La terrasse « de redressement »

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Je me souviens que l'adjudant qui encadrait ma compagnie de bidasses dans les transmissions avait un faux-air des personnages en uniformes dessinés par Hergé. Une paire de lunettes rondes sur le nez et un paire de moustache recourbée en pointes en dessous, il portait tout aussi bien le treillis que les personnages de mon enfance. Pas belliqueux pour deux sous, notre adjudant était toujours accompagné d'un aspirant lieutenant, un appelé tout comme nous, à l'air tout aussi fier que son ainée. Jusqu'à la quille, on les salua bien volontiers ces deux-là.



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Bah disons que le sujet était clos… La quille tant attendue par tous était enfin sur la table !
Tu t'ramènes un peu après la bataille… On va dire que c'est la faute au flux internet qui peine à atteindre le haut de la montagne. :)
 
Ah bah tu peux ! :o :D J'avais réussi à faire en sorte qu'il n'y ait que 101 messages dans cette discussion. Je ne sais pas si ça te cause ce nombre 101. En tout cas moi, il me cause ce nombre ! C'était aussi un clin d'œil pour ces anciens posteurs que j'aimais tant lire ici. Tout est foutu maint'nant…
 
Merci de prévenir ! Je fais passer le message…

Le Jura se prend pour l'Himalaya… Merci de surveiller l'activité sismique de la zone… Au moindre souci réveillez-moi… Je répète… Le Jura se prend pour l'Himalaya… Merci de surveiller l'activité sismique de la zone… Au moindre souci réveillez-moi…
 
Entre les verts qui parlent entre eux sur un fil publique fermé à la circulation et deux verts qui parlent à un gras, ça va hein !!

Bah viens donc jouer avec nous, c'est weekend !!! :D
 
Tiens en parlant d’armée
Ça me rappel ma première convocation dans la légion
En haut de Rouen près de la gare
Mon première souvenir de l’armée
J’ai adoré ;)
 
L'armée, ça a été vit'fait à l'époque...

J'étais insoumis (trop long à raconter).

J'étais footeux à l'époque des tests donc super affuté et y a un espèce de sbire bien graveleux qui passait son temps à m'dire, on va en faire un bon soldat de çui-là.
Pensant qu'il me mettait la pression puisque j'avais cherché à déserter l'armée et qu'ils allaient m'en faire voir de toutes les couleurs...
Et à chaque fois, je lui répondais que personne mais alors personne ne réussirait à faire de moi, un soldat...

Fin de journée ... passage devant le psy, ils m'avaient tondu les batards entre temps, et là, je ressors avec mon p'tit papelard de P4 (trop long à raconter aussi) et je retourne voir l'aut'boeuf au regard visqueux et rempli de connerie, et je lui dit : " Hé, Einstein, t'es même pas foutu de faire d'un mongol (j'étais classé P4) un soldat, pauv'naze ... aucun doute, t'es bien à ta place ici, dans le civil, tu serais clodo !!!" ...
Il a fallu nous séparer avant que je me barre (ça aurait pu me coûter très cher).

Mon expérience avec l'armée aura duré en tout 24 H entre le moment où je me suis fait embarquer menotté par les keufs et le moment où ils m'ont relâché avec un statut confirmé plus tard de réformé.
Je ne garde qu'un seul regret de cette journée, c'est de n'avoir pas réussi à lui asséner une bonne droite dans sa gueule à cet abruti d'adjudant...
Je leur ai quand même mis bien profond et à 19 piges ... J'étais pas peu fier... aujourd'hui, je suis juste heureux que mon fils n'ait pas à subir cette saloperie d'armée. :cool:
 
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C'est totalement différent pour moi ...

J'étais hyper-sportif à l'époque et je n'avais pas envie de "subir" le service militaire obligatoire et de glander lamentablement dans un casernement en Allemagne.

Je cherchais quelque chose d'autre, de plus gratifiant et valorisant.

Alors, après avoir passé haut la main (hé ouais ! :D) toutes les épreuves de sélection, je me suis engagé au 1er Bataillon de Parachutistes de Diest, qui était à l'époque le "must" de l'armée belge et j'y suis resté pratiquement 2 ans.

Je cherchais le sport, l'aventure, le dépaysement et la camaraderie ... Et là, j'ai été servi au-delà de toute espérance.

Ces deux années restent pour moi un vivier d'excellents souvenirs, des "camarades" avec qui je suis encore en contact dans le cadre d'actions sociales et humanitaires, sans compter que la devise de notre bataillon : "Who dares wins" m'est toujours présente à l'esprit et me rappelle tous les jours que la force morale aide à surmonter la plupart des aléas de la vie.
 
Pour ce qui me concerne, étant presque à moitié sourd, ça a été vite réglé et je n’ai pas eu besoin de batailler. Un simple audiogramme a suffi à convaincre le pinpin de remplir la case motif d’exemption (alors que d’autres avaient amené d’épais dossiers).

Et ce que j’ai vu pendant les 24 heures que j’ai passé dans ce monde merveilleux m’a suffi amplement.

En plus, à l’époque j’étais étudiant et j’avais vraiment mieux à faire que de perdre une année pour aller jouer les apprentis soldats.
 
Pour ce qui me concerne, étant presque à moitié sourd, ça a été vite réglé et je n’ai pas eu besoin de batailler. Un simple audiogramme a suffi à convaincre le pinpin de remplir la case motif d’exemption (alors que d’autres avaient amené d’épais dossiers).
Et ce que j’ai vu pendant les 24 heures que j’ai passé dans ce monde merveilleux m’a suffi amplement.
En plus, à l’époque j’étais étudiant et j’avais vraiment mieux à faire que de perdre une année pour aller jouer les apprentis soldats.

Amusant : craindre de gâcher quelques mois d'un existence qui peut en compter plus d'un millier (c'est tout le mal qu'on te souhaite), les capacités de raisonnement d'un "étudiant" semblent quelque peu limitées (et tu es loin d'être le seul) ! :D

Regrettable que ta "surdité" ne t'ai pas empêché d'entendre certaines légendes urbaines... et de les répéter ! :rolleyes:

Vois-tu, quand j'ai lu les courriers qu'un camarade recevait, et quand j'ai du rédiger les réponses qu'il envoyait (il ne savait ni lire ni écrire) je savais déjà que mon service était utile (je ne l'ai pas pour autant traité d' "analphabète" comme savent si bien le faire certains sortis de grandes écoles) :mad:

Pour en terminer, est-il logique d'accorder le droit de vote à ceux qui estiment inutile d'accorder quelques mois à leur pays ? :rolleyes:
 
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Réactions: thebiglebowsky
Ça dépend vraiment où et avec qui t’atterit mister.
J’ai des potes qui ont vécu un enfer et d’autres une expérience intéressante voir délirante.

La question d’accorder du temps à son pays ... Bon cette notion m’a toujours été un peu étrangère ... ton pays est là quand il a besoin de toi mais il sait aussi faire des choix pour te nuire et il ne se gêne pas...

Cela dit un service civique où on ferait faire du bénévolat aux jeunes (hôpitaux, aider les clodos, humanitaire...), où ils auraient de vrais cours de sensibilisation sur ce que c’est la France et être français etc... je serai assez pour ... mais leur coller un treillis en leur inculquant les mérites de l’armée ... j’en démords pas : c’est de la merde !
Il y a vraiment mieux à mettre en place.
 
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Pour en terminer, est-il logique d'accorder le droit de vote à ceux qui estiment inutile d'accorder quelques mois à leur pays ? :rolleyes:
Tu paies des impôts ... tu raques pour la gueule des autres ... on utilise ton blé pour la société donc ouais ... t’as largement le droit de voter ... manquerait plus que ça !

Faut pas inverser les rôles ... les gens ne doivent rien à leur pays, ils doivent respecter la loi du lieu où ils se trouvent ... ils sont une communauté qu’on peut identifier ou définir les limites à échelle variable ... c’est le pays qui doit tout aux gens !

Pour ma part ... mon seul pays c’est cette fichue planète et j’ai même le regret que mon espace existentiel ne s’étende pas au-delà.

Il y a des coins que j’ai vu au Brésil ou ailleurs où je me sentais bien plus chez moi que la plupart des coins que je connais en France et au Portugal...
 
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Une notion fondamentale que j'ai apprise et acquise définitivement, c'est la solidarité !

Début 1970, j'avais été sélectionné pour représenter ma compagnie dans une compétition inter-armes dans la catégorie "sports de combat"

J'ai gagné la finale et je m'imaginais déjà aller chercher ma médaille, avoir des félicitations et bénéficier de quelques jours de permission.

Que nenni ! Alors que tous les autres allaient chercher leurs médailles ... Rien pour moi !

De retour à la caserne, MA médaille a été remise à l'ensemble de la compagnie et affichée sur le "wall of fame" sans même la mention de mon nom !

On a eu droit à un discours du style : "Cette médaille ne vous donne aucun droit ... Simplement le devoir d'être un exemple et d'aider vos camarades" ... Point à la ligne ! :D

Autre chose : il fallait gagner nos permissions en participant à des séances de melling (boxe) par tirage au sort ... Tu gagnais ton combat, tu partais ... tu perdais, tu restais !

On a vite compris que ce serait toujours les mêmes qui partiraient ... :D ... Alors, on organisait des "tours de rôle" ou on désignait nous mêmes ceux qui gagneraient et ceux qui perdraient pour permettre à chacun de bénéficier de ces permissions, tout cela sous le regard bienveillant et complice de nos instructeurs !

Alors, on voyait un mastodonte de 110 kilos s'écrouler sous la pichenette d'un gars qui faisait ses 60 kilos tout mouillé ... Quelle rigolade ! :kiss:

... C'était ça, la solidarité !