La Suisse, ses junks. Mettez de la mort dans votre vin.

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golf a dit:
Le Sieur Macloud est attendu au pied du Pommier en septembre :zen:
Merci :D mais je ne fais pas une déprime à cause de ça, je veux parler, surtout, du regard vis-à-vis de ça.
 
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Réactions: iNano
La classe
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ps : et bravo les Suisses. :up:
 
Merci Supermoquette... ton point de vue est sincère, réel... ça remet à sa place tout ce qu'on peut voir dans les médias... :zen: :up:
 
le moral et de retour.. sacré sm ( la prochaine fois ,fait de la monnaie pour la laverie c'est bon pour le moral)
 
Bon de là à écrire un livre je sais pas, pourquoi pas mais de tout façon, entre Marc Levy et SM, je prends le 2e, sincèrement, pourtant c'est le 1er qui est riche et célèbre. :mouais: :D


ps : et puis la concurrence est rude avec Hubert Selby ("retour à Brooklin" par exemple qui a donné naissance au film Requiem for a dream) Dan Fante, "Les anges n'ont rien dans les poches", entre autres.
 
chapeau bas Monsieur seb :zen: ...

un sujet qui me rappel certains amis d'enfance qui n'ont pas eu d'avenir non plus à cause de cette saloperie... :( :mad:
je n'avais pas pensé à eux depuis longtemps......
 
Ouais, c'est vraiment l'horreur cette dope!
Ma cousine etait heroinoman, c'etait génial à chaque fois que je passais au "molard" (le cartier des tox genevois) je tombais sur elle... finalement après 5 ans et 3 cures elle s'en est sorti, elle a eu beaucoup de chance, pas comme son ex qui a fini en prison...
 
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Réactions: supermoquette
madlen a dit:
Ouais, c'est vraiment l'horreur cette dope!
Ma cousine etait heroinoman, c'etait génial à chaque fois que je passais au "molard" (le cartier des tox genevois) je tombais sur elle... finalement après 5 ans et 3 cures elle s'en est sorti, elle a eu beaucoup de chance, pas comme son ex qui a fini en prison...
C'est très suisse, ces scènes "ouvertes", le terme officiel. Et positif. On ne masque pas. T'as cousine a eu du bol !
A 16 ans et demi, à ma 2ème de lycée, je fumais beaucoup. Suffisamment pour dealer du shit (quel doux mot...) afin de ne pas perdre de l'argent. J'arrivais à Berne. A côté du Palais Fédéral (véridique, imaginez ça à l'Elysée) un parc. Un parc à junk. Je cherchais de la fourniture pour des amis, pour une commande, eux, sains; mais y a pas d'excuses à ce genre de choses. D'autant plus que chercher de la "douce" chez ceux de la "dure" est d'un pathétique....
J'ai marché dans une flaque de sang, genre 30 centimètres. Les autres rigolaient, c'est la vie qu'ils disaient. Je ne suis plus retourné jamais dans ce coin de Berne. Une ville tellement formidable, par ailleurs. Là ou les alémanques se fendent d'un parfait français pour nouer le contact avec nous, les francophones, blessés de l'infériorité numérique. Voyez le contraste ?

Je ne raconte pas ça pour être dramatique, c'est juste -et roberto l'a pigé (ben tiens il a un cheat :D)- qu'un facteur déclencheur m'a questionné sur la banalisation qu'on en fait. Et que demain je les croiserai encore et j'entendrai t'aaaaaaas uuuuuuune clooooooooope ? Et je dirai : non.

Hommage à Myriam, connue à mes 4 ans, une fillle si belle (une métis plus belle que l'aurore) que même dans son cerceuil de verre, vous faisait flamber. :zen:
 
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Réactions: mado
Un été, une croisée des chemins. Un rendez vous raté.
Un autre regard sur lui aurait'il changé le titre du mauvais film ? :(
J'ai pas de réponse. Parce qu'il n'y en a pas.
La vie. La mort.
La vie.
La mort.

La France, ses junks. Mettez de la mort dans votre sang. :mad:

 
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Réactions: Foguenne
Sur le regard, Rimbaud...
Les poètes de sept ans
"Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière, sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances."
Très beau poème (ce n'est qu'un extrait, je ne connais pas la suite). Ton texte est touchant, vraiment.
 
On croise des junks partout. Il suffit de savoir les reconnaître, finalement. En haut de chez moi, ils sont souvent deux à fureter. Discrets. Qui les voient, hormis ceux qui savent ?
Il n'y a pas de scènes ouvertes, en France. Il n'y en avait pas encore lorsque je passais mes étés à Genève. Tout ça se planquait un peu, derrière le molard, mais aussi dans les allées du vieux genève, derrière Bourg Tibourg. Et dans le centre commercial de Rive.
Tout se mélangeait. Tous les deals. Tous les produits. Tous les milieux. Les enfants de diplomates ennuyés de vivre sans raison, les vrais paumés du mirage suisse, les mômes de la bourgeoisie romande pour qui tout était si facile.
Je ne faisais que fumer. Et regarder les jeunes filles, celles aux robes écarlates fendues dans le dos. Et d'autres. Il y en avait tant. Le reste m'intéressait peu, et pourtant, tout était à ma portée.
Nous étions jeunes, nous étions une bande, une petite bande. Rien à branler de tout l'été, des billets pleins les appartements des parents, il n'y avait qu'à se servir. On se servait. Pour boire un coup, acheter clopes et papiers, payer le libanais ou l'afghan, aller en boite. Tout était si facile.
J'avais 14, puis 15, puis 16 ans. C'était une belle bande de potes. Et de filles.
L'été de mes 17 ans, j'ai changé de résidence d'été. De la suisse de ma marraine, je suis allé dans la savoie de ma tante.
C'est cet été là que l'héroïne est arrivée dans mon histoire suisse. Et de toute cette chouette bande, peu n'en sont pas tombé amoureux.
L'histoire fut courte, pour la plupart. L'un d'eux vit encore je crois, je ne sais où. Damien, mon "frère", le fils de ma marraine, s'est suicidé d'une OD. Le sida l'avait rattrapé, il ne voulait pas se voir mourir. Les autres ? A PlainPalais, pour les plus riches, dans le cimetière des rois. A Saint-Georges, sûrement, au Petit-Saconnex pour certains. Nous avions tant joué dans ces cimetières genevois...
Damien, lui, a le bon goût d'être inhumé avec sa mère, dans l'Ardèche, pas très loin de chez moi. Cela m'évite d'avoir à me confronter aux nausées que me provoque le souvenirs des autres lorsque je vais m'occuper de sa tombe. Genève n'est pour moi qu'une cicatrice douloureuse. Encore à vif après tant d'années.
Aujourd'hui, la Suisse soigne ses héroïnomanes. Mieux que la plupart des autres pays. Pourtant, si ma "bande" n'est plus là, d'autres lui ont succédé depuis. Beaucoup, si le taux de mortalité est resté le même durant toutes ces années. La suisse soigne ses drogués. Mais sa jeunesse est toujours malade. J'évite d'y penser. Comme au reste. Comme à ce goût de vide bleuté qui de temps et temps revient à la surface de mes souvenirs, ce goût de néant qui, parce que les choses sont bien faites, ne se sépare pas du souvenir de cet éden chimique, fulgurant et mortel.





Du coup, j'ai du mal à te remercier de ce si beau post, seb.
:love:
 
seb , rezba , moi et la plupart de nous tous on a echappés a cette plaie :zen:

j'avais 15/19 ans je prequentais tres peu ma bande , mon pere m'avait mis dans une cage doré , difficile a en echapper .

c'etais une bande où leur seul soucis c'etait comment se fringuer et comment passer le w.e. et les vacances , quelle motos ou voiture se faire offrir par les parents la plupart tres fortunés

j'ai jamais rien vu, j'entendais parfois de truc mais entre ma meconnaissance et ma naiveté je n'ai vu que un joint a l'arrivé en france , a 20 ans.

j'ai vu aussi pour la premiere fois des gamins de 12/15 sufller dans un sachet plastic :
la colle ..... j'en ai eté choquée voir cela en pleine rue

puis un autre choc quelque années plus tard, en plein centre ville de bale
un jeune en train de se piquer sur un banc

les années passent , mes parents venaient tres souvent et a chaque fois c'etait
"tu sais , ton amie est morte sida.......tu sais , ton ami est en plein eroine...."

en 10 ans la plupart sont decedés d'overdose ou sida , la classe du 66 a peu survecu



je me rappelle de ce temp où dans mon adolescence je tempetais, je haissait mon pere de me laisser aucune liberté , je conçevois des plans d'enfert pour pouvoir echapper a sa surveillance et m'amuser avec ma bande

aujourd'hui mon pere n'est plus la et je regrette de ne l' avoir jamais remercié de m'avoir sauvé la vie :zen:
 
T'es tombé dans l'piège
Cowboy, par le siège,
T'as misé sur le mauvais cheval
C'est ton premier cri
Et tout le monde applaudit
Ça fait plaisir, mais ça fait mal
Tu tombes sur maman
Tu te dis finalement
Que t'aurais pu tomber plus mal
Jusque-là, ça va
Mais cowboy, n'oublie pas
Qu'il est à bascule, ton cheval
C'est du...

Rodéo
C'est la vie, pas le paradis
Rodéo
C'est la vie, pas le paradis

D'abord à 4 pattes
Tu tombes, tu t'rattrapes
Et puis l'école, on peut pas dire qu'ça t'emballe
Du coup, tu traînes dehors
Cowboy, t'es le plus fort
Pour la défonce et la cavale
Tu laisses ta famille
Et tu tombes les filles,
Qu'elle pleure, tu t'en fiches pas mal
Une nuit, une heure,
Une seconde de bonheur,
Comme toutes ces pillules que t'avales
Comme au...


T'es tombé dans l'piège,
Le nez dans la neige,
En route vers le paradis
Tu parles d'un héros,
Fauché en plein galop
Et dire que tout le monde applaudit
Tu tombes, tu te relèves
Jusqu'au jour où tu crèves
Tout ça pour tomber dans l'oubli
C'est fini, cowboy, fini, mais rassure-toi
On peut pas tomber plus bas

Rodéo
Rodéo

Juste en passant par là...
ça m'a fait penser à cette chanson, simple, mais si bien décrite.

Au même moment, quand tu as posté ton message , nous rentrions de boite, Porte de Paris, dont l'ancien propriétaire était "papa chanteur"...Spectacle à vous couper le souffle. On arrive pour voire un pote mixer, de 7H à 9h...moyenne d'âge : 17 ans et encore. Je te laisse imaginer...Une personne sur deux a le regard encore frais. Ici à Paris ça se fait en "sous-sol", les boîtes deviennent des sortes de ghettos, où des filles aux cheveux rouge squattent ,la machoire serrée, accompagnés de leurs potes, encore imberbes, mais déjà bien attaqués par la descente.

Bravo pour ton texte. :up: :zen:
 
supermoquette a dit:
je veux parler, surtout, du regard vis-à-vis de ça.

J'avoue que je n'ai jamais su comment regarder ça. Je n'ai connu ça que d'assez loin mais j'ai gardé le souvenir d'une gamine, de la famille d'amis de la famille, très loin, quoi, que je n'avais vu que 2 ou 3 fois à, je ne sais plus : 10,12, 14 ans peut-être. Des années plus tard, j'ai appris qu'elle avait glissé par là. De temps en temps, j'y repense, jamais pu m'y habituer.

J'ai eu la chance de n'être jamais, même tenté ; que, parmi mes amis, même si certains ont flirté, aucun n'ait dérivé. Alors, je connais mal, mais quand on voit, et qu'on ne sait pas comment regarder, ça fait mal.
 
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Réactions: rezba
Aux enfants de la chance
Qui n'ont jamais connu les transes
Des shoots et du shit
Je dirai en substance
Ceci

Touchez pas à la poussière d'ange
Angel dust en
Shoot ou en shit
Zéro héro à l'infini

Je dis dites-leur et dis-leur
De casser la gueule aux dealers
Qui dans l'ombre attendent leur
Heure
L'hor
Reur
D'min
Nuit

Aux enfants de la chance
Qui n'ont jamais connu les transes
Des shoots et du shit
Je dirai en substance
Ceci

Ne commettez pas d'imprudences
Surtout n'ayez pas l'imprudence
De vous faire foutre en l'air avant l'heure dite
Comme Samantha
Edith
Et dites

Je dis dites-leur et dis-leur
De casser la gueule aux dealers
Qui dans l'ombre attendent leur
Heure
L'hor
Reur
D'min
Nuit

Aux enfants de la chance
Qui n'ont jamais connu les transes
Des shoots et du shit
Je dirai en substance
Ceci

N'approchez pas le magic mushroom
N'essayez surtout pas le free base
Car c'est lui qui vous baise
C'est celui qui vous baise
A l'aise

Je dis dites-leur et dis-leur
De casser la gueule aux dealers
Qui dans l'ombre attendent leur
Heure
L'hor
Reur
D'min
Nuit

Aux enfants de la chance
Qui n'ont jamais connu les transes
Des shoots et du shit
Je dirai en substance
Ceci

Touchez pas au dragon chasing
Chasse au dragon
Qui se prend en shoot ou en shit
Zéro héro à l'infini

Je dis dites-leur et dis-leur
De casser la gueule aux dealers
Qui dans l'ombre attendent leur
Heure
L'hor
Reur
D'min
Nuit


Un bijou de Gainsbourg... :zen:
 
robertav a dit:
je me rappelle de ce temp où dans mon adolescence je tempetais, je haissait mon pere de me laisser aucune liberté , je conçevois des plans d'enfert pour pouvoir echapper a sa surveillance et m'amuser avec ma bande
C'est exactement mon cas, famille peu permissive, et tous les morts ont eu, eux, des parents divorcés qui voulaient passé pour plus cool que l'ex-conjoint en laissant tout faire (fumer des joints à la maison, aucune heure de rentrée dès 14 ans). Certe je ne généralise pas, c'est juste l'exemple que je connais.
 
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