semac a dit:
on est tous passé par cette phase schyzophrénique ou l'on ne sait plus trop qui on est !!
Je viens de découvrir sur la "signature" d'un nioubie encore plus nioub que moi le texte exact de la citation et même son origine (que j'avais reconstitué de mémoire...)... elle dit ceci :
"Et si le jargon scientifique était une imposture intellecutuelle servant à masquer et dissimuler un comportement irresponsable, le vide de vraies idées ou l'abscence de conscience, quand ce n'est pas simultanément les trois cas ?" (W. Muller 11.10.99)
Rendons à César ce qui appartient à Muller, mais convenez que je n'en étais pas loin dans ma reformulation.
Je voulais dire que la véritable connaissance doit s'assortir d'un effort de l'expert pour la rendre compréhensible quand il s'adresse au commun des mortels.
Rien ne m'exaspère plus que celui qui s'écoute parler en compliquant à plaisir sans se soucier s'il est compris ou non, il peut ainsi raisonner de façon spécieuse en étant sûr de ne pas être contredit.
Si je suis si sensible à ça c'est que mon Popa à moi s'inscrit dans cette catégorie de personnes et que j'en ai depuis l'enfance une veritable aversion et un sens aigü pour les démasquer et les obliger à reformuler de façon claire, compréhensible et intelligible ce qu'il sont en train de dire...
La plupart du temps, ils s'échappent du piège argant de la faiblesse de niveau de leur interlocuteur, ce qui n'est pas totalement faux, mais ne les exonère en rien de leur devoir de se faire comprendre hors du cercle restreint des spécialistes - ou alors qu'ils se taisent en public - mais un autre aspect de leur personnalité est un orgueuil démeusuré, et ils essaient de se valoriser par cette façon de parler.
Et puis c'est une politesse qu'ils refusent de rendre : être compris du commun ! quelle déchéance !
Quelque soit le niveau d'ailleurs : on a tous eu des bons et mauvais professeurs et je crois que c'est par là qu'on peut les distinguer.
Ai-je été clair ou dois-je simplifier pour le vulgus pecum ?