allez retourne à ta vraie culture, celle que tu n'étales pas du tout parce que tout le monde la connaît déjà de tout façon.
 
Si tu étais un poil mélomane, musicien aussi quand un peu, tu verrais que ça tient pas debout ce que tu dis.

Ça c'est vrai Sonnyboy !

Je te l'ai toujours dit : si tu étais un poil musicien, ça t'éviterais de dire pas mal de conneries !!
 
Ça c'est vrai Sonnyboy !

Je te l'ai toujours dit : si tu étais un poil musicien, ça t'éviterais de dire pas mal de conneries !!

Mais là il va nous dire que mais oui c'est ça, si on ne sait pas jouer un accord sur un instrument quelconque, on peut pas comprendre et aimer la musique...

C'est pas là le problème, y a juste plusieurs degrés de lecture, faut juste avoir l'humilité de l'accepter. Avant de faire les vendanges je comprenais pas le vin comme je le ressens aujourd'hui, avant de faire des murs en pierres de taille à la chaux je passais devant sans les voir, avant d'apprendre à travailler le bois je voyais pas la vieille armoire de ma grand-mère de la même façon, rien de plus.