Hadopi, c'est parti

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@PA5CAL : Je suis d'accord. Et c'est pas la 1ere loi de ce style, et c'est pas la pire.

Un coup d'État ? Pas nécessairement.

Il suffit de se servir du pouvoir constituant dérivé pour modifier la constitution.

Je ne cite même pas l'exemple que tout le monde connait ....
 
Je ne pense pas que le point de vue d'Hannah Arendt soit partagé par tout le monde, car trop réducteur (il n'y aurait eu que deux États totalitaires sur la planète au XXème siècle ?). <...>
Son point de vue en soi ne m'intéresse pas, c'est juste pour souligner qu'il faudrait arrêter de dire n'importe quoi ... :)
 
Si les mots on en sen BLA, BLA, BLA

George Orwell 1984 ce livre est très bien, "Big brother is watching you".

Arrête tu vas te faire pèter une veine :D :D :D

y'en a qui s'excitent pour un rien, à chaque fois ça marche avec les esprits impressionables :D
 
... on le surnommait le provocateur ... :D
 
Arrête tu vas te faire une veine :D :D :D

y'en a qui s'excitent pour un rien, à chaque fois ça marche avec les esprits impressionables :D

Tu donnes des leçons, après tu t'étonnes ? :siffle:

Bampi j'ai dis que le terme était un peu fort. J'aurai du dire régime autoritaire, pas besoin de faire de la dérision à deux balle.

J'aimerai bien savoir comment sa se passe si quelqu'un dénonce quelqu'un.
 
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Réactions: PATOCHMAN
C'est tout benef

C'est à dire ? Je n'ai pas connaissance que la loi ai prévu ce cas de figure. On peut tjrs dénoncer quelqu'un mais là ca passera par le chemin habituel : Ouverture d'une procédure, Police ou gendarmerie, contrôle, saisie possible et poursuites si besoin. Y'a pas besoin d'Hadopi pour ça...
 
Je ne pense pas que le point de vue d'Hannah Arendt soit partagé par tout le monde, car trop réducteur (il n'y aurait eu que deux États totalitaires sur la planète au XXème siècle ?). À mon sens, il faudrait plutôt s'en tenir à la définition donnée en haut de la même page, et notamment :Chaque fois que le pouvoir tend à modifier le fonctionnement de la société pour s'approcher de ce qui est énuméré ci-dessus, il y a de quoi s'inquiéter.

Et c'est d'autant plus inquiétant lorsque l'Exécutif, incarné par un seul homme, peut faire modifier à sa convenance la législation (et notamment la Constitution) en pilotant le Parlement au travers d'une discipline de parti, affaiblir ou contrôler l'institution judiciaire par ce biais ou en usant de ses prérogatives, et ignorer la consultation populaire (référendum).

À moins d'un coup d'état, le totalitarisme n'arrive pas du jour au lendemain, mais pas-à-pas, par une modification graduelle et parfaitement légale des règles régissant la société, et par l'acceptation progressive de comportements ou de situations imposées par la classe détenant le pouvoir.

La loi Hadopi n'institue pas d'un coup un fonctionnement totalitaire, mais par bien des aspects elle a tenté (Hadopi 1) ou a réussi à instituer des moyens qui pourraient le favoriser.

Laisse tomber. Le fantasme de l'Etat totalitaire français, ça fait frissonner les révolutionnaires en charentaises. :rateau:
:D
 
Laisse tomber. Le fantasme de l'Etat totalitaire français, ça fait frissonner les révolutionnaires en charentaises. :rateau:
:D
Ce n'est pas un fantasme, mais une possibilité dont la probabilité augmente à mesure que les moyens législatifs le permettent un peu plus. À ce propos, en y regardant de plus près, depuis De Gaulle pratiquement chaque gouvernement y a insensiblement mis sa touche. À force de faire le lit d'un régime totalitaire, on risque d'en voir un s'installer un jour.

Quant à faire frissonner des gens en charentaises, j'aurais préféré que ce soient ceux qui défendent le maintien des idées démocratiques et des libertés individuelles actuelles. Mais j'ai peur que ceux-là se soient quelque peu assoupis.

Pour ma part, je trouve inquiétant qu'un gouvernement et des parlementaires en arrivent à proposer des lois dont des points essentiels sont très clairement contraires à la Constitution et aux principes qu'ils prétendaient défendre quand ils ont été élus (présomption d'innocence, droits de la défense, défense de la vie privée, etc.). On a passé les quarante ou cinquante dernières années à fustiger les régimes de l'Est, et on commence peu à peu à en reproduire certains travers.
 
Pour info, le décret d'application relatif à l'organisation de l'HADOPI vient d'être publié.

Le président de cette Haute Autorité sera élu pour six ans par les membres désignés. Les délibérations du collège seront secrètes, et les séances non publiques.

L'un des premiers rôles de l'HADOPI sera de définir les spécifications des logiciels de surveillance et les conditions de leur labellisation.

On rapporte déjà dans la presse : « Payants et non interopérables, ces programmes doivent en principe permettre aux internautes de prouver leur innocence (attester qu'ils n'ont pas téléchargé illégalement) du fait de l'introduction d'une sanction pour négligence ».


J'imagine que ces logiciels espions seront au moins prévus pour les PC sous Windows. Qu'en sera-t-il des autres plateformes (Mac, Linux, etc.) ?

Jusqu'à quel point seront-ils intrusifs ? Comment notamment ces logiciels pourront-ils prouver que les autres ordinateurs connectés à la ligne n'appartiennent pas aussi à l'abonné ?


J'ai comme dans l'idée que, pour que le système soit un minimum efficace, les connexions Internet risquent bientôt de ne plus pouvoir passer que par des systèmes totalement verrouillés et placés sur écoute. Si cela se met en place, on ferait mieux de vite débattre des sujets sensibles comme le possible totalitarisme à la française, avant que la police politique s'en mêle...
 
J'ai comme dans l'idée que, pour que le système soit un minimum efficace, les connexions Internet risquent bientôt de ne plus pouvoir passer que par des systèmes totalement verrouillés et placés sur écoute. Si cela se met en place, on ferait mieux de vite débattre des sujets sensibles comme le possible totalitarisme à la française, avant que la police politique s'en mêle...

Ouais. Débattons aussi du possible totalitarisme du Monoprix en bas de chez moi qui a mis des caméras partout et des vigiles pour empêcher les gens de partir avec de la bouffe sans payer...
 
Ouais. Débattons aussi du possible totalitarisme du Monoprix en bas de chez moi qui a mis des caméras partout et des vigiles pour empêcher les gens de partir avec de la bouffe sans payer...
La différence, c'est que les vigiles ne connaissent pas ton nom, ton adresse et tes opinions politiques d'après la vidéo, et que si ça ne te plaît pas, tu n'es pas non plus obligé d'aller faire tes courses dans ce magasin.

HADOPI est passée. La prochaine étape, ce sera quoi ? Écouter les conversations téléphoniques pour vérifier qu'on ne chantonne pas sans payer la SASEM, et bien ouvrir le courrier postal pour s'assurer qu'on n'échange pas le texte des paroles ?
 
La différence, c'est que les vigiles ne connaissent pas ton nom, ton adresse et tes opinions politiques d'après la vidéo, et que si ça ne te plaît pas, tu n'es pas non plus obligé d'aller faire tes courses dans ce magasin.

Je ne suis pas obligé de piquer des musiques et des films sur le net non plus, hein...
Je peux les acheter aussi :siffle:
 
Je ne suis pas obligé de piquer des musiques et des films sur le net non plus, hein...
Je peux les acheter aussi :siffle:
Le problème d'HADOPI, ce n'est pas de piquer ceux qui téléchargent illégalement, c'est de placer tous les autres sous surveillance, dans leur vie privée, et bientôt probablement d'en condamner un bon nombre qui n'auront pourtant rien à se reprocher.

Si HADOPI s'intéresse à ton cas (en cas de fausse dénonciation, d'usurpation d'identité sur le net, ou de présence d'un botnet sur l'une de tes machines), ce sera à toi de prouver (1) que toi et tes proches n'y êtes pour rien et (2) que tu as pris toutes les précautions pour que cela n'arrive pas (alors que c'est quand même arrivé, de leur point de vue).

Le problème, c'est qu'actuellement la preuve est techniquement impossible à faire pour l'abonné. Si tu arrives à prouver que personne n'était chez toi quand le téléchargement a eu lieu, on peut donc toujours te condamner pour «négligence». Par ailleurs, le simple fait de vouloir contester l'accusation risque de coûter encore plus cher en frais de procédure et en condamnation.

Le gouvernement n'avait pas encore fait voté la loi qu'il avait déjà annoncé 50000 procédures par an, avec 1500&#8364; d'amende (ou plus) par cas. Il n'est pas nécessaire que les payeurs soient coupables... un bon moyen pour remplir les caisses.


Et quand les mouchards censés «prouver» l'innocence des internautes seront mis en place, ce sera une autre paire de manche. Si à ce moment-là on ne parle toujours pas de totalitarisme, on parlera au moins d'atteintes graves à la vie privée et au secret des communications.
 
Le problème d'HADOPI, ce n'est pas de piquer ceux qui téléchargent illégalement, c'est de placer tous les autres sous surveillance, dans leur vie privée, et bientôt probablement d'en condamner un bon nombre qui n'auront pourtant rien à se reprocher.

Si HADOPI s'intéresse à ton cas (en cas de fausse dénonciation, d'usurpation d'identité sur le net, ou de présence d'un botnet sur l'une de tes machines), ce sera à toi de prouver (1) que toi et tes proches n'y êtes pour rien et (2) que tu as pris toutes les précautions pour que cela n'arrive pas (alors que c'est quand même arrivé).

Le problème, c'est qu'actuellement la preuve est techniquement impossible à faire pour l'abonné. Si tu arrives à prouver que personne n'était chez toi quand le téléchargement a eu lieu, on peut donc toujours te condamner pour «négligence». Par ailleurs, le simple fait de vouloir contester l'accusation risque de coûter encore plus cher en frais de procédure.

Le gouvernement n'avait pas encore fait voté la loi qu'il avait déjà annoncé 50000 procédures par an, avec 1500&#8364; d'amende (ou plus) par cas. Il n'est pas nécessaire que les payeurs soient coupables... un bon moyen pour remplir les caisses.


Et quand les mouchards censés «prouver» l'innocence seront mis en place, ce sera une autre paire de manche. Si on ne parle pas encore de totalitarisme, on parlera d'atteintes graves à la vie privée.

Ben ouais.
C'est comme les radars avant. T'étais flashé et on te demandait si c'était toi sur la photo. Personne ne t'obligeait à dire qui c'était si tu ne conduisait pas ta propre voiture.
C'est comme les lois sur le voile. On faisait pas chier les nanas jusqu'à ce qu'il y ait des abus.
Au final, et c'est toujours comme ça pour de nombreux sujets, pour une poignée de c.onnards qui abusent, on fait chier tous les autres.
Le principe est le suivant : quelques égoïstes se foutent de niquer le système tant qu'ils peuvent en profiter et passent à autre chose en laissant les autres se démerder avec les conneries répressives dont ils sont la cause.
Faut pas se tromper d'objectif. Si on est fliqués, c'est à cause de ces gens-là. Et n'importe quel gouvernement nous aurait sorti la même daube qu'Hadopi pour faire plaisir à ses copains "artistes" parce que ces nazes ne savent pas s'adapter à un système obsolète d'un côté et que de l'autre des pilleurs en profitent.
Et au milieu, il y a les reste du monde coincé entre des c.onnards et un système répressif.
 
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