@ Eul Mulot
Tu nous dis qu'en fait, tu laisses faire les ingénieurs d'Adobe ou d'Apple ou d'autres. Parce que ton raw est bien développé avec les réglages de quelqu'un. Si tu laisses par défaut, ce sont donc ceux des ingénieurs.
Au niveau du boîtier, si tu veux tirer le meilleur parti de ton capteur, je te conseille de ne pas régler l'exposition pour avoir une belle image sur le dos du boîtier mais pour récupérer le plus d'informations (courbe à droite). Au développement, en sous exposant pour récupérer la sur exposition, tu obtiendras de plus belles matières.
À part la vitesse le diaphragme et l'iso, tous les réglages que tu pourras faire sur ton boîtier n'ont pas d'effet sur le RAW. De la photographie de 1850 en somme
Et justement c'est bien de ça au fond dont nous parlons ici. Je n'ai
jamais croisé une photo en exposition, une fois le daguerréotype passé, qui n'ait pas été développée (choix des bains et des mixtures pour influencer le résultat) puis tiré (choix du papier pour le contraste, le grain... ; ballêt des mains sous la lampe pour équilibrer les luminosités ; etc). Je ne parle pas du montage souvent utilisé (justement pour le ciel au début de la photo) et de la retouche presque systématiquement mise en œuvre. Bref, lorsque tu vas voir une exposition, quelle qu'elle soit, tu peux te dire ce que tu dis ici "Ca me rassure de voir que les plus belles photos sont bien magouillées" Car c'est forcément le cas (je n'ai jamais vu un tireur laisser faire la machine)
Pour ce qui est de l'excès, il a toujours été mis en œuvre par certains et je renierais au travail "au burin" que j'ai présenté plus haut et datant du 19e siècle. Le numérique facilite les choses mais ne change rien dans le fond. Il n'empêche que cette facilitation peut effectivement changer l'usage.
Le numérique apporte surtout une chose : le grand public s'aperçoit que l'image qui lui est présentée connaît de très nombreuses opérations d'interprétation... ce qui a toujours été. Je trouve ça saint
Pour ce qui est de la réponse de RAF, comme je lui ai dit, j'ai désaturé et baissé la variance des images. Si j'avais laissé faire le boîtier (jpeg) j'aurais eu des couleurs beaucoup plus pétantes (ce que je ne voulais pas) et j'aurais eu soit un ciel blanc, soit un sujet noir. Mon pauvre 40D n'est pas capable de faire mieux et je ne connais aucun système aujourd'hui qui en soit capable automatiquement. Je comprends que l'on n'aime pas mes paysages (c'est de l'exercice pour moi qui me régale en portrait) mais il faut comprendre que cela n'a rien à voir avec le fait que je développe et tire mes images, mais plutôt avec les scènes et la lumière que je photographie et la façon dont je les interprète, la façon dont je les vois.
La photo de jp me semble très sobre. Il a juste rééquilibré les luminosités ce qui est la base du tirage en photographie traditionnelle.