La plus grosse attaque informatique de tous les temps!

Statut
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Par contre, au moment de l'édition, il a(vait) besoin d'un éditeur d'une part pour "faire" l'objet livre (ça aujourd'hui, c'est moins indispensable) mais aussi pour faire un travail de diffusion (plus l'aide à la création mais ce serait un autre débat).
Euh, je connais au moins quelqu'un qui n'est pas tout à fait d'accord avec toi. Je laisse tout le texte, c'est au sujet de la nouvelle appli iBooks, et de la réaction de David. On y trouve tout ce qui fait, de son point de vue, le travail d'un éditeur.

DavidB a dit:
Apple enfile un costume d’éditeur, sans faire le boulot qui va avec. Donner une application, c’est sympa (surtout celle-là), mais où est le suivi de l’auteur, le travail de relecture (oh, c’est l’auteur qui le fait), de mise en page (oh, c’est l’auteur qui le fait), de correction (oh, c’est l’auteur qui le fait), de conseils (oh, c’est l’auteur qui le fait), où sont les guides de travail et d’écriture que tout éditeur « saint d’esprit » file à ses auteurs ? Où est la personne que je peux contacter quand je suis coincé par un souci X ou Y ? Où est tout ce qui fait que passer par un éditeur représente un réel avantage pour l’auteur, et un vrai travail pour l’éditeur ?

Le lien vers le blog et la note
 
@Luc G :
Ah ben voilà quelqu'un qui fait l'effort de l'échange ! :up:

Donc si je comprend bien le principe du droit d'auteur est un moyen de différer la rémunération de l'artiste et de celui qui engage les fonds pour la diffusion de son œuvre. Ce qui permet ou pas la rémunération du risque ainsi pris c'est le succès... ou le bide.

C'est une vision libérale classique qui en soi ne me choque pas. Mais est-ce que la réalité est aussi "pure" que ça ? Par exemple quand il y a de l'argent public qui s'en mêle comme dans le cinoche avec l'avance sur recette, la subvention des bouquins ("ouvrage publié avec le concours du Centre National du Livre") etc. ? Ou concernant les rapports de force entre l'artiste et la société de prod, d'édition etc. ? L'exploitation et la domination ça existe toujours, hein... :siffle:

En bon petit-fils de coco moi j'en reviendrai aussi à distinguer la production de la reproduction. Une œuvre d'art à la base est une production unique faite par un artiste. C'est le cas avec les comédiens et dans la plupart des cas avec les acteurs de cinoche. Mais aussi avec bien des musiciens comme dans le classique avec les musiciens d'orchestre. Dans cette vision l'artiste devrait pouvoir vivre directement et dignement de sa production.

Mais souvent le producteur est celui qui se fait bien entuber. Un peu comme l'agriculteur et les marges de la distribution. Politiquement, je me place toujours du côté de la production, c'est à dire du travail et non du côté de la rente. C'est un choix idéologique que j'assume.

La différence avec une œuvre d'art et un produit agricole c'est qu'elle est une production, pas (seulement) un produit. Comme l'a bien souligné JPTK on ne peut pas dupliquer un paquet de pâtes. Par contre la diffusion de la musique repose sur un principe de copie. Donc de reproduction. Et ce principe de reproduction est, en langage coco-marxo, "historiquement déterminée" par des moyens techniques. L'imprimerie a été la première révolution technique de diffusion massive de copies à l'identique. Puis est arrivé la photo, le disque, la cassette vidéo, le MP3 etc. Quand Lady Gaga compose ses tubes, fait un concert ou enregistre en studio, elle produit. C'est un fait qu'on l'aime ou pas. Par contre le reste est de la reproduction à grande échelle. Bon là-dessus elle gagne un max de blé certes. Mais en proportion combien touche son producteur, son éditeur phonographique ? Bon j'ai pas dit que Lady Gaga est exploitée hein...

Dans l'idée on peut avoir une vision positive du droit d'auteur. En se disant que c'est un juste retour vers l'artiste. Sa production n'est pas directement payée mais elle l'est via la reproduction industrielle de son travail. Ouaips mais seulement voilà : est-ce que c'est toujours aussi équitable ? Celui qui dispose des moyens de reproduction industrielle raisonne en industriel capitaliste. Qu'en est-il de l'artiste face à de tels mastodontes ? Il y a des milliardaires mais aussi combien d'exploités ?
Les éditeurs phonographiques ont vécu très grassement et pendant de longues années sur des rentes de situation. L'internet est venu perturber tout ça, ils n'ont rien vu venir et finalement ça fait reposer des questions sur ce système.

Alors pour aussi renvoyer à Ergu auquel on reproche de ne rien proposer, moi je dis qu'il faut d'abord se poser les bonnes question. Dans l'idée de rémunérer d'abord l'artiste producteur, on peut remarquer qu'avant les moyens de reproduction et donc les droits d'auteur, les artistes étaient payés pour leur production. Les compositeurs de jadis étaient payés par les princes. Le problème c'est que quand ça plaît plus au prince, ben l'artiste il est dans la merde. On peut aussi citer d'autres tentatives plus radicales.L'URSS par exemple et le statut des artistes. D'accord j'avoue que je passe toutes mes vacances en Corée du Nord et que mon monde idéal est peuplé de goulags. :D Mais la musique de Chostakovitch, compositeur rémunéré sous Staline, n'est pas une infâme daube quand même.

Au final je suis favorable à la rémunération des artistes davantage sur leur production directe par l'intervention publique (politique culturelle) et moins par le droit d'auteur. En contrepartie de l'effort financier de la collectivité on rend l'accès à la copie de leur œuvre gratuit ou du moins financièrement beaucoup moins cher. On va me dire que je vais faire de l'élitisme culturel façon Lang des années 80. Moi je constate simplement que je ne suis pas tant accablé par les impôts que ça et que je peux aller voir des spectacles de grande qualité dans ma ville pour des prix de billets entre 15 et 30 euros max. Et quand on entend des fans de Céline Dion qui ont un budget concert pour suivre leur Céline entre 1000 et 1500 euros annuels, qu'on ne vienne pas me dire que l'accès à la culture "élitiste" coûte si cher. Je n'ai par ailleurs rien contre Céline Dion mais je suis pas client.

Après c'est un choix de société : soit on veut tirer vers le haut en intervenant politiquement, avec toutes les foirades et emmerdes que ça crée, soit on laisse faire "le marché". Soit on crée Arte soit on laisse faire la téloche à la Berlusconi.
 
Dernière édition par un modérateur:
Au final je suis favorable à la rémunération des artistes davantage sur leur production directe par l'intervention publique (politique culturelle) et moins par le droit d'auteur.

Mais alors se pose le problème de la qualité.
Car qui décide qu'une oeuvre est une oeuvre (et donc a droit à ta rémunération) et pas juste un hobby ?

Si je balance un pot de peinture sur une toile comme mon avis de béotien a l'impression qu'est faite la peinture de nos jours, suis-je un artiste ? Dois-je être rémunéré ?

Et les centaines, les milliers de types qui écrivent des bouquins, parfois les publient, que personne n'a lu à part leur mère et leurs potes, sont-ils des écrivains ?
Faut-il les rémunérer ?
 
Euh, je connais au moins quelqu'un qui n'est pas tout à fait d'accord avec toi. Je laisse tout le texte, c'est au sujet de la nouvelle appli iBooks, et de la réaction de David. On y trouve tout ce qui fait, de son point de vue, le travail d'un éditeur.

Je suis tout à fait d'accord avec ça et même plus que d'accord, c'est bien pour ça que je disais aussi : (plus l'aide à la création mais ce serait un autre débat).
Pour moi, ça peut être absolument essentiel mais je ne voulais pas partir là-dessus, j'avais l'impression qu'on s'éloignait du sujet d'ici. Mais ravi que quelqu'un dise clairement ce que je ne faisais qu'évoquer :zen:

Pour continuer dans ce sens, croire qu'une librairie et un libraire ne servent à rien, au moins pour moi, c'est mal évaluer la diffusion de l'art dans la société (pour les disquaires, c'est à peine moins évident et surtout déjà presque trop tard). Et le libraire aussi coûte (sans qu'il gagne des masses d'ailleurs).

Pour dire vite et répondre en même temps à IVANOE
En fait, la vision que certains ont du "méchant" éditeur/producteur me semble un rien caricaturale :
- les entreprises du disques faisaient beaucoup de bling-bling pour se faire mousser (la grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf) mais difficile d'oublier que le chiffre d'affaires de la musique enregistrée dans le monde en 2011 (qui vient d'être annoncé et qui ne baisse pas pour une fois) représente à peine plus que les bénéfices qu'Apple vient d'annoncer pour le trimestre…
- les éditeurs de littérature, je connais mieux les livres que les disques :D, sont souvent des petites boîtes où la notion de stock option a autant de sens que les perspective de métro en Lozère :D et en musique, pas sûr que ça soit très différent.
- alors bien sûr, il y a la notion de best-seller (en livres comme en disques) mais ça par nature c'est très différent du reste. Se focaliser sur ces aspects, c'est faire ce que ces "vilains" précisément voudraient faire : remplacer l'art par le pognon.

Dans l'idée on peut avoir une vision positive du droit d'auteur. En se disant que c'est un juste retour vers l'artiste. Sa production n'est pas directement payée mais elle l'est via la reproduction industrielle de son travail. Ouaips mais seulement voilà : est-ce que c'est toujours aussi équitable ? Celui qui dispose des moyens de reproduction industrielle raisonne en industriel capitaliste. Qu'en est-il de l'artiste face à de tels mastodontes ? Il y a des milliardaires mais aussi combien d'exploités ?

… Les compositeurs de jadis étaient payés par les princes. Le problème c'est que quand ça plaît plus au prince, ben l'artiste il est dans la merde. On peut aussi citer d'autres tentatives plus radicales.L'URSS par exemple et le statut des artistes. D'accord j'avoue que je passe toutes mes vacances en Corée du Nord et que mon monde idéal est peuplé de goulags. :D Mais la musique de Chostakovitch, compositeur rémunéré sous Staline, n'est pas une infâme daube quand même.

Au final je suis favorable à la rémunération des artistes davantage sur leur production directe par l'intervention publique (politique culturelle) et moins par le droit d'auteur.

Dans un monde idéal, je ne trouve pas ça idiot mais en pratique qui choisit qui est payé.
Pour donner un exemple, s'il existe un petit public pour la poésie, il est clair qu'il y a presque autant de poètes qui souhaitent se faire éditer :D
On va les payer tous ? On choisit sur quelles bases ?

Et si on doit payer tous les adolescents prépubères qui veulent faire de la musique, qu'on leur rajoute tous ceux qui traînent dans les conservatoires, le budget de la culture va enfoncer Apple :D

Le mélange entre l'initiative personnelle (ce n'est pas forcément le libéralisme à tout crin) et de la subvention publique évidemment utile pour moi aussi est un compromis à ajuster en permanence mais qui a le mérite d'être pragmatique.
 
Car qui décide qu'une oeuvre est une oeuvre (et donc a droit à ta rémunération) et pas juste un hobby ?

Je te répondrai basiquement : c'est celui qui achète une œuvre qui décide que c'en est une.

Que ce soit l'état ou un privé n'y change rien. Je ne pense pas que les acheteurs de l'état dans les arts plastiques se "trompent" plus que les collectionneurs privés. Les musées en sont la preuve. La question n'est pas ici de définir l'Art avec un grand A. De toutes façons je n'en serai pas capable :D. Et puis moi je n'aime que les chœurs de l'Armée rouge et les statues en pied de Staline :D. C'est pourquoi j'ai préféré parler de "production" plutôt que d'œuvre.

La question ici est celle du droit d'auteur et de la rémunération des artistes dans ce cadre. Rihanna est une artiste et ses œuvres sont soumises au droit d'auteur en tant qu'interprète. Après qu'on dise qu'une chanson de Rihanna équivaut à une symphonie de Mozart c'est le problème de chacun. Mais Rihanna appartient à un système de musique commerciale hyper markété qui à mon avis n'a pas vraiment besoin d'aide publique. Je constate que la révolution internet n'a donc pas empêché sa célébrité éclair et sa fortune. De même pour ses consœurs Beyoncé, Lady Gaga etc.

Je rejoins en fait Luc G. Je ne fait pas dans la caricature. Je sais très bien qu'il y a des gens qui se battent comme des fous et tirent le diable par la queue dans des petites maisons d'édition et qui font un super boulot. Mais ce qui me met en désaccord avec l'HADOPI c'est qu'on nous a justement brandi le coup du pillage de ce secteur des "petits" par la copie privée alors qu'en fait les majors s'en branlent et n'ont fait que du lobbying pour défendre leurs rentes de situations. Leur modèle économique est à bout de souffle. Il crèvera un jour ou l'autre et c'est nous qu'on va payer pour le maintenir encore sous respiration artificielle jusqu'à la fin. Avec des résultats dérisoires.

Je suis pour l'aide à la création avec discernement. Et pour toutes les formes d'expression pas forcément l'élitisme pour intello qui fait mal au crâne. Pourquoi la musique folklorique ne serait pas aidée par exemple ?
 
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J'attend donc ta "note de synthèse" de l'article Wiki sur le droit d'auteur. :D:p
Wikidit kiditpas...
Le meilleur principe est toujours à la con, pour la simple et unique raison que c'est un principe.
Qu'un mal élevé balance un lien brut dans la tronche des forumeux (à vos souhaits), cela mérite un coup de modo-trique sur les doigts. Aïe !
Voici donc la note de Sainte Aise réclamée par un des participants à la dispute théologique moyenâgeuse qui anime le forum ce jour d'huy.

Supprimer purement et simplement les droits d'auteur est la seule décision à prendre. Bien sûr il faudra obtenir l'accord des gouvernements de tous les pays, sans exception.

Pour faciliter cette suppression, le mieux est de commencer par supprimer les auteurs, disons le statut d'auteur. Tout le monde se rend compte que l'auteur, par exemple l'artiste, n'existe plus. N'importe qui peut gratter de la guitare, tartiner une toile ou un mur, balancer des tas de saloperies par terre (installation), brailler et gigoter devant une caméra, écrire un livre numérique, etc. On nous l'a assez dit et répété : nous sommes tous des artistes. Par conséquent, il n'y a aucune raison pour donner des droits d'auteur aux uns plutôt qu'aux autres.



...l'aide à la création mais ce serait un autre débat
Oui, aidons ceux qui ont envie...
 
Tout le monde se rend compte que l'auteur, par exemple l'artiste, n'existe plus. N'importe qui peut gratter de la guitare, tartiner une toile ou un mur, balancer des tas de saloperies par terre (installation), brailler et gigoter devant une caméra, écrire un livre numérique, etc. On nous l'a assez dit et répété : nous sommes tous des artistes.

La vieille rengaine réac... :sleep:

Ah d'mon temps Mâme Michu y'avait d'vrais artissss ! Mayol, Bruand ! Pas comme ce dégénéré d'Brassens qui fait rin qu'a dire des cochoncetés dans ses chansons ! Si c'est pas honteux ça Mâme Michu ! :D
Je suis sûr que déjà quand les mecs ils ont peint la grotte de Lascaux y'en avait déjà un qui pestait que vraiment maintenant on fait n'importe nawak ! :D

Le temps fait son œuvre et on oublie toutes les merdes, tous les flops, tous les plantages, toutes les tomates dans la gueule, les succès éphémères précédant les naufrages. On oublie tout j'vous dis ! On oublie tout des cohortes de ceux qui ont tenté leur chance dans un des trucs les plus durs du monde : plaire à un public ! Alors on retient que ceux qui devaient rester comme Brel, Piaf, Brassens, Ferré... et on dit : "Ah ça c'était des artistes ! Pas comme les merdeux de maintenant !".

Pour dégager tous les faux-artistes, moi là-dessus je lui fais confiance à ce public. Quel que soit le moyen d'expression. Et surtout au public populaire : sa terrible cruauté est la marque de sa sincérité.
 
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Le système actuel de droits d'auteurs n'est-il pas juste une grosse connerie ?

Et tu proposes quoi à la place ? :D

Salut,

Il devrait également (et surtout) avoir le droit à un logement, manger à sa faim, avoir un travail correctement rémunéré, etc...

Et surtout, ne pas se laisser enfermer dans la tarte à la crème des débats sur le sujet : gentils auteurs contre méchants pirates ou méchantes majors contre gentils pirates et on tourne en boucle là-dessus...

C'est comme ton exemple sur le vol à l'étalage - la question n'est pas d'autoriser le vol à l'étalage pour ceux qui crèvent de faim mais plutôt de faire en sorte que personne ne crève de faim.
Et les auteurs pauvres ?!... :o

:D

Sur mon bouquin (comment que je me fais de la pub en loucedé, c'est atroce) je touche 10% du prix de vente sur la version papier et 5% sur la version électronique.
Tout dépend de ta négociation à la signature, mais j'ai l'impression que dans le littéraire c'est encore pire que la BD...

T'es mal payé ... :siffle:
Naan ?!... :eek: :rolleyes:

Mais tu ne proposes guère de solution pour "perfectionner" le système des droits d'auteur :D


- un bouquin ou un disque est fait par un éditeur qui partage les risques avec l'auteur dans le sens que l'auteur ne touche que si ça marche :D

Le droit d'auteur permet d'éditer des livres (je connais moins les disques mais ça a l'air bien ressemblant) sans une mise de fonds trop grande (sans payer l'auteur au départ) mais avec moins de retour ensuite (le revenu est partagé si revenus il y a…)


En littérature, c'est le principe de base : l'auteur bosse sans être payé en espérant qu'il s'y retrouvera financièrement (pas sûr :D) ou moralement. Il investit du temps plutôt que beaucoup d'argent, ce qui rend la chose plus simple.

Par contre, au moment de l'édition, il a(vait) besoin d'un éditeur d'une part pour "faire" l'objet livre (ça aujourd'hui, c'est moins indispensable) mais aussi pour faire un travail de diffusion (plus l'aide à la création mais ce serait un autre débat).

Un grand auteur touche des avances, une espèce de "salaire" avec les droits d'auteur qui permettent le bonus quand la vente marche.

@Luc G :
Ah ben voilà quelqu'un qui fait l'effort de l'échange ! :up:

Donc si je comprend bien le principe du droit d'auteur est un moyen de différer la rémunération de l'artiste et de celui qui engage les fonds pour la diffusion de son œuvre. Ce qui permet ou pas la rémunération du risque ainsi pris c'est le succès... ou le bide.


Dans l'idée on peut avoir une vision positive du droit d'auteur. En se disant que c'est un juste retour vers l'artiste. Sa production n'est pas directement payée mais elle l'est via la reproduction industrielle de son travail. Ouaips mais seulement voilà : est-ce que c'est toujours aussi équitable ? Celui qui dispose des moyens de reproduction industrielle raisonne en industriel capitaliste. Qu'en est-il de l'artiste face à de tels mastodontes ? Il y a des milliardaires mais aussi combien d'exploités ?
Les éditeurs phonographiques ont vécu très grassement et pendant de longues années sur des rentes de situation. L'internet est venu perturber tout ça, ils n'ont rien vu venir et finalement ça fait reposer des questions sur ce système.
Dans la BD, tu es payé en "à valoir"...
Je m'explique : tu es payé sur un tarif par planche que tu négocies, plus un pourcentage sur les ventes et tu signes un contrat...
(l'éditeur se remboursant sa "mise de fond" que constitue ta "paie" sur les futures ventes)
(sachant que les grands noms de la BD, ne se font pas payer les planches, mais négocient un pourcentage sur les ventes bien supérieur à l'auteur lambda...)
Le tout est que ça se vende, sinon oualou pour intéresser un éditeur à signer un futur projet... et pour négocier les même tarifs sur ce même futur projet...
Sachant que ce sont en général les directeurs de collection et commerciaux qui ont voix la plus importante au chapitre pour décider ce qui "marche" ou pas...
À part quelques uns, tous les auteurs (BD) tirent le diable par la queue...

Pour l'illustration, c'est différent tu es payé au forfait; tu négocies un tarif par illustration et pas de contrat, juste une facture...
Si ça marche et qu'il y a une réédition; tu ne toucheras pas de royalties sur le réassort...

Sinon, y'a l'auto-édition, mais là, c'est quasi un sacerdoce... :mouais:




Supprimer purement et simplement les droits d'auteur est la seule décision à prendre. Bien sûr il faudra obtenir l'accord des gouvernements de tous les pays, sans exception.

Pour faciliter cette suppression, le mieux est de commencer par supprimer les auteurs, disons le statut d'auteur. Tout le monde se rend compte que l'auteur, par exemple l'artiste, n'existe plus. N'importe qui peut gratter de la guitare, tartiner une toile ou un mur, balancer des tas de saloperies par terre (installation), brailler et gigoter devant une caméra, écrire un livre numérique, etc. On nous l'a assez dit et répété : nous sommes tous des artistes. Par conséquent, il n'y a aucune raison pour donner des droits d'auteur aux uns plutôt qu'aux autres.




Oui, aidons ceux qui ont envie...

La vieille rengaine réac... :sleep:
Laisse tomber, depuis le temps; j'ai toujours autant de mal à savoir ce que prends le loustic pour pondre ses posts...
Mais ça doit être fort... :D
Pour dégager tous les faux-artistes, moi là-dessus je lui fais confiance à ce public. Quel que soit le moyen d'expression. Et surtout au public populaire : sa terrible cruauté est la marque de sa sincérité.
En BD, c'est particulièrement vrai (enfin de mon point de vue), impossible d'être un "imposteur", c'est à dire de se la jouer "grand auteur", ça ne marchera pas...
Je fais beaucoup de festivals (non, pas Angoulème), pour être auteur; faut être VRP aussi et là, tu vois ceux qui prennent des râteaux...
 
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Réactions: iluro_64
La vieille rengaine réac...
Ah d'mon temps Mâme Michu y'avait d'vrais artissss ...
Le temps fait son œuvre et on oublie toutes les merdes...
Alors on retient que ceux qui devaient rester...
Pour dégager tous les faux-artistes...

Je me suis mal fait comprendre. Les sous-entendus me semblaient évidents. Au lieu de "N'importe qui peut gratter..." j'aurais dû dire : "Chacun d'entre nous peut jouer de la guitare, peindre une toile ou un mur, réaliser une installation, filmer, écrire...". Il ne s'agissait que de faire un raccourci de tout ce qui m'incite à croire que réellement nous sommes tous artistes. Je ne me sens pas capable de faire une distinction entre vrais et faux artistes. Ainsi je peux avoir autant d'intérêt à me trouver par hasard devant un mur taggé par un inconnu, qu'à déambuler dans un musée obscur, casque sur les oreilles, le regard dirigé malgré moi par des spots violents vers un objet qui, à peine entrevu, devient ennuyeux. D'ailleurs je considère comme artiste le maçon qui a construit impeccablement un mur de briques rectiligne de vingt mètres de long sur deux de haut.
Et puis zut, tous artistes = pas d'artistes à part.

:zen::zen::zen:

Rengaine réac ?
 
Dernière édition:
… D'ailleurs je considère comme artiste le maçon qui a construit impeccablement un mur de briques rectiligne de vingt mètres de long sur deux de haut.
…

:zen::zen::zen:

Rengaine réac ?

Sans aucun doute !
Mais, lui, il ne touche pas de droit, simplement un salaire ! Lorsqu'il n'est pas au chômage ! :zen:
 
Sans aucun doute !
Mais, lui, il ne touche pas de droit, simplement un salaire ! Lorsqu'il n'est pas au chômage ! :zen:
À propos de droit(s)...
Il faut savoir, quand tu es auteur, qu'il faut t'affilier soit à l'Agessa, soit à la Maison des artistes...
Je vous fait grâce de la complexité du statut et de la multiplicité des exceptions à diverses règles...
Bien entendu, le droit au chômage n'existe pas (logique pour quelqu'un qui n'est pas salarié), mais quand on demande une affiliation, la première année...
Il faut atteindre un certain seuil de revenus artistiques dans l'année pour pouvoir être officiellement affilié; donc la première année on est dans ce qu'on appelle un "précompte"...
Pendant le précompte, on n'a pas le droit à... une couverture sociale, vaux mieux être en bonne santé... ou être en couple... :D
(salarié le conjoint, sinon c'est un coup d'épée dans l'eau... :p)

C koi, l'Agessa et la Maison des artistes (MDA) ?!...
Ce sont des associations chargée de gestion pour le compte de la sécurité sociale.
Elles servent de passerelle entre les auteurs et la sécu pour les dépenses de santé et les cotisations dans le calcul de la retraite...

Donc à part quelques uns qui tirent leur épingle du jeu, il faut savoir qu'il n'est pas simple pour beaucoup d'être affilié à cause du seuil à atteindre dans l'année...
Donc, beaucoup d'auteurs ont un boulot (salarié) à côté, avec toutes les contraintes d'emploi du temps et d'heures/masse de travail que ça implique...
Et tirent, malgré cela, toujours autant le diable par la queue...

Je dis tout ça passque j'entends ou lis souvent que les auteurs sont pêle-mêle : des fainéants, des gens à l'aise financièrement, des nantis, des privilégiés, etc...
Si vous saviez tout ce qu'on peut entendre, vous seriez surpris, si, si !... :D :rolleyes:
(je ne parle que de la BD... :zen:)
 
Dernière édition:
À propos de droit(s)...
Il faut savoir, quand tu es auteur, qu'il faut t'affilier soit à l'Agessa, soit à la Maison des artistes...
Je vous fait grâce de la complexité du statut et de la multiplicité des exceptions à diverses règles...
Bien entendu, le droit au chômage n'existe pas (logique pour quelqu'un qui n'est pas salarié), mais quand on demande une affiliation, la première année...
Il faut atteindre un certain seuil de revenus artistiques dans l'année pour pouvoir être officiellement affilié; donc la première année on est dans ce qu'on appelle un "précompte"...
Pendant le précompte, on n'a pas le droit à... une couverture sociale, vaux mieux être en bonne santé... ou être en couple... :D
(salarié le conjoint, sinon c'est un coup d'épée dans l'eau... :p)

C koi, l'Agessa et la Maison des artistes (MDA) ?!...
Ce sont des associations chargée de gestion pour le compte de la sécurité sociale.
Elles servent de passerelle entre les auteurs et la sécu pour les dépenses de santé et les cotisations dans le calcul de la retraite...

Donc à part quelques uns qui tirent leur épingle du jeu, il faut savoir qu'il n'est pas simple pour beaucoup d'être affilié à cause du seuil à atteindre dans l'année...
Donc, beaucoup d'auteurs ont un boulot (salarié) à côté, avec toutes les contraintes d'emploi du temps et d'heures/masse de travail que ça implique...
Et tirent, malgré cela, toujours autant le diable par la queue...

Je dis tout ça passque j'entends ou lis souvent que les auteurs sont pêle-mêle : des fainéants, des gens à l'aise financièrement, des nantis, des privilégiés, etc...
Si vous saviez tout ce qu'on peut entendre, vous seriez surpris, si, si !... :D :rolleyes:
(je ne parle que de la BD... :zen:)


J'ai une assez bonne idée de tout cela ! J'ai un fils qui a le statut d'auteur.
Il a aussi été au chômage … en quelques sorte.
Depuis, il a rebondit, et a acquis une certaine notoriété dans son milieu …
Il ne se plaint pas, et s'estime, à travail égal, en meilleure posture que lorsqu'il dirigeait une petite entreprise … toujours dans le même milieu professionnel.
 
Je ne me sens pas capable de faire une distinction entre vrais et faux artistes.

Moi si. Et pas que je sois un grand spécialiste. Loiiiiiin de là ! :D Mais juste en sortant de la définition qui dit : "un artiste c'est quelqu'un qui fait de l'art". Reste à définir alors ce qu'est l'art et moi j'en suis incapable. :D Je veux bien te croire quand tu considères le maçon comme un artiste car pour toi son mur est de l'art. C'est ta perception et je la totale respecte, yo !

Je préfère proposer une définition économique de l'artiste. C'est d'ailleurs ce qu'a fait d'une certaine façon Illuro_64 dans sa réponse et pour le coup je suis d'accord. Un artiste est rémunéré pour sa production considérée comme de l'art. Un artiste c'est quelqu'un qui a le courage immense d'essayer de vivre de sa production, d'en faire son activité professionnelle rémunérée, même difficilement.
Chacun est libre de dire qu'un pot de peinture balancé sur une toile fait soit une œuvre d'art soit une merde. En définitive, savoir si c'est de l'art ou pas j'en sais rien, mais en tout cas si quelqu'un l'achète à celui qui l'a fait, alors il fait de lui (économiquement) un artiste et ça j'en suis sûr.
 
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Je préfère proposer une définition économique de l'artiste. C'est d'ailleurs ce qu'a fait d'une certaine façon Illuro_64 dans sa réponse et pour le coup je suis d'accord. Un artiste est rémunéré pour sa production considérée comme de l'art. Un artiste c'est quelqu'un qui a le courage immense d'essayer de vivre de sa production, d'en faire son activité professionnelle rémunérée, même difficilement.

Si ta définition était la bonne, j'en conclurais que Marcel Proust n'était pas un artiste (il n'a jamais vécu de sa plume), et ça me gêne un peu quand même :D

On peut très bien être un artiste sans vivre de son art (c'est sans doute le cas de la majorité des écrivains, j'ai bien dit écrivains, pas écriveurs :D)

Ta définition n'est pas absurde mais elle ne caractérise qu'une partie des artistes à mon avis.
 
@IVANOE

Sinon comme d'hab t'es finalement le pire des trolls de ce forum. Mais un troll insidieux : le troll moral vachement auto-satisfait de lui, sûr de détenir la Vérité et que tous les autres sont des nazes abrutis. Comme tu t'exprimes bien, t'as ton petit fan club ici. Désolé mais j'en fait pas partie !

Je te retourne le compliment ! :D :D :D
Il te va si bien :up: :up: :up:
 
@IVANOE



Je te retourne le compliment ! :D :D :D
Il te va si bien :up: :up: :up:

Merci mon chou ! :love:
Moi aussi je t'aime, tu sais. :D

@Luc G : la définition strictement économique de l'artiste est volontairement restrictive voire provoc' pour le sujet qui nous concerne :D, c'est à dire celui des droits d'auteurs. Bien sûr que Proust est un artiste mais c'est justement l'œuvre du temps et la reconnaissance artistique de son œuvre qui en ont fait un artiste.
Le truc c'est que si on définit l'artiste (vivant) sur "ce qu'il fait est ou non de l'art", je pense qu'on s'en sortira pas sur cette affaire des droits d'auteur et de la rémunération de l'artiste. C'est pourquoi Rihanna est une artiste pour la façon dont elle exerce ce métier et qu'elle est rémunérée. Pas sûr que dans 100 ans "l'œuvre" de Rihanna soit reconnue comme de l'art avec un grand A... :siffle:

Sinon il m'est arrivé de croiser des artistes plasticiens dans le cadre de mon job et en fait quand on se met un peu à causer avec eux il te parle finalement assez peu d'art mais surtout de fric. :D
 
Dernière édition par un modérateur:
Le fric, le fric, le fric...

Le jour où un candidat à l'élection présidentielle mettait en avant son combat contre le fric, la presse dévoilait les revenus en 2011 des artistes français du showbiz, le premier étant X avec 3,6 M€, etc. Pour en revenir à nos moutons, qu'en est-il du Droit au Piratage, faut-il le légaliser ?

:p J'ai beau aimer un mur bien fait, je n'ai pas les moyens d'en acheter un, je n'ai pas suffisamment de place dans le séjour et puis je ne tiens pas à déclencher une scène de ménage.
:zen:
 
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Le fric, le fric, le fric...

Le jour où un candidat à l'élection présidentielle mettait en avant son combat contre le fric, la presse dévoilait les revenus en 2011 des artistes français du showbiz, le premier étant X avec 3,6 M€, etc. Pour en revenir à nos moutons, qu'en est-il du Droit au Piratage, faut-il le légaliser ?

:p J'ai beau aimer un mur bien fait, je n'ai pas les moyens d'en acheter un, je n'ai pas suffisamment de place dans le séjour et puis je ne tiens pas à déclencher une scène de ménage.
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Ben justement tu poses une vraie question. Celui de l'accès aux "biens" culturels pour tous sans discrimination par le pognon. Un débat permanent. Le piratage est sans doute une mauvaise réponse à une vraie question.
 
Dernière édition par un modérateur:
En son temps le pétomane fut considéré comme un artiste.

Il n'a jamais réclamé de droits d'auteur à tous ceux qui l'ont plagié.

Et pourtant, ils ont été nombreux, et quelque-uns sévissent encore :D :D :D
 
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