Demain, 1er mai ... jour du muguet !
Chaque année, à la même période, je me souviens des 1er mai d'antan, quand j'avais une quinzaine d'années...
Chez nous, on était communistes convaincus de père en fils... une semaine avant, mon père commencait à préparer les drapeaux, les calicots, les banderoles ... y'avait toujours du monde à la maison pour discuter et boire un coup...!
Le petit jardin embaumait déjà le muguet et on se préparait pour la grande cueillette dans une ambiance délicieusement survoltée...
Le matin du 1er mai, on se levait aux aurores et on enfilait nos habits du dimanche ... c'était un grand jour !
Moi, j'étais chargé de vendre les brochures vantant les mérites du Parti Ouvrier, ma mère s'occupait du muguet et mon père du drapeau !!!
Le matin, vers 10 heures, c'était la grande manif et tout le monde se retrouvait dans les bistrots à midi pour l'apéro... y'avait des frites, des sandwichs, de la bière et de la limonade pour nous ... c'était Versailles !!!
L'apéro durait longtemps et pendant que les hommes gueulaient devant le comptoir, je retournais à la maison avec ma mère en n'oubliant pas de passer chez le patissier acheter le gâteau qu'on lorgnait depuis la veille !!!
Le soir, (c'était la tradition !), on allait récupérer mon père qui s'était tout naturellement enchaîné aux grilles de la maison communale pour revendiquer je ne sais quoi ... la police était là, en nombre, mais je n'ai jamais connu d'incidents ... tout se passait dans la joie et la bonne humeur et, une fois de plus ça se terminait au bistrot ... flics et manifestants tous unis pour célébrer le muguet...
Demain, pour moi, il n'y aura pas de manif, pas de drapeau ... ce sera un jour férié presque comme les autres, si ce n'est qu'aux aurores je me lèverais pour aller chercher du muguet pour ceux que j'aime, pour être certain d'être le premier à leur en offrir...
Dès que je sortirai du fleuriste, je m'empresserai de humer les petites clochettes blanches ... et là, ce sera le tourbillon ... à moi les cris des fêtes d'antan, les drapeaux rouges qui claquent au vent, la rumeur de la rue et l'odeur âcre des bistrots enfumés ... tout un monde disparu se bousculera dans mes narines ... et je sais déjà que ce sera bon !!!
Chaque année, à la même période, je me souviens des 1er mai d'antan, quand j'avais une quinzaine d'années...
Chez nous, on était communistes convaincus de père en fils... une semaine avant, mon père commencait à préparer les drapeaux, les calicots, les banderoles ... y'avait toujours du monde à la maison pour discuter et boire un coup...!
Le petit jardin embaumait déjà le muguet et on se préparait pour la grande cueillette dans une ambiance délicieusement survoltée...
Le matin du 1er mai, on se levait aux aurores et on enfilait nos habits du dimanche ... c'était un grand jour !
Moi, j'étais chargé de vendre les brochures vantant les mérites du Parti Ouvrier, ma mère s'occupait du muguet et mon père du drapeau !!!
Le matin, vers 10 heures, c'était la grande manif et tout le monde se retrouvait dans les bistrots à midi pour l'apéro... y'avait des frites, des sandwichs, de la bière et de la limonade pour nous ... c'était Versailles !!!
L'apéro durait longtemps et pendant que les hommes gueulaient devant le comptoir, je retournais à la maison avec ma mère en n'oubliant pas de passer chez le patissier acheter le gâteau qu'on lorgnait depuis la veille !!!
Le soir, (c'était la tradition !), on allait récupérer mon père qui s'était tout naturellement enchaîné aux grilles de la maison communale pour revendiquer je ne sais quoi ... la police était là, en nombre, mais je n'ai jamais connu d'incidents ... tout se passait dans la joie et la bonne humeur et, une fois de plus ça se terminait au bistrot ... flics et manifestants tous unis pour célébrer le muguet...
Demain, pour moi, il n'y aura pas de manif, pas de drapeau ... ce sera un jour férié presque comme les autres, si ce n'est qu'aux aurores je me lèverais pour aller chercher du muguet pour ceux que j'aime, pour être certain d'être le premier à leur en offrir...
Dès que je sortirai du fleuriste, je m'empresserai de humer les petites clochettes blanches ... et là, ce sera le tourbillon ... à moi les cris des fêtes d'antan, les drapeaux rouges qui claquent au vent, la rumeur de la rue et l'odeur âcre des bistrots enfumés ... tout un monde disparu se bousculera dans mes narines ... et je sais déjà que ce sera bon !!!