Pour info, je suis un scientifique "pur sucre", biochimiste de formation, ayant également étudié l'astrophysique et Docteur en physiologie animale.
Lorsque j'étais à la fac, une de mes façons de subvenir à des besoins était de me faire payer pour rédiger et mettre en forme (la nuit) les thèses des autres étudiants de troisième cycle, plus fortunés mais moins à l'aise avec leur mac (IIVx à l'époque, avec un écran A4-- grand luxe en 1992!).
J'ai donc contribué à rédiger une dizaine de thèse, dans des domaines divers (géologie, physiologie, biochimie, génétique...).
Je vois très bien l'intérêt de latex pour les équations mathématiques, ou pour celui qui veut de la frappe "au kilomètre".
Mais je m'étonne fortement que depuis cette époque, on en soit resté à du codage au lieu d'améliorer les éditeurs d'équations par exemple (même chez apple: les équations avec pages, c'est assez lamentable par rapport à ce que permettait clarisworks, qui pourtant n'était pas exempt de reproche).
Croire que dans une thèse le fond compte plus que la forme, c'est avoir une idée bien naïve des jurys de thèse: les participants ne lisent, le plus souvent, que la partie qui correspond à leur domaine d'expertise. Si vous organisez votre travail en un tout cohérent, ils sont souvent perdus de ne pas retrouver de nettes divisions qui leur mâche le travail. C'est pour cela que la forme d'une thèse est importante, si vous voulez qu'elle soit lue dans sa totalité (en math, c'est moins important, mais en biologie, c'est fondamental). Il est certain qu'une thèse emplie de formules qui en constituent le "coeur" (je me rappelle d'un chapitre que j'avais ainsi rédigée sur l'origine de la disposition des amas globulaires autour de la voie lactée) peut tirer profit de latex, mais je suis plus circonspect pour des théses comportant de nombreuses photographies et schémas (ce qui est la norme en bio).
Quant à considérer la "sociologie" comme une science....
