A
Anonyme
Invité
Je me suis longtemps demandé...si j'avais des pouvoirs de transmission de pensée.
Bon, OK, je sais, dis comme ça, c'est très con, les "pouvoirs", c'est pour les gugus en collants dans les films pour ados attardés, ces adulescents dont on nous rabats les oreilles, les adorateurs de Casimir malgré leurs quarante balais, ce genre de chose.
(Moi, quoi...
Pas faux.
Mais je sais que c'est pour de faux, je le sais.
D'habitude.)
Ou alors, c'est pour les madame Irma, les "docteurs" en retour d'affection, fortune et augmentation de la taille du pénis, ça fera cinq cent euros et trois poulets encore vivant, je prend la carte bleue, merci.
Mais ça non.
Je ne mords pas.
Alors quoi ?
Alors, plusieurs fois, au moment où, dans le flot grisâtre des qui sortent du RER pour aller bosser en faisant la gueule et en regardant leurs pieds, au moment où je lève la tête pour ne pas faire comme eux et parce que, des fois aussi, la lumière du soleil à peine levée et les nuages forment des entrelacs magnifiques au-dessus de la grande arche...
PAF !
Une femme. Un détail - une nuque, un déhanché, un port de tête, quelque chose qui ammène un sourire, la possibilité que la journée soit bonne, finalement.
Voilà.
Et, re-PAF, alors que le gloubiboulga de mon plaisir visuel m'éclate dans la tête en bulle de champagne, pile à ce moment là, elle tourne la tête.
Brusquement.
Comme frappée.
Légèrement.
Et toujours vers la gauche.
Incroyable, non ?
Bien sûr, j'ai essayé de le faire volontairement.
Comme je suis méchant, j'ai visé des types et j'ai pensé très fort : "Tête de con!" - à m'en faire péter l'os du crâne.
En vain.
Que d'alle.
Nada.
Alors quoi ?
Alors, sur mon chemin piéton du RER au boulot, pile à l'endroit où je relève la tête, sur la gauche, se trouve un magasin de ces véroteries aguichantes dont les femmes se recouvrent parfois - avec une vitrine des plus colorées et pimpantes, très attire-l'oeil...
Ca ne serait que ça ?
Je n'ai donc aucun pouvoir ? Je ne lirais jamais les pensées ? Je ne peux pas imposer les miennes ? Le monde est bien tel qu'il est ?
Vérole !
Et de me demander quel incroyable concours de circonstances à bien pu persuader Superman qu'il pouvait voler.
Doit pas être malin-malin, le type, si ?
Bref.
Et vous ?
Qu'est-ce que vous vous êtes longtemps demandé ?
Bon, OK, je sais, dis comme ça, c'est très con, les "pouvoirs", c'est pour les gugus en collants dans les films pour ados attardés, ces adulescents dont on nous rabats les oreilles, les adorateurs de Casimir malgré leurs quarante balais, ce genre de chose.
(Moi, quoi...
Pas faux.
Mais je sais que c'est pour de faux, je le sais.
D'habitude.)
Ou alors, c'est pour les madame Irma, les "docteurs" en retour d'affection, fortune et augmentation de la taille du pénis, ça fera cinq cent euros et trois poulets encore vivant, je prend la carte bleue, merci.
Mais ça non.
Je ne mords pas.
Alors quoi ?
Alors, plusieurs fois, au moment où, dans le flot grisâtre des qui sortent du RER pour aller bosser en faisant la gueule et en regardant leurs pieds, au moment où je lève la tête pour ne pas faire comme eux et parce que, des fois aussi, la lumière du soleil à peine levée et les nuages forment des entrelacs magnifiques au-dessus de la grande arche...
PAF !
Une femme. Un détail - une nuque, un déhanché, un port de tête, quelque chose qui ammène un sourire, la possibilité que la journée soit bonne, finalement.
Voilà.
Et, re-PAF, alors que le gloubiboulga de mon plaisir visuel m'éclate dans la tête en bulle de champagne, pile à ce moment là, elle tourne la tête.
Brusquement.
Comme frappée.
Légèrement.
Et toujours vers la gauche.
Incroyable, non ?
Bien sûr, j'ai essayé de le faire volontairement.
Comme je suis méchant, j'ai visé des types et j'ai pensé très fort : "Tête de con!" - à m'en faire péter l'os du crâne.
En vain.
Que d'alle.
Nada.
Alors quoi ?
Alors, sur mon chemin piéton du RER au boulot, pile à l'endroit où je relève la tête, sur la gauche, se trouve un magasin de ces véroteries aguichantes dont les femmes se recouvrent parfois - avec une vitrine des plus colorées et pimpantes, très attire-l'oeil...
Ca ne serait que ça ?
Je n'ai donc aucun pouvoir ? Je ne lirais jamais les pensées ? Je ne peux pas imposer les miennes ? Le monde est bien tel qu'il est ?
Vérole !
Et de me demander quel incroyable concours de circonstances à bien pu persuader Superman qu'il pouvait voler.
Doit pas être malin-malin, le type, si ?
Bref.
Et vous ?
Qu'est-ce que vous vous êtes longtemps demandé ?